vendredi 24 septembre 2010

CLENCHE!




Un défi auquel les réparateurs de vélos sont régulièrement confrontés: le craquement mystère. Le défi ne consiste pas tant à régler le problème, que de trouver à quel endroit il se situe exactement.

Ce n'est pas une exclusivité des cadres en aluminium, mais ils en ont plus que leur part. Récemment, un client nous a apporté un vélo de route américain, avec un cadre en aluminium, qui présentait justement ce genre de problème. Et le défi était d'autant plus grand que deux ateliers professionels avaient déjà essayé sans succès de faire taire le craquement. Ils avaient, entre autres choses, ouvert le jeu de direction et travaillé sur le jeu de pédalier. Rien à faire, le problème continuait.

Il faut procéder par étape. La tige de selle est souvent un des premiers endroits à nettoyer et graisser. Mais la difficulté peut venir du fait que le bruit voyage très bien à l'intérieur des cadres modernes aux tubes surdimensionnés. On peut penser que le bruit est au niveau du pédalier, alors qu'il est complètement ailleurs.

Dans le cas de ce vélo, nous avons commencé par travailler sur la direction, et nous avons constaté que la potence était un peu trop près du dessus de la colonne de direction de la fourche. On y a ajouté un espaceur pour corriger cela. Mais ça n'a pas arrangé le bruit. Et, pour faire une histoire courte, à force de tourner autour du pot, j'ai constaté que lorsque j'appliquais une pression sur le guidon, on entendait le bruit clairement. On a essayé une roue avant différente, et le bruit se taisait. D'essai en essai, nous avons constaté que le bruit ne venait pas de la roue, mais bien de la déclenche rapide de celle-ci.

Nous l'avons remplacée par un modèle plus classique de chez Shimano et le problème a été réglé pour de bon. Le client me l'a confirmé hier au téléphone: la réparation est durable.

Depuis quelques années, on voit une prolifération de roues modernes, sur les vélos de route, qui sont bâtis avec des moyeux de marques variées. Par opposition aux moyeux Shimano ou Campagnolo qu'on aurait vus sur ces même vélos s'ils avaient été bâtis durant les années '80 ou '90. Certains de ces moyeux ont été fabriqués à Taiwan ou peut-être même en Chine par des sous-traitants comme la compagnie Formula.
Malheureusement, les déclenches rapides qui équipent ces moyeux ne sont pas toujours très impressionnantes. On a fait des efforts au niveau esthétique, mais la qualité de construction laisse à désirer. La légèreté est souvent soignée, mais il s'agit parfois d'un assemblage un peu précaire de pièces trop peu solidaires les unes des autres. Ne vous fiez pas au nom occidental de votre moyeu, il a de bonnes chances d'avoir été fait ailleurs qu'en Italie ou au Wisconsin. Et ce n'est pas la fabrication asiatique qui est le problème, c'est plutôt que les priorités ne sont pas au bon endroit...

Heureusement, une fois en place, la déclenche rapide fait son travail: la roue reste fixée au cadre. C'est au moment de l'ouvrir ou la fermer qu'elle peut se déglinguer. Elle se défait en pièces détachées et votre sortie vient de tomber à l'eau si vous n'avez pas de pièce de remplacement sous la main. Avis à ceux qui transportent leur vélo avec leur voiture et qui retirent la roue avant pour ce faire...

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Ma Nuo a manqué une belle occasion de se taire. La jeune mannequin chinoise de 22 ans faisait partie d'une émission de téléréalité chinoise lorsqu'un chômeur l'a invitée à faire une ballade en vélo. Sa réponse: "J'aimerais mieux pleurer dans une BMW que de sourire sur ton vélo."

Oooops, le gouvernement chinois a interdit à toutes les stations de télévision chinoise de montrer la jeune femme, à cause de ses commentaires jugés trop matérialistes pour les téléspectateurs chinois.

