mardi 15 février 2011

INONDATIONS ET SÉCHERESSES.


Sur la boîte, quelqu'un a écrit à la main "1944", et à en juger par le style de son écriture, il y a de bonnes chances que ça ait été écrit cette année-là...


On le prend pour acquis, mais c'est peut-être une erreur. Les pays producteurs craignent depuis longtemps une épidemie qui pourrait décimer les hévéas, et ces derniers temps, ce sont des inondations et des sécheresses qui sont le premier souci des producteurs et des acheteurs de caoutchouc.

L'augmentation de la demande pour les automobiles en Asie contribue à la pression exercée sur le marché. Non seulement les pneus d'autos requièrent plus de caoutchouc que les motos ou les vélos, mais certains constructeurs en utilisent dans différents éléments de leurs voitures.

Ça fait quarante ans qu'il y a une usine de la compagnie allemande Schwalbe à Jakarta, en Indonésie. Récemment, ce sont des inondations et une éruption du volcan Merapi qui ont gêné les opérations de la compagnie. L'usine est située à peu près à une heure des plantations qui lui vend le caoutchouc depuis le début, et la situation volatile a amené le prix à un sommet en trente ans. Les délais (lead time en anglais) sont passés de 3/4 mois à 6 mois, et plusieurs fabriquants de pneus tardent à publier des listes de prix qui normalement seraient déjà offertes à leurs clients. Ceux qui les ont déjà publiées proposent une augmentation qui va de 5 à 15%.

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Pendant ce temps, DT Swiss (rayons et roues) et Magura (freins et fourches) augmentent leur présence en Asie par l'ouverture d'usines à Taiwan. Si votre réaction est de vous dire que c'est à cause des coûts de main-d'oeuvre, détrompez-vous. Bien sûr, ce coût est plus élevé en Suisse ou en Allemagne que dans la plupart des pays, pas seulement Taiwan, qui de toute façon a une moyenne salariale proche de celle du Canada. Allez vous acheter un jus d'orange à Taipei, et vous verrez qu'il n'y a pas beaucoup de différence de prix avec Montréal ou Québec.

Non, c'est la proximité qui guide ces choix. Giant, qui contrairement à ce que beaucoup pensent, n'est pas une compagnie américaine, mais bien taiwanaise, Giant a augmenté considérablement la présence de la marque DT Swiss sur ses vélos, et le fera encore plus pour 2012. Alors pourquoi produire en Suisse ce qui devrait être transporté après cela à Taiwan? Ça simplifie la vie du producteur comme celle de son client.

Magura se battait pour se faire une place dans l'intéressant marché de la première monte, sur les vélos neufs (en anglais "OEM"). Et c'est pour y arriver qu'ils se sont installés à Taichung (Taiwan). Ils y seront à l'abri des fluctuations de l'euro, et tout près des usines susceptibles de devenir ces clients "OEM".

Bien sûr, ils pourraient s'installer en Pologne, ou en République Tchèque, en Hongrie ou en Macédoine, comme ça se fait couramment dans toutes sortes de domaines de production industrielle en Europe. Si ce n'était qu'une question de coût, l'Europe de l'Est est compétitive, pas seulement pour des raisons salariales.

Un exemple de l'avantage de la proximité. Il n'y a pas longtemps, une fabriquant taiwanais de roues a eu une mauvaise cuvée de rayons génériques qui brisaient sans raison valable. Urgence! Qui appelle-t-on à la rescousse dans une telle situation? DT Swiss. Tous ceux qui montent des roues le savent: DT Swiss est une valeur sûre. En ayant une usine sur place, DT Swiss est beaucoup plus en mesure de répondre rapidement à une demande imprévue.

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Bach se prête bien à l'apprentissage du piano. Certains professeurs utilisent parfois Bela Bartok (1881-1945), également. J'aime bien la tension dans cette courte pièce.

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