mardi 24 novembre 2009
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Sur le traversier Lévis-Québec.
Rencontre avec un revenant, hier. Lui et Geneviève sont partis en Asie, en vélo, pendant un an. Thailande, Cambodge, Vietnam, Chine.
Je ne suis jamais allé dans ces pays, sauf au Vietnam, que je connais pour y avoir passé six mois au total. En général, les Occidentaux aiment beaucoup aller au Vietnam. Mais mon revenant a vécu des choses désagréables là-bas. C'est vrai que les commerçants ont l'habitude de faire des crises d'inflation subite lorsqu'ils voient un étranger arriver. Mais j'ai rarement rencontré les attitudes hostiles qu'eux ont vues lors de leur séjour. Ils ont préféré les autres pays que j'ai mentionnés.
Je sais maintenant pourquoi. Leur présence au Vietnam s'est concentrée à Hanoi et au nord de celle-ci. C'est une région que je connais mal, je suis seulement allé à Hanoi et sa banlieue. Est-ce la conséquence du conditionnement collectif imposé par l'oncle Ho (Chi Minh)? Je ne pourrais dire, mais j'en ai parlé ce matin à une Vietnamienne originaire du centre du pays, et elle me disait que ce nord a la réputation d'être hostile aux étrangers.
Dans le centre, seulement une fois ai-je subi un de ces incidents. Je roulais en vélo dans la banlieue de Hué à l'heure de la sortie des écoliers. Un jeune garçon d'à peu près dix ans, qui marchait en compagnie d'autres jeunes de son âge, a décidé de se payer ma gueule. Il a saisi une tige de bambou à terre et me l'a lancé par la tête. Il m'a manqué et c'était sans conséquences.
J'aurais pu continuer mon chemin, mais j'avais envie de lui donner une leçon. Ni une ni deux, je fais demi-tour. Il me voit: il prend ses jambes à son cou. Problème: mon vélo était le plus rapide... Il entre dans un réseau de sentiers dans lequel mon vélo était à l'aise. Lorsque je fus seulement à quelques pas de lui, je lui criai en français (qu'il ne comprenait sûrement pas): "Arrête-toi!". Il a compris tout de suite, s'est arrêté sur-le-champ, et s'est retourné pour me faire face. Il n'en menait pas large. Ne parlant pas vietnamien, je l'ai regardé dans les yeux et je lui ai dit, toujours en français: "Toi, tu ne refais plus jamais ça!" Spontanément, nous nous sommes mutuellement serré la main et c'était réglé. Ses amis sont alors arrivés en courant, mais c'était déjà trop tard, le spectacle était terminé et je faisais demi-tour.
La même chose m'était déjà arrivée ici au Québec, à la campagne, deux fois. Ma politique est toujours la même. Je m'arrête et j'exige de parler à leurs parents. Je leur explique ce que leur garçon vient de faire et je leur laisse régler ça entre eux. C'est un manque de respect et le respect fait partie des choses que les enfants doivent apprendre. Au Vietnam, le respect envers les personnes plus agées que soi fait partie des choses les plus importantes qu'on enseigne aux petits. Loin de moi l'idée de faire peur inutilement à ces enfants. De toutes façons, moi aussi j'en ai déjà fait des conneries. Simplement, les aider à comprendre qu'on ne peut faire n'importe quoi impunément. Surtout s'il y a une possibilité que quelqu'un se blesse.
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Et puisqu'on parle d'éducation des jeunes, j'en profite pour féliciter Thomas Nguyen-Trépanier, étudiant en deuxième année, pour son beau bulletin. Remarquable!
À bientôt.
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