Voici une photo tirée d'un article publié dimanche le 5 juillet 2015 dans le journal Le Soleil de Québec. Ou plutôt la moitié gauche de la photo devrais-je dire, la meilleure moitié, parce que c'est celle où on ne voit pas mon visage! Vous pouvez voir l'article en cliquant sur:
http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201507/04/01-4883150-bicycles-falardeau-le-velo-dans-la-peau.php
C'est tout un honneur que d'avoir une telle visibilté dans un média de premier plan comme Le Soleil. Dès le premier matin de la publication, les gens m'en ont parlé après l'avoir lu, du voisin jusqu'au représentant Shimano. Sans parler des clients, qui semblent être une majorité à lire ce quotidien.
Faut dire que mon commerce sort de l'ordinaire. Quasi-centenaire, toujours dans le même local, il a gardé une certaine couleur malgré les mises à jour électriques et informatiques que je lui ai apportées. Sans oublier les relations internationales qui ne sont pas typiques des commerces de détail, surtout lorsqu'ils ont la taille de Bicycles Falardeau.
J'aimerais cependant apporter quelques précisions sur certains sujets abordés dans l'article.
1. Je n'utilise pas l'expression "vélo sur mesure", mais bien "vélo sur commande". Contrairement à la tradition où un fabriquant soudait individuellement le cadre après la prise des mesures du client, mes cadres sont des cadres dits "de production", c'est-à-dire déjà prêts, en inventaire. Ils ne sont évidemment pas tous de la même taille, et chaque client trouve ses marques grâce à une évaluation de ses besoins personnels, mais il ne s'agit pas d'athlètes savamment mesurés avant de participer à des compétitions sanctionnées. Même si oui, je peux aussi servir cette clientèle-là, ayant moi-même déjà été... sanctionné! En travaillant avec des cadres de production, le produit fini est extrêmement compétitif au niveau du rapport qualité-prix, et aussi le rapport poids-prix.
2. Comme vous pouvez le lire dans l'article, je ne suis pas en amour avec le Tour de France. Mais j'aime bien les affiches qui sont sur mes murs, car elles sont faites à partir de très vieilles photos et montrent A) des coureurs en train de fumer une cigarette en roulant (!!!) et B) Bottechia et son compagnon en train de se taper le Galibier en monovitesse en 1924. Pas exactement les OGM publicitaires de 2015...
3. Vous trouvez peut-être que 60 kilomètres en quatre heures, c'est peu, et vous avez raison. Surtout si vous avez l'habitude des pneus 700 x 23 sur l'asphalte. Lorsque j'étais friand de cette formule, je visais plutôt 90 kms en trois heures. Mais allez dans les rangs de gravelle des montagnes Appalaches et on en reparlera. Tout y est différent, y compris le fait qu'on n'a pas à se soucier des automobiles qui y brillent par leur absence. Le défi y est tout aussi sportif, mais pour d'autres raisons. Trois, au total: des côtes, des côtes, et encore des côtes... Sans compter la gravelle, mais elle est somme toute très civilisée, pas besoin de gros pneus. Et ces quatre heures incluent les quelques pauses que nous nous accordons, et qui font partie du plaisir de la formule.
4. Ce qu'on a vu avec la FIFA, récemment, ne concernait pas le dopage. Ou, du moins, il concernait le dopage des finances personnelles de ses dirigeants plutôt que le dopage des athlètes. Mais il reste que cette culture du mensonge prend toutes sortes de formes dans toutes sortes de sports. Parlez-en à ceux qui ont côtoyé cet univers. Les dirigeants de fédérations sportives professionnelles, des bénévoles au grand coeur? Ça existe peut-être.
5. Je n'écoute vraiment pas souvent Louis Armstrong (et encore moins Lance...), mais il trône fièrement sur mon bureau parce que sur cette photo, son sourire vaut bien un million de dollars, contrairement à celui de Lance, rare et de peu de valeur. Je préfère écouter des musiciens vivants, très vivants, qui reflètent notre époque et qui la font évoluer. Et mes cyclistes préférés sont ceux et celles qui me font l'honneur de rouler avec moi.
La gravelle beauceronne.
Peut-être que certains d'entre vous ont lu ce message que j'ai publié le 9 juillet 2010 concernant le bris de certains cadres de tandems:
http://bicyclesfalardeau.blogspot.ca/search?q=les+cadres+tandem+en+aluminium
J'ai vendu mon cadre de tandem Look à la bonne personne. Il a rebâti le vélo après avoir fait une réparation qui visait à court-circuiter le besoin d'un boîtier de pédalier excentrique à l'avant, qui sert à tensionner la chaîne qui relie les deux cockpits du tandem.
Je vois fréquemment des mécaniciens du dimanche qui sont pleins de bonne volonté et réussissent, parfois plus, parfois moins, à faire des réparations ou qui apportent des solutions à leurs problèmes de vélos. Mais là on parle d'autre chose.
Bien outillé, expérimenté, mon client peut souder de l'acier et même de l'aluminium. Il peut braser au bronze, réparer à l'identique et la résolution de problèmes ne le rebute pas. Franchement, si vous n'êtes pas jaloux, je ne sais pas ce que ça va prendre...
Voici le vélo original:
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWMflptrxOuGiE5453ycUptVzagLspxWlxqZx5NM82NlEdqginSBgDMZnm1bWSQB_HY9-xoNgwp91k3prXW_IovmZ-HRcol6498NdalN49aLTmN7xCSkVNfVqeGqjOuAkGYz1vqzZV3L8/s320/D%C3%A9but+juillet+09+002.jpg)
Et voici un aperçu du début des travaux:
Et le produit fini, en compagnie de ma petite personne, devant ma boutique.
La compagnie de vélos Felt a injecté un peu de gros bon sens dans ses opérations en annonçant récemment qu'elle abandonne les millésimes. Cette pratique qui consiste à compartimenter la production en années (2013, 2014, 2015 etc.) m'a toujours paru plutôt ridicule, une mauvaise copie de l'industrie automobile qui se délecte de l'obsolescence planifiée.
Bien sûr nous devons vivre avec le fait que Shimano, surtout, mais aussi les autres équipementiers continueront de nous servir ces millésimes, mais la souplesse obtenue par ce changement simplifiera la vie chez Felt, tout comme chez les détaillants qui proposent la marque.
Voici le début de l'article publié ce matin par Bicycle Retailer and Industry News:
Felt Bicycles announced Tuesday that it will end traditional new model year introductions after its 2016 line and revert to what it calls "The Living Line." Michael Forte, Felt's general manager, said that traditional model years will cease at Felt and that decision could lead to its exit from Eurobike and Interbike this year. Company executives are now in discussion with trade show executives over whether to leave the shows.
Dieu merci, l'Amérique n'est pas peuplée que par des Puritains coincés. Keziah Jones:
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