vendredi 19 novembre 2010

LES RAYONS.


À Saint-Léon-de-Standon. Non, ce n'est pas de la neige...


J'ai reconnu le bruit immédiatement. C'est une espèce de claquement sec. Ça arrive parfois lorsqu'on démarre tout en tournant.

Les rayons ne cassent pas souvent, mais ça arrive. Ils cassent habituellement au niveau du coude, au point de contact avec le trou du moyeu. Ils cassent parce qu'ils ont 100% de fatigue accumulée. Les voisins ne sont pas à 0%.

Ma façon de gérer cela est la suivante. Si c'est une roue importante qui exige beaucoup de fiabilité, je repars à zéro avec des rayons neufs. Et automatiquement une jante neuve si c'est une roue arrière. Sinon, je remplace le rayon cassé seulement. Au deuxième rayon qui casse, je remplace tous les rayons.

J'ai monté plusieurs roues ces derniers temps. Je travaille principalement avec trois qualités de rayons.
-Génériques taiwanais en acier inox., pour les vélos de 450$.
-DT Swiss "Stainless", pour les vélos de 680$.
-DT Swiss "Champion", pour les roues avant des vélos de 880$. Pour les roues arrière de ces même vélos, j'utilise les roues arrière montées par OGC avec des rayons DT Swiss "Stainless". Ces rayons sont légèrement inférieurs aux "Champion", mais la qualité du protocole d'assemblage chez OGC est exemplaire et en fait des roues d'une grande fiabilité. Parfaites pour les cyclotouristes à gros kilométrage. J'en ai vu un exemple hier: un vélo Falardeau équipé de telles roues, qui arrive d'Allemagne et de République Tchèque, et qui n'en est pas à ses premières armes. Elles sont droites comme des neuves, malgré les charges et la distance.

Je garde les rayons DT Compétition (à épaisseur variable: 2.0/1.8/2,0) pour les roues à vocation sportive, lorsque la légèreté est un facteur. On les dit également plus élastique, ce qui favoriserait la résistance aux ruptures. Les écrous de rayons en aluminium sont également un facteur de légèreté dans un endroit critique, la périphérie de la roue. Je les utilise surtout sur les roues avant montées en DT Compétition. Attention: ces écrous se déforment plus facilement que les écrous réguliers. Il faut utiliser une clé bien ajustée lorsqu'on travaille avec de tels écrous.

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En réaction à mon message du 16 novembre 2010, Sylvain m'a envoyé un courriel très intéressant dont je vous reproduis quelques passages:

Me vient en mémoire une sonate de Berg jouée par Pollini, un mouvement très court, c'est très beau et abordable, et ce que tu as mis en ligne est très beau aussi, et tout de suite j'ai fait le lien avec certaines musiques improvisées dans le jazz, (Jarrett, etc.), il serait intéressant d'écouter en parallèle Berg et Jarrett, et on se dirait ce ne sont pas des univers très éloignés, par ailleurs, il est connu que les compositeurs classiques improvisaient souvent avant de coucher par écrit leur musique, Bach, Ravel, etc


Je n'écoute pas systématiquement ce qui est moderne, il y a des procédés de composition là-dedans qui sont purement formels, à la longue ça peut être lassant; ou bien des procédés qui visent à déconstruire les systèmes précédents, à la limite il n'y aura plus rien à déconstruire bientôt... parce qu' on est face au ...vide ........


Je pense ici à une pièce de John Cage dans laquelle le pianiste vient s'asseoir à son piano, et ne joue ... rien... pendant plusieurs minutes, (John Cage disait, ce qu'on entend à ce moment-la ce sont les bruits ambiants, les gens qui toussent, s'impatientent, huent le pianiste, les bruits de la rue, etc., intéressant sociologiquement, belle expérience en vérité, mais nulle sur le plan purement musical n'est-ce pas ...)

Alors là on atteint la limite du minimalisme en musique, (ou de l'absurde pourrait-on dire) comme on vit la même chose dans l'art contemporain, les toiles complètement blanches ...(art codé = l'oeuvre porte un message sur l'art, ce n'est pas l'oeuvre elle-même qui compte mais le message sur l'art) l'épuration à son maximum, que faire quand tout a été fait et tout a été dit ? C'est la mort de l'art, après la mort de Dieu, pour continuer avec Nietszche ...


Pour revenir à la zizique, mais bien sûr que notre oreille est notre juge ultime, pas notre cerveau, ou notre culture, ce n'est pas parce qu'on nous dit d'écouter tel ou tel compositeur qu'on se fera un devoir de le faire, on va plutôt suivre notre instinct, c'est un problème en art moderne, quand la critique devient plus intéressante que l'oeuvre elle-même, on vit souvent cela au Musée ... là on a un problème central ...

Je suis d'accord avec Lévi-Strauss qui affirmait que la musique ne doit jamais être trop loin des émotions, des sentiments, elle doit toucher l'âme et le coeur avant la raison.


Il y a des musiques modernes (XX-XXI è siècle) qui me touchent: Le Sacre du printemps, Varèse, Berg, Part, j'en passe, je mets dans une classe à part Keith Jarrett, je dirais qu'il est à la fois interprète et compositeur « on the spot », qui touche à tous les univers, carrément parfois inécoutables ... comme il peut être purement génial, et je pèse mes mots, parce qu'on rencontre souvent ce qualificatif sur YouTube, souvent à tort ...

André Mathieu c'est très lyrique et romantique, peut-être moins intéressant que son père, et en effet, je n'ai jamais entendu du Rodolphe Mathieu,


Merci Sylvain. Je suis d'accord avec toi aussi lorsque tu trouves que l'opéra chez Schoenberg est une "épreuve à traverser". D'ailleurs, il s'est fait des choses très extrêmes dans l'art moderne en général, la musique comme le reste, et immanquablement on trouve là-dedans des oeuvres rébarbatives basées sur des démarches plus qu'insolites. Yoko Ono a eu moins de succès que son mari, on se demande pourquoi...

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Party de Bureau chez Bicycles Falardeau enr. à 18h ce soir, 19 nov. 2010. J'invite tous ceux avec qui j'a fait du vélo, ne serait-ce qu'une fois. Il y aura à boire et à manger. Apportez votre sourire.

À bientôt. Et pour finir, un grand classique revisité par Bennie Wallace.

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