vendredi 1 avril 2016

TOUT A DÉJÀ ÉTÉ FAIT.




Nous avons eu droit à une ou deux bonnes bordées de neige, ces dernières semaines, à Québec.
 Mais rien ne l'arrête.




Je ne saurai jamais si je l'aimerais, pour ça il faudrait que je l'essaie. En tout cas, il ne manque pas d'originalité. Je n'ai pas roulé avec de telles transmissions à courroie, je n'ai pas d'opinion sur ça. Pour le reste, ce n'est pas un vélo qu'on peut faire réparer n'importe où. Pourquoi vous le montrer, en fait? Peut-être pour stimuler votre imagination, et montrer comment on peut faire reculer les limites du possible. Mais certainement pas parce que j'essaierai d'en vendre.

''Il n'y a pas d'innovation, en matière de vélo, tout a déjà été fait."

''C'est juste un vélo, on ne peut pas voir la différence (en roulant)."



Mais des deux vélos que j'ai vus de lui, concrètement, je préférerais celui que vous pouvez voir dans l'article ci-dessous. Même si c'est très théorique, ça ne correspond pas vraiment au genre de machine à laquelle j'aspire maintenant. D'autant plus que pour vraiment faire honneur à une telle machine, ça prend un plus gros moteur que le mien.

On est habitué d'associer les cadres en acier avec des vélos plus lourds, mais ce qui suit contredit cette notion de façon extrême.

http://www.roadbikereview.com/reviews/nahbs-2016-english-cycles-9-9-lbs-stainless-steel-road-bike



Je peux croire que pour les jeunes de 20 ou 30 ans, ça demande un effort pour arriver à imaginer un monde où tous les vélos, tous les vélos ont seulement une ou trois vitesses. Pourtant c'est dans ce monde-là que j'ai grandi. J'avais 10 ans en 1964.

Les monovitesses à frein rétropédalage étaient la norme. Avec un trois-vitesses Sturmey-Archer, on se gâtait. En théorie. Parce qu'en réalité, ces vélos avaient généralement des freins pathétiques, surtout dans la pluie, et que l'étagement des vitesses avait probablement été conçu par un ingénieur qui ne pédalait jamais...

Quand un de mes amis s'est fait offrir en cadeau un 10-vitesses français de marque Sauvage-Lejeune, ça a fait sensation dans son entourage. Dix! Une telle profusion donnait l'impression que c'était peut-être trop. On imaginait mal utiliser tout ça. Et ces mécanismes semblaient tout droit sortis d'un atelier de science-fiction. Et ça a pris plusieurs années avant que ce type de transmission arrête d'être marginal.

Je suis né au meilleur moment possible pour être un témoin de la modernisation du vélo. Parce que si on regarde les 40 ou 50 années qui ont précédé ma naissance, l'évolution se faisait à pas de tortue. Alors qu'à partir des années '70, les choses se sont mises à changer à un rythme de plus en plus rapide. À cause de l'Amérique et du Japon, surtout, pour leurs innovations. Taiwan et la Chine, dans un deuxième temps, pour leur capacité industrielle.

L'Europe roulait volontiers avec des vélos traditionnels, surtout en ce qui concerne le vélo grand-public. Tout au plus, la période de l'après-deuxième guerre mondiale a amené des vélos sportifs un peu moins lourdauds, aux transmissions un peu plus complexes. En bonne partie à cause des Italiens.

Mais c'est surtout grâce à une poignée de Californiens, puis à certains industriels japonais, qu'on a vu s'élargir l'offre. Ce qui a suivi ressemble de plus en plus à une fuite en avant que plusieurs trouvent excessive, et c'est un peu logique de voir l'intérêt porté à cette machine simplissime qu'est le vélo à pignon fixe.

Je vous laisse choisir votre camp. Personnellement, je me situe quelque part entre les deux, en évitant de laisser le marketing ou les modes choisir à ma place.



En passant, je viens de mettre la main sur un Mikado Cyclotoureur triple d'occasion. Circa 1985, petite taille, bien conservé. Je vais le rafraîchir dans les semaines à venir et faire un heureux. Compte tenu de la taille, ce sera peut-être plutôt une heureuse. Ces photos ont été prises avant les travaux. Je vais lui mettre deux pneus neufs, etc.


Notez la variation d'épaisseur apparente sur le tube oblique.


Pédalier à trois plateaux, de type "Half Step". On aime ou on n'aime pas.


Les cadres Mikado étaient soudés à Saint-Augustin, en banlieue de Québec. Les cadres Poliquin, qui ont pris le relais après l'arrêt de la production de Mikado, étaient soudés à Taiwan.


Je n'ai jamais possédé un de ces dérailleurs européens Sachs (prononcer "Sax"). On ne les a d'ailleurs pas vus beaucoup ici, au Québec.



En spécial cette semaine:

Pneus Schwalbe Marathon Endurance Greenguard 700 x 35 Rég. 54.99$ Spécial un pour 48$ deux pour 78$

*

Une bonne partie du répertoire de Elina Duni est d'origine est-européenne. Elle est d'origine albanaise et vit maintenant en Suisse.



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