MARS EN AVRIL.

La rivière Montmorency, le 10 avril 2011.


Nous avons en ce moment un mois d'avril qui ressemble à un mois de mars. Ce qui ne me dérange pas tellement en tant que cycliste, puisque j'ai un vélo d'hiver prêt en tous temps. C'est en tant que commerçant que je suis pénalisé.

Quincaillers, agriculteurs, paysagistes, piscinistes, tous ceux qui sont liés aux saisons sont obligés de composer avec un printemps qui n'en finit plus de chasser la neige définitivement.

Côté chiffre d'affaires, 2010 était une année de rêve: hiver doux, peu neigeux, printemps hâtif, soleil très présent. L'humeur était au beau fixe et l'envie d'acheter était forte. Certains observateurs mettaient ça sur le compte de la popularité du vélo. Pas moi: je sais très bien à quoi m'en tenir sur les humeurs du consommateur moyen. Je savais que nous n'aurions pas une telle météo deux années consécutives et c'est un facteur de premier plan dans les décisions qui se prennent. Ou ne se prennent pas.

J'ai regardé le chiffre d'affaires pour avril 2009, samedi dernier, et il n'y a pratiquement pas de différence avec 2011. Et avec la neige qui est tombée depuis samedi, je crois que ce sera plus bas que 2009, même.

Mais tout ça ne m'inquiète pas: mon commerce est établi et n'est pas précaire. Par contre, si je débutais en affaires, dans mon domaine (vélociste), j'aurais peut-être de gros problèmes. Immanquablement, la première année en affaires est une année d'ajustement, on fait des erreurs, le capital disponible a servi en partie à autres choses qu'à se procurer un inventaire revendable. Tout cela fait que si la météo ne pousse pas les gens à acheter, il peut y avoir un manque de liquidité disponible lorsque les échéances arrivent.

C'est d'autant plus crucial que la haute saison d'un vendeur de vélos est courte, au Québec. De mars à juillet, à peine plus, et encore... Avril, mai et juin sont les gros mois et une température favorable fait toute la différence. Pas pour le noyau dur des clients motivés qui achèteront peu importe la météo, mais plutôt pour la clientèle frileuse dont la motivation dépend d'un mercure élevé.

La météo de 2010 était tellement hors-norme que j'étais surpris que certaines personnes semblaient la considérer comme le début de quelque chose. Comme si le réchauffement de la planète provoquait une météo durablement au beau fixe. Je ne dis pas qu'on ne verra plus jamais ça. Mais une moyenne, ça s'établit à partir de variations qui ne sont pas toujours au goût du client, et du vélociste. Et si la moyenne augmente d'un ou deux degrés, ça ne veut pas dire qu'on aura toujours avril en mars, et juillet en mai.

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Parlant de météo, on nous annonce à Québec une température ensoleillée avec un maximum de 14 deg. Celsius pour lundi (on verra lundi). Le rendez-vous des cyclistes aura lieu sur le Boul. René-Lévesque ouest, au coin de la rue de Coulonge. À 11 heures, lundi. Attention, à cause de Pâques, le rendez-vous n'aura pas lieu dimanche comme à l'habitude, mais plutôt lundi.

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Durant les années quatre-vingt, j'étais aux premières loges pour suivre l'évolution de la musique en général, particulièrement côté jazz. C'était fascinant, un peu comme vivre l'histoire en direct, même si le jazz a connu des époques encore plus effervescentes que celle-là.

Jusqu'à 2010, j'étais déconnecté de cette actualité. Mais grâce à mes d.j. préférés (Midi-Jazz, de midi à 13:30 heures, à CKRL-MF), j'ai, au moins en partie, repris contact. Je recommence actuellement à saisir les contours de cette nouvelle génération de musiciens qui font que le jazz, comme toutes les autres musiques, n'est pas statique.

Sous l'influence d'illustres prédécesseurs, les nouveaux jazzmen sont très lyriques, combinant la sophistication musicale et la richesse harmonique pour faire des pièces à la fois complexes et immédiates. Pas besoin d'avoir une oreille habituée pour y prendre plaisir. La preuve: mon fils de neuf ans est capable de trouver intéressante cette musique. Mais il a un atout dans son jeu d'auditeur: il n'a pas d'idées pré-conçues, ou si peu.

À titre d'exemple, le trio du pianiste Robert Glasper: