Le nouveau Falardeau Alu9 en taille petite.
Conversation avec un "Boat People" vietnamien mardi dernier. Il a maintenant 30 ans, il en avait 7 lors du voyage.
"Avec un bon navigateur, ça prenait deux ou trois jours. Avec notre "faux" navigateur, ça en a pris 14..." La destination était la Malaisie.
"Sur dix bateaux qui quittaient le Vietnam, il y en avait à peu près 3 qui se rendaient. Les autres étaient victimes des pirates, ou de la nature." Peut-être parfois aussi de l'état du bateau qui les transportait. Plusieurs sont partis dans des bateaux qui étaient destinés à la pêche locale plutôt que les voyages au long cours.
"L'eau à bord était rationnée. Nous avions droit à un bouchon de bouteille chacun."
"Nous avons dû attendre un an dans un camp en Malaisie avant de pouvoir venir vivre au Canada."
L'oncle de My Anh et sa famille ont eu moins de chance. Ils sont disparus en mer et on ne sait rien de ce qui est advenu d'eux.
À force de tragédies, le gouvernement communiste du Vietnam avait finalement organisé un programme baptisé "Orderly Departure Program", en 1979, c'est-à-dire quatre ans après la fin de la guerre avec les Américains. Je ne sais pas pourquoi la famille de mon interlocuteur n'en a pas profité, mais je peux croire que tous les citoyens vietnamiens n'y avaient pas accès comme ils l'auraient souhaité. Il y avait sûrement des conditions à remplir.
Il m'a tout raconté ça un sourire accroché aux lèvres. C'est vraiment étonnant de voir les Vietnamiens raconter des tragédies avec un grand sourire. Là-dessus, ils obéissent à une autre logique que la nôtre. Et c'est peut-être une des choses qui les a aidé à traverser le vingtième siècle.
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Conversation avec un propriétaire de boutique de vélos, la semaine dernière.
"J'ai eu la grippe il y a dix jours. Trop de fatigue accumulée depuis le début de la haute saison. J'ai pris trois jours de congé pour me reposer et maintenant ça va mieux."
Ici au Québec, la vie d'un commerçant de vélos est un défi, à chaque printemps. Je gère ça mieux qu'avant. Cette année, c'est remarquable. Je suis moins fatigué et je n'ai pas attrapé la grippe depuis cet hiver.
Je me rappelle, à une époque, j'arrivais à la Saint-Jean-Baptiste (24 juin) épuisé. J'étais tout juste bon à m'étendre sur le gazon quelque part.
Et je me compte chanceux. Certains travaillent sept jours par semaine, d'autres se contentent de six, mais se dopent au café ou au thé pour faire des semaines autour de cent heures.
Mais depuis que je travaille dans ce domaine, j'ai toujours su que j'y étais pour longtemps et que je devais faire attention pour ne pas attrapper une crise d'écoeurite aigüe. C'est pourquoi je délègue plus, et je m'applique à me faire plaisir en roulant sur un vélo assidûment. Quitte à ne pas rouler très longtemps, mais avec intensité. C'est un peu moins payant de cette façon, mais je ne suis pas frustré ou bougonneux... Ça me permet de faire de la recherche et du développement sur les produits que je conçois.
Comme diraient nos amis britanniques: "All work and no fun makes Mac a dull boy!"
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Je vous mijote une belle petite vente de juillet. Entre autres raisons, parce que je reprends l'inventaire qui reste d'une boutique spécialisée qui a terminé ses opérations. Je vous en reparle probablement mardi prochain.
À bientôt.
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