vendredi 27 février 2015

TOUS PAREILS?






À gauche, le Pont Pierre-Laporte, et à droite, le Pont de Québec. Février 2015.




Ce n'est pas la première fois que ça a été dit publiquement. Je me rappelle avoir lu un article dans un quelconque magazine spécialisé à l'effet que les cadres de vélos de route en carbone sont d'une qualité proche les uns des autres. Ici, c'est Bicycle Retailer and Industry News, dans son numéro du début janvier 2015 qui y va de son opinion. En fait, je ne serais pas surpris qu'il y ait un peu de O'Grady là-dedans, et comme c'est parfois le cas avec lui, ça risque de provoquer des réactions. Je vous ai traduit le paragraphe:

...et les consommateurs d'aujourd'hui qui lisent tout ce qu'on trouve en ligne et sur papier sont plutôt laissés à eux-mêmes. Se démêler à travers les couches de fibre de carbone, mieux vaut laisser ça aux maniaques. Ou les mérites relatifs d'une suspension sur une autre. Ou quel est le cadre le plus aérodynamique. Et il y a l'escalade de la question de la dimension des roues. La troublante vérité pour 99.9% des consommateurs est plutôt simple: les marques de vélos, à prix égal, ont tendance à être similaires malgré toutes les exagérations proposées par le marketing. S'il y a des différences, c'est surtout ce que les gérants de production accrochent sur les cadres. Alors c'est décourageant de lire les commentaires tortueux dont on se sert dans les articles parlant d'un vélo, d'une fourche, de roues, de transmissions ou d'autres choses. Honnêtement, la plupart des vélos vendus dans les boutiques de vélos (specialty retail) sont plutôt  bons. Alors un de ces jours, un journaliste spécialisé lassé de tout ça devrait écrire les mots suivants: déterminez votre budget; choisissez une couleur; puis allez vous balader. Ça va aller...

Et à mon avis, ce n'est pas sans fondement. Mais il y a les exceptions. Permettez-moi d'élaborer.

On voit dans les entrées de gamme des vélos alourdis par des pièces (manivelles, guidons, etc.) en acier (versus en aluminium) qui n'ont pas leur raison d'être, car l'économie ainsi obtenue est dérisoire. Ça n'a pas besoin d'être comme ça. Le résultat, c'est que des clients pourtant au départ fort peu exigeants se lassent de ces picouilles: il souhaitent la changer, ou bien ils finissent par penser que c'est normal de manquer d'enthousiasme envers les vélos, sans se douter qu'ils seraient vraiment mieux servis avec une machine moins inerte. Et dans le meilleur des cas, ils vous diront qu'elle est solide: ils n'ont pas encore réussi à la détruire malgré tous leurs efforts! Si vous voulez vous procurer un vélo dans cette fourchette de prix, apportez-vous un aimant et identifiez les pièces en acier qui ne devraient pas l'être. L'aimant ne collera pas sur le métal si c'est de l'aluminium.

On voit aussi, dans différentes gammes de prix, des vélos alourdis par des éléments superflus, comme des fourches à suspension sur des vélos qui ne roulent que sur l'asphalte, ou des freins à disque sur des vélos dont les besoins seraient largement comblés par les alternatives modernes plus légères et moins chères. Et si vous pensez que je souhaite faire des vélos légers parce que tous mes clients sont des athlètes obsédés par leur vitesse de croisière ou de pointe, détrompez-vous. J'ai très souvent affaire à des hommes ou des femmes qui ont un déficit d'entraînement tel que leur force physique laisse à désirer. La dernière chose dont ils ont besoin, c'est d'un vélo moche qui proteste lors des sollicitations.

La clé en marketing, c'est que le produit ne doit pas ressembler à ce qui était disponible il y a dix ans (ou moins). Sinon, le client qui hésite pourrait se dire que, après tout, la machine qu'il a en sa possession fait très bien l'affaire et que les vélos modernes sont identiques au sien. Alors, pourquoi changer? Peu importe si les nouveautés se justifient ou non, d'un strict point de vue d'ingénierie et de satisfaction des besoins.

