DÉBUT DU CHEMIN DU ROY, PRÈS DE NEUVILLE
Dans les années '90, je lisais avec plaisir Maynard Hershon dans le magazine Velo News. Un bon exemple de culture cycliste, avec du millage dans les pattes, et des opinions valables et bien défendues. En plus de son amour du vélo, il avait participé, jeune, à des courses de motocyclettes. Un amoureux des deux roues.
Il a souvent travaillé comme conducteur de moto lors de courses de vélos, comme soutien pour l'organisation, accompagnant les coureurs pendant la course comme on le voit sur le Tour de France.
Allez voir son blogue: www.maynardnet.blogspot.com . En date du premier avril 2009, il relate ses impressions d'avoir côtoyé Geneviève Jeanson dans ses heures de gloire. Maynard écrit bien, et a vécu les choses de l'intérieur, à sa façon.
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Pour la première fois, je vous invite tous à venir rouler avec nous ce dimanche. Le rendez-vous est au coin du Chemin Sainte-Foy et de la rue des Érables, à 10h du matin. Sourire obligatoire. Rien d'autre, sauf que l'on s'attend à ce que vous soyez autonome au niveau des réparations de crevaison et autres petites choses. Tempo? Pas extrême. Pas de Supermen/women ici, juste du monde qui aime rouler à des rythmes qui vont varier au fil de la journée. On improvise le parcours, et ces jours-ci, nous faisons habituellement approx. 80 km. Nous partons même s'il pleut, à moins d'un déluge. Soignez les bienvenus.
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Charlie Haden. Connaissez? Il faut que je vous raconte cette anecdote qu'il relate dans le documentaire de Ken Burns sur le jazz.
Puisque tous ne connaissent pas les noms dont il est question ici, laissez-moi vous faire une comparaison. Boîteuse, oui, mais bon...
Imaginez que vous avez 22 ans, et que vous êtes enfin à New-York pour la première fois, pour jouer en public avec votre groupe. Vous êtes guitariste. On parle beaucoup de votre groupe parce que votre musique est nouvelle et fait jaser. Le premier soir, vous montez sur la scène du club et avant de jouer, vous regardez du côté du bar et vous voyez qui? Un à côté de l'autre, Jimi Hendrix, Frank Zappa et Eric Clapton. Rappelez-vous, c'est une comparaison fictive. Mais c'est à peu près ce qu'a vécu Charlie Haden, le contrebassiste de jazz.
Il a regardé du côté du bar, et il a vu, un à côté de l'autre, Paul Chambers, Charlie Mingus, Wilbur Ware et Percy Heath, venus entendre son groupe au Five Spot. Des contrebassistes considérés comme des références en la matière. Sa réaction? Il a fermé les yeux et il a joué!...
C'était en 1959 et il jouait dans le groupe de Ornette Coleman. La fin des années '50 est ma période préférée dans le free jazz. J'entends d'ici le découragement de certains. Quelle horreur! La pire musique au monde! Ce n'est même pas de la musique! Du bruit!
C'est d'ailleurs un peu ce que disait Miles Davis à propos de Ornette Coleman quand ce dernier est apparu dans le décor. Mais ce qui distingue cette période de celle qui a suivi, c'est la connexion rythmique qu'il y a avec la période qui a précédé, celle du bop, Charlie Parker, Monk et Miles. On peut encore entendre la basse et la batterie donner un tempo constant et très dynamique et ça sert de repère. Si on compare la musique de Cecil Taylor, Ornette Coleman et Sun Ra, dans la deuxième moitié des années cinquante, avec le free jazz des années '60 et '70, c'est très différent, plus cohérent, moins éclaté et plus swingnant. Entraînant, à sa façon. Tout est relatif. Je ne le recommande pas à votre belle-mère/beau-père, mais si vous avez l'esprit grand ouvert, vous pourriez y trouver votre compte. C'est ludique et joyeux. Pas mélancolique.
Il y a peu de documents filmés de cette musique. Le documentaire de Ken Burns est un petit bijou dans le genre. Les passages qui parlent de John Coltrane valent leur pesant d'or. C'est l'histoire de l'Amérique.
À bientôt.
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