STOP, OU, ENCORE?

Thomas dans la forêt à Boischatel.


Je viens de recevoir un vidéo montrant une jeune femme qui retape un vélo du début des années '90 en Angleterre. On est un peu désolé quand on entend, à la fin du vidéo, le montant que ça lui coûte.

Tout d'abord, il ne faut pas oublier que lorsqu'on répare un vieux vélo, surtout s'il est en déficit d'entretien, d'autres bobos peuvent surgir une semaine, un mois ou six mois plus tard. C'est pourquoi il faut être prudent avant d'engager les frais. Quel est le degré d'usure de la chaîne? Des pneus? Dans quel état sont les roulements et les roues? Le pédalier est-il faux? Il ne faut pas être trop optimiste, car les dépassements de coûts ne sont pas rares. Le fait de faire le travail vous-même peut justement aider à limiter les frais. Beaucoup même, dans certains cas.

Ensuite, ce vélo en vaut-il la peine? Mettre cent dollars sur un vélo vendu en grande surface, à mes yeux, est aberrant. Ils ne valent guère plus quand ils sont neufs, et sont aussi agréables qu'une Lada avec quatre pneus crevés.

Combien payez-vous pour les pièces? C'est avantageux d'avoir une banque de pièces d'occasion à la maison, ou quelqu'autre aubaine qui peut vous aider à contenir les coûts, mais il vaut mieux compter avant de s'embarquer. J'ai parfois vu des optimistes me dire qu'il n'y a que les pneus à changer, alors qu'il y a plus, parfois beaucoup plus. C'est dommage d'investir un montant dans une réparation, pour s'apercevoir après quelques mois que si l'on veut jouir de cet investissement il faut en remettre encore une couche. Et plus vous roulez, plus vous avez intérêt à avoir quelque chose de frais entre les mains.

Jusqu'ici je peux vous paraître négatif, vous donner l'impression que je veux absolument vous vendre un vélo neuf. Ce n'est pas le cas. Moi-même j'ai restauré plusieurs vieux vélos, dont certains cas lourds.

Il faut le faire seulement si le vélo, au départ, était bon. Et par là je ne veux pas simplement dire qu'il valait cher. Les bons vélos ne sont pas par définition très dispendieux. Et certaines personnes semblent penser que plus un vélo est vieux, moins il peut être bon. Ce n'est pas le cas. De tous temps il y a eu des industriels du vélo qui avaient du goût et qui avaient le souci de faire des vélos efficaces. Mais ce n'est pas évident de faire la part des choses lorsqu'on est néophyte car le contraire est aussi vrai. Il faut se renseigner, ou avoir l'expérience. Et rappellez-vous le bon vieux dicton: "On peut faire un mauvais vélo avec un bon cadre, mais on ne peut pas faire un bon vélo avec un mauvais cadre."

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Pas trop mal dans le contexte économico-météorologique: Bicycles Falardeau, en 2009, a vu son chiffre d'affaires augmenter de 21% par rapport à 2008. Je ne peux pas vous promettre de refaire la même chose en 2010!

J'ai été aidé en cela par le fait que la ville de Québec, dans son ensemble, a eu une bonne année malgré la récession. Le taux de chômage est bas et le marché immobilier est vigoureux.

Le fait que, dans sa nouvelle mouture, Bicycles Falardeau n'en était qu'à sa quatrième saison m'a aussi aidé à voir une progression. La tache d'huile est encore en train de s'étaler. Les chiffres sont en augmentation continue depuis 2006.

Merci à toutes celles et ceux qui m'ont encouragé!

À bientôt.