mardi 18 janvier 2011

LES CHOSES NE SONT PLUS CE QU'ELLES ÉTAIENT.


Le fleuve Saint-Laurent à Saint-Augustin-de-Desmaures.


La neige nous boude. Comme l'an dernier, la tendance se confirme. Il y a bien eu l'hiver 2007-2008 pour faire mentir cette tendance mais sinon, comme disait Duke Ellington, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient.

La moyenne hivernale dans la région de la ville de Québec était de 343 cm sur 20 ans. Elle est maintenant de 301 cm sur 20 ans. Vous faites de la raquette? Je suis désolé pour vous. Vous allez devoir faire ça dans les montagnes Laurentides, car il n'y a pas assez de neige à Québec ou autour. On peut prendre une paire de bottes d'hiver et aller presque partout. Je le sais car j'ai marché ces derniers temps dans des endroits fréquentés par des raquetteurs et mes bottes n'étaient pas un handicap. Bien sûr, on peut se mettre une paire de raquettes dans les pieds, mais on n'en a pas besoin pour aller dans la nature.

Évidemment, le mois de février pourrait nous ensevelir sans crier gare. Mais il serait surprenant que, d'un point de vue statistique, l'hiver 2010-2011 fasse monter la moyenne.

Malgré le côté inquiétant de l'affaire, c'est bien agréable pour le cycliste qui s'entête à rouler l'hiver. Ça n'empêche pas d'avoir à bien choisir ses pneus et son vélo, mais on roule sur des routes peu encombrées et ceux qui veulent traverser le Pont de Québec peuvent le faire pratiquement tous les jours facilement. Ce qui n'était pas le cas il y a dix ou quinze ans.

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Il y a trois ans, j'ai demandé à mon ami Raymond quelle musique il écoutait le plus souvent. Il m'a surpris en me disant: "De la musique indienne".


Ce n'est pas que je n'aime pas cette musique: au contraire. Les voyageurs occidentaux qui vont en Inde n'en reviennent jamais indifférent: on aime ou on n'aime pas. Le meilleur souvenir que je garde de l'Inde, c'est la musique classique. Pas la musique Bollywood, cette pop grand-public qu'on trouve dans les films indiens. Non, la musique classique indienne, celle du grand Ravi Shankar, entre autres.

Les musiciens indiens sont initiés dès le plus jeune âge, et subissent un entraînement parmi les plus exigeants qu'on puisse imaginer, tout au long de leur jeunesse. Pas surprenant, quand on voit les prouesses des joueurs de sitars ou de tablas devenus adultes. Tempos rapides, sens de la nuance, capacité d'improvisation, ils peuvent vraiment en mettre plein la vue, et les oreilles.

Cette musique a fini par s'exporter et se métisser. Yehudi Menuhin, John McLaughlin, les Beatles et d'autres se sont associés à des musiciens indiens pour produire des musiques hybrides souvent très réussies.

Dans l'exemple qui suit, c'est Bill Laswell qui se commet en compagnie de plusieurs autres. On y entend des accents de Miles Davis, période On The Corner. Certains ont commenté à l'effet que le joueur de tables tournantes n'est pas le musicien le plus intéressant dans cette vidéo, et je ne leur donne pas tort. Mais le reste vaut le détour.

1 commentaire:

  1. Dommage que le DJ prenne autant de place avec son "scratching", les autres sont vraiment excellents! Le DJ est probablement aussi très doué dans son art, mais sa présence fait de l'ensemble un mélange hétérogène où le son des tables prend trop de place à ma goût...

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