Le fleuve Saint-Laurent vu de Cap-Rouge.
Dans mon message de mardi dernier, je vous parlais des méfaits commis par des jeunes en mal de divertissement, au dépens de cyclistes passant par hasard à ce moment-là. Et comme pour confirmer que cette réalité n'existe pas seulement en Asie, en Afrique du Nord ou dans quelqu'autre lointaine contrée, un ami m'a raconté hier qu'il a subi le même sort ici même à Québec la semaine dernière. En descendant une côte à vive allure, des écoliers entr'aperçus après le méfait lui ont lancé une roche de bonne taille qui l'a atteint à la tête. Et, malheureusement, il n'avait pas de casque à ce moment. Il a eu un choc, mais n'a heureusement pas perdu l'équilibre et a gardé le contrôle de son vélo. Mais elle était lancé de haut et a eu quelques conséquences sur le bien-être de la victime durant la semaine qui a suivi.
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C'est bien connu, les compagnies petites et grandes luttent pour leur part de marché, peu importe le domaine dans lequel elles travaillent. Les moyens pour y arriver varient beaucoup. Le consommateur naïf pourrait penser que l'amélioration de la qualité et la publicité sont les outils utilisés.
Si j'étais professeur de marketing, je donnerais l'exemple suivant. 1985. Shimano a fait de bons progrès pour augmenter sa présence dans le domaine des transmissions de vélos. Sauf que la plupart des pédaliers équipant les vélos neufs sont signés Takagi, Sugino ou Sakae SR. Que faire?
Shimano a alors dépoussiéré une vieille idée qui n'était jamais devenu populaire: le pédalier à plateaux ovales. On fait une phrase contenant les mots "computer" et "design", on marque "nouveau", et voilà! En deux ou trois ans, ils ont pris toute la place, exit les compétiteurs...
Au début, (presque) tout le monde y a cru. J'ai entendu à l'époque des commentaire élogieux sur le sujet. Les consommateurs étaient impressionés. Mais ça n'a pas duré. Peu de temps après la première vague d'enthousiasme, on s'est mis à entendre des rumeurs à l'effet que ces pédaliers donnaient des problèmes aux genoux, ou que c'était tout simplement inefficace.
Shimano sont progressivement sortis de ce type de produits pour revenir au plateau rond. Le mal était fait: la compagnie avait réussi à balayer le marché et on ne voyait plus qu'elle sur les vélos neufs du début des années '90 (sauf dans le bas de gamme ou les vélos de course à l'italienne). Une réponse donnée par un responsable de la conception de Shimano lors d'une entrevue montrait bien le cynisme de la compagnie sur le sujet... Le comptable avait eu le dernier mot.
Un exemple différent: la disparition des fourches filetées durant les années '90. Cane Creek n'avait aucune présence sur le marché des jeux de direction jusqu'à ce qu'ils arrivent un bon jour avec un système basé sur la compression des différents éléments. Ahead set, qu'ils l'ont appelé. Une amélioration? Beaucoup le pensent, mais ce n'est en tout cas pas disparu comme les plateaux ovales.
Une chose est certaine, c'est que la compagnie Cane Creek a gagné une part de marché qu'elle n'aurait jamais pu espérer sans cela.
Les soi-disant améliorations proposées au public sont parfois authentiques. Mais aussi, on voit des choses qui semblent plus dictées par le comptable de la compagnie. Et parfois un peu des deux. Pas toujours facile de trancher.
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Ceux d'entre vous qui aiment les magazines français de vélo de route seront intéressés par l'offre suivante: j'ai une pile d'exemplaires du magazine Le Cycle datant des dix dernières années. Je vous en donne trois gratuitement si vous venez les chercher au magasin (174 rue Richelieu, à Québec). Je suis présent l'après-midi en semaine, sauf le mercredi. Si vous en voulez plus que trois, c'est 1$ l'exemplaire.
À bientôt.
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