S'il vous arrivait d'abîmer le cadre de votre vélo, suffisamment pour sentir le besoin d'une intervention thérapeutique, il y a de bonnes chances que le détaillant auquel vous vous adressez va vous suggérer de remplacer le cadre. Ce qui vous occasionnera des frais d'au moins 600$ cad, habituellement. Et la facture pourrait s'alourdir beaucoup si vous voulez un cadre de haut-de-gamme.
Nous avons réparé plusieurs cadres cette année. Soit de l'acier, comme dans les photos ci-dessous, soit en fibre de carbone. Toutes les réparations entreprises se sont bien passées, les vélos sont de retour sur la route et la facture allait de 60$ à 250$. La réparation la plus dispendieuse était due au fait qu'il y avait deux bris sur le même cadre, un vélo de route en fibre de carbone.
Sur le Surly qu'on voit ici, une vilaine agression a obligé l'amputation du segment supérieur du tube de selle comme on le voit dans la première photo. Cliquez sur l'image pour la voir mieux.
Puis, un cadre en fin de carrière a fourni une partie de son tube de selle pour remplacer la partie amputée. Les dimensions extérieure et intérieure du tube étant supérieures à celles du cadre abîmé, le nouveau tube avale les extrémités de la partie amputée et fait une sorte de renforcement externe dont la robustesse sera encore meilleure que lorsque le cadre était neuf.
Les trois points que l'on voit ci-dessous, sous la jonction des deux tubes, constitue la signature de l'artisan-soudeur.
Le résultat de cette intervention s'apparente à ce qu'on appelle en anglais external butt, une double épaisseur de métal, bien visible de l'extérieur, sur un courte distance, qui survivra probablement au reste du cadre.
Il ne reste plus qu'à peinturer le métal exposé pour éviter la rouille, d'autant plus que ce cadre roulera en hiver à Québec, un défi majeur pour tous les cadres en acier.
Photos du cadre courtoisie de Youri Harvey.
Sur la Route de Saint-Pierre, au sud de Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-sud près de Montmagny.
La température annoncée indique que ce sera probablement la journée moins froide avant longtemps. J'en profite pour faire une invitation spéciale à tous mes lecteurs de la grande région de Montréal. Saint-Édouard est à l'ouest de Québec, ce qui veut dire que la distance à faire pour se rendre de chez vous est un peu moins grande que si je vous invitais au coeur de la Beauce, par exemple.
N'ayez crainte, nous n'allons pas particulièrement vite, le but est surtout de prendre l'air dans un endroit agréable, en évitant la circulation automobile le plus possible. Nous prévoyons rouler au sud de Saint-Édouard, dans des chemins peu fréquentés. Les pneus de 23 mm de largeur ne conviennent pas à ce genre de parcours. L'idéal, c'est 28 ou plus. Autrement dit, toutes sortes de vélos peuvent être à l'aise là-bas, sauf les extrêmes.
Au fond, Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud.
Je suis en train de procéder à une commande de cadres en aluminium pour 2017. On me recommande l'aluminium 6061 plutôt que le 7005 auquel je suis habitué. J'apprends qu'il y a eu un glissement de l'industrie du vélo vers les séries 6061 ces dernières années, incluant les deux poids lourds de l'industrie mondiale: Giant et Merida. En plus de leur propre marque, le premier fait des Trek et des Colnago, entre autres, et le second fait des Specialized, entre autres.
Un extrait d'un courriel que j'ai reçu de Taiwan cette semaine:
7005 material have min quantity limit ,like heat treatment process takes long time waiting and cost is higher.
Before ,we like to use 7005 but these years more factory use 6061 .
Now ,like Giant or Merida also build a lot of frame by 6061.
Si le sujet vous intéresse, vous trouverez probablement instructif ce qu'on peut lire ici:
Parlant de Giant, leurs ventes ont baissé depuis un an. Le marché américain est en recul, et les gains faits au Japon ne sont pas suffisants pour compenser. L'Europe elle, est friande de vélos électriques par les temps qui courent, et la situation économique générale en Chine est à la baisse, ce qui influence forcément le marché du vélo.
Pendant ce temps, l'usine que SRAM avait démarré en Chine en 2013 vient de fermer. Elle fonctionnait à capacité réduite à cause du marché mondial stagnant et c'était la seule usine de SRAM en Chine. Tout a été transféré à Taiwan.
Quand mon ami m'a dit, la veille des élections américaines du 8 novembre, qu'il s'attendait à une victoire de Hillary Clinton, je lui ai exprimé des réserves sur cette prédiction. J'avais fraîchement à la mémoire les commentaires de Michael Moore sur le sujet, à propos du mécontentement de tout un pan de la société américaine sur l'évolution de l'économie, entre autres choses.
