mercredi 26 mai 2010

NOSTALGIQUE? NON.


Un Garlatti italien, circa 1965.


Récemment (27 avril 2010), je vous parlais des vélos Peugeot, particulièrement populaires durant les années '70 au Québec. Mais à cette époque, si vous pouviez vous le permettre, vous auriez payé un peu plus pour obtenir un vélo italien comme le Garlatti ci-dessus.

Rien que de l'Italien sur ce cadre: pas de pièces françaises (Simplex ou Mafac) ou japonaises (Shimano ou autre). Neuf, il n'était pourtant pas un vélo de grande valeur, les jantes sont en acier et la transmission est relativement modeste. Les tubes du cadre sont génériques, mais légers, car les Italiens à cette époque me semblent avoir fait des efforts pour obtenir des cadres plus légers et dynamiques que les Français, dans cette fourchette de prix. La pénalité était que ces cadres ne sont habituellement pas très rigides. On s'en rend compte si on est puissant, ou si on roule chargé: la chaîne frottera dans la cage du dérailleur avant. Un peu agaçant, mais bon...

On trouve encore de ces vélos, de temps en temps. Ne les payez pas cher si vous voulez en acheter un. Ils sont souvent négligés, à l'instar de celui-ci que je n'ai même pas dépoussiéré avant de le prendre en photo. Et vous ne trouverez pas des pièces de remplacement chez n'importe quel vélociste. Les standards utilisés sont témoins du lieu et de l'époque. Mais un mécanicien patient et habile peut faire une restauration assez réussie sans frais astronomiques, surtout s'il n'y a pas de frais de main-d'oeuvre impliqués.

Bien sûr, ce n'est pas là-dessus que je souhaite rouler personnellement. La modernité a ses avantages, et ils ne sont pas négligeables. C'est plutôt pour le plaisir des yeux que je m'attarde à de telles machines. Elles ont pour nom, outre Garlatti: Wander, Welker, Bottechia, Atala, etc.

Et si on me donnait le choix entre un vieil Italien restauré et un vélo de bas de gamme moderne dont le prix final serait équivalent, le choix serait facile à faire. Ne serait-ce que pour une raison d'efficacité, car l'Italien est bien plus dynamique. On ne l'a pas dénaturé pour le rendre plus confortable, plus acceptable pour le grand public.

C'est là un des principaux défis du concepteur de vélo contemporain: comment faire un vélo bien adapté aux besoins du cycliste, sans sortir de sa fourchette de confort, tout en ayant un vélo dynamique parce que léger. C'est faisable, mais on n'y arrive pas sans efforts .

Merci à Mélanie qui m'a apporté cette machine. Je ne sais pas exactement ce que je vais en faire, mais, ça ne presse pas, n'est-ce pas?

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Un jour, on a demandé à Miles Davis quel était le meilleur jazzman du moment. C'était probablement durant les années '90. Il a répondu: "Prince".

Miles n'en était pas à une provocation près. Après tout, Prince n'est pas un jazzman au sens strict du terme. À l'aise sur toutes sortes de terrain, rap, arabe, ballade, funk, etc, on trouve ses disques dans le rayon de la musique pop chez son disquaire.

Ici, au Québec, Prince est souvent mal connu. Peut-être pas assez rock/prog/heavy metal. Pourtant, à un certain moment, il vendait plus de disques que Michael Jackson. Il faut dire que ce disque qui s'est si bien vendu, Purple Rain, est loin d'être son meilleur, de l'avis de plusieurs. J'aime mieux toutes ces choses qui ont suivi, comme "Come", "Sign of the Times", "Diamonds and Pearls" et plusieurs autres. Économie de notes, pour un impact maximum. Basse électrique impitoyable. Textes subtils, ou explicites, et qui reflètent une intelligence et un instinct des rapports homme-femme.

Le magazine Time a parlé de lui récemment:

"Nice and slow"

"You look at an icon like James Dean or Steve McQueen, they represent a certain energy, a certain poise. That's what Prince has.

Young kids are getting into Prince now, and it's because he was ahead of his time. He's timeless. He hasn't aged a bit...

His energy is just so fly. He is so poised. He is the s___. He is what he called a "Sexy M.F."



À bientôt.

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