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EN HAUT: COLNAGO BITITANE 1997 EN BAS: FALARDEAU TOUT-CARBONE 2009
J'ai interviewé hier un cycliste qui est propriétaire de chacun des deux vélos que l'on voit ci-dessus. Les siens sont tous deux montés avec des composantes de calibre comparable, quoique de générations différentes et avec des différences évidentes. Mais la différence de poids dans les pièces habillant le cadre ne peut pas avoir beaucoup d'impact sur la performance des deux vélos.
Le Colnago est un vélo italien de prestige. Son cadre pèse à peu près 1600 g et sa fourche, 725 g. Il s'agit de la deuxième génération du premier cadre en titane proposé par la marque. On peut maintenant trouver, chez Colnago ou ailleurs, des cadres en titane plus légers.
Le Falardeau tout-carbone est un monocoque typiquement moderne, avec une pente dans le tube horizontal. Il pèse 1030 g dans la taille moyenne, et sa fourche pèse 530 g avant la coupe. On peut aussi l'alléger avec une fourche à colonne de direction en fibre de carbone (moyennant supplément).
La performance est un souci prioritaire pour l'acheteur typique de ce genre de cadre. Monsieur B. a une très bonne opinion des deux cadres, quoique le poids du Colnago a un impact défavorable comparativement au tout-carbone. ''Le Falardeau a plus de relance, on le sent dans les montées, quoique sur le plat, le Colnago se défend bien face aux autres vélos''. La relance est cette capacité à faire accélérer un vélo qui était déjà sur une vitesse de croisière.
Le confort sur mauvaise surface est important pour tous les cyclistes québecois, étant donné la qualité très inégale des revêtements que l'on rencontre ici. L'effet du passage des poids-lourds au printemps sur l'asphalte en plein dégel est un peu désastreux, surtout après quelques années. Je le dis pour le bénéfice des quelques lecteurs européens qui ne réalisent pas à quel point les routes peuvent être différentes ici.
Monsieur B. est habitué au confort bien connu que l'on trouve sur un cadre titane. Il ne s'attendait pas à trouver autant de confort sur le tout-carbone: ''Je ne peux pas dire qu'il est moins confortable que le Colnago, ils sont à peu près pareils à cet égard''.
Il n'a pas l'intention de se départir du Colnago, même si ce dernier a pris un rôle de second plan dans son écurie. ''Je l'aime beaucoup et j'y suis attaché. Les sensations sont remarquables, c'est un cadre très réussi''. Il s'en sert surtout lors de sorties d'entraînement solitaires, lorsque sa très relative lourdeur est sans conséquence réelle. ''Mais je sens ce poids quand je le soulève pour passer les quelques marches que je monte pour entrer chez moi''. Rien de majeur évidemment, mais...
À aucun moment lors de l'interview Monsieur B. n'a abordé la question de la rigidité, qui est pourtant un aspect qui revient souvent lors de conversations entre cyclosportifs. Comme beaucoup de cyclistes, il n'a pas besoin de plus de rigidité que ces deux cadres n'en offrent et ne s'est jamais plaint d'avoir senti de lacunes de ce côté. Ce sont plutôt les cyclistes à fort gabarit et puissants qui ont ce genre de souci. Monsieur B. est un garçon très positif, sauf lors des tests anti-dopage.
Finalement, on ne peut terminer un tel article sans aborder la question du prix. En 1997, le Colnago Bititane se vendait à peu près 4000$CAD pour le cadre/fourche. Le prix des cadres titane de prestige, en 2009, ne descendent probablement pas en bas de 3000$CAD.
Le cadre/fourche/jeu de direction Falardeau tout-carbone, lui, se détaille 980$CAD.
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On peut sentir, dans le plus récent numéro du magazine BICYCLE RETAILER AND INDUSTRY NEWS, l'impact de la crise économique sur l'industrie du vélo aux USA. Les chiffres de vente, en ce début d'année, étaient attendus impatiemment, et commencent à sortir. Trois des quatre articles de la première page y sont consacrés. Et ils sont modérément positifs, à ceci près qu'il ne fait pas bon être positionné très haut-de-gamme, comme certaines boutiques ''very chic'' qui se font un point d'honneur de la gastronomie cycliste. Mieux vaut sourire à (presque) tous, par les temps qui courent. Il faut dire que la situation est beaucoup moins pire dans la ville de Québec, qui connaît une situation très favorable au point de vue du taux de chômage. Plusieurs commerçants de Québec font de bonnes affaires en ce moment, à condition de ne pas être un concessionnaire de voitures américaines...
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Le rendez-vous des cyclistes, en ce dimanche de Défi Mon'Oncle, sera à 11:00h dimanche matin, au coin de la rue Myrand et du Boul. René-Léveque Ouest.
À bientôt.
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