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Je devrais peut-être l'inviter à venir rouler avec nous au Défi Mon'Oncle, demain samedi 25 sept. 2010. C'est à 15 heures, avec un départ en haut de la côte de l'Ile d'Orléans. Beau temps mauvais temps. C'est sûr qu'elle accepterait, pour se faire pardonner, et la télévision chinoise viendrait rendre sa prestation publique pour nous montrer qu'elle est quand même une bonne fille malgré tout... Dommage, mon tandem ne rentre pas dans ma BMW!

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Pendant que j'écris ces lignes, la veuve de Charlie Mingus, Sue Mingus, se fait interviewer sur les ondes de CKRL-MF 89,1. Depuis le décès de son mari, elle réunit des groupes qui font vivre le merveilleux répertoire du défunt. On n'y trouve plus, comme c'était le cas dans les années '80, les musiciens qui accompagnaient Charles Mingus de son vivant. Mais les compositions n'ont rien perdu de leur intérêt et on ne peut s'en lasser. "All the things you could be by now if Sigmund Freud's wife was your mother".

À bientôt.

mercredi 22 septembre 2010

5%!


Au sud de Saint-Frédéric, dans la Beauce.


Paru sur le site de Météo Média le 22 septembre 2010:

Sondage éclair: Participerez-vous à la journée En ville sans ma voiture ?

Oui, je vais laisser l'auto chez moi 5%(238 votes)
J'utilise déjà le transport collectif et / ou actif 19% (979 votes)
Non, je ne travaille pas au centre-ville de toute façon 35% (1761 votes)
Non, j'ai besoin de ma voiture 41% (2046 votes)

Les organisateurs de cette journée "En ville sans ma voiture" ont décidément beaucoup de mérite. L'évènement arrive tout juste à faire parler de lui dans les médias, mais dans les faits, la circulation automobile ne diminue pas réellement. Je crois même qu'il y a eu des augmentations, certaines années, depuis que l'évènement existe.

Je n'ai pas vraiment de solution concrète devant cet état de fait, mais si j'étais à la place des organisateurs, je crois que je mettrais mon énergie ailleurs. Comme inciter les gens à changer leurs habitudes toute l'année. Félicitations aux Caisses Populaires Desjardins qui donnent une aide concrète à leurs employés pour faire la transition aux transports en commun. Et aux entreprises qui font des efforts pour favoriser la marche et le vélo comme moyen de tranport quotidien.

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Pendant ce temps, les gestionnaires du Bixi à Montréal sont confrontés à la réalité d'un déficit de plus de cinq millions de dollars. Ils doivent amortir sur plusieurs années un investissement initial considérable et font face à un problème de vandalisme très prévisible, compte tenu des expériences antérieures. Car d'autres expériences de partage public de vélos ont eu lieu il y a plusieurs années en Europe, et le même problème existait là-bas.

La bonne nouvelle, c'est qu'on prévoit un profit dès l'an prochain, à Montréal. La popularité de ce service est grande et la formule commence à être exportée ailleurs. Washington est la dernière ville à avoir eu recours aux Bixis, quoique leur débuts sont plutôt timides comparativement à Montréal.

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2011 s'en vient à grands pas. Après une année 2010 qui a vu plusieurs producteurs asiatiques se serrer la ceinture pour faire face à la situation économique mondiale, on prévoit des augmentations de prix pour les produits 2012 (oui, 2012). De l'ordre de 8 à 12%.

Les manufacturiers taiwanais qui possèdent des usines en Chine vont peut-être se déplacer vers l'intérieur de ce grand pays, pour s'éloigner des régions côtières comme Shenzhen dont les coûts de production sont plus élevés. L'Indonésie et le Vietnam pourraient aussi constituer une alternative.

Car ce qui devait arriver est en train d'arriver: les salaires augmentent en Chine. On a même récemment vu des grèves, ce qui est un phénomène traditonnellement très mal toléré par les autorités communistes. Les conditions de travail sont elles aussi en train de s'améliorer, car les compagnies doivent faire de plus en plus d'efforts pour stabiliser leur main-d'oeuvre. Particulièrement dans les régions plus prospères comme Shenzhen et Shanghai.

