Le fleuve Saint-Laurent, vu de l'extrémité de la rue Saint-Denis, à Québec.
Il est en bas de la falaise dominée par la Terrasse Dufferin.
Il est en bas de la falaise dominée par la Terrasse Dufferin.
Vous rappelez-vous du vélo de Thi? Je vous en ai parlé le 18 octobre 2013:
http://bicyclesfalardeau.blogspot.ca/2013/10/le-velo-de-thi.html
Je n'ai pas beaucoup échangé avec lui depuis, mais j'ai appris qu'il a eu un contact avec une compagnie qui distribue des vélos au Vietnam, où il réside. Je ne sais pas s'il a initié ce contact, mais je sais que la compagnie lui a fait une offre.Je ne sais d'ailleurs pas si Thi a vraiment envie de s'ouvrir un magasin de vélos, il faudra que je me renseigne là-dessus quand je verrai sa soeur qui est là-bas, au Vietnam, jusqu'à la fin du mois.
Il s'agit de la compagnie qui distribue les vélos Jett et Cannondale, ainsi que les pneus Schwalbe et les pièces Kore. Le fait de distribuer Cannondale lui donne une position forte dans le marché, étant donné la notoriété de la marque qui s'est fait connaître dans les années '80 pour ses cadres en aluminium. Après un essai infructueux du côté des motocyclettes, la compagnie du Massachusetts était en difficulté financière et a finalement été rachetée par la compagnie montréalaise Dorel. Les cadres ne sont maintenant plus faits au Massachusetts, mais plutôt en Asie.
Je vais essayer d'en savoir plus au sujet de l'offre qui lui a été faite, mais ce que j'ai entendu jusqu'ici ne m'a pas vraiment surpris, venant d'une compagnie comme celle-là. Mais rappelez-vous que Thi n'a pas parlé avec Cannondale, mais bien plutôt par la compagnie qui distribue ses vélos au Vietnam. Il s'agit donc probablement d'une compagnie indépendante, mais qui doit respecter les consignes données par le manufacturier. C'est sur la base de cette entente que Cannondale accepte un contrat de distribution exclusif pour tout le pays concerné.
Et gardez à l'esprit durant la lecture de ce texte que le marché du vélo récréatif en est encore à ses débuts en Asie en général, au Vietnam en particulier. Alors que le marché du vélo utilitaire, lui, s'est effondré au profit de la moto, surtout, et même de la voiture.
Il semblerait qu'on a exigé qu'il achète (sans possibilité de retour) un exemplaire de chaque modèle offert dans le catalogue. De Jett et de Cannondale? Ou seulement une des deux marques, je ne sais pas encore. Mais ma réaction personnelle à ce genre de proposition est toujours la même: non merci.
L'hydro-électricité qui arrive de la Côte-Nord, à la hauteur de Saint-Ferréol-les-Neiges.
Avec cette offre, la compagnie atteint deux objectifs:
1) Elle se paie une belle étude de marché, sans débourser. Chaque créneau qu'il est possible d'exploiter dans la région concernée le sera. Tant pis si le marchand est obligé de vendre x% de l'inventaire sans profit, après six mois ou un an d'opérations. Parce que c'est certain qu'il y aura des invendus. La question n'est pas de savoir s'il y en aura, mais bien plutôt quel pourcentage. En fait, après une période de x mois, après avoir acheté un inventaire qui coûterait, par exemple, 10,000$ ou 15,000$, souvent plus, dépendant du contexte, le chiffre d'affaire réalisé avec cet inventaire pourrait très bien être égal ou même inférieur à la mise initiale déboursée par le détaillant. Après avoir fait fonctionner le nouveau magasin un an ou deux, ce détaillant saura plus à quoi s'en tenir au sujet de quel type de vélo est en demande, ou pas. Il saura aussi s'il peut garder ce commerce ouvert, tout simplement. Car c'est bien connu, dans n'importe quel commerce, la première année est critique.
En fait, si le détaillant a dégagé des profits, durant cette période, c'est parce qu'il a fait de nouvelles commandes pour remplacer les vélos vendus qui sont justement habituellement ceux qui sont les plus en demande dans son secteur. Et au Vietnam, je ne sais pas si les choses ont changé, mais quand j'y étais les détaillants étaient très spécialisés: si on vend des vélos on ne fait pas de réparations, et on ne vend pas de pièces et accessoires. Ce qui prive l'entreprise d'une source de revenus additionnels.
Remarquez, un avantage de cette formule, pour le détaillant, c'est qu'il a peut-être sous-estimé la popularité de tel ou tel style de vélo. En les ayant tous en inventaire, il va peut-être découvrir qu'un ou deux modèles méritent plus d'attention de sa part.
2) Elle s'assure d'avoir un partenaire (le détaillant) qui a les reins solides, c'est-à-dire, un accès à des fonds qui lui permettront de rester en affaires pendant une période d'un an ou deux, même parfois plus, sans faire de profits. Car l'investisseur qui ouvre un tel commerce peut aussi bien être un passionné talentueux mais limité financièrement, tout autant qu'un investisseur fortuné (et qui parfois ignore presque tout des vélos) qui flaire une bonne occasion dans un marché en plein développement (comme le Vietnam). Ce dernier peut se permettre d'attendre avant de voir un retour sur son investissement, alors que le premier doit se soucier d'une profitabilité à plus court terme. Si la relation d'affaire entre distributeur et détaillant ne dure pas, le distributeur n'a rien perdu, et peut passer à un autre partenaire dans la même région, tandis que le détaillant panse ses plaies. À moins que le distributeur ait consenti des termes de paiement différés au détaillant et que celui-ci ne respecte pas ces termes. J'ai déjà été témoin d'une conversation téléphonique où le représentant d'un distributeur insistait vainement pour se faire payer une commande de vélos en souffrance. Rien n'y faisait, la patronne refusait de collaborer et temporisait avec compétence. La tension était palpable, comme le dit l'expression consacrée.
