ACHALANDAGE.

Sur la route qui longe la rivière Chaudière, du côté ouest.


Ici, au Québec, le niveau d'achalandage des boutiques de vélos fluctue spectaculairement au fil des saisons. Pas surprenant, ces saisons sont tellement différentes.

Nous approchons maintenant de la période du retour à l'école. Baisse de la pratique du vélo récréatif, et aussi diminution de la quantité de personnel dans les ateliers de réparation. Ce sont les techniciens plus expérimentés, plus stables qui, en général, vont rester pour travailler sur les vélos. C'est une des raisons pourquoi il vaut mieux faire la vérification générale annuelle durant l'automne qu'au printemps, période durant laquelle les techniciens temporaires sont les plus nombreux. La qualité du travail s'en ressent forcément. De plus, les délais d'attente sont habituellement nettement moins longs.

Je me rappelle que, dans mon cas, ça m'a pris deux années de travail en tant qu'employé (1987 et 1988) avant de sentir plus d'assurance dans le métier, et développer un peu plus de rapidité d'exécution dans les différentes tâches. Et c'était bien relatif: certaines choses sont forcément plus faciles à maîtriser que d'autres.

Ce sont donc les mois d'avril, mai et juin qui sont les plus achalandés, quoique juillet peut parfois être aussi intense.

Les jours de la semaine, également, ont leur profil. Les cyclistes récréatifs étant particulièrement actifs la fin de semaine, on les voit souvent le lundi et le mardi, pas toujours pour acheter quelque chose, mais plutôt pour apporter leur vélo pour une quelconque réparation. Parfois le lundi, on nous apporte tellement de vélos à réparer que j'en ai presque le vertige. Mais je sais très bien qu'avec un peu d'acharnement, le mardi soir, cette sensation disparaîtra car nous reprenons le dessus peu à peu. Les propriétaires de ces vélos reviendront le jeudi ou le vendredi, ou même le samedi, pour le chercher. Et le jeudi est pour plusieurs le jour de la paie: on les voit investir dans une pièce ou un accessoire qu'ils avaient hâte de se payer.

Le cycliste utilitaire vient plus au gré de sa capacité à se priver de son vélo le temps d'une réparation. Il prend parfois un rendez-vous pour en être privé le moins longtemps possible.

C'est donc souvent le mercredi qui est la journée tranquille de la semaine. Quoique..., il ne faut rien prendre pour acquis, car c'est parfois très occupé quand même. Je suis d'ailleurs surpris de voir à quel point les gens ont des horaires qui varient beaucoup: nombreux sont ceux qui viennent sur les heures de travail normales.

Souvent la journée n'est pas très prospère, jusqu'à ce que les gens sortent du travail, vers 17 heures. C'est pourquoi je ferme rarement avant 18 heures. À l'opposé, les matinées sont habituellement le moment le plus tranquille de la journée. J'en profite pour abattre du travail et faire jouer de la musique classique (pas toujours très classique...) dont l'ambiance convient très bien à ce moment de la journée .

Un propriétaire de boutique de la banlieue m'a dit que le dimanche est parfois sa meilleure journée de la semaine. Il se fait un point d'honneur à garder la boutique ouverte ce jour-là, même s'il n'y est pas lui-même. Ici, au centre-ville de Québec, je n'aurais pas le même succès que lui et je n'ouvre jamais le dimanche, même en haute saison. D'autant plus que je n'ai plus envie de déléguer cette responsabilité à qui que ce soit. Je préfère travailler six jours sur sept durant tout le printemps et encourager les gens à faire comme moi le dimanche: aller rouler!

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On est né nu rime avec saugrenu. Et j'aime ce qui l'est. C'est une forme d'humour rafraîchissante qui décoince autant que le WD 40. Damien Robitaille semble l'avoir compris.