vendredi 5 octobre 2012

100% DE FATIGUE.


On le surnomme ''Pierrot-Lator''...
Il s'agit en fait du sympathique livreur attitré d'un de mes principaux fournisseurs.



Les lecteurs familiers avec ce blogue savent que je parle souvent de la légèreté des vélos. On ne m'en voudra pas: mes parcours ne sont jamais parfaitement plats, et plus ça monte, plus on gagne à être léger.

Je n'habite pas près des Alpes, des Dolomites ou dans un endroit où les hélicoptères sont incapables d'aller déposer les touristes. Mais c'est flagrant, surtout par les temps qui courent, les parcours côteux m'attirent.

Si vous regardez le message publié le  21 septembre 2012, vous pouvez voir des images des montagnes Appalaches. J'y ai fait deux parcours récemment, qui me donnaient tous deux un gain d'élévation cumulatif de plus de 800 mètres en trois heures.

Mais je n'ai pas bien loin à aller pour me bricoler un parcours côteux. En moins de dix minutes de ma résidence dans la ville de Québec, on trouve des côtes très compétentes. En fait, j'étais curieux de voir quel serait le gain d'élévation cumulatif d'un parcours répétitif dans le secteur de Sillery, tout près de chez moi.

J'ai choisi principalement la Côte du Verger, à cause de son pourcentage qui atteint 23% à son plus intense, et aussi à cause du faible achalandage automobile. En utilisant les côtes voisines pour descendre, j'ai eu assez de variété pour ne pas avoir l'impression d'être une tirette de fermeture-éclair. Résultat: 859 mètres de gain d'élévation cumulatif en 2:39 heures. L'idée n'était pas de battre un record, simplement de prendre l'air quelques minutes. J'aime l'automne québécois.

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Au nord de Saint-Léon-de-Standon.


Sorties sur le parcours étalon cette semaine. Un peu plus d'une demi-heure, parcours plat avec une côte d'à peu près un kilomètre de long. Et non, ce n'est pas à Saint-Léon-de-Standon.

Mardi: solo sur 700 x 23, moyenne 27.3 km/h.
Jeudi: tandem, équipage mixte, moyenne 25.7 km/h.

Pourquoi le tandem est-il moins rapide? Avec des watts (de la puissance dans les jambes), les tandems sont tout simplement plus rapides qu'un vélo simple, particulièrement sur le plat et dans les descentes. Mais s'il y a une lacune à ce niveau, c'est le contraire. Le même équipage, sur deux vélos 700 x 23, aurait produit une moyenne d'à peu près 28 km/h. Mais un des deux membres de l'équipage est rapide plus à cause de sa légèreté que de sa puissance.

Mon hypothèse (à vérifier) est qu'un équipage plus puissant, même s'il est un peu plus lourd, produirait une moyenne plus élevée, plus proche de deux solistes en 700 x 23. J'espère pouvoir vérifier cette hypothèse avant longtemps.

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Hier, c'était la journée des roues arrière. La plupart des clients avaient le même problème: rayon(s) cassé(s), roue à remplacer. Souvent, les cyclistes ne saisissent pas bien le phénomène.

Lorsqu'un rayon casse, c'est habituellement au coude situé au point de contact du rayon avec le flasque du moyeu (en anglais: hub flange). Le poids du cycliste, combiné avec la motricité, font que ce point précis est soumis à un stress cumulatif, un effet de cisaillement. Lorsque le rayon casse, c'est qu'il a 100% de fatigue à cet endroit. Le rayon voisin (et tous les autres) a-t-il 0% de fatigue? Bien sûr que non. Il peut être n'importe où dans le processus de vieillissement: 30%? 50%? 85%? 99%? Impossible à dire à l'oeil.

La façon la moins onéreuse de réparer une telle roue, c'est bien sûr de remplacer le(s) rayon(s) cassé(s) et de dévoiler la roue. Ce sera d'autant plus avantageux si vous faites le travail vous-même, car le coût du rayon n'est pas élevé. Encore faut-il savoir comment dévoiler une roue de vélo...

Mais ça peut être, à long terme, également la façon la plus onéreuse de réparer la roue, ou plutôt, le vélo. Car ces rayons voisins vont s'approcher de plus en plus du point de rupture et la réparation sera à refaire. Si vous payez la main-d'oeuvre à chaque fois, ça pourrait être un meilleur choix de ne pas s'acharner à réparer une roue qui, de toute façon, sera à remplacer à court ou moyen terme.

Je me rappelle avoir remplacé un rayon sur une de mes roues qui n'était pas vieille. Une fois droite, la roue ne m'a plus causé de soucis pendant longtemps. Mais sur une roue plus vieille, on ne peut pas nécessairement être aussi chanceux. D'autant plus que, parfois, la roue est tellement fausse qu'elle ne peut être ramenée à un état acceptable, même pour quelqu'un qui n'est pas exigeant. Dans certains cas, pour que la roue soit droite, il faudrait mettre tellement de tension dans certains rayons, et/ou si peu dans d'autres, que la roue dévoilée aurait trop peu de résistance aux stress et aux chocs et ne vivrait pas assez longtemps pour justifier les efforts et l'investissement. Dans un tel cas, on peut parler d'acharnement thérapeutique. Ou de médecine de guerre. La roue neuve sera plus fiable et agréable, et le coût d'utilisation ne sera pas nécessairement plus élevé à long terme.

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S'il vous reste encore un peu de naïveté au sujet du dopage chez les sportifs professionels, vous pouvez toujours regarder ceci. Même si ça ne date pas de cette année, ça garde toute son actualité. Commentaire publié sous la vidéo: ''L'Espagne c'est le paradis du dopage. Je suis de là mais c'est une vérité.'' C'est un fait que, tous sports confondus, on ne peut pas dire que l'Espagne ait été avare de champions depuis l'époque de Delgado et Indurain...



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Bon, ça y est. J'ai remis le pied à l'étrier: j'ai fait une première émission de radio à CKRL-MF (89.1 sur la bande FM, ou www.ckrl.qc.ca ). Ça faisait 25 ans que je n'avais pas fait ça: choix de la musique, interventions au micro, mise en ondes.

Il s'agissait de l'émission quotidienne Midi-Jazz, et je le referai vendredi prochain le 12 octobre, de midi à 13:30 heures.

En attendant, le pianiste Fred Hersch dans une interprétation de ''So in Love'' de Cole Porter:

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