Mais le vendeur a-t-il vraiment envie d'établir un dialogue avec le consommateur pour expliquer et éduquer? Ici au Québec, la saison de vente est courte. Allez dans une boutique spécialisée par un samedi de printemps ensoleillé et vous comprendrez peut-être pourquoi le vendeur souhaite conclure la transaction le plus vite possible. Il a d'autres clients à servir. Au suivant!





En quoi est-ce que les vélos que je conçois sont différents? Je ne me donnerais pas tant de peine si c'était pour faire la même chose que tout le monde. Le fait de fabriquer moi-même les vélos, avec ma marque (Falardeau), a des implications concrètes. En résumé, sophistication du cadre, maîtrise des frais d'opération et simplicité des différents éléments sélectionnés.

Malgré l'engouement pour la fibre de carbone, l'aluminium est le matériau de cadre le plus répandu, toutes catégories confondues, grâce à la diminution des coûts de fabrication. Et ce que les grosses compagnies de vélo ne vous diront pas, c'est que le coût de production d'un cadre sophistiqué (en aluminium) n'est pas beaucoup plus élevé que celui d'un cadre comme ceux qu'on voit sur des vélos de 500$ ou 1000$. Et pourquoi vous le diraient-ils?

-Vous ne leur avez pas demandé.
-Ils gardent ces petites merveilles pour les clients plus fortunés.
-De toutes façons, ça ne paraît pas, dans la salle de montre, à moins d'avoir des connaissances que très peu de consommateurs possèdent.

Et c'est bien dommage, car le client qui a un budget autour de 700$ a déjà les moyens de se procurer un vélo équipé d'un cadre léger à épaisseur variable de type triple butted. Et il a tout à gagner, car non seulement le cadre est moins inerte et moins raide, mais aussi il sera moins sec sur des routes imparfaites comme il y en a tant ici au Québec.

Étant donné qu'il est rare qu'un client me demande un vélo hybride de 2000$, je n'ai aucune raison de réserver à ces clients mes meilleurs cadres en aluminium. Je les offre donc à tous, en changeant le calibre des pièces qui les habillent pour adapter le résultat final au budget de l'acheteur. De toutes façons, à 2000$, je pourrais lui offrir un vélo avec un cadre en fibre de carbone.


Pour ce qui est des frais fixes de mon entreprise, ils auraient de quoi faire des jaloux. Le loyer, ainsi que les différents postes de dépenses inévitables sont réduits considérablement du fait de la taille de l'entreprise. Imaginez un peu avoir à payer les frais de chauffage d'un entrepôt en banlieue de Montréal, Toronto ou Québec.. Sans parler de tout le reste! Malgré tout, mon emplacement en plein centre-ville me permet de rejoindre un large bassin de population, autant chez les gens du quartier que ceux de toutes les banlieues périphériques de la Ville de Québec.

Pour ce qui est de la simplicité des éléments qui habillent mes cadres, j'opte pour la sobriété. Autant pour la légèreté que pour la simplicité d'entretien à long terme, je suis plus attiré par une mécanique universelle et éprouvée pouvant être dorlotée chez n'importe quel commerçant spécialisé. De toutes façons, le cadre est moderne, et donc compatible avec toutes sortes de choses si vous avez des besoins particuliers, différents de ceux de la plupart des cyclistes.

Mais, en fin de compte, c'est logique que le profil des vélos que je produis soit différent, étant donné que le profil de mon entreprise est différent.

*

Aimablement fournies par le Docteur X, quelques photos d'une recette que vous ne verrez pas souvent:






Bon, la normalité pour cette recette, c'est de rouler avec une seule chaîne et non pas deux comme sur la photo ci-dessus, et de la changer de côté, la chaîne, lorsqu'on veut changer de braquet. Anciennement, les sportifs qui voulaient ce genre de changement s'arrêtaient à mi-parcours, lorsque débute le retour vers le port d'attache, et retiraient la roue arrière pour l'inverser. Peu importe votre recette, vous aurez besoin d'un moyeu de type flip-flop, c'est-à-dire un moyeu fileté des deux côtés et qui permet ainsi l'installation de deux pignons de tailles différentes.


