vendredi 31 août 2012

L'ULTIME.


Un Falardeau carbone monocoque. D'occasion, il est disponible pour un montant de 1800$cad + taxes.
Fiche technique:
-Tout Dura Ace 10 vitesses, sauf le pédalier et le dérailleur avant qui sont de série FSA compact.
-Fourche carbone à pivot carbone. Guidon ''wing'', potence Look et tige de selle tous en fibre de carbone.
-Roues 100% neuves Fulcrum Racing 7 (négociables).
-Porte-bouteilles fibre de carbone inclus, pédales non-incluses.
-Vérification générale incluse.
Voir photos plus bas sur ce même message.

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L'automne approche et certains d'entre vous commencent à penser au vélo qu'ils utiliseront lorsque le froid reviendra. L'hiver québecois a ses exigences...

Voici un échange de courriels que j'ai eu cette semaine. Un cycliste m'écrit:


J'aime bien le vélo qui apparait dans votre blog il y a deux semaines, "Un Falardeau Alu9 chaussé 700 x 32mm"

Moi, je me cherche un vélo d'hiver.  Mon trajet vélo-boulot est de 16km x2.  Je roule en toutes conditions, neige glace froid...

Alfine 11 vitesses et manettes rapid fire
ratio 39x20  équivalent, ou plus lent
freins Shimano M505 (à disque, hydrauliques)
tige de selle carbone
fourche carbone
porte bagage arrière
ailes et garde-boue

Pour en faire mon vélo d'hiver ultime...


Ma réponse:


Il n'y a pas d'empêchement technique  pour la réalisation d'un tel vélo. J'ai les relations commerciales qui permettent de se procurer ces pièces. Ceci dit...

Je n'ai pas fait le calcul exact du coût de production d'un tel vélo, mais c'est certain que le prix de détail dépassera les 1000$. Or, je suis personnellement d'avis qu'un vélo d'hiver québecois ne devrait pas être aussi onéreux, étant donné le vieillissement accéléré qu'un vélo peut subir dans de telles conditions. Parce qu'on ne parle pas de simplement rouler sur une belle neige blanche et propre...

Non seulement je préfère un vélo plus abordable, mais aussi plus simple. Il faut pouvoir entrer dans n'importe quel magasin de vélo et se procurer facilement des pièces de remplacement, car le besoin de telles pièces est inévitable, dès la fin du premier hiver. Parfois même avant. Car à 150 kms/semaine, pas de doute, il y aura du travail à faire.

Ce ne sont pas tous les mécaniciens qui sont familiers avec ces freins et surtout, ces moyeux. Et méfie-toi de ceux qui disent que ces moyeux arrière sont sans entretien. La question n'est pas de savoir si ils requièrent de l'entretien, mais bien plutôt quand ils en auront besoin. 

Le besoin d'étanchéité du moyeu arrière est plus grand dans les villes québecoises que dans bien des conditions hivernales que l'on retrouve ailleurs dans le monde. Je n'ai personnellement pas utilisé un tel moyeu en hiver (ou même en été), mais mon expérience avec un autre marque/modèle était que l'étanchéité était insuffisante à long terme et que oui, il faudra l'ouvrir, ce n'est qu'une question de temps. 

J'ai donc une préférence marquée pour un cadre léger (Falardeau Alu9) habillé avec des pièces abordables (niveau Altus/Alivio) qui me donnent un vélo facile d'entretien et dont le coût d'utillisation reste raisonnable. D'ailleurs, avec un tel vélo, plusieurs de mes clients peuvent faire une bonne partie de l'entretien eux-mêmes. Ce que j'ai personnellement toujours encouragé, particulièrement chez les cyclistes d'hiver. Les pièces Shimano de milieu de gamme ont une tradition de bon fonctionnement typique de la production industrielle japonaise en général. Et non, un dérailleur arrière en hiver n'est pas une aberration peu fiable. Nous faisons de longues sorties assidues avec les nôtres, en janvier, février, etc., et il n'y a pas d'irritant important.

Il y a un détail qui n'en est pas un: la tension de la chaîne. Sur un vélo mono-vitesse, la tension est obtenue en reculant la roue dans des pattes de fourche arrière qui doit être horizontales, contrairement aux pattes de fourche verticales qui équipent la plupart des cadres modernes (incluant celles des Falardeau Alu9). J'ai pris des renseignements de l'importateur Shimano et voici une partie de la réponse:


Pour la tension, la roue doit être installée à la main et il ne faut pas mettre autant de tension que dans un mono-vitesse.
Le client peut trouver toutes les informations sur le site de Shimano
La tension recommandée est indiquée à cet endroit.


