Ville de Québec, 4 décembre 2016. C'est reparti pour un autre hiver!
En bas de la Côte Gilmour. Seuls les vélos gras peuvent rouler là-dessus à l'aise.
Pour beaucoup de gens ayant grandi à la campagne, rouler à vélo sur la gravelle est la chose la plus naturelle du monde, rien de spécial là-dedans. J'ai passé mon enfance dans le comté de Portneuf, l'été, et personne ne se posait de question, avec nos pneus de 1 3/8" de large, nous pédalions sans nous demander s'ils étaient suffisamment larges ou étroits.
J'ai commencé à faire des routes de gravelle mon terrain de jeu préféré en 1993, après avoir arpenté les Appalaches beauceronnes en long et en large sur l'asphalte. Mais tous ces petits chemins de gravelle perpendiculaires que je voyais stimulaient ma curiosité. Je voyais bien qu'ils étaient plus paisibles, et ma carte me montrait que ça constitue un réseau qui peut nous amener où on le veut.
J'ai déjà abordé la question ici. Au-delà du plaisir qu'il y a à explorer ces nombreux chemins, on y trouve une tranquillité qui manque sur les chemins que les automobilistes préfèrent. Alors on pourrait penser que les cyclistes se les sont appropriés, trop contents d'éviter la cohabitation avec les voitures et les camions.
Non! Dans Chaudière-Appalaches, vous pouvez faire 1000 kilomètres (bien plus, en fait) sur les chemins de gravelle sans croiser un seul cycliste. Pourquoi donc? La population est clairsemée et, surtout, ce n'est pas à la mode...
Ça le deviendra peut-être un jour. Peut-être. Parce que c'est en train de le devenir ailleurs. Au Salon du Vélo de Taiwan, cette année, on m'a dit que toutes les compagnies de vélo proposaient un modèle de vélo destiné à cette activité. Pas parce que vous avez absolument besoin d'acheter un vélo spécialement pour ça, mais bon...
Si vous allez sur un moteur de recherche et que vous tapez facebook gravel grinders, vous allez trouver plusieurs pages destinées à la pratique de cette activité, en Amérique du Nord. On trouve aussi un Gravel Bike France et un Gravel Bike Belgique, sans parler des autres. Le vélo de gravelle est tendance, qui l'eût cru?
J'ai le plaisir de vous annoncer la création d'une page Facebook intitulée Quebec Gravel Grinders, au:
https://www.facebook.com/groups/149285895549839/?fref=ts
Vous pourrez y trouver des photos et des informations. Et qui sait? Peut-être des invitations? Il est fort possible que, à partir du mois d'août 2017, j'organise des semaines d'exploration pour des cyclistes qui ne seront pas nécessairement tous québécois.
J'ai vu cette semaine la page Facebook des Ohio Gravel Grinders. Jetez un coup d'oeil:
https://www.facebook.com/groups/ohiogravelgrinders/
Quand on regarde les photos des chemins qu'ils empruntent, ce n'est finalement pas si différent de ce qu'on trouve ici. À un détail près, si c'en est un, c'est que je n'y ai pas vu le genre de côtes aussi raides que celles que je vous ai parfois montrées ces derniers mois. Comme par exemple celle-ci:
D'autant plus que, dans certains secteurs, des côtes comme celle-là, c'est une après l'autre. Sinon, ce n'est pas si différent. Remarquez, ce n'est pas vraiment loin du Québec. En tout cas, pas par les standards nord-américains. L'Ohio est situé au sud du Lac Érié, donc de l'Ontario notre voisine. Un jet de pierre. Ou, comme diraient nos amis les vroum-vroumistes, "deux coups d'gaz"!
Mais n'ayez crainte, si la côte ci-dessus vous rebute, on trouve aussi dans la Plaine du Saint-Laurent ce genre de route tranquille que j'affectionne. En fait, c'est la beauté de la chose: le territoire est vaste, et on peut choisir le degré de difficulté à sa convenance. Et il y en a tellement, de ces routes, qu'on peut y retourner pendant des années et continuer de trouver des nouvelles routes sur lesquelles on n'a jamais circulé auparavant.
Dimanche dernier, une piste cyclable.
Le vélo gravelle peut aussi se pratiquer là où on ne l'attend pas vraiment:
Un autre exemple: les Austin Gravel Grinders:
https://www.facebook.com/austingravelgrinders/?fref=ts
Là-bas, le terrain est plus différent qu'en Ohio. Il s'agit de Austin au Texas, donc au centre-sud des USA. Ils ont fait un sondage, il n'y a pas très longtemps, et j'ai retenu quelques éléments particulièrement intéressants:
- Ils (ce sont pour la grande majorité des hommes) utilisent surtout des vélos vendus pour cette activité, nommés gravel bikes, mais on y trouve aussi beaucoup de vélos de cyclocross.
- La plupart ont des freins à disque.
- La plupart utilisent des GPS.
- La moitié pratique cette activité à l'obscurité, également. Comme vous pouvez vous en douter, ils roulent avec des éclairages modernes et puissants. J'ai lu quelque part un commentaire d'un de ces cyclistes qui recommandait un phare d'au moins 700 lumens, unité de mesure utilisée par les manufacturiers pour évaluer la puissance d'éclairage.
- Ils sont une majorité à participer à des courses (ce qui n'est pas mon cas), en plus de rouler pour le plaisir (ce qui est mon cas).
Vous trouverez les détails de ce sondage au:
Un segment du vélo-boulevard de la haute-ville de Québec, dimanche dernier.
De toute ma vie, je n'ai rien vu de plus impressionnant que les Hymalayas. Je comprends pourquoi les Tibétains trouvent difficile de s'adapter à la plaine lorsqu'ils vont à New Delhi. D'autant plus que cette ville est une des plus polluées au monde, tout le contraire de leur contrée d'origine. Beaucoup se sont installés à Dharamsala dans l'Himachal Pradesh. J'en avais côtoyé à Manali, dans le même état.
Khardung La est situé dans le Ladakh, au nord de l'Inde.
Durianrider n'a pas l'habitude de mâcher ses mots. Il aime mieux mâcher des bananes. Beaucoup de bananes. Pour reprendre ses propres mots: "He carbs the fuck up". Dans ce qui suit, il pourfend cette notion qu'on se fait larguer par les types en Dura Ace si on roule en Sora. "Nobody ever got dropped because they were riding a Sora bike". Qu'on l'aime ou pas, il n'a pas toujours tort. Son accent australien est un petit défi pour mes oreilles francophones, mais je comprends presque tout.
J'ai perdu mon intérêt pour la compétition cycliste, mais il reste que le film polyglotte Sunday in Hell est fascinant. Pas vraiment un documentaire, encore moins un film de fiction, et par moment, avec sa musique, c'est presqu'un tableau. Paris-Roubaix, 1976, une autre époque, un autre siècle. Si vous avez 1:45 heure, faites-vous plaisir. Mais ne soyez pas naïf, le déjeûner qu'on y voit n'inclut pas tout ce que les coureurs pouvaient avaler au réveil...
Il y a cette page Facebook qui s'appelle L'hiver à vélo, à Québec.
J'y ai laissé un commentaire, ce matin:
La population de Copenhague et Amsterdam est tellement nombreuse que s'ils prennent tous la voiture demain matin, ça n'avancera plus. Si vous cherchez des raisons de ne pas faire de vélo en hiver, vous en trouverez toujours. Et si vous cherchez des solutions pour aborder la chose, vous en trouverez toujours. Surtout pour des distances de moins de dix kilomètres.
Snarky signifie irritable, sarcastique, irrévérencieux. Un puppy est un chiot. Et NPR est la radio publique nationale américaine, un peu l'équivalent de Radio-Canada ici. "Mike was freakin' funky!"
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