lundi 27 janvier 2014

JE NE PERDS PAS MON TEMPS. JE SUIS AVEC MON AMI.






Permettez-moi, ici, de ne pas parler de dérailleurs, de pistes cyclables ou de la plus grosse (ou petite) compagnie de vélo au monde. Mais ceux qui s'occupent du business international  des vélos ne peuvent éviter de considérer la culture asiatique. Car le moyeu de la planète vélo, c'est Taiwan et la Chine.

On dit souvent que cette culture est différente, sans nécessairement expliquer en quoi elle peut l'être. Depuis mon premier voyage au Vietnam, en 1993, j'ai côtoyé non seulement des Vietnamiens, mais aussi des Taiwanais. Et en lisant un livre co-signé par Kim Thuy, récemment (À toi, 2011, Libre Expression), j'ai trouvé quelques paragraphes qui, je trouve, expriment admirablement bien des différences fondamentales entre eux et nous, et qui expliquent des comportements et des attitudes qu'on peut observer tous les jours. Kim Thuy est une québécoise née au Vietnam.

À propos du temps:

''Je comptais sur toi pour m'enseigner les temps des verbes, dont les subtilités du subjonctif, justement. En vietnamien, le verbe est toujours à l'infinitif. On ajoute des particules qui indiquent le passé ou le futur: rencontrer hier, rencontrer demain, rencontrer déjà. Le temps est une notion imprécise...

...En Amérique du Nord, tout est chronométré, noté, calculé. Les invités à une soirée arrivent presque toujours en même temps parce que tout le monde respecte l'heure prévue à la minute près. Les événements sont placés sur la ligne du temps, en ordre chronologique minutieux, presque maniaque, afin d'établir la chaîne des actions et des réactions: qu'est-ce qui a provoqué, aura provoqué ou aurait pu provoquer quoi et à quel moment, et comment et pourquoi? Il devient alors nécessaire de conjuguer le futur antérieur, le passé simple, le conditionnel, le plus-que-parfait, le subjonctif aux temps composés ou surcomposés, aux aspects imperfectif ou statique, à la voix passive ou moyenne...''






À propos d'être ensemble:

''Il est très rare de voir un Vietnamien, et plus encore une Vietnamienne, attendre seul chez le médecin ou ailleurs. Ils sont toujours accompagnés. Une fois, j'ai demandé à un garçon pourquoi il perdait son temps dans la cour d'école à attendre son ami qui passait un examen de trois heures. Il ne saisit pas immédiatement le sens de ma question.

     -Pourquoi restes-tu au soleil à ne rien faire alors que tu peux t'amuser à la maison ou ailleurs?
     -Je ne perds pas mon temps. Je suis avec mon ami.

En amitié, le temps de l'un semble se greffer au temps de l'autre. Les minutes ne sont plus comptées, car elles ont été données à l'autre, non pas comme un cadeau mais comme une offrande, une preuve de dévouement.''


J'ai dû m'adapter. Mon épouse aussi. Nous sommes parfois fascinés de voir que, malgré le fait que nous sommes diamétralement opposés autant par le tempérament que par la culture, nous sommes d'accord sur beaucoup de sujets.



Yvon Guillou était un Québécois d'origine française qui s'est impliqué beaucoup dans les compétitions cyclistes au Québec jusque dans les années '80. Il est maintenant décédé et la Ville de Québec a baptisé une rue à son nom, au pied de la Côte Salaberry.



Après une année 2013 plutôt ordinaire, l'industrie mondiale du vélo n'est pas pessimiste, mais l'humeur est à la prudence. La situation économique en Europe, combinée à la météo maussade en Amérique du Nord a contribué à laisser trop d'inventaire dans les entrepôts. Les fabriquants sont donc réticents et cet état de fait pourrait contribuer à des pénuries chez les distributeurs pour qui veut regarnir son magasin en cours de saison. C'est en Asie qu'il y a une croissance de la demande en ce moment et les fabriquants s'en réjouissent forcément.




Il y a des pays où, en guise de salutations, on vous demande: ''Avez-vous mangé aujourd'hui?''
Faut croire qu'on n'a pas toujours répondu par l'affirmative. Ce n'est pas un détail, la faim, ça peut vous tuer, non?

Ici au Québec, les commentaires penchent plutôt du côté de la météo, si changeante. Après tout, le froid, ça peut vous tuer, non?