Malgré toutes les réserves qu'on peut avoir au sujet de Michael Moore, il a mis en plein dans le mille. Faut dire que le Collège Électoral l'a aidé un peu, puisqu'en réalité, Clinton a reçu plus de votes en sa faveur que le Donald. Mais après ces élections, Mister Moore a affirmé que Trump ne terminerait pas son premier mandat.
Voilà une affirmation plutôt audacieuse, puisque si on regarde en arrière dans l'histoire des États-Unis, peu de présidents sont partis avant la fin, si on fait exception de Richard Nixon et aussi ceux qui sont partis les pieds devant. Mais c'est sans tenir compte de la feuille de route du personnage, qui a donné sa démission plus souvent qu'à son tour.
Démission de quoi? Le fait d'avoir fait faillite six fois est un bon commencement, à mon avis.
http://www.politifact.com/truth-o-meter/statements/2016/jun/21/hillary-clinton/yep-donald-trumps-companies-have-declared-bankrupt/
Car il me semble qu'il y a une différence entre une, ou même deux, faillites personnelles, et une liste de six faillites qui s'apparentent à des "décisions d'affaires", rien de plus, rien de moins.
Puis il y a cette histoire du terrain de golf en Écosse qui a fini en queue de poisson, après avoir fait bien du dégât. Vraiment, il y a des voisins dont on ne veut pas.
Ensuite il y a ce méchant gag de Bill Maher qui disait que lorsqu'il a fait venir sa digne épouse de Slovénie, il a conservé la boîte pour la retourner lorsqu'elle passerait le cap des cinquante ans. Mais bon, Bill a tourné les coins ronds un peu, Melania n'est pas une web-wife sortie d'un ordinateur.
Et qu'est-ce que Trump a à voir avec le vélo, vous me direz? À part le fait qu'il n'en fait probablement jamais et que ça pourrait contribuer à le tuer? Si vous êtes jeune, vous n'avez probablement jamais entendu parler du Tour de Trump.
Je n'ai pas inventé ça. Le Tour de Trump a vraiment existé. Mais comme bien des choses dans la vie du Donald, pas très longtemps. Deux ans pour être exact: 1989 et 1990. La société Du Pont a pris le relais de cette course par étapes que Trump avait commandité avant elle et qui était une aubaine pour la visibilité qu'il allait ainsi chercher dans les médias, pour un montant relativement raisonnable. Par contre, sur le bord de la route, il n'y avait pas tant de spectateurs, puisque même Greg Lemond n'était pas si connu aux USA, malgré qu'il avait déjà gagné le Tour de France et qu'il était américain. Sa participation au Tour de Trump n'a pas suffi à transformer le public local en tifosis exhubérants.
C'est dans cette course que le jeune Viatcheslav Ekimov avait commencé à montrer les dents et se faire un nom. Il était encore amateur, et ça n'avait pas plu aux professionnels qui voulaient garder les victoires pour eux-mêmes. On a ses p'tites habitudes...
Je crois que c'est aussi durant cette course que le peloton, comme c'est parfois le cas dans les épreuves par étape, avait décidé que le tempo serait retenu dans la première partie de la journée. On se garde du jus, on s'épargne, parce que la veille a été exigeante et qu'il sera toujours temps d'en découdre. Sauf qu'un jour, un jeune coureur manquant d'expérience avait décidé d'accélérer en ce début de journée. Il y a toutes sortes de façons de dire à quelqu'un de se calmer. Sean Kelly, un costaud, est allé le rattraper et lui a versé un bidon de Gatorade sur la tête pour être certain que le message serait compris...
Et le Donald s'est lassé de commanditer, il a tourné la page sans état d'âme (je suppose) après l'édition de 1990. Je vous laisse le soin de spéculer sur les raisons qui pourraient mettre fin au règne de ce Benito des temps modernes, en dehors d'une défaite électorale en 2020. Il sera intéressant de voir, en tout cas, qui donnera à son nouveau-né le doux prénom de Donald, inspiré par cette élection, alors que depuis quelques années Adolf et Benito n'ont pas tellement la cote chez les nouveaux parents. Je parierais que ce sont plutôt des Républicains convaincus qui pencheront vers ce choix...
Et pour 2020, Michael Moore y va d'une suggestion: pourquoi le Parti Démocrate ne présenterait pas un/e candidat/e aimé du public? Il suggère Tom Hanks, ou Oprah Winfrey. C'est sûr que vu comme ça, si le but est de se faire élire, ça ne nuirait pas. Et pour ce qui est de la gouvernance, Oprah ou Tom feraient-ils pire que le Donald?
https://www.theguardian.com/film/2016/nov/14/michael-moore-oprah-winfrey-tom-hanks-us-president-donald-trump-democratic-party
George Carlin n'avait pas peur de le dire: "La vie est un freak show, et si vous êtes Américain, vous avez un siège dans la première rangée!"
L'Observatoire des Étoiles.
Sacré Roger! Toujours prêt à instruire notre belle jeunesse. Et avec le sourire en plus!
Jamie Cullum "Wind Cries Mary"
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