vendredi 8 juillet 2011

165$


Chemin Terre-Rouge près de Saint-Apollinaire.


Retour sur les vélos de mon passé, suite de mon message du 10 mai 2011. Mon premier Italien date de 1971, un Welker 5 vitesses. Il était magnifique, rouge, blanc et chrome. Malheureusement, il a été sous-utilisé et sous-entretenu: je n'avais pas encore la piqûre. C'est en 1976 que j'ai acheté un autre Italien (Atala Grand Prix) et que je me suis mis au travail.

Cadre acier, vitesses non-indexées, cale-pied, rien à voir avec ce que j'utilise maintenant. C'était des vélos de cyclo-tourisme, avec guidons courbés. À l'époque, le standard des pneus pour de tels vélos, lorsqu'ils étaient vendus en Amérique du Nord, était la taille 27" x 1 1/4". Équivalent de 700 x 32.

Plus chers que les Français comme Peugeot et Gitane (approx. 140$), qui eux-mêmes étaient plus chers que les CCM ou les vélos asiatiques (approx. 125$), ils étaient plus légers et avaient de meilleurs moyeux. Mon Atala coûtait 165$, et un Wander m'aurait coûté 175$.

Je ne connaissais rien aux vélos. Et je n'avais personne pour me guider dans mon achat. Je me suis basé sur mon intuition, qui me disait de continuer mes recherches lorsque j'ai vu les vélos français qui me convenaient très bien au niveau du budget. Mais les vélos italiens avaient ce petit je-ne-sais-quoi qu'aucun autre vélo n'offrait.

Ce que je ne savais pas, c'est que les cadres étaient plus fins (et moins rigides), plusieurs des pièces étaient meilleures, entre autres les jantes qui étaient en aluminium au lieu d'être en acier comme tous les vélos moins chers.

Le mien était équipé de pièces Campagnolo d'entrée de gamme. Pièces très simples, mais quand même mieux faites que ce qu'on voyait sur les autres vélos plus abordables. Au même prix, par contre, j'aurais pu acheter un vélo japonais de la première vague d'importation du Japon: Orion, ou Empire, modèle "Professional". Ils étaient équipés de pièces Shimano 600. On ne parle pas assez du soin que les Japonais portent à tout ce qu'ils fabriquent. Pas surprenant qu'ils aient pris une telle part de marché dans le monde industriel.

J'ai roulé sur de tels vélos surtout de 1976 jusqu'en 1988. Après ce sont les vélos de route/course qui ont pris le relais, car j'ai peu fait de cyclo-camping après ça. Et aussi des vélos chaussés 26 x 1.5 ou 1.3, ou encore 700 x 28 ou 32. Et maintenant 20 x 1 1/8 (Bike Friday). Tout sauf du 27 x 1 1/4, standard obsolète pour lequel on trouve quand même encore des jantes et des pneus pour les réparations.

On peut encore dénicher de tels vélos de tourisme dans le marché de l'occasion, à très bas prix. Mais attention, les standards de roulements français et italiens sont différents des standards dominants et on n'en trouve pas dans tous les magasins. Et ces vélos sont en situation pour souffrir d'un important déficit d'entretien.

.

Il suffit d'une note ou deux pour reconnaître le son caractéristique du sax ténor d'Archie Shepp. Et de pas beaucoup plus pour en redemander. Ses duos avec le pianiste Horace Parlan sont mémorables.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire