vendredi 29 août 2014

0.003 MILLIMÈTRES.





À Dunham, dans les Cantons de l'Est.



Intéressante rubrique sur le site de feu Sheldon Brown (sheldonbrown.com) au sujet du laçage radial des roues de vélo. On y cite Jobst Brandt, un ingénieur ayant publié l'excellent livre intitulé ''The Bicycle Wheel". J'aime Brandt pour plusieurs raisons, incluant le fait qu'il n'a pas peur de contredire des idées reçues, colportées par des experts dont les bases scientifiques laissent parfois à désirer (si tant est qu'ils en aient...). J'aime aussi qu'on y fasse allusion au conte "La princesse et le petit pois." Ce conte me revient à l'esprit à l'occasion quand j'entends certains commentaires au sujet de sensations qu'on m'affirme ressentir sur le vélo.

En fait, le problème c'est qu'on peut avoir l'impression qu'un problème X peut être causé par la raison Y alors qu'en fait c'est plutôt Z qui en est responsable. Ou, très souvent, les causes sont multiples. Dans le cas cité ci-dessous, on mentionne la somme des phénomènes suivants pour expliquer la raideur (ou le manque de celle-ci) perçue par le cycliste: le pneu, la fourche, la potence et le guidon contribuent davantage que les rayons à absorber les imperfections de la route.



Radial spoking
The oldest and simplest of spoke patterns. The spokes run straight outward from the hub to the rim. This is called "direct" or "radial" spoking. This pattern is not well suited for transmitting the torque of pedaling, or of a hub brake, but is suitable for front wheels.
Traditional cycling folklore holds that radial-spoked wheels give a "harsh" ride, due to the slightly shorter spokes they use. Jobst Brandt demolishes this fallacy nicely:
"...'radial spoking also gives you a very stiff wheel. You can actually feel increased bumpiness compared to a three- or four-cross wheel.'
"I think you are imagining all this. There is no change in radial elasticity between a radial and crossed spoke wheel with the same components, other than the length of the spokes. A 290 mm spoke is 3% stiffer than a 300 mm spoke of the same type. Since spokes stretch elastically about 0.1mm on a hard bump (not ordinary road ripples), the elastic difference between the radial and cross-three wheel is 3% x 0.1mm = 0.003 mm. Copier paper is 0.075 mm thick, and if you can feel that when you ride over it on a glassy smooth concrete surface, please let me know. You have greater sensitivity than the lady in "the princess and the pea" fable.
"If your story weren't so common, I would assume it to be a put-on, but it isn't. I find it amazing how humans love to believe unbelievable things, the more unbelievable the stronger the belief. It isn't new."
I would add that the deflection of the tire, the flex of the fork, stem and handlebars are each an order of magnitude greater than this theoretical deflection difference in the spokes. The difference in elasticity between spokes of different thicknesses is also much greater than the difference between spokes which differ in length by 3 %, but you don't hear the same complaints about wheels built with spokes of different thicknesses.

J'aime bien aussi ce commentaire à l'effet que les humains aiment bien croire des choses incroyables, et que plus elles sont incroyables, plus ils y croient. Ça vous fait penser à quelque chose, ça?





Un voyageuse d'origine suisse m'a donné cette suggestion pour qui voudrait aller en Suisse avec son vélo:

http://www.myswitzerland.com/fr-ca/decouvrir_la_suisse/velo.html

Elle m'a dit que le coût de la vie, sauf exception, n'est pas nécessairement tellement plus cher qu'au Québec. Exemple d'exception: l'immobilier, probablement à cause de l'intérêt que suscite l'acquisition d'un bien immobilier auprès des ressortissants étrangers.

Et elle m'a vanté la beauté du pays, ainsi que le réseau des pistes suggérées sur le site ci-dessus. Seule la pointe est du pays souffre d'un peu de surpopulation.








Tiré de Taiwan Trade News:

ON S'ATTEND À CE QUE LES VENTES DE VÉLOS AUGMENTENT DURANT LA SECONDE MOITIÉ DE L'ANNÉE.


The second half of the year is typically when bike sales go up, but the market’s upcoming five year replacement cycle is expected to boost sales even further.
The United States and Europe are the biggest export destinations of Taiwanese bike makers. The economic recovery in the two markets was an important factor in the growth of shipments for makers such as Merida and Giant who specialize in mid to high range models.