Cet hiver 2013/2014 est particulièrement rigoureux. Prenez ce matin. Moins froid qu'hier, nous avions un beau moins dix degrés Celsius. Ça fait changement des moins vingt. Mais la neige était abondante au point qu'à un moment donné, on a fermé deux côtes à la circulation au centre-ville (Salaberry et D'Abraham). Et pendant ce temps, un carambolage sur l'autoroute 40 a impliqué trente voitures à la hauteur de Saint-Augustin. 

Le froid des dernières semaines a fait dire à mon neveu Emmanuel: ''Ce n'est pas l'hiver, c'est un traitement cryogénique!''



Voici mon vélo la semaine dernière. Vous pourriez avoir l'impression que plus rien ne fonctionne correctement, mais ce n'est pas le cas. Les freins fonctionnent normalement. Le dérailleur arrière, les journées les plus froides, je ne m'en sers pratiquement pas, mais à moins dix, il fait tout ce que je veux. Le dérailleur avant, lui, se permet parfois de petits caprices, mais ils sont rapidement réglés lorsque je pousse gentiment dessus avec mon pied pour le convaincre de passer sur le petit plateau. Je lubrifie la chaîne très souvent, mais également les dérailleurs, avec du pétrole distillé comme le WD-40. Essentiel.

De nombreux cyclistes d'hiver, à commencer par moi il y a plusieurs années, perçoivent les dérailleurs comme étant incapables de résister à ces conditions, mais mon expérience (et celle de mes amis) nous prouve le contraire. Et lorsque les conditions sont aussi neigeuses que ce matin, rouler sur un plateau de 28 dents facilite beaucoup les choses: à la moindre résistance sur le sol, le couple généré par un effort accru règle habituellement tous les problèmes.

Et contrairement à cette mécanicienne qui disait que, l'hiver, vous passerez autant de temps à nettoyer le vélo qu'à vous en servir, je le laisse au naturel. Tout au plus, je le rentre parfois, pas souvent, à l'intérieur et l'excédent de neige disparaît. Faut dire que je ne roule pas avec un vélo fait de pièce dispendieuses: seul son cadre est sophistiqué. Je l'ai recyclé en vélo d'hiver après plusieurs saisons d'été très agréables: c'est un cadre de 1.5 kg à épaisseur variable, très variable (''triple butted''). Le reste des pièces qui sont dessus sont typiquement de niveau Altus/Acera, très fonctionnelles, à défaut d'épater la galerie.


*


Je vous ai déjà suggéré, ici, l'écoute de quatuors de saxophones. En voici un que je ne connaissais pas, et qui vaut le détour. Marici Saxes, de Londres, en Angleterre.

vendredi 17 janvier 2014

AVICISSITUDES.






Un Falardeau alu-carbone (pièces Shimano 105).


Johanne et Pedro sont présentement en Thailande. Si vous aimez les photos d'endroits exotiques, vous vous régalerez, car la qualité d'images est très bonne: www.veloreve.blogspot.com

En plus, la quantité de photos fait qu'une impression générale du pays se dégage du visionnement, plus que si l'on n'avait droit qu'à deux ou trois photos. Et c'est comme ça à chaque fois qu'ils publient un nouveau chapitre dans leur long périple.





Un des avantages d'être son propre patron, c'est de pouvoir déterminer soi-même son horaire de travail. Et pour ceux que ça pourrait concerner, laissez-moi vous expliquer un peu comment je fonctionne.

Je n'aime pas décevoir, alors je promets peu. Surtout en cette période hivernale où l'achalandage est modeste. Ensuite, rien ne m'empêche d'être beaucoup plus présent que ce qui est écrit à côté de la porte.
En janvier, l'horaire officiel est de midi à 17 heures, du lundi au vendredi. Ça ne veut pas dire que je quitte à 17:01 heures ou que j'arrive à midi moins une. Ou que je ne peux pas prendre un rendez-vous avec un de mes clients en dehors de ces heures-là. Simplement, si j'ai des choses à faire ailleurs qu'au magasin, je les ferai le matin ou la fin de semaine.

Ça peut donner faussement l'impression que je ne travaille pas beaucoup, mais bon. Entre autres choses, cette semaine, j'ai fait de l'ordre dans mon espace de travail. Ce qui m'a rappelé qu'il me reste un cuissard Netti. Si vous êtes grand, il est pour vous: rég. 67.90$, réduit à 25$ (+ taxes). Et une cassette Shimano 10 vitesses 12-25 en spécial à 60$ + taxes.




Le fleuve Saint-Laurent, à Québec, l'automne dernier.


