vendredi 26 novembre 2010

YE OLDE ENGLAND



Fela Kuti était un personnage plus grand que nature, issu d'une famille nigérienne d'individus remarquables. Sa musique est parfois un peu linéaire à mon goût, quoiqu'il faut reconnaître que les "grooves" sont loin d'être tristes. Cette pièce est agréable et complète bien la vidéo, même si les gens qu'on y voit ne sont pas très africains...

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Sturmey-Archer a tellement vendu de moyeux à vitesses internes (habituellement 3 vitesses) en Angleterre que leur nom y est devenu générique pour appeler tout moyeu à vitesses internes. Ici au Canada, on a vu beaucoup de vélos équipés de tels moyeux, particulièrement des Raleigh anglais et des CCM canadiens. La compagnie britannique Sturmey-Archer a été rachetée en 2000 par les Taiwanais de chez Sun Race.

Je n'ai jamais aimé beaucoup ces vélos. Je leur reproche les choses suivantes:

-Les vitesses sont mal étagées. Trop éloignées les unes des autres. Ça pourrait être amélioré en changeant la dentition du plateau ou du pignon. Sinon, trop souvent, ça ressemble à: première très facile, deuxième trop forçante, troisième monstrueuse.

-Le moyeu n'est pas aussi étanche qu'on le dit parfois. Et, à long terme, certainement pas sans entretien. Je ne connais pas beaucoup de mécaniciens, ici à Québec, qui en ont déjà ouvert. Et encore moins qui peuvent se dire familiers. J'ai même connu un patron de boutique qui les appelait, sans rire, "Snow-Marcher".

-Ces moyeux sont lourds comme la lune. Et pas particulièrement bon marché.

-Ces vélos étaient habituellement équipés de mauvais freins. On pourrait presque parler de suicide assisté. Surtout lorsque les jantes étaient en acier (la plupart d'entre eux) et qu'il pleuvait.

De ceux que j'ai essayés, un seul m'a laissé un bon souvenir. C'était à Kingston, Ontario, en 1968. Un Raleigh, 3 vitesses, guidon courbé. Son jeune propriétaire en était particulièrement fier. Tellement qu'il avait minutieusement peinturé les armoiries de sa famille écossaise sur le tube horizontal du cadre.

Je ne me rappelle pas des détails, mais surtout de la vélocité, et aussi de la qualité de l'ensemble. À cause de l'entretien minutieux que ce vélo subissait, il n'y avait pas cette impression d'approximatif que j'avais vécu sur d'autres vélos auparavant.

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Par hasard, cette semaine, je suis tombé sur une copie du journal Le Soleil de Québec, en date du 15 avril 2006. Et en première page du cahier Cinéma, un article sur le film (à venir) de Luc Dionne sur André Mathieu dont je vous ai parlé la semaine dernière.

Dans cet article, le pianiste Alain Lefebvre nous apprend que "son père (le compositeur Rodolphe Mathieu) était un monstre. Sa mère était folle". Rien de moins.

J'ai demandé à Juliette Bourassa, qui a bien connu Madame Mathieu et qui a étudié l'oeuvre et la vie de Rodolphe, ce qu'elle en pensait.

"Rodolphe n'était pas un monstre, contrairement à d'autres pères d'enfants prodiges. Et sa mère n'était pas folle. C'était une artiste (violoniste). Nerveuse, exacerbée, extravertie, pas folle du tout. Elle a d'ailleurs contribué à maintenir la famille à flot lors des années de vaches maigres."

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J'aime bien la pièce de Fela, mais la musique sud-africaine est ma préférée sur ce continent, à cause du sens de l'harmonie remarquable. En voici un exemple, une chanson composée collaborativement par Paul Simon et Joseph Shabalala:


À bientôt.

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