mardi 30 octobre 2012

COMMENT DÉVELOPPER DE L'ENDURANCE.



Vous ne verrez pas ça souvent, ici en Amérique: un vélo d'enfant (roues de 20") avec un panier à l'avant. Mon fils trouve ça "cool": il y met son repas du midi lorsqu'il va à l'école en vélo.




Dans le numéro du 1er septembre 2012 du magazine Bicycle Retailer and Industry News, on trouve un article qui présente Albert Eisentraut comme étant ''The godfather of American framebuilding'' (le parrain des constructeurs de cadres américains). Il a construit plus de 2500 cadres depuis ses débuts en 1959 et ses clients comptent parmi l'élite sportive américaine de ces années-là. Il a beaucoup ralenti son activité, maintenant.

Extrait de l'article:

''Pour quelqu'un qui souhaite construire un seul cadre, je recommande de suivre un cours comme ceux donnés au United Bicycle Institute au coût de 2800$. Pour quiconque veut entreprendre une carrière de constructeur de cadre, il devrait d'abord demander à un comptable de lui montrer une projection réaliste des coûts et revenus anticipés pour une entreprise de fabrication de cadres. S'il a encore envie de commencer une telle entreprise après sa visite chez le comptable, il devrait emprunter autant d'argent qu'il le peut et l'investir dans une psychothérapie.''

Je le comprends. Le marché s'est complètement transformé depuis vingt ans, et la demande pour les cadres en acier, tels qu'on les obtenait chez les artisans, a chuté spectaculairement. Une bonne partie des amateurs de cadres d'acier achète maintenant des produits asiatiques (acier ou autres), vendus sous des labels habituellement occidentaux. Et notez que je suis concepteur de cadres, et non constructeur. Je peux donc m'épargner le psychothérapeute, et c'est une des raisons pour lesquelles mes cadres sont si abordables...

Un peu plus loin:

''J'adore les ''fixies'' (vélos monovitesses à pignon fixe). Ils sont une très bonne solution pour le cyclisme dans une ville sans côtes. Mon premier vélo de course fut le vélo de piste 1932 de mon père. J'ai grandi en m'entraînant dans la circulation automobile à Chicago sur un ''fixie'' sans frein. À l'âge de vingt ans, après avoir percuté un piéton délinquant et aussi une portière d'automobile, j'ai réalisé que la présence d'un frein sur un vélo était importante en ville.''

Au moins un, en effet.

*

J'ai mis la main sur un lot d'outils d'occasion. J'en garderai peu, étant déjà convenablement équipé. Si vous travaillez sur votre vélo et que vous voulez en profiter pour vous équiper à bas prix, c'est le moment. Il y a tout un choix: des extracteurs, des dérive-chaînes, des fouets à chaîne, des roulements de billes, diverses pinces, une grosse clé à molette, des clés à cônes, clés fixes et bien d'autres choses encore. Donc, certains sont des outils spécialisés pour le travail de mécanique vélo, et d'autres sont des outils généraux non-spécialisés. Ils étaient sous-utilisés, la plupart paraissent quasiment neufs et plusieurs sont encore dans leur emballage d'origine.

Parlant d'aubaines, il me reste une quantité limitée de maillot à manches longues de marque Adidas. Ils sont neufs, de taille moyenne ou grande. Le prix de détail suggéré était 140$, et je les solde à 40$ (+taxes).  

*

Température aidant, nous avons enfin été en Beauce tel que convenu, dimanche dernier. C'était à l'intérieur d'un triangle situé entre Saint-Malachie, Saint-Léon de Standon et Saint-Luc. Ce fut une des sorties de vélo les plus agréables de toute l'année 2012. 14 à 16 degrés Celsius, à peu près 85% de gravelle, 1544 mètres de gain d'élévation sur 62 kms. Pour ceux qui sont familiers avec la ville de Québec, vous pouvez l'imaginer, c'est un peu comme si vous montiez 25 fois de la basse ville à la haute ville, sauf que là, les routes étaient en gravelle! Avec des pourcentages qui variaient entre 4 et 20%... Par contre, notez que cette gravelle est souvent très roulante, comme sur la photo ci-dessous, et que ces routes sont souvent en meilleur état que bien des routes québecoises asphaltées. J'aurai quelques photos à vous montrer dans les semaines prochaines. Voici ma préférée:



Ces sorties ne sont pas sans conséquences. Je me donne toujours une journée de repos actif le lendemain. Puis, le surlendemain, un entraînement bref et intense me permet de mesurer le progrès inévitable: je gagne en endurance, je grimpe plus facilement et j'ai l'impression d'être un peu plus puissant. J'appellerais ça: noyer le poisson. On y passe tellement de temps à monter encore et encore, qu'invariablement on ne peut pas ne pas en bénéficier. Et c'est agréable, parce qu'il n'y a pas besoin de pousser la machine pour aller vite pendant qu'on le fait. Le simple fait de grimper toutes ces côtes une après l'autre donne un résultat cumulatif favorable. Un peu comme si vous vous entraîniez en salle en soulevant des poids somme toute assez légers, mais avec un nombre considérable de répétitions.

Mais c'est tellement moins fastidieux! Les paysages sont toujours agréables, et même parfois magnifiques, et il n'y a presqu'aucune voiture sur ces routes. À plusieurs endroits, on peut rouler à deux de front et converser sans problème. Et c'est changeant: des champs, des forêts, on passe constamment d'une ambiance à une autre. Pas de monotonie comme sur certaines pistes cyclables. Je comprends facilement pourquoi des gens veulent habiter là-bas.

Cette forme d'entraînement est complètement à l'opposé des intervalles. Et ne vous y trompez pas, les intervalles sont effectivement une technique incontournable pour qui veut devenir rapide en vélo. Vous pouvez jeter un coup d'oeil sur ce qu'en dit Guy Thibault:
http://www.velomag.com/Si-je-navais-que-10-conseils-a-vous-donner

Si vous avez peu de temps à consacrer à l'entraînement, ce sera difficile d'intégrer de telles sorties en montagne. Sinon, je ne peux que vous les souhaiter.
Il faut en profiter, car à ces altitudes de 300 à 700 mètres, ce sera bientôt la neige. J'y serai donc peut-être encore dimanche prochain, si la température est favorable.


*

Rien à voir avec mon entreprise, mais j'ai reçu le courriel suivant aujourd'hui:

Yeuchun Green Energy Technology Incorporated Co., Ltd. has recently gained multinational patents for a road system that collects waste energy from travelling vehicles and turning them into electricity.

Comment ils y arrivent n'est pas très clair, même en voyant la photo qui accompagnait le courriel, mais si ça peut être rentable, pourquoi pas?


*

Bekka Wright, de bikeyface.com, m'a rendu visite cet été. Depuis, je vais jeter un coup d'oeil sur son blogue de temps en temps. Entre autres choses, ce que j'ai vu aujourd'hui:
http://bikeyface.com/2012/09/13/wear-tear/

''While I’m flattered to be stronger than metal (apparently,) repairs are always easy to put off. Biking is free, right? Nope. Because if it’s free, you’re doing it wrong.'' Avec de bons dessins pour accompagner.


*

C'est un album récent (2012), mais on l'a peu entendu à la radio, ou ailleurs. Il méritait plus. La grande Catherine Major, ''Le Désert des Solitudes'' (pièce-titre).



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire