vendredi 7 mars 2014

LA NEIGE, PENDANT DES MOIS.




L'hiver qui tient bon en cette journée de fin février 2014.


La semaine dernière, je vous avais dit que j'en oubliais probablement, et je ne m'étais pas trompé. Au moins un: le cadre Guru en Columbus Nemo (acier) que j'ai utilisé en 1998/1999 quand mon dernier Colnago a cédé à cause d'un défaut de fabrication. Ce qui amène donc le compte des vélos que j'ai possédés à quarante-cinq. Et je ne compte pas là-dedans les vélos que j'ai achetés pour ma famille, même si à l'occasion j'ai pu en utiliser un ou deux.

J'aimais bien ce Guru, mais il ne survivrait pas à la comparaison avec ceux qui mérite le podium de mes vélos préférés, à vie. Le jeu de tubes Nemo est ce qu'il est, et vaut ce qu'il vaut. Ce n'est pas la faute de Guru qui, comme son nom l'indique, est une compagnie montréalaise.

Les podiums comportent habituellement trois marches, mais je me sens obligé d'en ajouter une, pour faire une place à mon actuel vélo de neige, un Falardeau Alu8. Ce dernier est indispensable, compte tenu de la place qu'occupe l'hiver à Québec, même s'il ne sera jamais le vélo le plus rapide de mon écurie. Mais il est imbattable pour ce qu'il a été conçu: la neige, pendant des mois.

D'ailleurs ça ferait un drôle de podium, parce que je serais également obligé de mettre deux cadres sur la même marche. Même style, même poids, même plaisir, même performance.

Il s'agit du Giant TCR et du Falardeau carbone monocoque. Le premier s'est acheté son prestige sur les routes du Tour de France (entre autres), le deuxième se contente de faire le travail, sans prétention autre que de contenter son propriétaire. Puisque je ne peux ni ne veux pas ressembler à un quelconque commandité, le Falardeau fait parfaitement mon bonheur.

Attendez un instant. À bien y penser, je vais ressembler à un commandité, en 2014, puisque je vais porter ma propre commandite, sous la forme du nouvel ensemble Bicycles Falardeau:



J'en ai encore deux disponibles au magasin, au coût de 148$ + taxes. Ça inclut le maillot et le cuissard. J'ai choisi la couleur en fonction de la sécurité, évidemment.

Mais pour revenir à ces deux cadres Giant et Falardeau, laissez-moi simplement terminer en disant que ces deux machines avaient tout ce que mes autres cadres préférés (de route) avaient, avec la légèreté en plus. Par exemple, le Colnago titane que j'ai eu était tout aussi agréable, sauf que lorsque l'on veut un titane proche de la barre des 1000 grammes, il faut s'attendre à débourser des montants que je n'ai jamais été prêt à payer. Dommage, car le titane m'a laissé des bons souvenirs. Et malgré les années qui passent, le titane n'a pas réussi à se démocratiser. Tout au plus, a-t-on vu des titanes chinois se pointer le bout du nez, mais sans réussir à se bâtir une crédibilité auprès d'une clientèle inquiète de leur durabilité.

Les cyclosportifs acier que j'ai possédés m'ont eux aussi laissé de bons souvenirs, mais sur un vélo destiné à la vitesse, je ne serais personnellement pas prêt à doubler le poids de mon cadre actuel. Surtout que j'ai la vilaine habitude de rouler avec des gens plus forts que moi...

Les cyclosportifs aluminium que j'ai eus m'ont plu beaucoup, eux aussi. Je n'ai jamais possédé de ces cadres alu franchement tape-cul qui ont donné une si mauvaise réputation à l'aluminium. Je parle ici entre autres des premiers Cannondale, braves pionniers qui n'avaient pour argument que le gain de légèreté. Et la rigidité accrue, si telle est votre tasse de thé. Tout au plus, mon Trek 1990 m'a inquiété à quelques reprises avec des claquements d'outre-tombe lorsque je traversais une voie ferrée. Un Falardeau en Columbus Altec2, lui, m'a laissé un souvenir qui était diamétralement opposé à cette réputation de sécheur des alus: il était d'une douceur exemplaire sur les mauvaises surfaces. Toutes catégories confondues, c'était un des cadres les plus confortables que j'ai eus. J'ai d'ailleurs eu l'occasion de faire un bref essai sur un Colnago en Altec2  qui était très différent du Falardeau Altec2: trop rigide, trop sec, on n'aurait jamais cru que les deux cadres avaient un jeu de tube en commun. Ce Colnago était de grande taille, et je dois dire que le jeune homme qui en était propriétaire en était très satisfait. Son besoin de rigidité était sûrement beaucoup plus grand que le mien car il était grand et semblait puissant.



À Sainte-Pétronille, Ile d'Orléans, février 2014.


Espérons que d'autres gouvernements, à commencer par les nôtres, pourront être influencés par cette initiative française:

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/plan-velo-comment-le-gouvernement-veut-vous-mettre-en-selle_1497544.html



Pour 40 rayons, 26 pouces. En spécial à 98$cad la paire.


Yudi Wang travaille chez Tien Hsin Industries. Vous ne connaissez pas TH Ind.? Lisez quand même:

''En 1993, nous avons décidé de faire notre propre marque. Cet été-là, j'ai choisi le nom: Full Speed Ahead.'' Jusque là, TH faisait des millions de petites pièces bon marché comme des jeux de direction de moins de 10$. Maintenant FSA joue dans la cour des grands.

Le magazine Bicycle Retailer and Industry News lui a récemment demandé quels sont les défis auxquels fait face l'industrie du vélo. ''Je suis un peu inquiète que cette industrie pourrait devenir un exemple où seules les grosses compagnies peuvent survivre... ...Les compagnies de taille moyenne apportent la créativité et des opportunités pour les gens qui ont un grande passion pour ce sport et cette industrie, plus que les grosses compagnies. Cette contribution, je crois, aide à rendre tout plus intéressant et stimulant.''

J'aimerais quand même savoir à qui elle pense lorsqu'elle parle des grosses compagnies. Spontanément, lorsqu'il est question des plus gros chiffres d'affaires, je pense à Shimano et à Giant, et malgré toutes les réserves que j'ai au sujet de ces compagnies. je ne pense pas qu'on puisse dire qu'elles sont dépourvues d'intérêt envers le sport qui les fait vivre. Mais c'est vrai qu'il se passe constamment beaucoup de choses du côté des petites compagnies qui ont été fondées par des cyclistes qui ont une vision de ce qu'ils souhaitent concrétiser.


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La pièce-titre du nouvel album du chanteur Gregory Porter, ''Liquid Spirit''. J'avoue avoir hésité: la pièce ''No Love Dying'' du même album est également intéressante.



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