As the momentum of the bike market picks up, Merdia’s (sic!) revenue in the first half of this year had already grown 12% on-year. Meanwhile, the June revenue of Giant had also grown by 11% on-year.

The continued growth of the bike market in China will also generate more revenues for bike makers. The growth has been attributed to factors such as wage increases and the shift in consumer appetites, from purchasing lower end commuter bikes to higher end recreational models.

Il faut comprendre à la lecture de ce texte qu'il n'est pas question ici des ventes des détaillants ou des distributeurs, mais bien de celles des fabricants taiwanais qui expédient ces vélos en bateau aux distributeurs dans les différentes parties du monde où ils se trouvent. Il y a donc un délai relativement considérable entre le moment où le vélo quitte l'île et le moment où le vélo est disponible au consommateur. Ce vélo expédié en août 2014 est donc un exemplaire de la cuvée 2015 car il ne sera pas sur les planchers des magasins avant les derniers mois de 2014 dans le meilleur des cas.

Giant est la plus grosse compagnie de vélos au monde, suivie de Merida (et non pas Merdia...).




Vous ne verrez pas ça souvent: sur l'axe de jeu de pédalier ci-dessus, l'épaulement prévu pour les roulements est très différent de la forme conique habituelle parce qu'il s'agit d'un axe prévu pour un jeu produit par (ou pour) Gary Fisher, probablement dans la première moitié des années '90. On y mettait un roulement annulaire, comme les cartouches que Shimano a commencé à commercialiser autour de 1992, mais sans le boîtier complet que Shimano et d'autres ont adopté.



Sur la page suivante, on peut trouver des informations techniques au sujet des vélos Peugeot construits au Canada pendant les années '70 et '80, principalement. C'était la compagnie Procycle de la Beauce qui faisait cette production sous licence pour l'Amérique du Nord. Je n'ai jamais eu d'enthousiasme envers ces vélos, mais certains d'entre vous trouveront peut-être intéressantes ces informations qui aident à distinguer les millésimes et les caractéristiques techniques des différentes générations.

http://www.mytenspeeds.com/My_TenSpeeds_1/Feature_Bicycles/Feature_Bicycles_Canada/Canadian_Peugeot/Canadian_Peugeot_1.htm

Autour de 1975, au Québec, les vélos Peugeot avaient une bonne réputation. Et j'ai toujours pensé que c'est parce que la plupart des gens ne connaissaient pas mieux. Si on payait moins cher, on avait des vélos très économiques, avec ce que ça implique de compromis, et le grand public, en général, ne pouvait s'imaginer en train d'investir plus que les 149$ (+ taxes) que coûtaient les Peugeot les plus courants. Il fallait payer à peu près 25$ de plus pour obtenir un vélo italien qui était certainement plus désirable, ne serait-ce que parce qu'il avait des jantes en aluminium et un cadre moins lourd. Les jantes en acier de ces Peugeot voilaient facilement et ont contribué à donner aux vélos de tourisme (ceux qu'on appelait ici les "dix-vitesses") une réputation de fragilité. Lorsque les vélos de montagne sont arrivés quelques années plus tard, plusieurs consommateurs se sont enthousiasmés pour la promesse de robustesse de ces nouvelles machines. Souvent sans penser qu'il y avait un prix à payer (et là je ne parle pas d'argent) pour cette robustesse.

C'est dans ce contexte que, vers la fin des années '80, l'idée du vélo hybride a fait son apparition. On s'inspirait du vélo de montagne pour créer une machine plus dynamique que ce dernier et qui correspondait davantage aux besoins du consommateur moyen. L'ensemble pneus-roues était plus roulant, mais malheureusement beaucoup de vélos hybrides ont surtout été conçus avec une perspective très frileuse et le résultat n'était pas toujours très excitant. L'offre est maintenant plus variée, et c'est tant mieux.


*

La Berklee School of Music de Boston est la plus grande école de musique privée des USA. Elle contribue à la vie culturelle de Boston, ne serait-ce que par la présence d'excellents musiciens qui y enseignent. Ici, une vidéo montrant des élèves.

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