À LÉVIS, octobre 2009.
Michael Barry fabriquait des cadres de vélo à Toronto jusqu'à sa retraite, il n'y a pas très longtemps. Il les vendait sous la marque MARIPOSA. Ne le confondez pas avec Mike Barry, son fils, qui lui fait carrière comme coureur cycliste sur route, sur le Pro Tour. Il s'est particulièrement fait connaître en étant membre de l'équipe de Lance Armstrong.
Le père est né en Angleterre et a immigré au Canada autour de 1960, après avoir participé à des courses de vélo dans son pays d'origine. La bonne nouvelle, c'est qu'il est maintenant un blogueur actif au: bicyclespecialties.blogspot.com . La mauvaise nouvelle, c'est qu'il n'y écrit pas très souvent. On en prendrait plus.
Son dernier message parle de musées de vélo en Italie, qu'il a visitée récemment. À lire absolument si vous vous intéressez à Fausto Coppi et aux vélos de piste.
Ce qui m'a rappelé ma visite, en 1989, au musée de vélo de la ville de Nijmegen, aux Pays-Bas (www.velorama.nl). J'y avais vu un des plus beaux vélos que j'aie jamais vu: le cadre était fait de tubes de bambou vernis, avec des raccords, si je me rappelle bien, en aluminium. Je crois qu'il avait été fabriqué dans les années '20. Le vernis lui donnait une riche couleur de miel, et les raccords étaient bien polis. Il s'agissait d'un vélo de promenade, et il aurait été digne d'un aristocrate tant son esthétique était réussie.
N'étant pas un aristocrate moi-même, je me contentais durant ce voyage d'un vélo construit à partir d'un cadre italien de tourisme de marque Wander. Petite description sommaire:
-Cadre et fourche chromés, sans décalques.
-Pneus 700 x 28.
-Transmission à roue libre monovitesse.
-Pédalier Campagnolo à trois branches.
-Guidon surélevé en aluminium.
-Jantes Mavic.
Grâce à sa simplicité, ce vélo pesait 9.5 kgs, soit 21 livres. Certains Néerlandais l'ont trouvé très intéressant, mais ils lui faisaient tous le même reproche. Vous avez déjà vu, en personne ou en photo, un de ces supports à vélo qu'on trouve à l'entrée des gares aux Pays-Bas? Des centaines et des centaines de vélos, un à côté de l'autre, tous plus ou moins identiques. Car la dernière chose que les Néerlandais veulent, c'est attirer l'attention des voleurs en ayant un vélo plus beau que les autres, comme mon (ex-) vélo chromé.
Voilà pourquoi l'industrie du vélo néerlandaise est partiellement captive de ce style de vélo si romantique aux yeux des touristes. BATAVUS et GAZELLE en ont fabriqué des millions. On s'asseoit très droit, et on espère avoir un vent de dos. Et vive le plat pays, car ce n'est pas léger. Merci mais, non merci. Autre pays, autres moeurs.
À bientôt.
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