mercredi 22 décembre 2010

UN TEMPS TRÈS VIEUX.


La Place Royale et le fleuve Saint-Laurent, dans le Vieux-Québec. 17 déc. 2010.


Interview avec un propriétaire de boutique de vélo de la région de Québec, la semaine dernière. Il préfère rester anonyme, c'est un discret.

-Quels produits as-tu particulièrement aimés en 2010?

-Le lubrifiant White Lightning "Clean Ride". La formule à base de cire est nettement supérieure aux autres lubrifiants à base de cire/parafine. Aussi, les leviers de vitesses Shimano SL-TX30 (3 x 7 vit.), qui sont simples, fonctionnent bien et sont très bon marché. On peut très bien les utiliser en cyclotourisme. Ces leviers sont faits pour les guidons droits, plats ou surélevés. Un guidon droit, plat, peut très bien servir à faire du cyclotourisme, si on lui ajoute des cornes (en anglais, "bar-ends").

-Quels sont les travaux mécaniques que tu aimes le moins faire?

-Les freins à disque de type hydraulique. Le type mécanique, par câble, ça va. Mais les systèmes hydrauliques sont un défi. Bulles d'air dans le liquide, fuites dans le tuyau, problèmes de pistons, les diagnostics sont difficiles à faire. On ne sait pas trop combien de temps on va y passer, donc on ne peut dire d'avance combien ça coûtera au client. De plus, plusieurs d'entre eux ne sont pas prêts à investir ce qu'il faut dans l'entretien de ces freins. Ça crée des situations désagréables pour eux comme pour moi.

Aussi, les fourches à suspension. Les ouvrir provoque des dégâts à cause de l'huile qui est dedans: elle est très sale, elle pue et c'est facile d'en échapper par terre. De plus, les compagnies sont souvent peu intéressées à offrir les pièces de remplacement nécessaires à leur entretien au-delà de deux ou trois ans. La plupart des marchands les envoient chez le distributeur pour l'entretien et ce n'est pas toujours bien fait. En fait, ce qui intéresse vraiment les fabricants de fourches à suspension, c'est de vendre des fourches neuves. Tant pis pour le suivi.

-Oui, et d'ailleurs peu de propriétaires de fourches à suspension leur donne quelque suivi que ce soit, à plus forte raison celui qui est proposé dans le manuel du propriétaire. C'est une des raisons pour lesquelles les vélos de montagne d'occasion sont souvent de mauvais achats. Contrairement à d'autres sortes de vélos.

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Guillaume m'a écrit ceci concernant les vélos à pignon fixe, à la suite de mon message de vendredi dernier:

"White Industries font aussi depuis plusieurs années un moyeu excentrique pour les pattes verticales:
http://www.whiteind.com/rearhubs/singlespeedhubs.html

Il font aussi des roues libres mono-vitesse à roulements scellés qui survivront à nos hivers sans problème !

Par contre, comme pour Phil Wood, le prix demeure assez élevé."

Je me permets seulement une petite précision: les roulements scellés supportent bien mieux l'hiver que les roulements cônes-cuvettes, mais ils ne sont pas éternels pour autant... J'en parlerai d'ailleurs ici bientôt.




Les amateurs de musique classique connaissent Erik Satie et sont familiers avec les Gymnopédies. Cette musique mérite d'être connue d'un public plus large, car elle a un côté universel: certains l'écouteront sans même se dire qu'il s'agit de musique classique.

Elle a été composée pendant une période fascinante de la musique en France. Debussy, Ravel, Fauré et Satie sont tous nés à l'intérieur d'une période de trente ans (1845-1875). On y trouve des oeuvres encore très lyriques, tout en étant plus modernes que le répertoire très classique de Bach-Beethoven-Mozart et les romantiques. La musique classique contemporaine ne touche pas ces compositeurs, même si Satie s'est permis quelques libertés qui en font un précurseur de la modernité. Et j'aime beaucoup son sens de l'humour: « Je suis venu au monde très jeune dans un temps très vieux ».

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