Au nord-ouest de Sutton, dans les Cantons de l'Est.
Conversation avec un propriétaire de boutique de vélo, la semaine dernière. Il me disait qu'il avait participé à une course de vélo de montagne récemment. Avec 23 livres de pression dans ses pneus. Pas une de moins. C'est nettement moins que la pression maximale recommandée pour les pneus qu'il utilisait.
"Les gens mettent trop de pression dans leurs pneus" m'a-t-il dit. Évidemment, c'est en vélo de montagne qu'on a le plus intérêt à s'éloigner du maximum. Sinon le vélo va rebondir sans absorber, et manquera de traction. C'est moins radical dans le vélo hybride (700 x 28 jusqu'à 38), et c'est dans le vélo de route (700 x 23) qu'on gagnera le plus à utiliser des pressions proches du maximum.
Lorsque je roule en 700 x 28 ou 32, je gonfle à approximativement 65 ou 70 livres. Et ça baisse un peu (forcément) dans les semaines qui suivent. En fait, c'est justement là l'inconvénient de ne pas gonfler au maximum les pneus. Beaucoup de gens vont laisser les pneus se dégonfler lentement au fil des semaines, sans donner le suivi qui s'impose. C'est d'autant plus tentant de négliger cela si on ne possède pas chez soi la pompe sur pied qui permet de corriger la situation facilement et rapidement. Je ne saurais trop vous conseiller de vous en procurer une, d'autant plus qu'on en trouve sous les trente dollars (jauge incluse) qui fonctionnent très bien.
Certains s'inquiètent de ne pas obtenir une bonne performance sur leur vélo lorsqu'ils ne gonflent pas à bloc. Remarquez que ceux qui parlent de la sorte n'ont pas d'arguments scientifiques pour prouver la nécessité des pneus durs: on nage en pleine subjectivité. À la rigueur, si vous participez à une course nationale, ou internationale, je peux comprendre mais... Et notez que le garçon en question a déjà gagné le championnat du Québec du contre-la-montre sur route dans sa catégorie, malgré ses opinions inhabituelles.
Petit détail qui a son importance: si vous pesez 90 kilos ou plus, vous voudrez gonfler davantage que si vous en pesez 70 ou moins. Ça va de soi. Et l'état des routes influencera votre décision: rouler sur une route québecoise typique sera plus agréable avec une pression un peu relâchée.
La pénalité qui guette ceux qui exagèrent le sous-gonflement, c'est la crevaison. Plus spécifiquement la crevaison par pincement. Celle qui laisse deux petits trous parallèles sur la chambre à air. À faire attention.
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À vol d'oiseau, Dunham est approximativement à 60 kilomètres au sud-ouest de Sherbrooke. Aujourd'hui, c'est la troisième photo que je publie, prise lors d'une fin de semaine de juillet qui m'a fait rouler sur les petites routes de gravelle de la région. Sutton, Frelighsburg, Abercorn, on peut fouiller la région dans une ambiance très tranquille. Il suffit d'avoir une carte adéquate pour découvrir des routes toutes en côtes le long desquelles on trouve une nature plus civilisée que la région Chaudière-Appalaches que j'ai l'habitude de fréquenter. Pourtant, il s'agit de la même chaîne de montagnes, mais la proximité de Montréal et la colonisation anglophone en ont fait un environnement différent.
L'architecture est plus variée, et les agents immobiliers semblent être plus sollicités. Le tourisme est plus actif et l'oeil y est plus sollicité. La nature est moins rustique et le paysage n'est jamais ennuyant. Mais attention: à certaines heures, certaines routes numérotées peuvent être un peu passantes. Je leur préfère les petites routes mentionnées plus haut. Malheureusement, on ne les a pas toutes identifiées à chaque intersection comme c'est le cas en Chaudière-Appalaches. Et parfois, la carte leur donne un nom francophone alors que l'intersection les baptise en anglais... Vous compenserez par un sens de la déduction et de l'orientation. Amusez-vous bien!
À bientôt.
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