Les freins à disque, sur les vélos, ont gagné des parts de marché ces dernières années. Mais ça ne se passe pas sans difficultés. La compagnie Avid, particulièrement, a connu plus que sa part de déboires.

Avid est bien connue pour ses systèmes de freinage. Cette compagnie américaine était déjà présente dans le marché lorsqu'elle fut achetée, il y a dix ans, par la société SRAM de Chicago, qui souhaitait compléter son offre de composantes aux manufacturiers de vélos. Mais certains détaillants de vélos ne veulent plus entendre parler d'Avid après ce qui s'est passé ces dernières années. Pas sur des freins mécaniques (à tirage par câble), mais plutôt sur des freins hydrauliques.

La chose a été documentée dans le magazine Bicycle Retailer and Industry News du 1er novembre 2013:

''Certains freins restaient ajustés plus longtemps que d'autres, mais tous avaient besoin d'une intervention....
...plus qu'une ingestion d'air...   ...''bladders'' de maître cylindre poreux, mauvaise combinaison de piston et d'alésage de piston dans les étriers, pistons qui fuient et qui nuisent au retour à la position de repos. Et ça a duré pendant deux ans...
...aucune campagne de rappel de la CPSC ou de SRAM. Mais tous étaient au courant du problème, particulièrement Trek et Specialized...    ...Scott, Giant et Santa Cruz ont également eu des problèmes avec les même freins...''

Conséquence: Avid a perdu beaucoup de terrain du côté de la première monte (en anglais: OEM), ces pièces achetées par les manufacturiers pour construire leurs vélos. Ce qui fera le bonheur de Shimano.

Et là, après avoir écrit tout ça, je réalise qu'il y une campagne de rappel sur tous les freins de route hydrauliques SRAM. Non pas les freins à disque, de montagne, mais bien des freins pour vélos de course (700 x 23) en apparence conventionnels, sauf qu'ils sont à tirage hydraulique. Dieu merci, je ne suis pas obligé de vendre de telles absurdités et de dire aux clients que c'est une grande amélioration dont ils ont réellement besoin.

Et Shimano n'est pas en reste: http://www.bicycleretailer.com/recalls/2013/09/23/shimano-expands-disc-brake-recall-us-canada

Il s'agit de freins BR-CX75 et BR-R515. Ce sont des modèles à tirage mécanique, c'est-à-dire par câble.





Daniel a attiré mon attention, cette semaine, sur un article intéressant publié sur le site laflammerouge.com.
Il y est question du coût de fabrication réel des cadres en fibre de carbone et de la marge de profit que les fabriquants s'octroient. Gardez à l'esprit en lisant cet article que le coût du marketing est élevé: la commandite d'une équipe participant au Tour de France dépasse le million de dollars annuellement. Devinez qui paie pour ça. Rappelez-vous également que le pays où le cadre est fabriqué n'est pas automatiquement garant d'une qualité inférieure ou supérieure.
http://laflammerouge.com/lieu-de-fabrication-et-cout-reel-des-cadres-carbone/

Sans compter la possibilité de copies. Lu dans:
http://italiancyclingjournal.blogspot.ca/2011_03_01_archive.html

Pinarello has now issued a new warning on imitation Pinarello bikes entering the markets. According to Pinarello they originate from online stores, mostly from Asia.


*

Dans les années '80, j'avais sévi comme disc-jockey dans une radio communautaire (CKRL-MF, qui existe encore). Et pendant une période, j'avais une émission hebdomadaire, tard le soir, qui répondait au doux nom de ''Volcans et Tempêtes''. Au début de l'émission, à chaque semaine, je faisais jouer ce thème du Art Ensemble of Chicago: ''Nice Guys''.

mercredi 8 janvier 2014

PLAN B.



À pied, c'est trop long. En autobus, trop plate. Et préparer une voiture en cet hiver sibérien, c'est une job. Finalement, c'est encore le vélo que je préfère, sans aucun doute. Ce matin, à mon départ, le thermomètre indiquait moins 12 degrés Celsius. Encore beau que je puisse le lire, parce que ces derniers temps, à moins 20, son cadran numérique était difficilement lisible tellement c'était froid. Dans ces températures-là, je préfère rester à la maison et en profiter pour prendre soin d'elle (la maison). Elle me le rend bien.

À moins 12 deg., en vélo, ça va. Je roule à 12 km/h, et il ne faut pas que j'habille le torse trop chaudement. Et pendant ce temps, à Nha Trang, il fait autour de 26 degrés. Plus 26.

Je serai officiellement ouvert à partir du jeudi 9 janvier, à midi. Avec, pour commencer, un horaire un peu anarchique. Vous ne me verrez pas à la boutique à 8:45 h le matin ou à 18:15h le soir. Et pas quand il fait si froid que je ne peux plus lire mon thermomètre numérique.



Pour ceux d'entre vous qui veulent rouler avec des pneus de 28 mm de largeur ou plus, je souhaite continuer à proposer les jantes Mavic. Sauf que...

Sauf que Mavic a décidé de ne plus vendre ses jantes au Canada par l'entremise du distributeur Outdoor Gear Canada (voir mon message du 13 juin 2013). Pas de problème, me suis-je dit, je vais contacter Mavic au Canada (Amer Sports) et acheter directement d'eux. C'était sans compter la politique mise en place par la compagnie.

Leur minimum de commande ne poserait aucun problème si je souhaitais aussi vendre les roues complètes que Mavic offre depuis plusieurs années. Ces roues de haut-de-gamme font rapidement monter la facture et me permettraient facilement de faire plaisir à ce monsieur Mavic qui n'aime pas les p'tits clients.

Mais voilà, j'ai toujours manqué d'enthousiasme face à ces produits, malgré les bonnes choses qu'on m'a dites à leur sujet (voir mon message du 2 avril 2009). J'ai donc décidé de considérer un Plan B.

En fait, j'ai même trouvé un Plan C. Mais le Plan B me satisfait tout-à-fait. J'ai déniché un lot de jantes Mavic à 36 rayons que je connais fort bien pour en avoir vendues plusieurs dans le passé. Et en prenant le lot au complet, j'ai pu avoir un prix qui est intéressant autant pour moi que pour mes clients. Finalement, ce n'est pas moins cher que si j'avais commandé chez Mavic, mais j'en ai obtenu plus pour le même montant et je n'aurai pas à me soucier de la disponibilité pendant longtemps...



J'ai côtoyé une étrange créature pendant mes vacances... Mais ce n'était pas Greg LeMond.


Greg LeMond, vous connaissez? Sympathique, le bonhomme. Et contrairement à d'autres, il s'est contenté de gagner le Tour de France seulement trois fois. Mais personne n'a contesté la validité de ces victoires.

En collaboration avec Trek, il a mis en marché les vélos LeMond pendant plusieurs années. Mais la relation avec Trek a tourné au vinaigre pour s'achever en 2008. Il semble que c'est reparti pour une nouvelle série.

C'est avec Time qu'il s'est associé cette fois-ci. LeMond LLC a acquis la compagnie Time USA, ce qui en fera le distributeur américain pour ces cadres et ces pédales. Il offre une première série de 300 cadres exécutés par Time en France, en attendant une expansion de la gamme. Pas une démarche qui consiste à offrir tout pour tout le monde, mais plutôt une approche progressive là où l'intérêt de Greg se manifeste.

Je la trouve d'autant plus intéressante que j'ai moi-même une affection particulière pour les vélos qui sont à l'aise sur les routes de gravelle. Bryan Melton est directeur des ventes et du marketing chez LeMond LLC.

''Le vélo de gravelle est particulièrement intéressant pour Greg LeMond, a dit Melton.

Greg s'intéresse à ce genre de vélo depuis bien avant que cette tendance se manifeste. Il voulait un vélo pour utiliser sur les routes des alentours (de Minneapolis), mais aussi pour voyager. Ça se situe entre un vélo de route et un vélo de gravelle. Ça pourrait porter une charge et rouler dans des routes difficiles, mais aussi réagir dans un sprint et enfiler des courbes en descendant une montagne.''

Parmi les ex-pros, il n'y a pas que LeMond qui s'intéresse à ce genre de routes. Andrew Hampsten, Michael Barry et Bob Roll  sont tous trois friands de ce genre de trajets. Ne vous demandez pas pourquoi: la quiétude qu'on y trouve vaut son pesant d'or... Et si vous fouillez mon blogue, vous verrez que j'ai une certaine familiarité avec la chose.







Nouveau paradigme, vol. 2:

Sue Knaup a une vision un peu différente des pièces de vélo. Différente de celle du consommateur occidental moyen. Elle pense à tous ceux qui n'ont pas accès aux différents leviers de vitesses indexés qui ont pris toute la place depuis presque trente ans.

Shimano fabrique encore des leviers de vitesses de type thumbshifter. Mais la génération actuelle ne peut être désindexée et, comme tous les autres leviers indexés, elle exige un ensemble câble/gaines en bon état, et de qualité suffisante pour éviter les irritants lors de l'utilisation. Sans compter le fait que le rivetage du dérailleur doit être suffisamment frais pour que ce dérailleur soit verticalement rigide. Les dérailleurs non-indexés n'ont pas ces exigences.

Or, dans beaucoup de pays, les dépenses d'entretien que cela implique font en sorte que beaucoup de cyclistes, utilitaires dans la grande majorité des cas, n'ont pas les moyens de se permettre un tel luxe. Après tout, un vélo peut très bien fonctionner sans l'indexation des vitesses. À preuve, beaucoup de vélos sont vendus sans même être équipés de changements de vitesses. Sauf que, chargé, un vélo utilisé en terrain côteux gagnera beaucoup à avoir un minimum de souplesse dans le choix de braquet. Une roue libre à cinq ou six vitesses est économique et permet un usage beaucoup plus agréable pour, par exemple, un ouvrier qui doit transporter ses outils lorsqu'il se rend au travail. J'ai dans mon entrepôt un vélo à trois vitesses (internes au moyeu arrière) qui était utilisé au début du vingtième siècle par un plombier qui partait du centre-ville de Québec pour se rendre travailler à différents endroits avec tout son bazar attaché sur le vélo. Et il pouvait aller aussi loin que l'Ancienne-Lorette pour ce faire. Il ne pouvait éviter les côtes et son vélo, une fois chargé, était passablement lourd. Il n'y avait pas de tuyaux en plastique, à cette époque là...

Madame Knaup a donc imaginé un levier pour tous ces gens qui ont des ressources limitées. En fait, elle a imaginé plus que le levier, elle a conçu une approche où les moules seraient rendus disponibles pour que les pièces soient fabriquées en différents endroits dans le monde, à un coût minime et avec du métal recyclé. Consultez: onestreet.org

 The shifters that come from this first production run will be collector quality, marking the beginning of a new paradigm in bicycle parts production (we expect these shifters to be just the first of many bike parts from One Street Components). This new paradigm will center around local production using simple, even primitive methods and parts that are readily available in all areas of the world.






On ne pourra pas reprocher à l'Autrichien Michael Embacher de manquer de variété dans sa collection de vélos. La quantité, et la qualité. Et elle est fort bien présentée ici:





Le mois dernier, j'ai parlé ici de la musique électrique de Miles Davis. Le livre dont il était question proposait le paragraphe suivant et il a attiré mon attention. Bill Laswell est un réalisateur/bassiste qui a travaillé avec les enregistrements de Miles.



In mentioning the inferior sonic quality of ``Rated X`` on the original vinyl release of Get up with It, Laswell drew attention to the important issue of the relationship between our perception of music and the quality of consumer playback equipment. As a rule of thumb, the more abstract the music is, the better the playback equipment needs to be. The essential elements of a Beatles song or a Mozart piece are usually clear, hummable melodies and easily definable chord structures, which can survive playback via a small transistor radio or a bad vinyl record. By contrast, music by Stockausen, or Brian Eno’s ambient music, or most of Miles’s ‘7os music, will hardly come across on such equipment because these kinds of music depend on color, texture, and atmosphere for their meaning. In this situation reasonable sonic reproduction is essential. It is very possible that some listeners who couldn’t come to terms with some of Miles’s recordings in the ‘70s simply had bad vinyl pressings or bad stereo systems.

J'ajouterais que non seulement la qualité du matériel de reproduction est importante, mais j'ai toujours insisté pour monter le volume. Pas seulement pour embêter les voisins (ou charmer les voisines), mais tout simplement pour reproduire le volume sonore habituel des instruments. J'y vois un parallèle avec les vélos moches: ça peut toujours aller si on ne va ni loin ni vite, mais dès qu'on veut s'investir un peu plus dans cette activité, on gagne beaucoup à envisager du milieu-de-gamme (ou plus) bien entretenu.



Pendant mes vacances, j'ai subi à quelques reprises la présence de la radio commerciale américaine, celle du Top 40. J'ai survécu, et j'y ai même entendu des choses que je ne suis pas arrivé à détester. Comme par hasard, celle qui a le plus retenu mon attention est originaire non pas du pays de Duck Dynasty, mais plutôt de la Nouvelle-Zélande. Vous l'avez peut-être d'ailleurs déjà entendue, malgré son très jeune âge. Elle s'appelle Lorde.

I've never seen a diamond in the flesh
I cut my teeth on wedding rings in the movies
And I'm not proud of my address,
In a torn-up town, no postcode envy