On dit que le consommateur est loyal d'abord et avant tout envers lui-même, et que le fabriquant/distributeur est loyal avant tout envers ses actionnaires. Le détaillant doit vivre avec ça. Moi-même, j'ai eu des contacts dans le passé avec ces grosses compagnies américaines high profile, et leurs exigences. Impossible de prendre plaisir à de telles relations: la composante humaine est complètement escamotée et le bottom line a toujours le dernier mot. Leurs produits se conforment d'ailleurs à cette exigence, et le discours de vente n'est là que pour servir l'objectif final. La part de travail qu'ils exécutent, la conception et le marketing, je peux le faire moi-même, sans avoir à payer quelqu'un pour le faire. Même pour le cadre. L'argent que je sauve ainsi me permet de vendre moins de vélos tout en étant aussi profitable. Et mon inventaire est ainsi parfaitement ajusté aux besoins et aux attentes de ma clientèle, ce qui ne serait pas le cas si je confiais la conception des vélos à une compagnie basée dans une autre région ou un autre pays.
Il y a aussi l'alternative de faire affaire avec ce que les Américains appellent une compagnie de niveau second tier, c'est-à-dire une compagnie connue, mais ayant une notoriété moins grande. Peut-être tout simplement parce qu'elle n'a pas commandité d'équipe de coureurs internationale. Ces compagnies sont souvent moins arrogantes, trop heureuses qu'on leur fasse une place sur l'espace disponible à la vente. Leurs produits sont habituellement de qualité comparable, fabriqués plus ou moins aux mêmes endroits, et soutenus par un service après-vente qui, avec un peu de chance, sera acceptable. Pas besoin d'acheter américain, à ce moment-là, une grosse compagnie taiwanaise peut offrir la même chose, compte tenu de l'expertise internationale que ces entreprises ont développée depuis toutes ces années. On ne trouve pas en Chine d'équivalent à ces compagnies-là. Tout au plus, on y trouve des usines qui sont la propriété de Taiwanais qui ont été y chercher une masse salariale moins exigeante que sur leur île natale où ces coûts sont plus élevés que ce que beaucoup de consommateurs occidentaux réalisent. En fait, plusieurs de ces consommateurs occidentaux n'ont souvent aucune idée de ce que Taiwan est devenu, au point de vue industriel ou en général. Rien à voir avec le Taiwan rural des années '40.
J'ai une invitation pour vous. Et c'est gratuit. Vendredi soir le 21 février 2014, chez Bicycles Falardeau au 174 Richelieu à Québec à 18:30 heures (jusque vers 21 heures). Il s'agit d'une conférence sur l'histoire du vélo durant les cinquante dernières années.
Je pense à ceux qui, tout simplement, s'intéressent au vélo en général. Mais aussi à ceux qui en réparent, de toutes sortes, ou même en restaurent. C'est pourquoi il sera question des différents standards qui ont été utilisés, par exemple dans le cas des roulements de bille. Mais aussi les différentes sortes de vélos, les marques qui ont dominé, la place occupée par les différents pays producteurs au fil des décennies, les différentes technologies en vogue, etc .Bref, un condensé de culture cycliste.
Prenez note que j'y serai même si la température est moins clémente. Je n'ai aucune inquiétude pour mon retour à la maison, mon vélo est à l'aise dans la neige abondante comme celle qui tombe au moment d'écrire ces lignes vendredi midi.
Un levier de vitesses Sun Tour pour transmission à un plateau, circa début des années '80. Il est neuf, et non-indexé, bien sûr. Donc, compatible avec toutes marques.
J'ai une invitation pour vous. Et c'est gratuit. Vendredi soir le 21 février 2014, chez Bicycles Falardeau au 174 Richelieu à Québec à 18:30 heures (jusque vers 21 heures). Il s'agit d'une conférence sur l'histoire du vélo durant les cinquante dernières années.
Je pense à ceux qui, tout simplement, s'intéressent au vélo en général. Mais aussi à ceux qui en réparent, de toutes sortes, ou même en restaurent. C'est pourquoi il sera question des différents standards qui ont été utilisés, par exemple dans le cas des roulements de bille. Mais aussi les différentes sortes de vélos, les marques qui ont dominé, la place occupée par les différents pays producteurs au fil des décennies, les différentes technologies en vogue, etc .Bref, un condensé de culture cycliste.
Prenez note que j'y serai même si la température est moins clémente. Je n'ai aucune inquiétude pour mon retour à la maison, mon vélo est à l'aise dans la neige abondante comme celle qui tombe au moment d'écrire ces lignes vendredi midi.
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Si vous voulez voir le studio que Stewart Copeland s'est installé chez lui, et surtout tous les instruments qu'on y trouve, je vous suggère de visionner ceci:
http://www.youtube.com/watch?v=WwYJxWQCxEE
Il y invite différents musiciens et chanteurs, et pas des moindres. Ici, vous pouvez voir Stanley Clarke qui l'accompagne ainsi que le chanteur Ben Harper.
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