À l'époque où je m'entraînais moi-même sur un vélo à pignon fixe, au printemps, j'utilisais ce que j'appelais affectueusement la méthode russe: "ferme ta gueule et pédale!". C'est-à-dire, lorsqu'on à arrive à mi-parcours et que le vent devient adverse (ou vice-versa), on ne change pas de braquet. Si on moulinait avec un vent de dos jusque là, on se met à bûcher, ou l'inverse. Ça vous habitue à la fois à pédaler en puissance et à mouliner. C'est beau d'être jeune...





Si la production de vélos au Québec vous intéresse, jetez un coup d'oeil sur l'article qui suit. Malheureusement, il date de 2012, mais donne quand même une bonne idée de l'orientation de chaque compagnie.
http://www.lactualite.com/lactualite-affaires/leur-planete-est-velo/


*


Voici un exemple d'un courriel que j'ai reçu cette semaine de la part d'un de mes fournisseurs. J'en ai eu plusieurs du même genre ces dernières semaines, à cause de la faiblesse du $ canadien. Le prix d'un item Shimano au sujet duquel je me renseignais hier a augmenté de 3.5% par rapport à l'an dernier.

Comme vous le savez, la valeur du dollar canadien a chuté par rapport à celle du dollar américain. Par conséquent, nous sommes contraints d’ajuster les prix de nos produits achetés en devise américaine. La liste de prix à jour est disponible dans notre site Web. Celle-ci entrera en vigueur le 2 mars 2015.


*

Dans le premier extrait, vous pouvez entendre la musique de Christian Scott. Dans le deuxième, on le voit visiter cette chose merveilleuse qui s'appelle un "magasin de disques".

Commentaire au sujet de Christian Scott de la part de James West:

Wise beyond his years, New Orleans native son and trumpeter Christian Scott, like many jazzmen before him, uses his music as a commentary on events that lie out side the boundaries of sharps and flats.





vendredi 20 février 2015

EMBALLANT.








Dans la foulée des messages que j'ai publiés ici le 6 février et le 30 janvier passés, permettez-moi d'aborder le sujet des couleurs et finis possibles. Soit sur un vélo déjà existant, ou sur un cadre neuf qui n'a pas encore été habillé.

Au mois de janvier, j'ai eu l'occasion de voir, par hasard, une rutilante voiture allemande dont le propriétaire avait fait emballer la carrosserie. Ici, emballé est une traduction plus ou moins heureuse du terme anglais wrap, qui est le terme utilisé couramment au Québec et ailleurs pour décrire ce processus qui implique l'application d'un film synthétique sur la carrosserie. Voici une photo de la voiture, suivie d'un exemple de l'application en question:







Et on trouve facilement des vidéos qui sont plus explicites sur la technique de pose.

Mais les voitures ont un avantage que les vélos n'ont pas, du moins les cadres en acier ou en aluminium. Elles n'ont pas de soudure apparente sous la peinture. La surface irrégulière des cordons de soudure pose un petit défi lors de l'application du film synthétique et pourrait inciter celui qui fait l'installation à éviter les extrémités de tubes. On pourrait alors faire une combinaison de couleur et de fini entre la peinture d'origine et le nouvel emballage.

Ils sont disponibles dans une variété intéressante qui inclut le fini lustré classique, les finis mats que l'on trouve sur plusieurs cadres Falardeau, ou même un fini qui imite la fibre de carbone. Ce dernier est assez réussi, mais je préférerais personnellement un véritable cadre en fibre de carbone. La seule raison d'opter pour ce fini me semble être le fait qu'il peut donner une couche de protection pour ceux qui, comme moi, aiment bien rouler sur la gravelle. À l'occasion, un caillou peut être projeté par la roue avant sur le dessous du tube oblique et abîmer légèrement la surface du tube.

Parmi ces finis qui donnent l'apparence de la fibre de carbone, mon attention a été attirée par une version blanche très esthétique et qui m'a rappelé un vélo particulièrement beau que j'avais vu au Salon du Vélo de Taipei il y a quelques années. Il était en fibre de carbone d'un gris clair magnifique, non seulement le cadre et la fourche, mais aussi certains éléments de périphérie tels que la potence et la tige de selle. Ça donne un vélo plus lumineux que le traditionnel noir de la fibre de carbone et l'effet était très réussi. Il s'agissait d'un prototype sans marque proposé par un sous-contractant basé à Taiwan et qui offrait la formule aux compagnies internationales qui font fabriquer leurs vélos en Asie.

