lundi 2 mars 2009

Le placement

VOTRE HUMBLE SERVITEUR, LAC BEAUPORT, PREMIER MARS 2009.

Vous avez besoin d'une pièce ou d'un accessoire. Vous vous rendez donc chez le marchand préféré, ou un autre que vous n'aimez pas mais c'est celui qui est le plus près de chez vous, et il (ou son employé) vous dit qu'il ne l'a pas. Dans certains cas, on vous dira même que ''Ça ne se fabrique plus'' ou quelqu'autre argument de cet acabit. Si c'est un employé, très souvent, il n'a rien d'autre à gagner qu'un souci de plus s'il doit le commander pour vous, car ça n'aura aucune conséquence positive sur son salaire. Le propriétaire du commerce, lui, peut avoir différentes raisons de ne pas vouloir commander pour vous. En fait, il aimerait bien mieux vous vendre ce qu'il a sous la main, surtout s'il a dû s'endetter pour l'avoir en inventaire.
Ses fournisseurs, eux, font la promotion des commandes de placement (''booking'' en anglais). Il s'agit d'une grosse commande faite à l'automne (dans le cas du domaine du vélo) et reçue au moment choisi par le détaillant. Les avantages pour ce dernier, c'est qu'il paie un peu (pas beaucoup) moins cher que le prix habituel, et qu'il pourra payer en trois tiers, au fil du printemps. C'est pour cela que le vendeur à qui vous parlez a beaucoup plus envie de vous voir acheter ce qui est sur place que ce qui est chez son fournisseur. Il y a beaucoup de pression sur votre marchand pour écouler ce placement qui contient invariablement certaines erreurs d'évaluation de la part du responsable des achats. Car on parle ici de milliers de dollars d'inventaire, de nombreux items, plusieurs couleurs, grandeurs, et tout cela est impossible à prévoir avec une précision absolue quant à la demande qu'il y aura de la part des consommateurs.
Invariablement, quand la haute saison du vélo sera plus avancée, le marchand fera le bilan des bons et des moins bons achats qu'il a fait. Il y a des invendus, et cela peut peser particulièrement lourd dans le cas d'un inventaire de vélos, surtout si la météo a été défavorable au mauvais moment (le printemps).
Au fil des ans, ma stratégie d'achat s'est éloignée de ce modèle pratiqué par la plupart des marchands de vélo. J'ai carrément arrêté de faire un (ou plusieurs) placement l'automne, pour éviter tous ces surplus d'inventaires qui me regardaient bêtement au mois de septembre. Je me suis mis à faire fabriquer pour moi, à Taiwan, un nombre limité d'items que j'achète à la caisse (donc peu d'items, mais chacun en grande quantité) et qui sont mes composantes pain-et-beurre. Des items éprouvés (TEKTRO, KALLOY, VELO, VP, etc.), que je connais bien et sur lesquels je ne prends pas de chances. Ces commandes me durent longtemps, ne me coûtent pas trop cher parce qu'il n'y a pas beaucoup de variété dedans et, en 2009, me mettront à l'abri des hausses de prix parce que je les ai payées depuis longtemps. Et pour ce qui est de la variété, des items qui donnent plus de choix à mes clients, il est très facile pour moi de commander ponctuellement, au fil des besoins, sans avoir à évaluer des quantités qui peuvent me faire traverser toute la haute saison. J'achète souvent des surplus de grossistes qui contribuent justement à avoir de la variété en inventaire. Et puisque je fais très souvent des commandes de type ''just-in-time'', il est facite pour moi de faire venir votre gugusse de la bonne couleur et de la bonne grosseur en plus de tout le reste de ma commande. Tout le monde est heureux...

À donner: j'ai quelques exemplaires du magazine BICYCLE RETAILER AND INDUSTRY NEWS de l'année 2008 pour vous si ça vous intéresse. Il n'y a qu'à le demander sur place à ma boutique.

À vendre: une institution bancaire bien connue a récemment renouvelé son parc informatique et une de leurs imprimantes a abouti entre mes mains. Il s'agit d'une LEXMARK Optra S1255, dont la valeur est d'à peu près 300/400$. Je la vends 60$ + taxes. Avis aux intéressés.

Un endroit sympathique: LA COUTURIÈRE DU QUARTIER. 327, rue du Parvis (coin Lasalle), à Québec dans le quartier Saint-Roch. Pour vos travaux de couture, de nettoyage, du beau travail au meilleur prix en ville, par des gens que j'aime encourager.

J'ai été voir Joe Lovano and the San Francisco Jazz Collective samedi dernier au Palais Montcalm ici à Québec. J'avais un peu l'impression d'être à New York, à cause du calibre des musiciens et de l'ambiance qu'ils dégagaient. Leurs meilleures compositions sont très efficaces et ont bien chauffée la salle. Leur précision d'exécution était digne des meilleurs groupes. Leur attitude générale était touchante, très humaine, et typique des valeurs généralement véhiculées par le jazz. Les sept musiciens étaient très accomplis, mais j'avoue avoir avoir eu un faible pour le travail du sax alto Miguel Zenon: solos enflammés, brillament obliques. Beau paradoxe: on ne s'improvise pas excellent improvisateur.

À bientôt.

1 commentaire:

  1. Je t'ai vu passer justement dimanche. Je revenais à la maison vers 15h00. Bonne idée de trajet Québec -> Lac-Beauport. Ça doit bien faire une quarantaine de km aller-retour ? Quel est ton trajet : 1e Avenue et Henri-Bourassa jusqu'au bout ?

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