On m'a certifié que les moyeux Alfine sont prévus pour être installés sur tous les cadres, peu importe les pattes de fourche.

Et pour ce qui est des talons qui accrochent sur les bases, je suis un peu perplexe: étaient-elles si évasées? En tout cas, je n'ai jamais vu un client se plaindre de son Falardeau en me disant que ses talons accrochaient!     Tu peux en essayer un si tu veux...



Et dans un courriel subséquent, le cycliste me dit (en italique, mes commentaires auxquels il répond):


-Les lubrifiants conçus pour l'été ne sont pas appropriés au froid: ils s'épaississent et peuvent nuire au bon fonctionnement. Alfine et les freins hydrauliques ne sont pas dans leur zone de confort en hiver québecois. Je ne les ai pas utilisés personnellement et je ne peux mesurer l'inconvénient que ça représente.
- mes vélos dorment au frais dans le garage (10C), lorsque je sort, après quelques minutes, je crois pouvoir sentir l'effort plus grand requis par l'huile/la graisse qui fige. Le moyeu Alfine (11 vitesses) fonctionnait bien, quoique un peu lourd, ça se sent à l'arrière. J'ai eu plus de problèmes avec les freins hydraulique de mon MTB (Rocky Mountain Vertex 30 et freins shimano Deore ) qu'avec le vélo de MEC (Shimano M505).

-Les cadres acier gagnent beaucoup à subir quelques couches de peinture antirouille avant l'hiver.

Mon fixe n'a aucune trace de rouille à l'extérieur mais la couche de peinture semble épaisse et j'ai vu de l'eau rouillée sortir par les trous de drainage du cadre en le lavant. Probablement de la rouille due à la condensation.

Le cadre est un Paké: http://www.pakebikes.com/product/C69BA7/Rum+Runner+Steel+Track+Frame

si tu ne t'accroches pas dans les talons dans d'autres marques/modèles classiques, tu ne t'accrocheras pas dans un Alu9.

- en effet je n'ai jamais eu ce problème avec mes autres vélos. Avec le MEC, il faut vraiment pédaler les pieds parallèles au cadre et en hiver avec des bottes, il faut pédaler avec un léger "Toe-in".


Le problème du cadre, c'est de vouloir employer des freins à disques avec le moyeu interne et une chaine sans tendeur. Il faut que la machoire puisse bouger pour s'ajuster à la position de la roue !

-Pour régler le problème du positionnement de la machoire de frein à disque arrière (à cause de la tension de chaîne), on peut mettre un frein à tirage linéaire (''v-brake'') seulement sur la roue arrière. Quitte à utiliser le frein à disque avant de manière prioritaire chaque fois que ce n'est pas contre-indiqué.


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Suite au message du 25 août dernier, concernant le cas Armstrong, lemonde.fr publie un interview de Christophe Bassons où il est question entre autres  de Richard Virenque: http://www.lemonde.fr/sport/article/2012/08/27/christophe-bassons-en-hiver-je-distancais-richard-virenque-dans-les-cotes_1751911_3242.html .
Ceux qui ne connaissent pas Bassons gagneront à lire l'introduction de l'article. Il s'agit d'un ex-coureur professionel au discours atypique.



Et on trouve à la fin de l'article le commentaire suivant de la part de M. Uztarroz:


ricardo uztarroz, ex-petit cycliste amateur 27/08/2012 - 17h49
Mon cher Christophe, je mets pas en doute ta sincérité mais je dû mal à croire que, depuis tes débuts dans le vélo, tu ignorais ce que voulait dire allumer la chaudière, billes de quatre, boulons de 18, la petite lili, tonton, riri, tintin (les amphètes), que tu ne savais qui était le docteur Mabuse grand distributeur de pot belge, les cornues pédalantes, saler la soupe, allumer les phares, et j'en passe des meilleures. J'ai fait du vélo il y a plus de 50 ans. On embarquait la topette déjà.


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J'aime bien ces vieux instruments usés, comme cette basse électrique, qui ont du vécu... et du métier.





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