Dans le style vaguement extravagant, il y a aussi un fini lustré de couleur or un peu foncé qui, à défaut d'être discret, fera en sorte que ceux qui voient votre vélo vont s'en rappeler. Mais il y a bien d'autres teintes disponibles et on peut en voir quelques-unes sur la page suivante:

http://www.elitefilms.co.uk/#/arlon-vehicle-wrap-films/4573318051

Le procédé implique un petit défi dans le fait que la dimension de la coupe de la feuille doit être exacte avant de l'appliquer sur le cadre, à cause de la nature tubulaire des cadres de vélo. Sur une voiture, par contre, on peut simplement couper l'excédent après la pose.

Je n'ai pas d'expérience avec le produit. Il reste à voir si j'aurais un bon résultat en le faisant moi-même. Peut-être l'automne prochain, quand j'aurai plus de disponibilité. Mais j'ai parlé à un commerçant spécialisé qui a préparé un cadre de vélo avec ce procédé et oui, c'est très faisable.





Saviez-vous que Mavic, le fabriquant de roues et de jantes de vélos bien connu, avait déjà produit des voitures? Très écologiques, elles datent de 1933. Mais vous serez chanceux si vous en trouvez une sur le marché des occasions. Vous en saurez plus sur:  http://www.mavic.com/history




Sondage, cette semaine, sur meteomedia.com: "Avez-vous déjà fait du vélo en hiver?" Voici les résultats:

Oui: 23%
Non: 53%
Non, mais j'aimerais essayer: 8%`
Je ne fais pas de vélo: 16%

Je soupçonne que le sondage est influencé par le fait qu'il inclut la Ville de Montréal, où les cyclistes hivernaux sont proportionnellement plus nombreux qu'à Québec ou ailleurs au Québec.

Remarquez également que la question n'est pas de savoir si on fait couramment du vélo en hiver, mais bien si on en a déjà fait, à un moment ou à un autre dans un passé qui n'est pas nécessairement récent.




Dans la série des vidéos publiés par le Berklee College of Music, Jacob McCaslin.

vendredi 13 février 2015

COMME S'IL N'Y AVAIT PAS DE LENDEMAIN.








Les cyclistes devront continuer de pédaler, dans la Ville de Québec: le projet de tramway est enterré jusqu'à nouvel ordre. Dans le contexte actuel, ça ne doit pas en surprendre beaucoup.

Le gouvernement provincial n'a pas l'humeur à la dépense. Ou, disons qu'il choisit ses dépenses. Le gouvernement municipal, lui aussi, a choisi les siennes: un amphithéatre destiné à une équipe de hockeyeurs professionnels qui semble de plus en plus improbable. Et qui semble même l'avoir toujours été.

Le projet de tramway avait de quoi inquiéter. On a parlé de deux milliards de dollars canadiens, qui auraient facilement pu se transformer en dollars américains avec les dépassements de coûts auxquels nos administrateurs de tous poils nous ont habitués. Faut pas m'en vouloir, je souffre en ce moment d'une écoeurite aïgue de toutes ces couleuvres qu'on veut nous faire avaler.

Parlez-en aux habitants de la ville de Yongin, en Corée du Sud, qui s'en sont fait servir toute une, de couleuvre, par des administrateurs encore plus sympathiques que les nôtres d'une part, et par la compagnie québécoise Bombardier, après des évaluations d'achalandage qui avaient probablement été faites par un comité souffrant d'une myopie digne de Stevie Wonder. À moins, comme le pensent certains, qu'il s'agisse d'aveuglement volontaire:

http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/201501/28/01-4839406-allegations-de-corruption-chez-bombardier.php

J'ose croire que la situation à Québec n'aurait pas dégénéré aussi spectaculairement. Mais souffrez, chers élus, que je vous demande de foutre la paix à ma ville.  De toute façon, ma ville, en ce moment, elle a plus besoin d'entretien que de rénovations grandioses. Tant pis si elle n'est pas aussi parfaite que les maquettes que vous nous montrez lorsque vous nous présentez une nouvelle concoction dont les coulisses sont peuplées des zamis du parti. Faites donc comme les médecins qui obéissent (la plupart d'entre eux, en tout cas) à la consigne: "Surtout, ne pas nuire". J'aurais volontiers sacrifié les quelques améliorations qui me concernent, ces dernières années, en échange de l'annulation de certaines dépenses qui font grimper la dette municipale comme s'il n'y avait pas de lendemain.

Parce que, voyez-vous, j'ai récemment dû développer une technique pour atténuer l'effet du dynamitage à répétition qui se produit à peu près deux fois par jour à approximativement 75 mètres devant mon magasin. J'en profite pour vous donner la recette, des fois où vous en auriez besoin. Parce que, voyez-vous, la dynamite a la mauvaise habitude de faire sursauter les gens dans son entourage.




Premièrement, lorsque vous entendrez les avertissements sonores (si vous les entendez, bien sûr) placez-vous debout. Vous ne voulez pas que la secousse soit transmise par la chaise sur laquelle vous êtes assis(e). Ça vous évitera aussi de sentir ce que votre bureau pourrait communiquer à vos bras. Deuxièmement, bouchez-vous les oreilles, car tout ce que vous pouvez faire pour diminuer la perception de l'événement sera bienvenu. Incluant rester chez vous, mais ça je ne peux pas me le permettre ces temps-ci.

La bonne nouvelle, c'est que ces séances de dynamitage seront probablement terminées lorsque l'achalandage de mon magasin augmentera au printemps. On pourra alors, avec un peu de chance, se contenter de désagréments moins violents. Je ne m'ennuierai pas d'entendre des objets qui tombent du mur à cause de la force des explosions.




Heureusement, on peut encore aller prendre l'air à la campagne. Ici, le Parc des Hauts-Fonds, à Saint-
Augustin-de-Desmaures.



Certains me suggèrent l'idée que, une fois les travaux terminés, je bénéficierai d'un achalandage (tiens, tiens, encore lui) accru, qui compensera pour les désagréments actuels. Non seulement, j'en doute, mais j'avoue que de toute façon, je m'en passerais.

On pourrait toujours suggérer à nos sages de transformer notre patelin en paradis fiscal, ce qui est somme toute assez simple. Comme par exemple, quelques expropriations pour chasser la vermine. Ce qui nous permettrait de vendre plus de montres diamantées et de Bentley. Thatcher l'a dit, ça crée des emplois!



Un commentateur de ce documentaire a écrit qu'il avait été tourné par des Bolchéviques. Mais mon cher monsieur, un Bolchévique, ça ne perd pas son temps à faire des documentaires. Son outil de travail est un peu moins... délicat!

Un autre nous apprend que si on travaille fort, on deviendra riche nous aussi. C'est tout simple. Et bien, si c'était vrai, je le saurais, croyez-moi.

Parlant de riches, Mike s'est fait voler son vélo de 20,000$US. Heureusement, on l'a aidé à le retrouver:
http://www.bicycleretailer.com/retail-news/2015/02/06/updated-dealers-help-police-quickly-recover-bikes-stolen-specialized-hq

Finalement, faut bien dire que ce n'est pas une mauvaise affaire qu'on explose et qu'on retire la terre qui, malheureusement, était contaminée depuis plusieurs décennies. Je vous le donne en mille, l'endroit était un stationnement pour les tramways de la Ville de Québec...







À propos de la peinture Chrome dont je vous parlais ces dernières semaines: j'en ai parlé à deux personnes différentes qui m'ont parlé de leur déception face à ce produit. Il semble que le résultat laisse à désirer et que le fini est à la fois fragile et pas très convaincant. À utiliser avec prudence.


Say yes:



vendredi 6 février 2015

DU CAOUTCHOUC QUI N'EN EST PAS.






La Géorgie américaine, en janvier 2015.



Voici la suite de mon enquête sur le sujet de la semaine passée. Tout d'abord, laissez-moi vous dire d'où vient mon intérêt soudain pour l'aspect cosmétique de mes vélos personnels.

Ils sont au nombre de trois. Ce sont trois vélos de la marque Falardeau, celle que je fabrique. Le hasard et les probabilités ont fait qu'ils sont tous les trois noirs. C'est beau noir, beaucoup de gens aiment ça. Mais ce n'est pas ma couleur préférée, et ça fait des années que je roule presqu'exclusivement sur des vélos noirs. Mes yeux se sont un peu lassés, à la longue.

