jeudi 11 février 2016

ABUS.




La rivière Chaudière, en route vers Breakyville, février 2016.


George Iny, de l'Association pour la Protection des Automobilistes, parlait cette semaine à la radio de Radio-Canada au sujet de l'achat d'une voiture d'occasion. Il recommande l'achat d'un exemplaire offert à un prix élevé, sur la base du fait qu'on devrait alors obtenir une voiture en meilleur état, ce qui devrait vous éviter de coûteuses réparations.

Il faut être en mesure d'évaluer l'état, bien sûr, pour être certain du fait que la voiture est réellement en très bonne condition. Plutôt que simplement surévaluée par le vendeur. Et, évidemment, on pourra essayer de négocier le prix à partir de là.

On pourrait transposer cette approche dans le monde du vélo, en théorie. Lorsque je prépare un vélo d'occasion, je n'hésite pas à changer quelques pièces, et même parfois beaucoup de pièces, pour faire en sorte que le client ne reviendra pas après deux semaines en se plaignant d'un mauvais fonctionnement quelconque. C'est également plus motivant pour l'acheteur d'avoir devant lui une machine sans irritant au niveau de l'entretien.

De toute façon je manque de vélos d'occasion, la demande est plus forte que mon offre. Alors pourquoi lésiner? Pour le vendre plus facilement à cause d'un prix de vente plus bas? J'aime mieux en faire une machine fiable, que je n'hésite pas à proposer, quitte à le vendre un peu moins vite que s'il coûtait X% moins cher.


Le petit panneau solaire que vous voyez à côté de la mitaine de cuir sert à charger la pile du clignotant avant.


Ça devient différent si vous achetez d'un particulier. Là, on voit de tout. Du vendeur qui propose n'importe quoi à un prix déraisonnable, jusqu'à celui qui sous-estime la valeur de revente qu'il est capable d'obtenir rapidement.

La plupart des acheteurs de vélos d'occasion sont comme la plupart des acheteurs de voitures d'occasion: ils ne sont pas à même d'évaluer sérieusement l'état du véhicule proposé. Dans le cas des voitures, c'est simple: un garagiste à qui l'on fait confiance pourra examiner la machine et vous conseiller sur la pertinence de l'achat quant au prix et à l'état. Dans le cas des vélos, on peut faire la même chose, mais peu de cyclistes le font. Ça devient souvent un coup de dés qu'on espère ne pas regretter. Il est très facile de faire un mauvais achat, mais, il faut le dire, il y a des aubaines qu'il faut s'empresser d'acquérir, quitte à mettre quelques dollars pour procéder à des corrections d'entretien.

Un exemple d'un achat à éviter: un vélo de bas-de-gamme offert à un prix qui serait attrayant si c'était un milieu-de-gamme. Certains vendeurs n'hésiteront pas à dire que tel vélo vaut, par exemple, 800$ alors qu'il n'en vaut peut-être pas même 300$. Payer 100$, ce n'est pas cher? C'est trop cher si le même vélo, neuf, en vaut 150$. Surtout si vous n'êtes pas capable d'identifier un déficit d'entretien qui est malheureusement une chose extrêmement fréquente.

Et ce n'est pas parce que j'ai des vélos d'occasion à vous vendre que j'écris tout ça. J'en ai seulement un, et il sera probablement vendu d'ici un mois, peu importe ce que j'écris ici, ou pas.



La restauration du CCM Tour du Canada est complétée. Certains d'entre vous ont déjà vu la photo que j'ai montrée ici, en juillet dernier.
Jetez un coupd'oeil sur le message en question:    http://bicyclesfalardeau.blogspot.ca/2015/07/restauration.html

Mais d'abord, un petit rappel sur ce vélo et sa valeur. Beaucoup de Canadiens connaissent la marque CCM, mais ne sont familiers qu'avec les modèles de grande diffusion. Il faut savoir qu'en marge de ces vélos de basse gamme, CCM proposait des vélos de très bonne qualité, dont les cadres étaient souvent faits de tubes d'acier Reynolds 531. Pour en avoir possédé un moi-même, un vélo de piste, un vrai, je peux vous confirmer que ces machines pouvaient satisfaire un athlète exigeant. Rien à voir avec les Targa de l'époque, ou les vélos produits par Procycle ces dernières années.

Voici le vélo avant les travaux, cliquez sur les photos pour en voir les détails:





Le vélo a été démonté, le cadre repeint, j'ai changé la guidoline, le jeu de pédalier et les cocottes des leviers de freins et quelques autres choses aussi.

Mon peintre a réussi à reproduire fidèlement le bleu original du cadre. Malheureusement, nous n'avons pas encore les décalques pour compléter l'aspect visuel, mais le vélo est maintenant prêt à reprendre la route, à un petit détail près: il neige pendant que j'écris ces lignes. Mais, ça viendra.

Voici maintenant des photos prises après la restauration. Notez que je n'ai pas modifié électroniquement les couleurs de ces photos. Il s'agit du même appareil photo, au naturel, on peut donc comparer la couleur originale avec la nouvelle.




Outdoor Gear Canada est un distributeur canadien bien connu dans le milieu. Leur catalogue offre vélos et pièces. Je fais affaire avec eux depuis les années '90. Ils m'ont envoyé une lettre la semaine dernière pour me dire qu'ils avaient décidé de fermer mon compte.

Je n'achetais plus assez à leur goût. C'est vrai, depuis que Mavic leur a administré la même médecine il n'y a pas très longtemps, j'avais beaucoup diminué mes achats, qui n'ont jamais été si considérables chez eux de toute manière. Ils se limitaient surtout aux antivols Kryptonite et aux casques Bell. Le reste de leur catalogue est axé sur des marques qui ne sont pas toutes avantageuses pour mes clients. J'aime mieux ce que je trouve chez Cycles Lambert, Marinoni et Damco, pour ne nommer qu'eux.

Ce qui m'a amené à réfléchir à la marque d'antivols qui allait remplacer Kryptonite lorsque j'aurai épuisé mon inventaire actuel. Je ne peux la remplacer par une marque dont le seul avantage serait la facilité d'approvisionnement (pour moi). Je n'ai pas envie de proposer un produit que je n'utiliserais pas moi-même. J'ai commencé à faire une petite enquête.

Je ne comprends pas grand-chose à ce qui se dit dans la vidéo suivante, mais ce n'est pas grave. Les images valent mille mots. Et on trouve certains de ces modèles ici dans les magasins du Québec. Mes préjugés avant de voir la vidéo:

Master Lock: plus de notoriété que de qualité.

BBB: imprévisible du côté des antivols. J'aime plusieurs de leurs autres produits, mais il reste à voir si les voleurs aiment leur U.

Abus: les prix demandés par Abus sont élevés, et comment être sûr que c'est justifié? Vous en saurez un peu plus après avoir vu ces images. J'étais particulièrement curieux de voir la résistance du modèle qu'on voit à la minute 6:30, parce que je ne suis pas familier avec cette nouvelle génération d'antivols.




Au cas où le bassiste Marcus Miller aurait échappé à votre radar.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire