vendredi 23 décembre 2016

LE TEMPS.




Le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de la Ville de Québec.
À gauche, Sillery, à droite, Lévis et la rive sud.


Une partie non-négligeable de la main-d'oeuvre québécoise (et même occidentale) va prendre sa retraite durant les cinq prochaines années. Il y a vingt-cinq ans, René Falardeau, le fils du fondateur de mon entreprise, et qui avait suivi les traces de son père, René décédait alors qu'il était encore à la tête de cette entreprise. Il n'a pas pris sa retraite avant de décéder, il est tombé malade.

Ayant maintenant le même âge, et même un peu plus, que René quand il est décédé, je me fais parfois demander si je vais prendre ma retraite bientôt. Pour que j'en vienne à une telle décision, je devrais être plus riche, mais ce n'est pas la seule raison pour laquelle je veux continuer à travailler. Loin de là.

Avec ma perspective, je ne vois pas la retraite comme une chose désirable. J'aime travailler. Je ne rentre jamais travailler à contre-coeur, et mon travail ne m'oblige pas à côtoyer des gens désagréables. En fait, c'est plutôt le contraire.


On dirait bien que le vent souffle de l'est, n'est-il pas, mon cher Albert Grey?

En plus, mon avenir professionnel s'oriente vers une diversité d'activités toutes stimulantes, où je pourrai utiliser mes compétences et ça vaut de l'or. Par contre, je ne souhaite pas rester propriétaire de mon entreprise (Bicycles Falardeau enr.) jusqu'à ce que j'en sois finalement incapable, d'autant plus que je peux continuer à y travailler sans assumer toutes les responsabilités qui s'y rattachent.

J'aurais bien aimé que René Falardeau travaille pour moi lorsque j'en suis devenu propriétaire. Son expertise et ses habiletés auraient facilité la transition, mais ça n'a pas été possible. Quand ce sera mon tour, certains clients ne verront pas la différence immédiatement, je serai encore présent et en mesure de les aider. J'ai toujours pensé que c'était préférable.

Ma mère a travaillé jusqu'à l'âge de 82 ans. À la fin, elle ne recevait plus de salaire, elle travaillait pour la satisfaction et pour le plaisir qu'elle en avait toujours retiré. Je m'imagine facilement continuer tant que ma santé me le permettra, parce que ma motivation est encore intacte. En fait, elle est plus forte que jamais, parce que ma vision du travail va en s'élargissant et en se raffinant.

Un autre exemple: Floyd Norman.



Floyd tient bon. Il aime ce qu'il a fait toute sa vie. Pourquoi arrêter?

J'ai cette chance, j'ai très peu travaillé dans des emplois très terre-à-terre, durant toutes ces années. J'ai réussi à me connecter sur le plaisir des autres, parce que j'étais très connecté sur le mien. Les gens qui vont à l'université aboutissent parfois dans des emplois sérieux, et la fin du parcours implique souvent une retraite bien planifiée, avec des revenus conséquents. Mon parcours est bien différent: je n'ai pas abusé des bancs de l'école, et ma planification financière, euh... quelle planification?

En fait, si je peux parler de planification financière, un des éléments principaux consiste à éviter de surconsommer. Mes conversations avec des gens qui travaillent dans des institutions financières me le confirment: pour certaines personnes, aucun salaire ne peut suffire. On gagne un dollar et on en dépense deux, toutes les raisons sont bonnes. Moi, ce que je désire vraiment, c'est du temps, de l'air frais et des amis. Demandez-leur, ils vous le diront.



J'aurais aimé avoir le temps, aujourd'hui, de vous parler d'une de ces activités que j'ai l'intention de créer en 2017. La prochaine fois peut-être. En attendant, je vais faire encore quelques jours de travail au magasin avant mes vacances annuelles qui vont couvrir les trois premières semaines de janvier. Du 27 au 30 décembre, Bicycles Falardeau sera ouvert de midi à 17:30 heures.


Le fleuve Saint-Laurent, vu du Pont de Québec. Au moment de publier ceci, il est plein de glace.
Le trottoir du Pont de Québec est habituellement praticable en hiver. Même en vélo.

J'ai reçu aujourd'hui même le vélo que j'attendais depuis quelques temps: un Evo Big Ridge. Je l'assemble très bientôt. Comment dit-on fat bike en français? Vélo gras? Gros vélo? Aidez-moi quelqu'un!  Je n'ai pas envie de finir avec la bouche pleine de wires de brake (prononcez ouère de bréke) et autres tires (tailleurs) comme on entend souvent au Québec. Pas plus que de management (comme les Parisiens) ou d'oustidère (comme Bernard Vallet). Le quatuor Tryo (!) a sa p'tite opinion là-dessus:



Youri s'est procuré un jeu de tubes Columbus Zona récemment. Deux, en fait. Une corde de plus à son arc? L'avenir nous dira si c'est le début d'une série.


Le premier sera un cadre destiné à un vélo de piste. Pas un fixie,pour reprendre l'expression à la mode, mais bien un vélo conçu pour terrasser les adversaires sur un authentique vélodrome. Soudeur, peintre et cycliste d'expérience, Youri a tout pour réussir. J'ai hâte de voir le résultat.



Christian Scott:




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