Je vous parlais la semaine dernière des produits Dupli-Color. J'ai appris cette semaine que oui, ils sont distribués au Canada. On les trouve chez Canadian Tire. En plus du produit appelé Chrome dont je parlais, ils en ont un autre qui s'appelle Gold et qui pourrait vous donner un vélo un peu... extravagant!

Le même détaillant offre un produit appelé Rocker Guard et qui est destiné à protéger les bas de caisse des automobiles. On peut le retirer à volonté après un certain temps pour une raison ou une autre, simplement en tirant dessus. L'ennui pour moi, c'est qu'on ne l'offre qu'en noir ou en beige. Moi, rouler sur un vélo beige, ça ne m'inspire pas beaucoup.

Si l'application d'une peinture chrome vous intéresse, vous aimerez peut-être regarder ce qui suit avant de choisir la marque de peinture que vous achèterez:



Et comme vous pouvez vous en douter, il ne manque pas de vidéos sur youtube.com ou ailleurs pour s'instruire sur l'application de peintures ou autres produits apparentés.

Le hasard m'a permis de connaître le magasin Peinture d'Auto Universelle (339, rue Cardinal-Taschereau, Québec G1K 1H1) après ma visite chez Canadian Tire. Plus de choix, plus d'expertise. On m'y a offert les produits Plasti Dip. Au départ, un choix de couleur plus grand: du rouge, du jaune, du blanc, différents fluos, en plus du noir habituel. Il y en a d'autres encore. Ce qui n'est pas en stock peut être commandé rapidement.

Il ne s'agit pas de peinture, même si on parle de canettes et de choix de couleur. C'est plutôt une sorte d'enduit un peu caoutchouté qui sert de protection contre les projections de graviers. C'est donc un produit populaire auprès des automobilistes, mais qui m'intéresse pour les deux raisons suivantes:

A) On peut enlever l'excès avec une lame. Ça peut donc être intéressant pour ceux qui ne veulent pas déshabiller le cadre du vélo avant d'appliquer le produit, car les bavures et les excès peuvent être retirés même après le séchage. Reste à voir avec quelle facilité on peut enlever les dépassements: ça dépend aussi des formes et des matériaux.

B) On peut tout enlever assez aisément, à ce qu'on m'a dit. Ça peut être utile si le fini s'abîme ou si vous vous lassez du choix de couleur. Mais on m'a recommandé de mettre trois couches, sans quoi la pellicule se déchire et l'enlever devient long et frustrant.

On m'a dit qu'une canette vendue autour de 19$cad permet de préparer deux pare-chocs de voiture approximativement. Le cadre de vélo est plus petit, mais implique plus de perte à cause de son volume et de sa forme.

J'ai vu un échantillon du résultat, en noir, et le fini était mat. On peut voir les différents choix de couleur sur:

http://dipheadsunite.com/our-colors/

Malheureusement, le manque de temps m'empêche d'expérimenter immédiatement avec ces produits. Mais j'aimerais bien y venir, et j'espère vous faire un compte-rendu. J'ai plutôt l'intention de faire ça l'automne, sur mon vélo d'hiver qui est présentement en service quasi-quotidien. Je me consacre actuellement à préparer un inventaire de vélos prêts à être vendus dans les mois qui viennent.




La Caroline du Sud, janvier 2015.




J'ai reçu un courriel cette semaine me disant que des copies de cadres LOOK 695 sont proposées à la vente en Asie et en Europe. Ces copies sont d'origine chinoise. Ces produits sont illégaux et LOOK ne peut garantir leur sécurité ou leur qualité.

En cas de doute, vous pouvez adresser une demande à    siteinternet@lookcycle.fr

*

En ce moment, les fluctuations du dollar canadien défavorisent nos importateurs. Il faut s'attendre à une majoration des prix à la consommation sur les produits importés comme les vélos et leurs pièces. Heureusement, j'ai commandé mon inventaire actuel de cadres à un moment où ce dollar était plus fort, donc l'impact de ces fluctuations sera atténué en ce qui me concerne. 




Catherine Major nous annonce un nouvel album pour le début de l'automne 2015. Pour patienter, une chanson de l'album Désert des Solitudes.