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La rivière Chaudière entre St-Lambert et Breakyville, le 13 mars 2011.
Le bilan de mon année 2010 est très positif au point de vue du chiffre d'affaire: 16% d'augmentation sur l'année précédente. Mais ne vous dépêchez pas trop de mettre ça sur le compte de l'engouement des Québecois pour le vélo. Même si ce phénomène est réel, c'est la météo qui a le dernier mot.
Le noyau de la clientèle est stable, sa motivation est forte. Le grand public, lui, est toujours frileux et exige une température plus ou moins parfaite pour mettre le nez dehors. Et c'est justement ce que nous avons eu ici à Québec en 2010. Du moins jusqu'en automne.
Certains m'ont dit que j'aurais une continuité de la progression en 2011, à cause de la popularité du vélo. Mais c'est sans compter sur l'impact que la météo a sur ce chiffre d'affaire. Il faut travailler dans le domaine, ou un autre tout aussi saisonnier, pour mesurer à quel point cette météo est le facteur le plus déterminant pour vendre plus de vélos, plus de piscines, plus de crème glacée.
Encore ce matin, quelqu'un m'a dit que le prix de l'essence pousserait les automobilistes vers le vélo suite aux hausses récentes. Je ne le crois pas: l'impact sera minime. Une hausse de 20% du prix de l'essence n'est pas suffisante pour faire la différence: tout au plus vendra-t-on moins de V.U.S...
Je pense qu'on peut seulement compter sur une augmentation progressive des ventes, du moins sur le long-terme. Une progression en dents de scie, avec des bonnes années et des moins bonnes. L'industrie du vélo est en santé, mais beaucoup de gens ont besoin d'un minimum de confort. On n'est plus à l'époque de la colonisation. Vous savez: les bateaux étaient en bois, et les matelots étaient en acier. Maintenant, c'est l'inverse.
Il n'y avait presque pas de cyclistes sur les routes ici dimanche dernier: un vent d'ouest de 25 km/h, combiné à un mercure sous zéro a cloué ces oiseaux au sol. Je ne sais pas vraiment pourquoi je m'en fous: le vent dans la gueule n'a rien de vraiment rebutant pour moi. Comme d'habitude, je préfère revenir vent-de-dos, rien de plus. Donnez-moi de l'air frais, et je suis heureux. Un peu comme ces coureurs belges qui n'en sont pas à un nuage près lorsqu'avril arrive.
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Le folklore cycliste européen est plein de ces héros du dimanche qui animent les routes d'avril. C'est la période durant laquelle on trouve une concentration de courses épiques de 250 kms qui font la différence dans la carrière du gagnant du jour. Le statut de demi-dieu à portée de pédale: Tour des Flandres, Liège-Bastogne-Liège, Ghent-Wevelgem, etc. Paris-Roubaix est la seule grande classique à se dérouler en France, mais ce n'est pas la moindre: on l'appelle la Reine des Classiques. Certaines années, ça se passe sous une pluie froide, et c'est pourquoi j'ai choisi cet extrait dans lequel la qualité des images est moins bonne.
On devrait organiser une de ces courses ici, au Québec, une journée printanière de fin mars qui n'a de printemps que le nom, avec une température aléatoire et jamais très chaude. Comme en Belgique, le Gulf Stream en moins. Pas de pavés? Pas besoin, avec l'asphalte que nous avons ici, c'est encore mieux que des pavés!
"A mechanic in panic, is not a good one..." dixit Liggett.
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Lorsqu'il est question de musique, je préfère vous montrer des vidéos avec une belle qualité d'image, et pas seulement des photos. Mais en écoutant différentes versions de cette pièce de Béla Bartok, j'ai trouvé une version qui a une caractéristique qu'on ne trouvera jamais avec Bach ou Mozart: l'interprète, c'est le compositeur lui-même. Rien que pour ça , ça valait la peine de se passer du spectacle des mains qui bougent. La musique telle qu'elle a été imaginée par Bartok lui-même, avec son tempo et son humeur.
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