Un Falardeau Alu9 en version entrée-de-gamme, juin 2015.
Un ami m'a demandé quelques conseils, récemment, parce qu'il fera du cyclotourisme cet été. C'est facile d'aborder cette activité avec beaucoup de naïveté: c'était mon cas quand j'ai commencé. Voici quelques points importants:
- Manger avant d'avoir faim, et boire avant d'avoir soif. Si je me suis bien nourri avant le départ, je recommence à ingurgiter des hydrates de carbone entre 90 et 120 minutes après avoir commencé à rouler. Lorsque la glycémie baisse, le moral et l'entrain baissent proportionnellement.
- Apporter une ou deux chambres à air de rechange, ainsi que les outils et la pompe pour réparer les crevaisons éventuelles. Ainsi que les petits dépannages tels que les serrages qui laissent à désirer.
- N'apporter que les choses qui servent à tous les jours.
- Les cyclotouristes modernes chargent beaucoup leur monture. Souvent trop, à mon humble avis. Mais bon, ce n'est pas mon problème, n'est-ce pas? C'est le problème de leurs jambes, qui devront pousser tout ça, et de leurs roues, qui devront supporter tout ça. Parfois même de leur cadre, qui finira peut-être par céder, pour ceux d'entre eux qui rouleront suffisamment longtemps.
- N'ayez pas peur de demander de l'eau aux résidents, le long de votre route. Vous serez rarement mal reçus. Pas besoin de s'arrêter longtemps, et cette courte conversation vous changera les idées.
- Pas besoin d'apporter beaucoup de nourriture à partir de votre point de départ, à moins que vous ne traversiez de vastes régions plus ou moins inhabitées. On trouve des épiceries dans toutes les villes et presque tous les villages du Québec.
- Mon expérience, et celle d'autres comme moi, confirme qu'il n'y a pas besoin d'apporter des pièces majeures comme des pneus ou des éléments de transmission. On trouve ces choses dans toutes les villes de moyenne importance à moins d'être dans un pays très exotique. On peut se procurer un pneu lorsque sa fin approche, de façon préventive, mais ce n'est pas nécessaire de le transporter longtemps d'avance.
- La marque/modèle de référence, en matière de pneus de cyclotourisme, est le Schwalbe Marathon Plus Smartguard. Un peu lourd, avec un prix conséquent, mais doté d'une durabilité remarquable et une grande résistance aux crevaisons. Il se décline en plusieurs tailles.
- On utilise le guidon qu'on préfère. Droit ou courbé. Je recommande toutefois à ceux qui choisissent le guidon droit plat d'installer des cornes (en anglais: bar-ends) en extrémité de guidon. Certains aiment les guidons aéro (pour courses contre-la-montre) en cyclotourisme. Pas moi, mais, peu importe ce que j'en pense, si vous les aimez.
- Pour ceux qui font du cyclotourisme autonome, je suggère de répartir au moins un peu la charge pour éviter de tout mettre à l'arrière. Ne serait-ce qu'un sac de guidon où on concentre des objets qui sont lourds, à défaut d'être gros.
- Les aliments gras (les noix, et surtout les fritures) peuvent être moins agréables sur le vélo. Les fruits sont vos amis: ils sont riches en vitamines qui contribuent à la vigueur du coup de pédale. Les grains entiers aussi, à cause de leurs hydrates de carbone. L'alcool? À vous de décider...
- Lorsqu'il fait relativement chaud, je ne trouve pas les imperméables très agréables. Je préfère rester en lycra. Si je travaille bien sur le vélo, je n'aurai pas froid. À chacun de décider quelle est sa zone de confort. Souvent, les gens plus minces sont plus sensibles au froid.
- N'hésitez pas à demander aux gens quelle est la bonne route pour vous rendre à destination. Non seulement connaissent-ils les lieux, mais ils ont peut-être des informations à vous donner qu'on ne peut savoir sans habiter dans le secteur. Et ces rencontres sont habituellement plus agréables que de se rendre compte qu'on est passé tout droit et qu'il faut revenir sur ses pas.
- Pas tellement besoin de résistance aux efforts intenses pour faire du cyclotourisme. C'est surtout l'endurance qui est nécessaire. Pour cela, on peut faire des sorties d'un jour de plus en plus longues, assidûment, jusqu'à approcher la durée d'une journée de cyclotourisme. Les longues marches peuvent également aider à la préparation. Au bout de cinq journées de voyage à vélo, on peut habituellement constater une amélioration de la force et de l'endurance.
- Des cuissards? Bien sûr! Et un maillot trois-poches aussi, avec des couleurs bien visibles pour la sécurité.
La nouvelle casquette Bicycles Falardeau est arrivée. Elle souligne le centenaire de l'entreprise qui aura lieu l'an prochain. On peut se la procurer au coût de 8$ (plus taxes).
Ce que je fais personnellement sur ou dans la neige, en vélo, est très différent de ce que vous voyez dans la vidéo qui suit. Je n'aime pas assez les hauteurs pour vouloir faire ça. Mais ça donne des images très divertissantes...
Le cheval ou la marche? Il fut un temps où il n'y avait pas d'autre choix, à partir de son domicile, à moins de vivre au bord de l'eau. Difficile d'imaginer, pour nous, l'impact qu'a eu l'arrivée du vélo à la fin du 19ème siècle. Ce fut une véritable révolution, lourde de conséquences. Jetez un coup d'oeil sur ceci:
http://www.theguardian.com/environment/bike-blog/2015/jun/09/feminism-escape-widneing-gene-pools-secret-history-of-19th-century-cyclists
Autant dans les campagnes du Sussex que dans celles du comté de Bellechasse, le bassin génétique a été élargi grâce au vélo. Tiré de cet article:
One unexpected way it did this was in the field of genetics. For the majority of those living in rural areas, owning a bicycle dramatically increased the number of potential marriage partners, as for the first time they possessed their own means of travelling beyond their local communities. The widening of gene pools which resulted from this process means that the biologist Steve Jones ranks the invention of the bicycle as the most important event in recent human evolution.
Particulièrement, les femmes ont joui d'une plus grande liberté grâce à cette invention qui, selon les dires de certains, était diabolique. Mais j'ai vérifié au Bureau des Brevets, et ce n'est pas le cas. Les gens disent vraiment n'importe quoi.
Je ne sais pas quand je produirai mon prochain message sur ce blogue. Les circonstances m'amènent à espacer mes publications. Merci à tous mes lecteurs, les assidus comme les autres.
"Vous êtes trop jeunes pour rester assis. Vous avez besoin de vous lever et boogie!"
Alors bonne saison et au prochain message.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Gaétan, je vous en souhaite tout autant!
RépondreSupprimerPaul.
Beau texte sur le vélo avec vous dans Le Soleil de dimanche dernier.
RépondreSupprimerMerci, je suis chanceux d'avoir eu cette visibilité. Et ça m'a permis de mesurer à quel point beaucoup de gens lisent ce journal.
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