À LÉVIS, 18 OCTOBRE 2009.
Il y a quelques années, MERIDA, deuxième plus gros constructeur de cadres/vélos à Taiwan, a acheté 25% des parts de SPECIALIZED, un de ses gros clients. Je ne sais si le statut de MERIDA a changé dans ce cas précis, mais quand on connait la situation internationale de la production de vélos, ça n'est pas surprenant. Ce n'est pas sans rappeler la situation dans le domaine de l'automobile. Mitsubishi, avant de proposer ses voitures au Canada sous son propre nom, les a offertes sous les bannières EAGLE et DODGE. GIANT a fait la même chose avec ses vélos: le plus gros constructeur de Taiwan, du monde, en fait, nous a vendu ses vélos pendaht plusieurs années sans que l'on sache quel manufacturier (par opposition à distributeur) se cachait derrière la décalque qui était sur le cadre.
Du côté des cadres en fibre de carbone, la majorité des grandes marques connues en Occident ne confectionnent pas elles-même les cadres qu'elles nous proposent. Voici quelques exemples de compagnies, avec le nom du sous-contractant qui exécute les cadres pour elles.
KONA: HODAKA
NORCO: CARBOTEC
RALEIGH AMERICA: C6 (en Chine et à Taiwan)
SCOTT USA: HODAKA (et peut-être aussi une usine en Chine qui appartient à SCOTT)
TITUS: GM Carbon
ORBEA: MARTEC et INDA
FUJI et KESTREL: YMA, MARTEC, TOPKEY et ADK.
Tous ces sous-contractants fabriquent à Taiwan et/ou en Chine.
Peut-être êtes-vous déçus, ou même, scandalisés de cette réalité? Il y a un avantage à cette situation: la compagnie occidentale met en marché un produit exécuté par des spécialistes dont la courbe d'apprentissage n'en est pas à ses débuts. Ce qui n'est pas un détail lorsqu'on parle de fibre de carbone.
Évidemment, ce serait bien si tous nos chômeurs ontariens pouvaient se recycler dans la fabrication des cadres en fibre de carbone. Mais eux seraient déçus par la baisse de salaire qu'ils auraient à subir. Je pense évidemment aux travailleurs (Unis) de l'automobile quand je dis ça, habitués qu'ils sont à des salaires qu'aucun fabricant de cadre, dans quelque pays qu'il soit, ne peut offrir. Non, si un employé veut un salaire élevé en Occident, mieux vaut fabriquer des avions ou des automobiles plutôt que des vélos.
À bientôt.
MARDE ! J'étais presque certain, après avoir parcouru leur site Web, qu'Orbea faisait ses cadres à San Sebastian. Je roule donc sur un cadre asiatique !? Toutes ces questions industrielles sont si compliquées ! On ne s'y retrouve plus ! J'oserais dire que ça devient du chinois.
RépondreSupprimerUne pratique courante consiste à fabriquer un pourcentage, souvent petit, des cadres en fibre de carbone sur place, et le reste est sous-traité en Asie. Ça permet entre autres choses de faire des très haut-de-gamme, et-ou des cadres pour des équipes commanditées pendant que les Asiatiques font la production courante destinée au public. Les Européens ont d'ailleurs la réputation d'être plus ''habiles'' que les Américains pour maquiller l'origine réelle de leurs produits.
RépondreSupprimerPour ce qui est de Orbea en particulier, je ne connais pas les détails de leur politique de production.
Merci,
Paul Trépanier.