Regardez Taiwan: le coût de la vie et les salaires sont très près de ce qu'on voit au Québec. Qui aurait dit ça en 1965? C'est la conséquence de l'essor économique qu'a connu l'île, à la suite de la mise en place de politiques de développement agressives très productives. Dommage que la notion d'environnement n'ait pas été prise au sérieux plus tôt à Taiwan.

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Le Festival de Jazz de Québec est commencé depuis hier soir. www.jazzaquebec.ca

La programmation est vraiment intéressante et j'aimerais n'avoir que ça à faire.

Quelques suggestions:

-Mardi le 28 au Cercle: Jazzlab, à 21 heures.

-Vendredi le 1er oct. à la Casbah: Évidence joue la musique de Thelonious Monk, à 20 heures.

-Jeudi le 30 sept. au Palais Montcalm: Mingus Dinasty à 20 heures.

-Samedi le 2 oct. au Palais Montcalm: Charles Lloyd à 20 heures.

Également, mention spéciale pour André Larue et ses amis, ainsi que le guitariste John Abercrombie.

Au plaisir de vous y voir!

mardi 21 septembre 2010

ARRÊTE DE BOIRE!



Comme vous pouvez le voir sur cette photo, oui, il y a des vraies côtes dans les Appalaches. Celle-ci a été aperçue à l'est du Chemin du Haut-de-la-Paroisse (en asphalte), qui va de Saint-Georges-de-Beauce à Saint-Martin. Chemin valonné, sans dénivelé important. Mais si vous allez de Saint-Martin vers l'est, à Saint-Théophile, vous monterez. Et la plupart du temps, vous aurez la route pour vous seul, surtout si vous passez par les rangs qui suivent la route Jersey (en gravelle).

La route qui va vers le nord à partir de Saint-Théophile, vers Saint-Georges, vous offrira quelques belles descentes en récompense, en plus de beaucoup de tranquilité. Et au début d'octobre, ce sera le festival des couleurs dans la forêt appalachienne.

J'ai vu au restaurant de Saint-Martin un très bon client: il voulait payer son repas une deuxième fois! Heureusement, la serveuse était honnête et a refusé la récidive. Certaines personnes devraient commencer à boire un peu moins tôt...

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Jay Townley travaille dans l'industrie du vélo depuis plus de cinquante ans. Il est maintenant consultant pour cette industrie. Et il est désolé de constater qu'aux États-Unis, il y a absence de croissance réelle depuis dix ans. La baisse des ventes en 2009 fait que toute reprise pour 2010 ne signifierait en fait qu'un retour au niveau de 2008.

La situation est plus encourageante au Canada, qui s'en est mieux tiré en 2009. Et comme c'est le cas dans plusieurs aspects de la consommation, le Québec est différent du "Rest of Canada". C'est en effet au Québec que la pratique du vélo est la plus répandue, autant au niveau utilitaire qu'au niveau récréatif. Hey Canada, que savons-nous, que vous ne savez pas?

M. Townley fait la suggestion suivante: prendre une partie des millions de dollars qui servent à la commandite des équipes de coureurs cyclistes professionnels pour rappeler à la population toutes les bonnes raisons qu'il y a de faire du vélo... comme les aider à "avoir du fun" (have some fun, dans le texte). Son éditorial est tiré de Bicycle Retailer and Industry News, édition du 15 août 2010.

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Le Défi Mon'Oncle aura lieu samedi prochain le 25 septembre, à 15 heures. J'en reparlerai ici vendredi prochain.

À bientôt.

vendredi 17 septembre 2010

COMPARONS


Lors du Grand Prix Pro Tour de Québec, le 10 sept. 2010.
Merci à René-Claude Gauthier pour la photo.


Ce matin, j'ai fait un test intéressant. J'ai commencé par faire un parcours familier, très valloné, sur un vélo de course à cadre tout-alu, dans les 18 livres. Puis j'ai changé pour un tout carbone dans les 17 livres. Même roues, même pneus.

