lundi 28 novembre 2011

#300



Un Falardeau Alu9 dans sa nouvelle teinte rouge.


Vous êtes en train de lire le 300ème message publié sur ce blogue. Merci à vous qui me lisez, car évidemment rien de tout cela n'aurait de sens sans vous. En ce moment, j'ai à peu près 300 lecteurs par semaine. Beaucoup sont dans la ville de Québec ou à Montréal, et à tous les jours des Européens, Français pour la plupart, viennent jeter un coup d'oeil. Salut à tous!

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Ce cher Docteur P. est venu me voir la semaine dernière pour, entre autres choses, se procurer des pneus pour l'hiver québecois. C'est un cycliste hivernal d'expérience qui a testé plusieurs vélos au fil des ans.

''Je ne veux pas de pneus à clous, j'en ai déjà eu et ça ne donne rien!'' m'a-t-il dit sur un ton qui ne m'a pas donné le goût de le contredire. De toute façon je ne l'aurais pas fait, car ma propre expérience avec des pneus d'hiver à clous métalliques ne m'a pas impressioné. J'en vends à ceux qui m'en demandent -et certains les aiment-, mais personnellement je préfère autre chose.

Il a des roues de 26 pouces, et m'a demandé expressément des pneus d'hiver moins larges que les traditionnels pneus de vélos de montagne (app. 2 pouces de large): il les trouve trop laborieux quand la neige est abondante sur la voie publique. Ça fait des années que j'en cherche, sans succès.

Par acquis de conscience, j'en ai quand même cherché chez un de mes fournisseurs, des fois que quelqu'un aurait finalement allumé sur l'idée qu'un pneu 26'' étroit n'est pas nécessairement destiné à l'asphalte. Et surprise! Le manufacturier allemand Schwalbe a enfin mis dans son catalogue un pneu d'une largeur de 1.3'' qui semble convenir: pas très large, et avec des crampons de caoutchouc suffisamment espacés pour ne pas trop bourrer dans la neige. Il s'appelle: CX Pro.

Je ne les ai pas encore essayés, mais la première impression est bonne.

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J'ai reçu le courrier suivant la semaine dernière:

''Salut Paul,


Je suis en pâmoison devant le Falardeau carbone du message datant du
22 novembre! Wow! On dirait un vélo fait pour rouler et rouler.
Pourrais-tu m'en dire plus sur les roues? Quel est le rapport
qualité-prix?

Quant à moi, j'ai mis fin à la saison de vélo depuis un mois, et je
ressens un spleen intense. Je n'ai pas de vélo d'hiver et disons que
le marché de l'usagé n'est pas très riche. Je crois que je vais le
regretter. Je me disais que j'allais skier(ski de fond), mais on me
dit que l'hiver dans le Nord n'est plus le même. C'est triste. J'ai
cru comprendre que tu avais des vélos usagés? C'est quoi?



As-tu lu:http://michaelbarry.ca/ ?? Le genre de route que t'aimes?''



Le Falardeau monocoque carbone dont tu parles est équipé de roues différentes av/ar:

En avant, Ritchey/Ritchey 24 rayons croisés de un. Jante 406 grammes.

En arrière, Shimano Tiagra/Mavic CXP22 32 rayons croisés de trois. Jante app. 480 grammes.

Les roues sont orientées vers un usage sportif mais adaptées aux routes du Québec... Donc, le plus léger possible, tout en ayant une fiabilité à long terme.

Le rapport qualité-prix, à 2000$ pour le vélo complet (pédales non-incluses), est avantageusement comparable, compte tenu d'un poids d'à peu près 18 livres. Son nouveau propriétaire -un autre cycliste d'expérience- en est enchanté, et apprécie son aisance, particulièrement dans les montées.

Désolé d'apprendre que tu as déjà serré ton vélo depuis un mois dans ton Abitibi d'adoption. Ici, dans la ville de Québec, les conditions sont remarquablement favorables pour un mois de novembre, à l'exception d'une poignée de journées isolées. Je peux comprendre ton état d'âme, même si je ne l'ai pas partagé depuis très longtemps, ayant toujours un vélo à ma disposition depuis des années, toute l'année.

Sur les trois vélos usagés dont j'ai parlé sur mon blogue, il me reste les deux Italiens. Un d'entre eux est adaptable à l'hiver, pour un petit budget. La taille conviendrait à un cycliste d'à peu près 5' 9''. Sans modifications pour l'hiver, je l'offre à 75$ + taxes. Il a été révisé mais ne prétend pas être neuf. Son cadre Garlatti le place parmi les vélos plus désirables de sa génération (circa 1970).

Quant aux routes empruntées par Michael Barry (www.michaelbarry.ca en date du 28 nov. 2011), tu me connais, il s'agit bien de mon genre de route préférée: la sainte paix, en plus de représenter un défi de navigation et d'exploration, sans compter le plaisir de monter et descendre beaucoup de côtes. Les vélos qu'on y voit semblent être des cyclocross. Rapidité et polyvalence.

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Si vous demandez à plusieurs chanteurs populaires de premier plan qui les a inspirés, vous trouverez beaucoup de chanteurs et chanteuses afro-américains issus du soul et du rhytm and blues, comme Otis Redding, Prince, James Brown et Stevie Wonder, pour ne nommer qu'eux. Ici, Womack et Womack en 1988. Linda Womack était la fille du chanteur Sam Cooke qui a lui-même connu beaucoup de succès autour de 1960.

mardi 22 novembre 2011

INDÉPENDANT.



FALARDEAU carbone monocoque 2011.



Je suis un IBD. Et qu'est-ce qu'un IBD? Dans le jargon de l'industrie nord-américaine du vélo, il s'agit d'un "Independant Bike Dealer". C'est-à-dire un détaillant indépendant de vélos, par opposition à une chaîne de détaillants comme on en voit peu au Canada dans ce domaine. Ici on les trouve plutôt dans le monde du sport en général. Par contre, aux USA, on en trouve plus facilement.

Le mot-clé, ici, c'est indépendant. Le patron de l'entreprise prend les décisions, il est sur place, il connaît son marché et ne subit pas d'influence extérieure. En théorie.

Mais là, on assiste à une nouvelle petite guéguerre juridique entre Specialized et Giro, au sujet des souliers de vélo. Giro propose ses souliers aux détaillants qui aimeraient en vendre, mais voilà que Specialized leur dit: "Non, si vous voulez qu'on accepte vos commandes, vous devez abandonner les chaussures Giro."

Commentaire de Carlos Mirabal, du magasin University Bicycle Center de Tampa (Floride): "En bout de ligne, nous devons affirmer notre indépendance. Nous avons acheté pour plus de 200,000$US chez eux. Comment peuvent-ils bousiller ça pour quelques paires de chaussures? Ça n'a pas de sens."

Giro a décidé, en septembre 2011, de poursuivre Specialized en cour: "unfair and unlawful business practices". Ça n'est pas sans rappeler la poursuite qu'avait imposé SRAM à Shimano au début des années '90, alors que Shimano imposait à ses clients-fabriquants d'acheter les groupes complets pour habiller les cadres. Pas de Grip Shift avec les transmissions Shimano. Jusqu'à ce qu'un tribunal américain en décide autrement. Sans ce jugement, SRAM ne serait pas ce qu'elle est devenue. D'autant plus qu'en 1993/1994, la monnaie japonaise s'est appréciée au point de nuire considérablement aux exportateurs japonais.

Specialized prétend que puisque Easton-Bell (Giro) vend chez Wal-Mart, leurs chaussures ne devrait pas être proposées sous le même toit car "We want Specialized represented by premium retailers alongside other premium product- not product that's available through mass merchants" dixit Mike Syniard, fondateur de Specialized.

Certains se plaignent de l'absence de croissance dans l'industrie nord-américaine du vélo. "Pour que quelqu'un gagne du terrain, quelqu'un d'autre doit en perdre. Les revers de l'économie ont exacerbé cette situation", a déclaré le propriétaire de deux magasins de vélos de la ville de New-York.

Carlos Mirabal a remplacé Specialized par Scott, Cannondale, Shimano, Pearl Izumi et Giro. Scott y est depuis trois ans, alors que Specialized avait eu la délicatesse d'offrir ses vélos par l'entremise d'un autre détaillant de Tampa. On dit que les consommateurs sont loyaux d'abord et avant tout envers eux-mêmes. Et les fournisseurs, eux?

Merci à Bicycle Retailer and Industry News, en date du 1er nov. 2011.

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Spéciaux lubrifiants, jusqu'à écoulement:

Purple Extreme, 120 ml, 5.99$ au lieu de 15.99$
Finish Line Wet, 60 ml, 4.00$ au lieu de 6.00$
Finish Line Dry, 60 ml, 4.00$ au lieu de 6.00$
Finish Line 1-Step Cleaner and Lubricant, 120 ml, 5.50$ au lieu de 9.50$

Ces prix n'incluent pas les taxes de vente habituelles.

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Petit bijou, fait au Québec. Marianne Trudel et son groupe, l'été dernier.

mercredi 16 novembre 2011

BOYAUX-PÉTARDS.





J'ai parlé avec la propriétaire du vélo ci-dessus. Il est équipé d'une transmission Shimano avec laquelle je n'ai aucune familiarité. En fait, même les deux employés d'un important distributeur Shimano canadien à qui je viens de parler ne savent pas de quoi il s'agit. Que fera-t-elle lorsque viendra le temps de faire l'entretien?

C'est un système de changement de vitesses à l'intérieur du moyeu arrière, avec un automatisme du changement de vitesses, activé par une pile électrique que l'on peut voir sous le tube diagonal du cadre. Le système était un équipement de première monte (OEM en anglais) sur ce vélo Schwinn.

Elle ne l'aime pas. Le vélo est lourd et le système a beaucoup de talent pour changer de vitesse au mauvais moment. Même sans ce système, le vélo ne serait pas léger, et avec, c'est pire. En fait, elle a choisi le vélo pour son style. Déception.

C'est tout le contraire de mon approche. En concevant les vélos Falardeau, je vise d'abord l'efficacité, la fonctionnalité. Le style et l'esthétique sont une conséquence plus qu'un but.

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Connaissez-vous Gérard Dessertenne? Moi non plus. C'était un coureur cycliste en France durant le dernier quart du 20ème siècle. En 1978, entre autres, il a été champion de France et a fini 20ème au championnat du monde amateur. Dans le magazine Le Cycle de juin 2000, il raconte l'anecdote suivante:

"À mes débuts, je me souviens d'un fidèle supporter qui avait des difficultés pour parler et qui était souvent essoufflé. Il avait lui aussi fait de la compétition quelques années et il avait abusé de l'éther dans son bidon; par la suite je me suis toujours souvenu de lui pour éviter de nuire à ma santé avec des produits dangereux; souvent ceux qui se chargeaient n'étaient pas les meilleurs mais ils remplaçaient par des artifices pour éviter des entraînements trop durs."

Il ajoute plus loin un mot sur le matériel:

"C'est de plus en plus onéreux et les jeunes veulent tout de suite la perfection. J'ai débuté avec un vélo de 13 kg et des boyaux de 300g qui explosaient, surnommés boyaux-pétards du 14 juillet."

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Dommage que Michael Barry (père) n'écrive pas plus souvent: www.bicyclespecialties.blogspot.com

C'est toujours intéressant. Son message du 24 octobre 2011 explique l'évolution des développements (braquets) sur les vélos de sport depuis les années '50. Et quand je dis vélos de sport, ne perdez pas de vue que, durant les années '50, '60 et '70, les vélos étaient très typés en deux catégories dominantes: utilitaires/promenade ou tourisme/course. C'est d'autant plus intéressant que lui qui a connu les années '50, a quand même une familiarité avec les vélos modernes, étant donné que son fils Michael est un coureur professionnel.

Les développements de l'époque semblaient souvent être faits pour vous faire gagner votre ciel, comme disait l'expression du temps. Inutilement forçants, les montées abruptes exigeaient un tonus que tous n'ont pas. Progressivement, au fil des décennies, on a assisté à un élargissement de la fourchette des braquets, particulièrement en ce qui concerne les vitesses utilisées en montée. Et c'est tant mieux.

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C'est parce que c'est novembre que j'ai autant de vélos d'occasion disponibles: trois! Et ils sont tous intéressants, jugez par vous-mêmes.

Un Garlatti et un Wander, circa 1970. Des vélos de tourisme italiens à 10 (2 x 5) vitesses. Un en très bon état, l'autre moins, mais tous deux révisés: respectivement 120$ et 75$ + taxes.

L'autre est un vélo Norco 26" à fourche rigide. En fait, c'est un montage Falardeau fait à partir d'un cadre Norco. Il est remarquable parce que le cadre est fait de tubes Tange Prestige cromoly qui sont reconnus pour leur légèreté et leur qualité. Et le montage en question est simple et dépourvu de superflu. Le résultat est très agréable et il est disponible à 260$ + taxes, incluant garde-boues.

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J'aimerais bien voir la réaction de Mozart s'il entendait ceci. Je pense qu'il aimerait.

jeudi 10 novembre 2011

FAMILLE CHIMIQUE.



Voici, au complet, le tandem dont je ne montrais qu'une partie le 31 octobre 2011.


Je voyais récemment un "pigrasseux" de bagnoles asperger le compartiment du moteur d'une vieille voiture avec un produit appelé "Releasall". En faisant attention d'éviter que le produit n'entre en contact avec la courroie située à l'avant du moteur. Ce produit en aérosol fait probablement partie de la même famille chimique que d'autres bien connus: WD-40, Liquid Wrench, Jig-a-Loo pour ne nommer qu'eux.

Ce pigrasseux l'utilisait en l'occurence pour lutter contre la rouille et la saleté. Le produit est probablement plutôt vendu, comme son nom l'indique, pour faire tourner des pièces vissées récalcitrantes comme on en voit souvent sur les voitures qui roulent au Québec en hiver.

Cette semaine, je me suis servi d'un équivalent appelé simplement "Huile Pénétrante" distribué par Auto Sense auto parts. Un client était incapable de dévisser la cuvette fixe du jeu de pédalier d'un vieux Kona, de l'époque pré-cartouchienne. L'épaulement de ces cuvettes est très étroit, et oblige à stabiliser la clé à cuvette pour l'empêcher de glisser. Et parfois, comme dans ce cas-ci, la cuvette est tellement serrée que ça ne suffit pas.

J'ai appris après coup que mon client avait essayé lui-même de l'enlever et avait appliqué du WD-40 à plusieurs reprises, sans succès. Mais son outillage est moins complet que le mien, et l'Huile Pénétrante n'a pas suffi à elle seule, malgré une nuit complète de trempage. D'ailleurs, une fois l'outil stabilisé, je me suis aperçu que le marteau ne parvenait à dégêner la cuvette: c'est la masse qui en venue à bout.

Récemment, deux pédaliers Shimano récemment installés sur des vélos neufs nous faisaient entendre des petits "tics" agaçants sur une base continuelle. Rien à faire, j'avais essayé toutes sortes de choses différentes, et le bruit persistait. À force de me pencher sur la question, j'ai eu une idée: asperger le pédalier d'Huile Pénétrante et laisser tremper au moins une nuit. Après tout, ces pédaliers modernes sont un assemblage de plusieurs pièces en aluminium et en acier, et ils subissent toute la force des jambes des cyclistes.

Jusqu'ici, l'opération est un succès complet. J'ai hâte de voir si, à long terme, le résultat sera toujours satisfaisant. Il n'y aurait rien d'aberrant dans le fait d'en mettre une fois par année.

Ceux d'entre vous qui rouleront en vélo encore cet hiver au Québec feraient bien d'en prendre note, si ce n'est déjà fait: les lubrifiants sont vos amis. Vous ne pouvez vous en passer, et l'assiduité est très importante. Le consommateur moyen, cycliste ou pas, a un rapport souvent distant avec les lubrifiants de toutes sortes (graisses, huiles et aérosols). Il a pourtant beaucoup à gagner à les utiliser plus fréquemment.

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Inusable: "My People", Yousso N'Dour.

vendredi 4 novembre 2011

COMPLICATIONS INVOLONTAIRES.




Les vélos que vous voyez ci-dessus sont des vélos à pignon fixe, à vocation urbaine. Ils ont été bâtis par un de mes clients, à partir de cadres Falardeau pour pignon fixe.

Si vous vous intéressez à ce genre de vélos, vous aimerez lire mon dernier message, publié en date du 31 octobre 2011. Les commentaires écrits par des lecteurs sont pertinents, et valent la peine d'être lus.

Depuis quelques années, on les voit de plus en plus, ces "fixies". La recette remonte au début de l'histoire du vélo, fin 19ème. Je les voyais dans les rues de New-York dans les années '80, utilisés par les messagers à vélos qui en apprécient la simplicité, et donc la rentabilité. On en voit maintenant dans toutes les grandes villes occidentales, et même en Asie.

Leur popularité dans la ville de Québec est cependant freinée par la topographie. Le choix du braquet devient crucial lors de la conception du vélo. Un de mes clients a fait le choix d'une roue libre monovitesse sur le sien, et je le comprends: les descentes sont plus détendues.

J'en ai eu un pendant plusieurs années, pendant les années '90. Mais je n'ai jamais eu envie de l'utiliser comme vélo utilitaire. Mes utilitaires monovitesses ont toujours été équipés de roues libres ou de moyeu à frein rétropédalage. Je l'utilisais plutôt dans la tradition des coureurs cyclistes: entraînement de début de saison.

Ces vélos sont de véritables écoles de pédalage. Le mien m'a habitué à des cadences de pédalage tantôt lourdes (vent de face), tantôt frénétiques (descente). Je suis maintenant à l'aise dans une plus grande fourchette de cadences.



Ce genre de vélos possède une esthétique indéniable, ainsi que l'attrait de la simplicité. En apparence, en tout cas. Car la simplicité du résultat final passe par un travail d'élaboration qui sera d'autant plus grand que si, comme plusieurs amateurs, vous travaillez à partir d'un cadre qui n'a pas été conçu pour ça au départ.

Ligne de chaîne, tension de chaîne, choix du braquet, stabilité de la roue arrière dans les pattes de fourche arrière, choix de la largeur de la chaîne, avec frein, sans frein, il y a des décisions à prendre, et elles ne sont pas évidentes pour qui ne s'est jamais penché sur la question. Ce sera plus facile d'acheter un clé-en-main à votre boutique préférée. Par contre, le processus vous donnera l'occasion d'assimiler des connaissances qui vous serviront toute votre vie de cycliste.

J'ai beaucoup aimé mon expérience sur le vélo de piste. Le cadre était très bon malgré son âge vénérable, et il était bien adapté à la tâche qui lui était destinée. Le poids du vélo était léger à cause de la transmission et m'a permis d'accompagner des cyclosportifs équipés moderne. C'était parfois rigolo de voir leur réaction lorsqu'ils s'apercevaient que je n'avais pas de dérailleur. Il y a quinze ans, beaucoup d'entre eux n'avaient aucune familiarité avec de tels vélos.

Mais j'avais des vélos de plus en plus intéressants dans mon écurie, et maintenant mes jambes apprécient beaucoup la présence de deux dérailleurs, en tous temps. Ce pistard a été vendu à un chanceux il y a à peu près trois ans. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut se procurer un cadre du début des années cinquante, fait avec des tubes Reynolds 531...

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J'aime autant ne pas mettre de mots sur la musique que je propose ici. Elle n'est pas vraiment inclassable, mais presque... Simplement vous dire que celui qui l'a entendu en même temps que moi hier soir l'a aimé beaucoup. Milano Strut, du (habituellement) pianiste Don Pullen.