mardi 15 mars 2011

POURQUOI JE N'EXPOSE PLUS AU SALON DU VÉLO.


La Côte de la Potasse, à Québec, le 6 mars 2011.


Un de nos compagnons du dimanche, en voyant la température au matin du 6 mars, a conclu que nous ne roulerions sûrement pas par un tel temps. Il est sagement resté à la maison. Le soir venu, notre ami regarde le téléjournal local à Radio-Canada, et il a une petite surprise: Paul et Bruno, avec leurs vélos, sont interviewés par cette belle journée un peu humide (voir photo ci-dessus). J'en ai profité pour montrer aux téléspectateurs que le temps gris n'est pas nécessairement synonyme d'humeur morose. Vive les garde-boues!

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Les stands ne coûtent pas trop cher. Le moment de l'année est bien choisi. L'achalandage est considérable. Je le sais, car j'y ai déjà été à quelques reprises en tant qu'exposant. Ça s'appelle le Salon Info-Vélo, et c'est un Salon destiné aux consommateurs.

Alors pourquoi je n'y vais plus? Plusieurs raisons. Cela me permettrait d'augmenter ma visibilité et, immanquablement, de vendre un peu plus. Mais ce serait sans tenir compte de la réalité de la vente de vélos ici au Québec: la haute saison est courte, quelques mois seulement. Elle commence justement en ce moment, et je recommence pour cette raison à ouvrir six jours par semaine jusqu'au 24 juin. Ce sera un long marathon, je finirai souvent tard et je serai très sollicité par une charge de travail qui ressemble à une récolte préparée de longue date.

Mon défi dans les prochains mois consistera à concilier les besoins de mon entreprise avec les besoins de ma famille et ma santé (qui est bonne, et j'aimerais qu'elle le reste). Avez-vous déjà été exposant dans un quelconque Salon, une foire commerciale? Lorsque l'achalandage est important, c'est plutôt épuisant. Après deux ou trois jours, on en sort un peu brûlé. Ça tombe mal, car la dernière chose dont j'ai besoin, à ce temps-ci de l'année, c'est de me vider les batteries.

Ça peut être intéressant pour un magasin qui commence et qui cherche à se faire connaître. Ou un magasin qui fonctionne en-dessous de ses capacités (ventes et/ou service). Ce n'est justement pas mon cas: pourquoi irais-je payer pour avoir encore plus de clients alors que j'en ai déjà tellement que mon défi consiste à suffire à la demande?

Le problème tient au fait qu'une bonne partie de cette clientèle nous boude une bonne partie de l'année. Si une quelconque publicité pouvait changer quelque chose à ça, je serais partant. D'ailleurs, mon activité de vente sur Internet (qui n'a rien à voir avec ce blogue) est justement un effort dans ce sens.

Être exposant au Salon Info-Vélo (ou toute autre foire commerciale) vient avec son lot de contraintes. Logistiques, bien sûr, mais aussi il faut veiller à se présenter sous un jour favorable, donc soigner une présentation visuelle. Ce qui m'agace un peu, je l'avoue. Je favorise la substance plutôt que le style. Ceux qui sont familiers avec mon magasin vous le confirmeront: on ne vient pas ici pour admirer la décoration. Le charme de cette boutique passe par son ambiance, la relation qu'on peut établir et les vélos que je peux produire.

J'y retourne immédiatement.

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Mais pas sans vous laisser avec une pièce qui met en vedette la trompette de Miles Davis, avec un orchestre sous la direction du grand Gil Evans, qui a également signé les arrangements.

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