vendredi 13 février 2015

COMME S'IL N'Y AVAIT PAS DE LENDEMAIN.








Les cyclistes devront continuer de pédaler, dans la Ville de Québec: le projet de tramway est enterré jusqu'à nouvel ordre. Dans le contexte actuel, ça ne doit pas en surprendre beaucoup.

Le gouvernement provincial n'a pas l'humeur à la dépense. Ou, disons qu'il choisit ses dépenses. Le gouvernement municipal, lui aussi, a choisi les siennes: un amphithéatre destiné à une équipe de hockeyeurs professionnels qui semble de plus en plus improbable. Et qui semble même l'avoir toujours été.

Le projet de tramway avait de quoi inquiéter. On a parlé de deux milliards de dollars canadiens, qui auraient facilement pu se transformer en dollars américains avec les dépassements de coûts auxquels nos administrateurs de tous poils nous ont habitués. Faut pas m'en vouloir, je souffre en ce moment d'une écoeurite aïgue de toutes ces couleuvres qu'on veut nous faire avaler.

Parlez-en aux habitants de la ville de Yongin, en Corée du Sud, qui s'en sont fait servir toute une, de couleuvre, par des administrateurs encore plus sympathiques que les nôtres d'une part, et par la compagnie québécoise Bombardier, après des évaluations d'achalandage qui avaient probablement été faites par un comité souffrant d'une myopie digne de Stevie Wonder. À moins, comme le pensent certains, qu'il s'agisse d'aveuglement volontaire:

http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/201501/28/01-4839406-allegations-de-corruption-chez-bombardier.php

J'ose croire que la situation à Québec n'aurait pas dégénéré aussi spectaculairement. Mais souffrez, chers élus, que je vous demande de foutre la paix à ma ville.  De toute façon, ma ville, en ce moment, elle a plus besoin d'entretien que de rénovations grandioses. Tant pis si elle n'est pas aussi parfaite que les maquettes que vous nous montrez lorsque vous nous présentez une nouvelle concoction dont les coulisses sont peuplées des zamis du parti. Faites donc comme les médecins qui obéissent (la plupart d'entre eux, en tout cas) à la consigne: "Surtout, ne pas nuire". J'aurais volontiers sacrifié les quelques améliorations qui me concernent, ces dernières années, en échange de l'annulation de certaines dépenses qui font grimper la dette municipale comme s'il n'y avait pas de lendemain.

Parce que, voyez-vous, j'ai récemment dû développer une technique pour atténuer l'effet du dynamitage à répétition qui se produit à peu près deux fois par jour à approximativement 75 mètres devant mon magasin. J'en profite pour vous donner la recette, des fois où vous en auriez besoin. Parce que, voyez-vous, la dynamite a la mauvaise habitude de faire sursauter les gens dans son entourage.




Premièrement, lorsque vous entendrez les avertissements sonores (si vous les entendez, bien sûr) placez-vous debout. Vous ne voulez pas que la secousse soit transmise par la chaise sur laquelle vous êtes assis(e). Ça vous évitera aussi de sentir ce que votre bureau pourrait communiquer à vos bras. Deuxièmement, bouchez-vous les oreilles, car tout ce que vous pouvez faire pour diminuer la perception de l'événement sera bienvenu. Incluant rester chez vous, mais ça je ne peux pas me le permettre ces temps-ci.

La bonne nouvelle, c'est que ces séances de dynamitage seront probablement terminées lorsque l'achalandage de mon magasin augmentera au printemps. On pourra alors, avec un peu de chance, se contenter de désagréments moins violents. Je ne m'ennuierai pas d'entendre des objets qui tombent du mur à cause de la force des explosions.




Heureusement, on peut encore aller prendre l'air à la campagne. Ici, le Parc des Hauts-Fonds, à Saint-
Augustin-de-Desmaures.



Certains me suggèrent l'idée que, une fois les travaux terminés, je bénéficierai d'un achalandage (tiens, tiens, encore lui) accru, qui compensera pour les désagréments actuels. Non seulement, j'en doute, mais j'avoue que de toute façon, je m'en passerais.

On pourrait toujours suggérer à nos sages de transformer notre patelin en paradis fiscal, ce qui est somme toute assez simple. Comme par exemple, quelques expropriations pour chasser la vermine. Ce qui nous permettrait de vendre plus de montres diamantées et de Bentley. Thatcher l'a dit, ça crée des emplois!



Un commentateur de ce documentaire a écrit qu'il avait été tourné par des Bolchéviques. Mais mon cher monsieur, un Bolchévique, ça ne perd pas son temps à faire des documentaires. Son outil de travail est un peu moins... délicat!

Un autre nous apprend que si on travaille fort, on deviendra riche nous aussi. C'est tout simple. Et bien, si c'était vrai, je le saurais, croyez-moi.

Parlant de riches, Mike s'est fait voler son vélo de 20,000$US. Heureusement, on l'a aidé à le retrouver:
http://www.bicycleretailer.com/retail-news/2015/02/06/updated-dealers-help-police-quickly-recover-bikes-stolen-specialized-hq

Finalement, faut bien dire que ce n'est pas une mauvaise affaire qu'on explose et qu'on retire la terre qui, malheureusement, était contaminée depuis plusieurs décennies. Je vous le donne en mille, l'endroit était un stationnement pour les tramways de la Ville de Québec...







À propos de la peinture Chrome dont je vous parlais ces dernières semaines: j'en ai parlé à deux personnes différentes qui m'ont parlé de leur déception face à ce produit. Il semble que le résultat laisse à désirer et que le fini est à la fois fragile et pas très convaincant. À utiliser avec prudence.


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