mardi 27 janvier 2009

La sainte paix

J'ai amené avec moi à quelques reprises des compagnons cyclistes dans mon terrain de jeu préféré. Imaginez un grand rectangle qui va comme ceci: Saint-Jean-Port-Joli à Saint-Pamphile à Disraeli (Garthby) à Leclercville. La ville de Québec est au centre-nord de tout ça. Il y un énorme réseau de petites routes secondaires tranquilles, et même tertiaires très tranquilles. Il suffit d'avoir une carte comme celles de la CARTOTHÈQUE. Pas que du plat, pas que de la côte, on peut s'y faire, s'y improviser un parcours à son goût. Sans subir beaucoup de présence automobile, pour peu qu'on se donne la peine de faire attention à ça. Je ne suis pas le seul à aimer ce genre de parcours. Si vous lisez l'anglais, donnez-vous la peine de lire le blogue suivant:
http://bicyclespecialties.blogspot.com/ . Vous y trouverez des textes écrits par un personnage de l'industrie du vélo au Canada. Dans son dernier message, il inclut plusieurs lignes particulièrement intéressantes écrites par son fils, le coureur cycliste professionnel Michael Barry. Il y parle de son intérêt pour justement ce type de routes souvent en gravelle, qui sont très paisibles et nous permettent de prendre de grandes bouchées d'Amérique sans toujours avoir à se préoccuper des bagnoles. La sainte paix. On en redemande.

Merci à Donald, qui m'a téléphoné dimanche soir dernier pour me faire part de la diffusion par la radio de Radio-Canada d'un fascinant documentaire audio sur un autre personnage, très différent celui-là: Frank Zappa. J'ai souvent vu des gens qui n'aiment pas Frank Zappa; ces gens ont habituellement une chose en commun: ils le connaissent peu et s'arrêtent au premier obstacle. Le reportage (voir: www.cbc.ca/insidethemusic ) nous montre Zappa tel qu'il était: un être multidimensionnel, obsessionnel, très articulé, capable de commentaires vitrioliques sur l'Occident et ses Plastic People walmartisés. On ne peut réduire Zappa à un vague statut de rocker un peu fou. Il n'était pas fou, et il ne s'est jamais contenté du rock. Il était en fait remarquablement intelligent, et s'est laissé influencé très tôt par des musiciens comme Edgar Varèse et Pierre Boulez. Technique, audacieux, politisé, organisé, il s'entourait de musiciens brillants, car il n'avait pas le choix. Sa musique était complexe, et demandait beaucoup de présence à ses exécutants. Ses textes méritaient une écoute attentive, pleins d'humour corrosif et de portraits de personnages variés et de situations cocasses. Si vous n'aimez pas la guitare électrique, allez plutôt du côté de choses comme JAZZ FROM HELL (n'ayez pas peur, ce n'est vraiment pas du jazz). Et si vous n'aimez toujours pas, contentez-vous de lire ses textes: tout ce qu'il a dit ou écrit mérite qu'on s'y attarde. Dimanche 31 janvier à 20h heure de Québec, 104.7 sur la bande FM: troisième partie.

À bientôt.

1 commentaire:

  1. Pour toute excursion d'aventure d'exploration dans le fond du rang nowhere ousqu'on sait pas trop ousqu'on s'en va, une solution =
    http://atlas.nrcan.gc.ca/site/francais/maps/topo/map
    On peut même calculer les distances.
    Ciao, Pedro

    RépondreSupprimer