mardi 23 février 2010

MONTE LE VOLUME!


La banlieue nord de Québec en février.


Certains entraîneurs mettent beaucoup l'accent sur des entraînements relativement brefs, misant sur la qualité plus que la quantité. Les intervalles (sprints suivis de moments de repos), c'est vrai, ont cette capacité de rendre les efforts courts et intenses plus confortables. Autrement dit, on habitue le corps à tolérer le fait de se donner à fond, sur un vélo ou autrement. Je fais des intervalles au printemps et en été, de façon à gagner un peu de vitesse et d'aisance lors des sprints. C'est vrai que c'est productif.

Certains cyclotouristes ont de la difficulté à acquérir ces pointes de vitesses qui sont très agréables lorsqu'on a entre les mains un vélo rapide. Leurs objectifs sont ailleurs: aller loin, pas nécessairement vite.

Mais la semaine dernière, notre petite escapade à Saint-Apollinaire m'a rappelé, si besoin était, que l'approche par volume a aussi son avantage. La sortie était longue, surtout compte tenu de la saison (froide) et des vélos utilisés (nos plus lourds). Les coureurs professionnels sont habitués à des sorties d'entraînement très longues: la journée y passe, et c'est plus agréable d'être un petit groupe. La conséquence de ces longues heures en selle se fait sentir dans les jours qui suivent: on dirait presque que les cuisses grossissent.

Ce n'est pas vrai. Mais elles deviennent confortables, non pas tant lors de sprints explosifs, que lorsqu'on roule en puissance, en maintenant une moyenne élevée. C'est une sensation que j'aime beaucoup: les pulsations augmentent, les jambes donnent l'impression d'être fortes, puissantes et solides. On s'installe dans un rythme élevée, et même la route la plus monotone devient intéressante, à force d'oxygène et d'intensité. Les perceptions sont aiguisées et le cerveau est suralimenté. Une sorte de méditation hyper-active. On en redemande.

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Si vous voulez voir les champions cyclistes sous un autre jour, celui de la fin d'une journée de travail, jetez un coup d'oeil sur ces photos: http://www.timmkoelln.com/
Très intéressant, mais ça ne m'a pas donné le goût de changer de carrière. Je dis ça comme si j'avais le choix...

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Je me suis procuré le nouvel album de Peter Gabriel: "Scratch my back". Je ne l'ai encore écouté qu'une seule fois, mais il m'a fait l'impression d'être un de ces disques inusables: on l'écoute une première fois, c'est bon, l'ambiance est agréable, mais c'est seulement avec des écoutes répétées qu'on intègrera réellement sa logigue musicale et un plaisir d'écoute intense. J'ai hâte de voir...

Il s'agit d'un album de chansons composées par d'autres: Gabriel a mis ici en veilleuse son talent et son habitude de compositeur. Vive le changement!

À bientôt.

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