Le but n'était pas seulement de comparer les sensations, mais aussi de comparer la performance. J'ai entendu des chiffres étonnants dans le passé, des chiffres qui me laissaient perplexe. Pour une situation analogue, les gens me parlaient de 3 ou même 4 km/h. Honnêtement, je n'y croyais pas trop.

La performance n'est pas le seul facteur dans le choix du cadre ou du vélo. Le confort sur mauvaises surfaces en est un également. Surtout ici, au Québec, qui est réputé pour son asphalte un peu délabrée. Les routes de gravelle sont souvent en meilleure état: elles ne craquent pas, elles...

Le cadre alu dont il est question ici est un cadre Falardeau Alu9 course. Épaisseur variable de type "triple butted", poids du cadre 1.4 kg. La périphérie est toute en fibre de carbone, incluant la colonne de direction de la fourche. Donc, il ne s'agit d'un cadre banal avec un équipement radin.

Le cadre carbone est un Falardeau tout-carbone monocoque qui affiche 1.03 kg sur la balance. La périphérie est comparable à celle du vélo précédent.

Côté confort, le carbone est supérieur, sans surprise. Surtout si les pneus sont gonflés à bloc. Et c'est particulièrement évident si on passe sur quelque chose de vilain comme une voie ferrée malveillante. Sinon, le cadre alu est très correct, surtout si on a oublié de gonfler ses pneus depuis la semaine dernière...

Et la performance? Un gain d'à peu près 1.0 km/h sur la moyenne. Rappelez-vous, il s'agit d'un parcours valloné, presque côteux. Un parcours très plat donnerait une chance à l'Alu9 dont le poids est légèrement plus élevé. Tout comme un parcours vraiment côteux donnerait probablement l'inverse.

Il y a deux points précis dans ce parcours dont j'avais la vitesse de passage en mémoire. Un se fait habituellement dans les 21 km/h, l'autre dans les 26 km/h. Et comme pour confirmer la vitesse moyenne, la vitesse de passage sur le tout-carbone est passée respectivement à 22 et 27 km/h. Et ce, malgré une glycémie en perte de vitesse.

Ce test comparatif n'a pas été fait dans un contexte d'une rigueur scientifique complète, mais il est raisonnablement éloquent. Même parcours, même matinée, même roues/pneus, même moteur.

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Petite controverse autour du Pro Tour ces derniers jours. Le commentateur et ex-coureur Laurent Jalabert, présent à Montréal dimanche, a eu des commentaires qui ont déplu à l'organisateur Serge Arsenault. Pourtant, lorsque Jaja dit que le Pro Tour ne réunit pas les meilleures courses, force est d'admettre qu'il a raison. La liste est longue, plusieurs des courses les plus prestigieuses sont absentes de la série. Et la liste des coureurs présents au Québec la semaine dernière n'incluait pas plusieurs des têtes d'affiche qui gagnent les grandes courses d'avril, juin et juillet.

Quoique sur ce dernier point, un facteur joue. Beaucoup de coureurs sont moins motivés en septembre. Un peu usés. Et s'ils sont très motivés, ils iront peut-être au Tour d'Espagne. Pas à Québec. Car les trois semaines de la Vuelta sont forcément une meilleure préparation aux Championnats du Monde que deux jours de course au Québec.

Mais il n'y a pas de quoi en faire toute une histoire. Lorsque la poussière sera retombée, septembre 2011 reviendra bien assez vite et cette petite querelle sera loin derrière.

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Rendez-vous pour les cyclistes, dimanche prochain le 19 septembre. Pour rapides et moins rapides, au coin de Marguerite-Bourgeoys et du boul. René-Lévêque ouest, à 10:30 heures du matin.

À bientôt.

lundi 13 septembre 2010

LE PELOTON EST REPARTI.


Le 10 septembre 2010, à Québec.

Le Pro Tour est maintenant passé à Québec, presqu'aussi vite que son peloton, le temps d'une semaine, d'un après-midi, et l'heure est au bilan.

Bien sûr, je m'en réjouis, d'autant plus que je suis à Québec, plutôt qu'à Montréal.
Je ne suis pas allé à Montréal, en fin de semaine. J'ai préféré la Beauce, seul dans les côtes près de Tring-Jonction. Ou en tandem avec un apprenti cycliste.

Mais si j'étais allé à Montréal, j'aurais peut-être conclu, comme Pierre Foglia:

"Bilan express de ces deux courses du Pro Tour qui nous sont tombées dessus par la grâce de Serge Arsenault, qui a évité de me saluer toute la journée, je me demande bien pourquoi: du très, très beau vélo. Un organisation irréprochable. Une intendance super efficace. Et je le redis parce que c'est vrai: c'était bien mieux à Québec.

Québec s'est donné tout entier. Québec a vibré. Montréal a seulement prêté sa montagne, une montagne que les coureurs se sont amusés à escamoter tout l'après-midi comme si c'était un pont de chemin de fer."

Le spectacle était coloré, les restaurateurs et les hôteliers ravis, et le maire aussi. On en redemande, et on en aura encore. La ville de Québec s'y prête à merveille, si ce n'est qu'elle est bien loin de la base européenne de ce sport. Mais pas si loin, quand même, qu'on ne puisse télédiffuser tout ça, dans de nombreux pays.

On me demande parfois si ça a un impact positif sur mon chiffre d'affaires. Pas du tout, pour l'instant. À moins que, quelque part, quelqu'un décide qu'il devrait y avoir un vélo dans sa vie, après avoir vu ces comètes filer dans les rues de la ville.

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Deux de mes amis ont eu le plaisir de rouler avec l'équipe Radio Shack, jeudi matin. C'en était un, d'autant plus que le rythme était retenu. Les garçons se gardaient du jus pour le lendemain. D'ailleurs, durant les jours qui ont précédé la course, je n'ai vu aucun coureur se donner à fond lors des entraînements. On tournait les jambes, c'est tout.

32 km/h, avec le vent de dos, j'aurais pu en être. Mes amis ont servi de guides, pour rouler vers, et sur l'Ile d'Orléans. La journée s'est déroulée dans la bonne humeur. Levi Leipheimer et Chris Horner étaient communicatifs. De bons souvenirs pour tous.

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Mais il y a vingt ans, j'aurais eu plus de candeur face à tout ça. Mon enthousiasme s'est un peu usé au fil des ans, face à tous les mensonges petits et grands qui font partie du monde du sport professionnel. Certains ont fait la une et la referont encore. D'autres sont plus discrets et font partie des coulisses. Commanditaires, commandités, la machine se huile en fonction des intérêts, autant ceux des intervenants du monde du vélo que ceux des fabriquants d'adhésifs industriels que des planchers pré-finis, que ceux des banquiers ou des loteries nationales. Pendant ce temps-là, les coureurs se couchent crevés en se demandant s'ils auront encore du travail l'an prochain...

Il est question d'une nouvelle candidature de la ville de Québec pour les Jeux Olympiques d'hiver. Et c'est là que je dis non, c'est trop. Les J.O. ont un passé trouble en matière de méga-magouille, de graissage de pattes et d'avantages consentis. À ce point que, malgré les impacts positifs associés à ce genre d'événements, je préfèrerais voir Québec s'abstenir. Des plus petits évènements, mais plus fréquents, donnent quand même de bons résultats au niveau de la visibilité internationale et sont moins déstabilisants au niveau financier que les lourdes infrastructures olympiques qui ne servent pas toujours bien la population une fois les jeux finis.

Et je dis tout ça en toute humilité. Je ne suis ni économiste, ni administrateur public. Mon opinion serait plus éclairée si c'était le cas. J'aime bien me tourner la langue sept fois avant de parler, mais de là à devenir complètement silencieux...

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Je prévois organiser une sortie de groupe dimanche prochain. Les détails seront affichés ici vendredi.

À bientôt.

mercredi 8 septembre 2010

LE CIRQUE EST EN VILLE!


Le lac Falardeau, à l'est de Saint-Zacharie, en Beauce.


