lundi 13 septembre 2010

LE PELOTON EST REPARTI.


Le 10 septembre 2010, à Québec.

Le Pro Tour est maintenant passé à Québec, presqu'aussi vite que son peloton, le temps d'une semaine, d'un après-midi, et l'heure est au bilan.

Bien sûr, je m'en réjouis, d'autant plus que je suis à Québec, plutôt qu'à Montréal.
Je ne suis pas allé à Montréal, en fin de semaine. J'ai préféré la Beauce, seul dans les côtes près de Tring-Jonction. Ou en tandem avec un apprenti cycliste.

Mais si j'étais allé à Montréal, j'aurais peut-être conclu, comme Pierre Foglia:

"Bilan express de ces deux courses du Pro Tour qui nous sont tombées dessus par la grâce de Serge Arsenault, qui a évité de me saluer toute la journée, je me demande bien pourquoi: du très, très beau vélo. Un organisation irréprochable. Une intendance super efficace. Et je le redis parce que c'est vrai: c'était bien mieux à Québec.

Québec s'est donné tout entier. Québec a vibré. Montréal a seulement prêté sa montagne, une montagne que les coureurs se sont amusés à escamoter tout l'après-midi comme si c'était un pont de chemin de fer."

Le spectacle était coloré, les restaurateurs et les hôteliers ravis, et le maire aussi. On en redemande, et on en aura encore. La ville de Québec s'y prête à merveille, si ce n'est qu'elle est bien loin de la base européenne de ce sport. Mais pas si loin, quand même, qu'on ne puisse télédiffuser tout ça, dans de nombreux pays.

On me demande parfois si ça a un impact positif sur mon chiffre d'affaires. Pas du tout, pour l'instant. À moins que, quelque part, quelqu'un décide qu'il devrait y avoir un vélo dans sa vie, après avoir vu ces comètes filer dans les rues de la ville.

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Deux de mes amis ont eu le plaisir de rouler avec l'équipe Radio Shack, jeudi matin. C'en était un, d'autant plus que le rythme était retenu. Les garçons se gardaient du jus pour le lendemain. D'ailleurs, durant les jours qui ont précédé la course, je n'ai vu aucun coureur se donner à fond lors des entraînements. On tournait les jambes, c'est tout.

32 km/h, avec le vent de dos, j'aurais pu en être. Mes amis ont servi de guides, pour rouler vers, et sur l'Ile d'Orléans. La journée s'est déroulée dans la bonne humeur. Levi Leipheimer et Chris Horner étaient communicatifs. De bons souvenirs pour tous.

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Mais il y a vingt ans, j'aurais eu plus de candeur face à tout ça. Mon enthousiasme s'est un peu usé au fil des ans, face à tous les mensonges petits et grands qui font partie du monde du sport professionnel. Certains ont fait la une et la referont encore. D'autres sont plus discrets et font partie des coulisses. Commanditaires, commandités, la machine se huile en fonction des intérêts, autant ceux des intervenants du monde du vélo que ceux des fabriquants d'adhésifs industriels que des planchers pré-finis, que ceux des banquiers ou des loteries nationales. Pendant ce temps-là, les coureurs se couchent crevés en se demandant s'ils auront encore du travail l'an prochain...

Il est question d'une nouvelle candidature de la ville de Québec pour les Jeux Olympiques d'hiver. Et c'est là que je dis non, c'est trop. Les J.O. ont un passé trouble en matière de méga-magouille, de graissage de pattes et d'avantages consentis. À ce point que, malgré les impacts positifs associés à ce genre d'événements, je préfèrerais voir Québec s'abstenir. Des plus petits évènements, mais plus fréquents, donnent quand même de bons résultats au niveau de la visibilité internationale et sont moins déstabilisants au niveau financier que les lourdes infrastructures olympiques qui ne servent pas toujours bien la population une fois les jeux finis.

Et je dis tout ça en toute humilité. Je ne suis ni économiste, ni administrateur public. Mon opinion serait plus éclairée si c'était le cas. J'aime bien me tourner la langue sept fois avant de parler, mais de là à devenir complètement silencieux...

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Je prévois organiser une sortie de groupe dimanche prochain. Les détails seront affichés ici vendredi.

À bientôt.

1 commentaire:

  1. Je dois avouer que ça me fait chaud au coeur de voir le retour des sorties avec les joyeux lurons de la bande Falardeau! J'y serai, c'est sûr!

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