mardi 16 novembre 2010
RODOLPHE ET ANDRÉ MATHIEU
Saint-Léon-de-Standon.
Suggestion de parcours. Les cyclistes aiment bien aller à Sainte-Brigitte-de-Laval, au nord de Beauport. Même si le boul. Raymond n'est pas très hospitalier pour le vélo: je préfère le Chemin Traverse de Laval qui se rend à Ste-Brigitte à partir du Lac Beauport.
Une fois à Sainte-Brigitte, on peut faire autre chose que retourner sur ses pas. Il y a trois plus ou moins courtes possibilités qui vont vers le nord. La rue Labranche, la rue Saint-Louis et l'avenue Sainte-Brigitte méritent d'être explorées. Terrain très côteux, on suit des rivières qui creusent le fond des vallées et le paysage est très changeant. Paysage laurentien montagneux, à connaître.
.
Juliette Bourassa était musicologue. Elle a travaillé surtout pour l'École de Musique de l'Université Laval à Québec, ainsi que pour Radio-Canada. Elle a fait sa thèse de doctorat sur Rodolphe Mathieu, le père d'André. Elle est maintenant retraitée. Je lui ai parlé cette semaine au sujet du film sur André Mathieu: "L'Enfant Prodige".
"J'ai connu André durant les dernières années de sa vie. On sentait chez lui une grande tristesse.
J'aimais mieux la musique de son père. Celle d'André était trop rétro, alors que celle de son père était une musique de son époque.
-Comme si André n'était pas un homme de son siècle?
-Oui. La musique de Rodolphe Mathieu était aussi avancée que celle composée par les Allemands au même moment, sans qu'il ait connaissance de leur travail.
-Alban Berg, et Schoenberg?
-Oui. C'est une musique vraiment intéressante, mais elle n'a pas été beaucoup jouée. L'Orchestre Symphonique de Montréal est encore moins audacieux que celui de Québec.
-Ils perdraient leur clientèle s'ils jouaient des musiques modernes?
-Oui. C'est dommage. Mais la musique, comme tous les arts, a besoin d'évoluer.
-Mon impression, c'est que beaucoup de gens essaient de comprendre ces musiques modernes. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il n'y a rien à comprendre. Un peu comme un oiseau qui passe dans le ciel, il n'y a pas à le comprendre.
-C'est ce que je disais à mes étudiants. Je leur donnais des informations sur l'oeuvre à écouter, et je les encourageais à la laisser vivre."
Personnellement, je trouve qu'il faut éviter de comparer les musiques entre elles. Elles ont chacune leur propre énergie, et chacune a des contextes d'écoute qui lui conviennent. On ne les écoute pas pour les mêmes raisons, avec les mêmes intentions. Parfois, une écoute distraite peut être très appropriée, l'ambiance créée est agréable, même si elle est insolite. Parfois aussi, c'est en spectacle ou concert qu'on peut vraiment entrer dans une musique, qu'on entend bien toutes les textures, les écarts de dynamiques.
Je n'aime évidemment pas toutes les musiques, modernes ou pas. Mais j'aime bien me promener d'une époque à l'autre, d'un lieu à l'autre. C'est un des privilèges de notre temps.
Et maintenant que j'ai appris comment mettre des vidéos (je savais bien que c'était pas difficile) sur ce blogue, voici un exemple pertinent. Je n'ai pas trouvé d'interprétation de la musique de Rodolphe Mathieu, mais on trouve facilement du Alban Berg. Joué par un pianiste de premier plan, Alfred Brendel.
À bientôt.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire