jeudi 31 décembre 2009

DU NOUVEAU !

Tout d'abord, laissez-moi vous souhaiter une Bonne Année 2010! Changement de décennie, changement d'ambiance, on verra bien!

Je suis en vacance pour les Fêtes en ce moment, mais je dois quand même m'occuper d'un dossier qui doit avancer absolument, car le temps passe et les délais en la matière sont plutôt longs.

Il s'agit d'une commande de cent cadres faits à Taiwan. Les délais en question tournent autour de quatre mois. Cela fait déjà quelques semaines que je m'en occupe, mais un détail a bloqué les choses. J'ai maintenant relancé le bal avec un plan B qui est une bonne nouvelle pour qui a un budget limité mais qui souhaite une machine performante.

L'idée est de faire une série de cadres tout-alu route-course qui seront autour de 1400 grammes. Cet après-midi, je voyais un vélo d'à peu près 900$cad, fait par une des plus grosses compagnies internationales. Un truc banal, un cadre raide et un habillage peu inspiré. Je veux justement éviter de faire une machine sans vie sous prétexte qu'elle coûte relativement peu.

Il faut partir d'un cadre plus léger. Et cela coûte à peine plus cher que si je choisissais un jeu de tube visant un poids de cadre (fourche non-incluse) de 1900 grammes approx. Mon nouveau fournisseur de fourches carbone me propose une fourche tout-carbone (incluant le pivot) pour un prix particulièrement attrayant, ce qui fait que mon poids de cadre-fourche se situe autour de 1800 grammes. Ce qui serait plutôt banal si l'ensemble en question se vendait 1000$cad. Mais là, en concevant et en important moi-même, le 1000$ vous permettra d'obtenir un vélo complet, au lieu de seulement le cadre-fourche. Et je m'attends à pouvoir descendre jusque vers 700$ pour un vélo complet en utilisant mes petites recettes mises au point ces deux dernières années.

À ce prix, je m'attends à un poids de vélo autour de 19 livres (à confirmer). Ce qui est très attrayant si on considère que le poids typique d'un vélo de course de 700$ à 1000$ est habituellement situé dans une fourchette qui va de 21 à 24 livres approx.

Ce n'est pas un détail, surtout si vous roulez avec des amis utilisant un équipement moderne de cyclosport. Le poids d'un tel vélo se situe habituellement entre 16.5 et 20 livres (avant les accessoires). Grimpez une côte avec de tels compagnons, sur une machine de 22 livres (10 kilos), et vous verrez ce que je veux dire: en utilisant toute votre force, vous aurez un rendement égal à celui d'un ami de même force que vous, qui sollicitera moins que vous son moteur.

Et si vous montez un peu en gamme, le même cadre vous donnera accès à des pièces très respectables sans crever la barre des 2000$. Il sera intéressant de faire des calculs définitifs de coût de production pour voir combien coûtera un vélo en Shimano 105.

Cet après-midi, j'ai pris plaisir à choisir les couleurs de ces cadres. Il y aura deux choix possibles pour l'acheteur. Rouge mat, et bleu mat. Cette dernière couleur sera assez frappante, je crois. Je n'en ai jamais commandé, et je n'ai pas encore de qualificatif pour cette couleur très riche que j'ai très hâte de voir en personne. Ce choix m'a été inspiré par un cadre de marque De Rosa que j'ai vu en 1999 et qui était un des plus beaux cadres que j'aie jamais vu. Il y a toutes sortes de bleu: certains sont banals et peu bavards, mais les meilleurs sont vibrants et pleins de personnalité. Ils font habituellement l'unanimité, ou presque.

C'est à cause de tout cela que j'aime ce moment particulièrement magique où j'ouvre une des nombreuses boîtes lors de l'arrivage de Taiwan. Tout un processus de spéculation, un ensemble de choix qui concrétise une série de cadres qui seront mon environnement de travail pendant des mois et des mois. Le moment est d'autant plus intense qu'il se passe habituellement autour de quatre mois des premiers courriels jusqu'au déballage de la première boîte. Suspense!

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Ne sous-estimez pas notre capacité à rouler par des températures inhabituelles. Dimanche dernier, nous avons surpris plusieurs personnes qui ne s'attendaient pas à voir des cyclistes par un tel temps. Qui n'était pas si pire finalement, au contraire. Il n'a presque pas grêlé, il n'a pas plu, et la neige n'était pas abondante. Le froid non plus n'était pas intense, alors la randonnée s'est déroulée dans la joie et la bonne humeur pendant plus de trois heures.

Je vous invite encore, samedi (au lieu de dimanche) le 2 janvier, à 11:00 heures AM, au 1468 boul. René-Lévêque ouest, près de la rue Marguerite-Bourgeois. On brûlera nos excès de la veille...


À bientôt!

vendredi 25 décembre 2009

JOYEUX NOËL!!!


************************JOYEUX NOÊL!!!!!************************************

À tous, je souhaite un Joyeux Noël plein de gaieté. Et j'invite ceux qui voudraient se joindre à notre randonnée du dimanche, le 27 décembre 2009. Le rendez-vous est au coin de la rue Marguerite-Bourgeois et du boulevard René-Lévêque ouest, à 11 heures du matin. La longueur de la randonnée sera proportionelle à la clémence de la température.

Amusez-vous bien, et à bientôt!

mardi 22 décembre 2009

DOUBLE VARIABLE


À l'ouest de Vallée-Jonction, début décembre 2009.


En lisant ce matin un magazine français sur le vélo, il était question de cadres dans un article et je suis tombé sur une expression que je trouve trompeuse et que je n'utilise jamais: "double renfort".

C'est, à mon humble avis, une mauvaise traduction de l'expression anglaise "double butted" qu'on peut voir sur l'étiquette descriptive qu'on trouve sur plusieurs cadres, souvent sur la partie supérieure du tube de selle. Cette expression est parfois utilisée par certains vendeurs qui sous-entendent de façon plus ou moins explicite que le cadre est renforcé aux extrémités de ses tubes par une plus grande épaisseur de métal.

Dans les faits, un tube de cadre en acier ou en aluminium a besoin d'une épaisseur minimale à ses extrémités pour résister au stress de la chaleur des soudures. Les cadres économiques, eux, sont d'épaisseur égale, c'est-à-dire qu'on n'a pas pris soin d'enlever un pourcentage d'épaisseur dans le milieu du tube, dans la partie du tube qui n'est pas affectée par cette chaleur. Un exemple: un tube d'acier a une épaisseur de .9 mm sur toute sa longueur. Si on veut alléger ce tube et lui donner une vocation plus sportive, on lui donne une épaisseur de .6 mm sur la partie médiane. N.B.: ce n'est pas visible de l'extérieur.

Ce n'est pas un nouveau procédé. Sauf erreur, je crois qu'il remonte aux années '30. Ce qui ne le rend pas plus obsolète pour autant. Ça rend le tube, donc le cadre, plus souple, moins raide, plus vivant. Le vélo n'en sera que plus nerveux, donc apte à réagir aux sollicitations. Ce processus est aussi utilisé pour les titanes de plus haute gamme.

Dans l'exemple que je donne ci-haut, une épaisseur de .6 mm sur toute la longueur du tube n'est pas une option: le cadre ne serait pas assez rigide et les tubes réagiraient mal à la chaleur lors de la soudure. Le but de l'exercice n'est pas de donner de la force, de la robustesse ou de la longévité au cadre, mais bien plutôt d'annoblir le tube en rendant le cadre plus performant.

Il n'y a pas de consensus sur la traduction de l'expression "double butted" en français. Pour ma part, j'ai adopté il y a plusieurs années l'expression "épaisseur variable" car c'est une description factuelle dépourvue de sous-entendu trompeur. En anglais, on parle de "plain gauge" pour décrire le tube d'épaisseur égale.

Petit conseil d'ami: ne sous-estimez pas l'importance de cette donnée. Le cadre d'acier ou d'aluminium à épaisseur variable est vraiment plus désirable. Et, contrairement à ce qu'on pourrait penser, le coût de production est à peine plus élevé. Il n'y a que dans certaines applications qu'on bénéficiera d'une épaisseur égale.

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Le Temps des Fêtes arrive et nous nous promettons quelques belles sorties de vélo hivernal. Notre prochaine aura lieu dimanche prochain le 27 décembre et le rendez-vous sera affiché ici vendredi prochain. J'en profite pour souhaiter à tous mes lecteurs des Fêtes très agréables, un temps d'arrêt bénéfique et beaucoup de belles rencontres. Mon commerce sera fermé à partir du 24 décembre.

À bientôt.

vendredi 18 décembre 2009

COMMENT TRADUIRE: "USE IT, OR LOSE IT"?


Une route de Beauce (province de Québec) en décembre.


Je vous parlais récemment des achats en ligne et de leur impact sur certains détaillants de vélos de ma région. J'ai eu un commentaire à ce sujet, venant d'un lecteur de la Côte-Nord québecoise. Ce qui m'a rappelé la précarité de plusieurs commerces qui m'ont servi lors de mes explorations cyclistes au Québec rural.

Le meilleur exemple: les motels. Au début des années '90, on en trouvait dans plusieurs petites municipalités. Pas de grand luxe, mais tout ce qu'il fallait vraiment pour passer une soirée et une nuit reposante. Pas comme les hotels de campagne et leurs lits atroces et le tapage de buveurs jusqu'aux petites heures.
Les tarifs étaient très abordables. Tellement en fait, que la majorité est disparue.
Le fait que leur clientèle était surtout composée d'automobilistes n'aidait pas: en roulant 20 minutes de plus, ils pouvaient accéder à un plus grand choix de motels, comme ceux qu'on trouve dans les différentes villes qui longent la rivière Chaudière.

Heureusement, les gîtes ("bed and breakfast") ont un peu pris la relève. Mais attention si vous n'avez pas de réservation: vous pourriez très bien arriver lorsque la patronne est absente et la porte est barrée. Et le nombre de chambres est limité, alors en haute saison on peut avoir de mauvaises surprises.

La dernière fois que j'ai eu connaissance d'un commerce qui a fermé ses portes, c'était l'espèce de dépanneur/magasin général situé à Saint-Séverin en Beauce, pas très loin à l'ouest de Sainte-Marie. L'endroit était vieillot, c'était comme reculer dans le temps et ça ne manquait pas de charme. Par contre, l'inventaire manquait un peu d'inspiration et ça donnait un l'impression d'une entreprise qui roule sur son élan sans avoir la dynamique propre aux commerces qui veulent croître.

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Un autre commentaire récent mentionnait le village de Sainte-Hénédine de Dorchester. Ce village que je traverse à chaque année est particulièrement bien situé. Ça commence à grimper dès que l'on va vers le sud, car c'est le début de la Plaine du Saint-Laurent pour qui en arrive. Vous avez donc le choix du terrain que vous aimez le plus. Si vous aimez les routes les plus tranquilles, évitez les routes numérotées comme la 275. Ceux qui sont équipés pour rouler sur la gravelle seront aux anges. Munissez-vous d'une bonne carte indiquant les rangs par leurs noms et improvisez. Tous les villages environnants sont de bonnes destinations.

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Je fermerai mon commerce dans le Temps des Fêtes à partir du 24 décembre jusqu'au 11 janvier. J'en profiterai pour passer du temps en famille, bien sûr, pour mettre de l'ordre dans notre nouvelle résidence (si une telle chose est possible...) et pour rouler en vélo. J'aurai sûrement un ou deux rendez-vous affiché ici pour ceux qui veulent prendre l'air sans prendre la voiture. Revenez me visiter!

À bientôt.

mardi 15 décembre 2009

R.I.P. GAGNÉ VÉLO-SKI


Vallée-Jonction vu de l'ouest.


Le magasin Gagné Vélo-Ski ferme bientôt ses portes définitivement. Ouvert depuis plusieurs années, il était bien connu dans la région de Québec et vendait des marques de vélo très connues, telles que Giant et Kona.

Le propriétaire avait, il y a à peu près trois ans, tenté l'aventure de l'expansion, sur un boulevard de la banlieue nord de Québec. Situé dans un secteur dans lequel on trouvait déjà un trop grand nombre de détaillants oeuvrant dans le même domaine, le nouveau magasin s'était cassé les dents, tout comme Poliquin Sportif avant lui.

Cette expérience malheureuse a tellement drainé les ressources du commerçant que même l'emplacement initial de la bannière doit maintenant fermer, malgré une augmentation des ventes en 2009. C'est la preuve, si besoin était, qu'il ne suffit pas de vendre plus pour rencontrer ses dépenses. Car, vu de l'extérieur, on peut penser qu'un magasin ayant un bon roulement est automatiquement prospère. C'est oublier un peu facilement la charge très lourde que les frais fixes et la masse salariale représentent dans l'exploitation d'une entreprise.

L'endettement consenti par la banque prêteuse place beaucoup de pression sur le commerçant qui devient dépendant d'une météo favorable pour écouler un inventaire millésimé qui ne pourra être vendu avec une marge de profit acceptable pendant plus de 6 mois approximativement.

Je préfère le modèle d'affaires que j'ai adopté et raffiné au fil des ans. Inventaire non-millésimé, frais d'exploitation réduits au maximum, aucun endettement. Importation directe d'une partie de l'inventaire, dans le but de diminuer le coût de cet inventaire, et d'obtenir un inventaire plus conforme à ma vision de ce qui est désirable. Dans le coût de production d'un vélo Falardeau, le ratio pièces/main-d'oeuvre est plus lourd du côté de la main-d'oeuvre que dans un vélo de marque à grande diffusion. Tant pis pour les fournisseurs, tant mieux pour ma région.

Un compétiteur de Gagné Vélo-Ski déclarait ce matin à la radio que la compétition créée par les web-détaillants était un facteur dans cette fermeture. Mais cette compétition n'est réelle que dans le haut-de-gamme, car les pièces plus abordables ne sont pas très intéressantes à acheter de cette façon lorsqu'on doit payer des frais de transport qui annulent l'économie du prix d'achat chez un lointain commerçant. Sans compter la perte des avantages de la proximité.

Tout comme la marque de vélo montréalaise Guru qui, récemment, a dû être cédée à un repreneur, la dépendance au haut-de-gamme peut être dangereuse pour une entreprise. Car cela implique un inventaire lourd et le besoin d'un climat économique (et météorologique...) optimal pour obtenir de bons rendements.

Heureusement, l'expertise développée par ce commerçant et ses meilleurs employés fait que ces gens n'auront pas de difficulté à se trouver un autre emploi dans le domaine. Les bons mécaniciens de vélo sont particulièrement en demande. Je leur souhaite à tous la meilleure des chances.

À bientôt.

vendredi 11 décembre 2009

LA BEAUCE ET SES ALENTOURS


Le chemin Lehoux.

La photo ci-dessus a été prise dimanche dernier, au sud-ouest de Sainte-Marie de Beauce. Il s'agit du chemin Lehoux, qui roule vers l'ouest à partir du rang du Haut Saint-Thomas. J'aime particulièrement ce secteur. La Beauce est plus connue pour les villes et villages qui longent la rivière Chaudière. Malheureusement, les Québecois, et particulièrement les cyclistes québecois vont très peu rouler dans les rangs et les routes asphaltées qui se situent à l'est et à l'ouest de cette rivière Chaudière.

Ça grimpe. Sur la photo, l'altitude est probablement déjà passée les 300 mètres. C'est peu si on compare avec les Alpes ou les Pyrénées, mais gardez à l'esprit que lorsque vous roulez là-bas, si vous ne grimpez pas, vous descendez. Le défi est constant pour le cycliste. Il n'y a aucun lacet, les routes sont habituellement en ligne droite, et aucun adoucissement des dénivelés n'est prévu.

La circulation automobile est particulièrement faible. Le paysage est changeant: des érablières, des champs, des forêts, et un village aux dix kilomètres à peu près. Le réseau routier est bien développé, surtout si vous incluez les routes de gravelle qui sont habituellement en bonne condition. En fait, elles sont souvent en meilleure condition que bien des routes asphaltées du Québec. C'est pourquoi je suis désolé pour ceux qui disent ne pas aimer rouler sur la gravelle. Ils se privent de petits coins de paradis.

Je vous recommande des pneus 26" d'une largeur de 1.25" ou plus, et des pneus de 700 de 28 mm ou plus, quoique des 25 mm pourrait toujours suffire si vous êtes prudent. Les descentes sont parfois assez sportives, et il faudra ralentir beaucoup si des ornières ont été creusées par la pluie. Mais généralement, ces chemins de gravelle sont très roulants.

Les gps ne connaissent pas ces petites routes à ce que je sache. Mieux vaut apporter une vraie carte, qui détaille chaque rang par son nom. Ainsi vous pourrez explorer à satiété, en improvisant pour ajuster votre itinéraire selon votre disponibilité.

L'ambiance y est typiquement rurale, les gens qu'on y rencontre sont sympathiques, souriants et d'un abord facile. De Saint-Pamphile jusqu'au Lac Aylmer, vous en auriez pour des semaines à explorer si vous le pouviez, tant les routes sont nombreuses.

Je sais que je suis hors-saison pour vous parler de tout cela. Mais gardez ces informations pour l'été prochain, et vous ne le regretterez pas.

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Ça me laisse perplexe: j'ai reçu des pneus européens hier, d'une marque réputée. Je ne la nommerai pas, car le problème ne se limite pas à cette marque. Ils semblent bons, et les clients à qui ils sont destinés les connaissent et les aiment beaucoup.
Le prix? 75$cad + taxes. Ça pourrait toujours aller, mais quand on y regarde de près, on s'aperçoit qu'ils ont été manufacturés en Indonésie. Et moi qui pensait qu'on allait là-bas pour profiter d'une main-d'oeuvre à bon marché... Qu'est-ce qu'ils mettent dans ces pneus-là? Ou, est-ce dans leurs poches qu'ils mettent quelque chose? Je ne veux pas condamner trop vite, mais, il me semble que ça mérite une p'tite explication tout ça.

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Le rendez-vous des cyclistes: dimanche le 13 décembre, au 1468 boul. René-Lévêque ouest à Québec. Onze heures du matin.

À bientôt.

mardi 8 décembre 2009

LES CADRES EN ALUMINIUM


Un FALARDEAU Alu 9 prêt pour l'hiver.


Dans son numéro d'avril 2001, le magazine LE CYCLE a publié un article dont j'ai cru bon vous citer un extrait ici. On y parle des cadres d'aluminium pour vélo de course. Malgré le fait que quelques années ont passé, les chiffres restent d'actualité, même si je nuancerais légèrement certains d'entre eux. Il reste que ça vous donne une idée de la réalité des jeux de tubes en aluminium.

"Le gain de poids intéresse tout le monde, certes, mais ce n'est pas une raison suffisante pour se jeter dessus sans réfléchir. Les coursiers puissants -rouleurs ou sprinteurs- pourront sans crainte adopter un cadre en aluminium "épais" (dont le poids sera aux alentours de 1,300 g). Ils jouiront de toute la rigidité nécessaire ainsi que d'une bonne résistance à l'usure et à la casse. Pour des raisons qui ont trait au rendement et à la durabilité, nous leur déconseillons, surtout s'ils sont athlétiques, de choisir le cadre le plus léger. Les grimpeurs, plus souples et appréciant les changements de rythme, devront opter pour les alus légers et nerveux, dont la masse se situe dans une fourchette comprise entre 900 et 1000 g. Les cyclosportifs, qui visent essentiellement la plaine, jetteront leur dévolu sur un alu accusant environ 1,200 g sur la balance. Pour la montagne, il vaudra mieux se rabattre sur les modèles ultralégers -et ne pas sous-estimer sa taille et son poids lors du choix, car passé les 70-75 kg et les 1,85 m, un cadre de 900 g sera soumis à rude épreuve. Enfin, si vous êtes un adepte de la longue distance à basse allure et que le confort est pour vous une priorité, visez les séries les plus légères. Elles se montreront les plus souples d'utilisation et les moins exigeantes du point de vue dynamique."

S'il y a un chiffre sur lequel j'ai des réserves dans ce texte, c'est celui de 1,300 g pour un cadre considéré comme épais. C'est facile, même chez un fabricant de tubes connu comme Columbus, de trouver des épaisseurs qui vont amener le cadre jusqu'à 1,900 g. Ce ne sont assurément pas les tubes les plus dispendieux, mais ils sont quand même souvent proposés aux clients qui ont un budget total sous les 2000$CAD. En fait, si vous faites le tour de ce qui est offert par les grands manufacturiers autour de 1000$, attendez-vous à avoir un cadre aux tubes épais, un peu lourd, un peu tape-cul et pas très subtil. Ça peut toujours aller quand on ne connait pas mieux, mais si vous essayez un cadre plus raffiné, vous retournerez à contre-coeur à votre machine habituelle.

Veuillez noter que le texte ci-dessus s'applique spécifiquement aux cadres en aluminium. Les fourchettes de poids et d'épaisseur varient selon le matériau utilisé. Enfin, pour plus d'information sur les épaisseurs de tubes en acier, vous pouvez jeter un coup d'oeil sur mon message du 2 octobre 2009.

À bientôt.

vendredi 4 décembre 2009

L'ANNÉE 2009 AU CANADA


Sur le traversier de Lévis à Québec.


Dans la saga des pierres qui tombent du ciel (voir les trois précédents messages), j'ai appris qu'il y avait eu deux arrestations, à la suite de plaintes de deux automobilistes qui ont été la cible des délinquants. Ils ont 14 et 15 ans. Leur dossier est entre les mains d'un policier qui intervient auprès des jeunes.

Pour ce qui est du cycliste aussi visé ce jour-là, il pourrait porter plainte, et doit le faire s'il veut faire une poursuite. Il ne peut être dédommagé par la Société d'Assurance Automobile du Québec, puisqu'il n'y a pas d'automobile impliquée dans l'évènement. C'est peut-être plutôt du côté des parents qu'il y a des possibilités de poursuite.

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Tiré du Bicycle Retailer and Industry News de novembre 2009:

"Même si les détaillants canadiens ne sont pas à l'abri des conséquences de la récession, ils en ont moins souffert que leurs voisins du sud. Les ventes des six premiers mois de 2009 ont augmenté de 18% par rapport à 2008, selon les chiffres de l'organisation BTAC. Les fournisseurs ont vendu près de 200,000 vélos durant cette période, représentant une valeur estimée au détail d'à peu près 150 millions de dollars."

Et lorsqu'il est question des performances de vente des détaillants, la question de l'influence de la météo refait souvent surface. Ce fut le cas cette semaine lorsque j'en ai parlé avec un détaillant de la région de Montréal, qui mentionnait aussi l'impact des travaux de voirie qui ont nui à son achalandage.

J'aurai bientôt les chiffres définitifs pour 2009 pour mon propre commerce. Je m'attends à une hausse, sans trop pouvoir dire de combien exactement. On verra.

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En faisant le bilan récemment, nous nous sommes dit que nous pourrions bien nous départir d'un ou deux ordinateurs qui sont inutilisés chez nous. Alors, si ça peut vous intéresser, contactez-moi au 418 522 8685. Les prix commencent à 25$.

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À Québec, la radio CKIA FM propose, à chaque après-midi de semaine entre 15h et 16h, une excellente émission produite par la radio française. On y trouve des sujets très variés, ce qui fait que certaines émissions vous intéresseront plus que d'autres. Ceux qui n'habitent pas à Québec peuvent aller sur le web: www.meduse.org/ckiafm/

L'émission d'hier m'a rappelé, si besoin était, l'importance de Miles Davis. En l'écoutant je me suis dit que Miles était comme le tronc d'un arbre, un tronc dont les étages correspondent à des décennies. Il recrutait des jeunes musiciens prometteurs dont un bon nombre est devenu, à divers degrés, des piliers de leur propre génération. Comme des branches issues d'un tronc commun.
Les années cinquante: John Coltrane, Paul Chambers.
Les années soixante: Wayne Shorter, Herbie Hancock.
Les années soixante-dix: David Holland, Keith Jarrett, Jack de Johnette, John McLaughlin, Chick Corea.
Les années quatre-vingt: Marcus Miller, Mike Stern.

La liste n'est pas exhaustive. Le niveau est à couper le souffle. Fouillez et faites-vous plaisir. youtube.com est là pour ça. Et les albums publiés sont inusables.

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Prochain rendez-vous des cyclistes: dimanche 13 décembre. Détails la semaine prochaine.

À bientôt.

mardi 1 décembre 2009

TENSION VARIABLE


À Cap-Rouge.



Dans la saga des pierres qui tombent du ciel (voir les deux précédents messages), j'ai appris que mon copain n'a pas été le seul a subir la stupide agression. Un policier de la ville de Québec m'a appris que plusieurs automobilistes avait subi le même sort en passant au même endroit le même après-midi. Leurs voitures ont été abimées car les projectiles n'étaient pas minuscules. J'ai mis un homme là-dessus...

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Ça a été long à ajuster. Les deux dérailleurs étaient en bon état, mon client avait réussi à les ajuster, sauf que lorsqu'il montait sur le vélo après avoir accompli sa tâche, ça n'allait pas du tout.

Le vélo a sept ans. C'est un hybride aluminium moderne assez typique d'une des grandes marques canadiennes. Il a été utilisé pour du cyclotourisme, de l'utilitaire urbain et du travail de courier à Montréal. Dans le but de le protéger et de le rendre plus anonyme, mon client avait habillé le cadre avec des chambres à air recyclées et du ruban adhésif.

Il me l'a apporté en me demandant de voir à ces deux dérailleurs. Pas de problème, je suis habitué de réussir les ajustements qui n'ont pas été fait correctement par un mécano amateur. Une fois la tâche accomplie, le client est venu chercher le vélo. Jusque là, tout allait bien.

Sauf qu'il est revenu après cinq minutes en me disant que c'était comme avant! Perplexité. Je suis allé l'essayer. J'ai tout de suite senti que quelque chose n'allait pas. Une sensation de flou, d'absence de rigidité sur un cadre normalement plutôt rigide. Et le client avait raison: mon ajustement, très fin et parfait dans l'atelier, semblait avoir disparu pour ne laisser qu'une transmission capricieuse et imprévisible. J'ai mis pied à terre et rapidement découvert le problème. C'était le cadre! Plus exactement, le tube oblique, dans sa partie supérieure, s'était fissuré pour se séparer en deux. Mais on ne pouvait le voir à cause de la chambre à air enfirouapée autour du tube. Par contre, c'était très évident lorsqu'on exerçait une pression sur le tube. C'est ce qui explique la sensation de molesse dans le cadre lorsqu'on roulait.

C'est ce qui explique aussi l'absence de stabilité dans les ajustements des cables de dérailleurs. Ils suivent le tube oblique sur toute sa longueur et subissent une variation de tension dès que le cadre subit un stress de pédalage. Mission impossible: une seule solution, un nouveau cadre.

À bientôt.