Le cirque est en ville! Depuis hier, les coureurs professionnels du Pro-Tour, i.e. ceux du Tour de France etc., sont arrivés à Québec. La course de Québec aura lieu ce vendredi, celle de Montréal, le dimanche suivant.

En roulant dans le secteur du boulevard Champlain, ce matin, j'en ai vu qui roulaient en groupe à tempo modéré. Une quinzaine de Quick Step, d'abord, puis une autre quinzaine qui m'a semblé être des Euskaltel. Un peu plus tard, j'ai croisé un quatuor de Garmin qui roulait sur une piste cyclable que je déconseille lorsqu'il fait beau: trop achalandée, trop anarchique. Heureusement, c'était une matinée très grise. Tellement que, vers 11:20 heures, une pluie généreuse s'est mise à tomber. Ils en ont vu d'autres, ces petits: plusieurs d'entre eux font les classiques du printemps, en Belgique, au mois d'avril...

Je prévois fermer le magasin durant la dernière heure de course, vendredi. L'arrivée est prévue, approximativement, vers 16:45 heures, sur la Grande-Allée, donc tout près d'ici. Je reviendrai après, pour finir la semaine en beauté en ouvrant le magasin jusqu'à au moins 18 heures. Car c'est souvent l'heure de pointe ici, entre 17 et 18 heures. Les gens sortent du travail ou reviennent de l'université et en profitent pour venir voir Mon'Oncle Paul.

Parlant de Mon'Oncle, Nicolas m'a invité car il organise un autre Défi Mon'Oncle. Avis aux intéressés: course pour les non-coureurs, ça aura lieu samedi le 26 septembre 2010 à 15 heures sur l'Île D'Orléans. J'en reparlerai ici plus tard.

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Je me suis entraîné en côte récemment, ici même à Québec. Petit parcours pour ceux qui aiment ça épicé. Côte Ross, Côte du Verger, Côte Gignac, Côte de l'Église et Côte Gilmour: elles ne sont pas très loin l'une de l'autre et on peut facilement se bricoler un enchaînement qui nous les fait grimper et descendre successivement. Même pas besoin de les monter vraiment vite: il suffit de les monter pour se refaire une santé. Et plus on le fait longtemps, plus c'est payant...

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Petite anecdote qui n'a rien à voir avec les sujets que j'aborde habituellement. Trop drôle pour ne pas vous la conter. Et malheureusement véridique, digne d'un épisode des Bougons.

La dame s'est ouvert une garderie familiale à la maison, et elle y garde ses propres enfants en plus de se faire payer pour garder ceux des autres. Mon ami, à la fin de la journée, va chercher son petit garçon. Le fils de la dame, qui y passe également ses journées, est faché contre sa mère qui vient d'exiger qu'il prenne un quelconque médicament. Il se met à lui lancer ses quatre vérités, devant les parents qui viennent chercher leurs enfants:
"Tu n'es qu'une menteuse! Tu dis aux parents que tu surveilles les enfants toute la journée, mais tu es constamment dehors en train de fumer des cigarettes! Tu dis n'importe quoi aux parents!"

La vérité sort de la bouche des enfants... Je vous épargne les autres mensonges, mon ami a abandonné cette garderie après trois jours!

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Avis aux intéressés: j'annoncerai bientôt, ici même, des sorties de groupe le samedi ou le dimanche. Peut-être même une sortie beauceronne qui partira d'un des nombreux villages des Appalaches.

À bientôt.

vendredi 3 septembre 2010

FIDOTOURISME


La rivière Chaudière à Saint-Georges-de-Beauce.


J'ai reçu le courriel suivant auquel j'aimerais répondre:



Bonjour Paul,

J'ai pris l'habitude de lire ton blogue, fort intéressant, instructif, et j'aime les digressions musicales...

Je lis aussi de temps à autre le blogue de Cyberpresse:

http://blogues.cyberpresse.ca/velo/2010/08/31/cyclo-martyrs-et-confessions/?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_bloguesaccueilcp_BO3_accueil_ECRAN1POS17

On y parle notamment de comment se protéger contre les chiens, lors des randonnées cyclistes, surtout en campagne,

Moi j'ai déjà été poursuivi par des chiens, mais jamais mordu ... Notamment un épisode assez cocasse où je voyais venir vers moi le molosse courant à toute vitesse, il m'a suivi sur son terrain jusqu'à sa limite, et a laissé tomber après, donc plus de peur que de mal.......... Le chien défend son territoire that's it.........

Je vois deux moyens de protection, se servir du vélo comme bouclier, et le poivre de cayenne ?

Ton avis là-dessus ?


Mon avis doit tenir compte de la possibilité d'une chute. L'éventualité de me faire mordre ne me tracasse pas tellement. Mais un de mes clients a dû remplacer son cadre à la suite d'un contact avec un chien qui s'est mis en travers de sa route. Il a également été légèrement blessé lors de l'incident.

Mais en plus de trente ans de cyclisme, je n'ai jamais eu à déplorer un tel incident dans mon cas. En fait, j'ai plutôt tendance à me payer la gueule de ces pauvres défendeurs de territoires. Rôle dont ils ne s'acquittent d'ailleurs pas toujours très bien. C'est arrivé encore récemment: le chien a plus envie de se promener avec moi que de croquer mon vélo ou le gars qui est assis dessus...

Mais en général, oui, ils aiment bien nous courir après, avec plus ou moins d'agressivité. Il n'est pas souhaitable de leur faire sentir qu'on a peur. C'est une des raisons (pas la seule) pour laquelle je me moque d'eux: "Allez, allez! Viens-t-en! Viens à Québec!" Parfois aussi, je jappe comme eux, histoire de les irriter encore plus. Vous me trouvez fou? C'est plutôt drôle, et libérateur.

Je me suis fait mordre une seule fois par un chien. C'était en marchant, au Mexique, à la campagne. Et ce fut sans conséquence. J'ai alors pris l'habitude de traverser ce même secteur avec un bâton de bois très convaincant et pas mal plus long que les mini-pompes d'aujourd'hui.

Je suppose que l'environnement du Québec est moins hostile que celui du Mexique. Est-ce pour cela que les chiens m'y semblent moins inquiétants? Ou tout simplement parce que les chiens d'ici sont mieux nourris? Parfois, si je ne vais pas trop vite, je leur tends le poing pour qu'il puisse le sentir. Ils ne le peuvent pas, car ça bouge trop lorsqu'ils courent, mais ça leur montre un peu plus que je n'ai pas peur d'eux. Et je leur parle. Si je ne les nargue pas, je les salue avec un ton enjoué. Ou bien je profite de l'occasion pour faire un sprint.

J'entends parfois des anecdotes un peu inquiétantes sur tel ou tel chien d'une race redoutable. Personnellement, je n'ai simplement pas envie de regarder le phénomène de cet angle-là. Peut-être est-ce parce que je n'ai pas eu de mauvaises expériences lorsque j'étais jeune?

Parlant d'anecdotes, en voici une. Le chien s'est mis à courir très vite lorsqu'il m'a vu. Son parcours lui a fait décrire une courbe qui l'a amené jusqu'à ma roue arrière. Sans le voir, j'ai alors entendu le bruit de son museau sur les rayons de la roue: Drrrrrr! Je pense qu'il est devenu plus prudent...

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Digressions commerciales.

Je vous glisse un mot sur des vélos de route d'occasion présentement disponibles. Si vous mesurez près de 1.78 m/5'10", j'ai quatre vélos différents, tous de marque Falardeau. Alu, alu-carbone ou tout-carbone, pneus 700 x 23, les prix vont de 580$ jusqu'à 1350$. Ce sont tous des vélos ayant appartenu à des bons clients, à l'exception d'un Alu9 course démonstrateur avec à peu près 600 kms au compteur et sur lequel je suis seul à avoir roulé. Son prix est de 1200$ + taxes. Contactez-moi si vous avez des questions: 418 522 8685 ou paul_velotek@hotmail.com

À bientôt.