vendredi 4 juillet 2014

VOUS TOMBIEZ SOUVENT?





Près du Lac Etchemin, juin 2014.


Dans le magazine VÉLO URBAIN du mois de juin 2014, on nous parle des vélos de marque et/ou de style hollandais. Vous savez, ces vélos où l'on s'assoit très dignement sans risquer de voir sa cravate se prendre dans les rayons?

Si vous en possédez un et que vous l'aimez, c'est très bien ainsi, vous avez fait un bon achat. Je n'ai personnellement jamais été un partisan de la chose, même si j'ai visité le pays il y a plusieurs années. Mais les arguments avancés par un propriétaire d'une telle machine n'ont rien fait pour me convaincre lors de la lecture de l'article. Les commentaires en italique sont de moi.

''Cela fait maintenant six ans que je l'ai, et je ne suis jamais tombé." On vous a probablement mal cité, est-ce que vous tombiez souvent avec le vélo que vous possédiez auparavant?

"Ces vélos ne sont pas tuables." Prêtez-le à un ado de sexe masculin, ou négligez-le comme plusieurs cyclistes négligent le leur, et on en reparlera. En fait, tous les vélos de qualité sont à la fois tuables et durables, la question est de voir ce qu'ils subissent et le suivi qu'on leur donne.

"En plus d'avoir un design plus soigné que les autres, leurs pièces sont plus durables et on leur applique plusieurs couches de peinture pour plus de longévité." Design plus soigné, ça veut dire quoi exactement? La seule pièce qui peut paraître (je dis bien paraître) plus durable, c'est le moyeu arrière et le changement de vitesse interne qu'il contient. Qui va réparer cette pièce dispendieuse quand elle en aura besoin? Pas moi. Et à quel prix? Et étant donné que la plupart de ces cadres sont en acier, ils en ont besoin de cette bonne peinture. 

Plus loin dans l'article, certains professionnels du vélo donnent des avis différents sur ces vélos. Un technicien d'expérience dit: "Ça se travaille très mal. C'est l'enfer. Quand on en voit arriver un pour une réparation, on n'aime pas trop ça." Moi je ne fais qu'intervenir sur les pièces qui ne concernent pas la roue arrière... De toute façon c'est extrêmement rare qu'on me demande d'intervenir sur une telle machine.

J'avais parlé avec un mécanicien de vélo aux Pays-Bas qui m'avait dit que lorsqu'on est habitué à la mécanique interne de ces moyeux, ça va, ça ne pose pas de problème. Malheureusement, ici au Québec, la plupart des mécanos n'ont jamais eu à ouvrir un tel moyeu. Et il faudra s'assurer de pouvoir mettre la main sur les pièces de remplacement si vous avez besoin d'en changer. Et si vous brisez la jante de votre roue arrière, vous préférerez ne changer que la jante et les rayons, plutôt qu'installer une roue déjà montée par un grossiste (si vous en trouvez).





Située près de la Ville de Québec, l'Île d'Orléans a la réputation d'être un endroit très agréable, riche en histoire et en patrimoine. Pour les cyclistes, il y a plusieurs bonnes raisons d'y aller et, malheureusement, une bonne raison de ne pas y aller: la circulation automobile.

J'ai parlé cette semaine à un cycliste qui réside sur l'île (Saint-Laurent) et je lui ai demandé quel était le meilleur moment pour y pédaler. Spontanément, il m'a répondu: "Le dimanche matin!"

Et en fouillant la question un peu plus avec lui, il a ajouté que les matins de semaine étaient aussi un bon moment, particulièrement après 10:00 heures et avant midi. Il faut comprendre que beaucoup de résidents travaillent à l'extérieur de l'île et que lorsqu'ils se déplacent vers 8 ou 9 heures le matin, ça ne traîne pas.

Il m'est arrivé de vivre des situations plutôt désagréables à cause de la témérité et de l'impatience de certains qui font que l'île ne fait plus partie des endroits que j'aime fréquenter. Il n'y a presque pas de routes alternatives et la route n'est pas plus large qu'il ne faut. Ça s'améliore à mesure qu'on s'éloigne du Pont de l'Île d'Orléans, mais pas assez pour me convaincre. Dommage.





Intéressant article dans Le Devoir (17 juin 2014), signé Nancy Huston, une native de l'Alberta. Elle y parle de Fort McMurray, ce grandiose désastre érigé en l'honneur du pétro-lobby.

On y parle des travailleurs qui y séjourne. Je cite un paragraphe:

"Quand les gens perdent leur énergie créative, dit le poète métis québécois qui m'accompagne dans ce voyage, ils préfèrent se laisser manipuler." C'est ce que je constate en ce moment dans mon Alberta natal, jour après jour. Et c'est gravissime. Les gens sont persuadés d'avoir choisi librement l'enrichissement personnel comme seule valeur possible. Il n'y a pas de Pussy Riot, pas de Dixie Chicks, et peu de dissidents...

De mon côté j'entendais cette semaine une résidente de Fort McMurray parler à la radio: "Je gagne seulement 25$ de l'heure et mon mari ne rapporte que 110,000$ par année à la maison." Je finirai par croire que le coût de la vie y est effectivement très élevé...



Les pesées de la semaine:

Un DeVinci Destination (cyclotourisme, Tiagra/Deore/Deore LX), 12.08 kgs sans accessoires.

Un DeVinci Amsterdam (hybride) 12.63 kgs avec approx. un kilo d'accessoires.

Un Marinoni fait de tubes Columbus Cromor  équipé de pièces Campagnolo Veloce, 10.6 kgs sans accessoires. Durant les années '90, il y en a eu beaucoup de ce genre de vélos de course petit-budget, des vélos qui se vendaient près de la barre des 1000$cad. Plusieurs sont encore sur la route et on en trouve parfois en très bon état, parce que sous-utilisés. Attention, le jeu de tubes n'est pas une garantie de qualité, mieux vaut essayer avant d'acheter car certains cadres sont raides et sans vie. Les meilleurs sont jouissifs, à défaut d'être particulièrement légers, les moins bons sont une corvée. J'exagère à peine. Certaines marques sans prestige peuvent être supérieures à d'autres associées avec le milieu de la compétition. Et à l'intérieur d'une même marque, on peut trouver du bon et du moins bon, indépendamment du prix payé.

Un DeVinci Caribou (cyclotourisme, Tiagra/Truvativ/XT), 12.5 kgs sans accessoires. Un cadre de grande taille équipé de freins à disque.





Non, ce n'est pas la fille ou la petite-fille de Félix Leclerc. Seulement une digne descendante.

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