mardi 25 décembre 2012

JOYEUX NOËL!!!






                JOYEUX NOËL À TOUS!                        


Je poursuis ma lecture de ''How Music Works'', de David Byrne. Publié en 2012 aux éditions McSweeney's: ''McSweeney's and colophon are registered trademarks of McSweeney's, a privately held company with wildly fluctuating resources.'' (!)

Entre autres choses, le livre aborde une des questions les plus intéressantes qui soit, en l'occurence dans le domaine de la musique: qui fait quoi, comment, pourquoi, avec qui, quand et pour quelle raison?

Dans tous les domaines, cette multi-question fait la différence entre le gérant d'estrade et le curieux qui se renseigne pour mieux comprendre afin de porter un jugement éclairé, et peut-être s'en inspirer dans ses propres actions et décisions.







Il est brièvement question du compositeur français Darius Milhaud (1892-1974), qui se serait basé sur l'écoute de quelques disques de jazz (de son époque, évidemment), pour colorer quelques-unes de ses propres compositions.

Ici, je vous propose une écoute agrémentée par la présence de danseurs qui ont du talent pour l'acrobatie, ou peut-être ce sont des acrobates qui ont du talent pour la danse. Peu importe...

Le Boeuf sur le Toit, oeuvre créée en 1920, interprètée ici par l'Ensemble I Musici de Montréal, première partie. Notez que les musiciens et plusieurs danseurs sont habillés en blanc ce qui, comme le fait remarquer David Byrne dans son livre, contribue à donner de la présence à ceux qui sont sur scène. C'est un environnement où rien n'est anodin et où il y a place pour mille décisions. Parfois plus. Souvent plus.





Et deuxième partie:



mercredi 19 décembre 2012

QUELQUE PART DANS LE SUD-EST.





Rassurez-vous, une panne ne m'a pas forcé à coucher au Motel Beauport Inn. J'appréciais simplement le petit côté kitch années '60 de l'annonce de cette icône de l'Amérique du Nord qu'est le ''motor-hotel''. Devant une autre icône, du Québec celle-ci, le dépanneur (note pour les lecteurs non-Québecois: petit commerce vendant bière, cigarettes et nourriture, ouvert tôt et fermant tard).

Non, je ne suis pas à Beauport, et/ou dans un motel quelconque. Je suis plutôt en train de combiner affaires et plaisir quelque part dans le sud-est des USA.




Je n'ai pas touché un vélo depuis mon départ. J'en ai envisagé un ou deux, d'occasion, mais l'environnement en favorise plus ou moins l'usage. J'en aurais acheté un si j'avais été seul, mais mon jeune fils est avec moi et gérer sa conduite au guidon serait un défi en soi. Ici, la population est considérable et tous ceux qui le peuvent conduisent une automobile, donc elles sont très nombreuses. On m'a offert un Gary Fisher Tassajara à 85$ négociable, et si j'avais été seul, je l'aurais probablement acheté, pour le revendre ou le donner à la fin de mon séjour. J'ai plutôt acheté deux passes d'autobus.

En fait, ici, il y a beaucoup plus d'Haitiens et de Latinos que de flocons de neige, et je ne m'en plains pas du tout. Je n'ai pas peur de la neige, mais en même temps je ne m'en ennuie pas.  Par contre, si vous êtes au Québec, je vous déconseille de laisser votre vélo sur le trottoir pendant des mois, car il pourrait vous arriver ce qui est arrivé au propriétaire de ce vélo:





La roue arrière s'est tordue, et le cadre aussi, probablement après avoir été accroché (ooops!) par une machine qui déneigeait ce trottoir du quartier Saint-Roch à Québec. Ce n'est pas la première fois que ça arrive, et pas la dernière non plus...

*

En fait, j'ai plus la tête à lire qu'à écrire, d'autant plus que j'ai le temps de le faire. Comme j'en ai parlé plus tôt cette année, je me suis procuré le livre de David Byrne: ''How Music Works''. Cet artiste, bien connu pour avoir fondé le groupe Talking Heads, ainsi que de nombreuses collaborations avec, entre autres, Brian Eno, fait un survol de différents aspects de la réalité de la musique. J'en suis au premier quart, et déjà c'est très intéressant. Évidemment, ce livre est destiné à ceux et celles pour qui la musique est plus qu'un divertissement anodin, mais les implications de ce qu'on y discute couvrent touchent toutes sortes de choses qui font partie de la vie, bien au-delà de la musique elle-même. L'environnement social et physique, les vêtements, la technologie, la musique que nous écoutons en spectacle ou dans d'autres contextes est conditionnée par toutes sortes de facteurs qui font partie de la réflexion de David Byrne. J'en reparlerai peut-être encore ici.

Petit post-scriptum en date du 20 déc. 2012: le décompte des meilleurs albums de l'année:
http://www.cbc.ca/q/blog/qs-top-20-albums-of-2012/
publié par l'émission ''Q'' a donné le 12ème rang (sur 20) à l'album ''Love this Giant'' de David Byrne et Saint-Vincent. Vous pouvez les entendre parler à:
http://www.cbc.ca/q/popupaudio.html?clipIds=2277757687
Fin du P.S.

Parlant de vêtements et de musique, il semble que, par les temps qui courent, beaucoup de chanteuses sentent le besoin de se dévêtir beaucoup pour chanter en public. Pourtant, avec une bonne voix, il semble qu'on peut s'en passer. La chanteuse et actrice franco-camerounaise Sandra Nkaké, ''Like a Buffalo''.




vendredi 7 décembre 2012

ÉLOGE DU PRÉSENT.


 Au Lac des Roches (au nord de la Ville de Québec), le 24 novembre 2012.



Mes vacances approchent: je prends l'avion le mercredi 12 décembre. Je serai au magasin d'ici là, mais de manière un peu imprévisible, en priorisant les préparatifs de départ. Je serai absent jusqu'à la mi-janvier, partagé entre les affaires et le plaisir. J'espère pouvoir alimenter ce blogue occasionnellement pendant mon voyage.

*

Cette semaine, au magasin, cette conversation m'a laissé perplexe:

'' Le vendeur m'a dit que la selle ne s'ajustait pas, qu'elle était fixe.

-Vous voulez dire que le vélo hybride était neuf, et que la selle ne pouvait pas s'ajuster en hauteur?

-Oui, c'est ce que le vendeur m'a dit, et moi j'aimais ce vélo et je suis partie avec tel quel.''

Je n'en croyais pas mes oreilles. J'ai pris l'outil approprié et j'ai facilement desserré la vis pertinente. La tige de selle coulissait aisément et j'ai pu ajuster la hauteur sans difficulté... Je tairai le nom du magasin en question.

*

J'écoute beaucoup de musique en ce moment, dans le but de préparer les émissions de radio que je produis à chaque vendredi midi (midi-jazz, ckrlmf.qc.ca). Ça provoque chez moi une réflexion sur les choix que je fais. D'autant plus que nous sommes cinq à alterner à chaque midi de la semaine, et je vois ce que chacun choisit. Notez que je viens tout juste de faire ma dernière émission avant Noël en ce vendredi 7 décembre.

Le jazz n'est pas une musique nouvelle, elle existe depuis à peu près cent ans. Et j'en écoute depuis trente-cinq ans. Je l'ai donc vu évoluer, d'autant plus que j'ai travaillé comme disquaire dans les années '80, en plus d'aller à New-York régulièrement durant ces années-là, ce qui m'a amené à voir beaucoup de spectacles de jazz du plus haut niveau.

Durant les années '90, j'ai perdu contact avec l'actualité du jazz, sans arrêter d'en écouter. Je l'ai repris il y a à peu près quatre grâce à l'émission Midi-jazz, à laquelle on m'a récemment invité à participer en tant que responsable du vendredi.

Je pourrais faire jouer beaucoup de musique des années '70 et '80. Je la connais, et il me reste encore un bon nombre de vinyles en excellent état. Je le fais peu, même si j'en écoute encore. J'ai la passion du présent.

Le présent dépend du passé, et c'est pourquoi je suis très heureux de connaître celui-ci. Mais la musique d'aujourd'hui a un atout sur celle d'hier: elle la connaît et peut bâtir sur les bases jetées par Ellington, Parker, Coltrane et Miles. Et les collaborateurs de Manfred Eicher.

Le jazz a l'avantage d'être extrêmement perméable. Les influences viennent de toutes les époques, ou presque, et de tous les continents (sauf les deux pôles...). Aucune musique, à ma connaissance, ne s'est autant métissée. Celui qui dit ne pas aimer le jazz ne le connait pas. Il y a toujours un jazz, quelque part, que quelqu'un peut aimer. Je n'aime pas tous les jazz, mais j'apprécie sa diversité et son ouverture. Jazz s'écrit avec deux z, c'est encore mieux qu'avec un s.

Le jazz est plus intéressant que jamais. Plus qu'avant, et il l'était déjà. Pourquoi? Parce que les couches se superposent, les décennies se suivent et ne font qu'ajouter à un énorme corpus de musiques de styles et d'humeurs très variées. Et quand je dis très variées, je veux dire vraiment, très variées.

Les jeunes musiciens ont écouté ceux qui les ont précédés. On reconnaît dans leurs oeuvres les couleurs du passé, et c'est très bien ainsi. Ils nous redonnent une musique qui est la synthèse de tout ce qui est venu avant, avec une belle maîtrise de leurs instruments respectifs, tout en amenant avec eux une perspective d'aujourd'hui. Les musiques sont comme les vélos, la qualité n'a pas d'époque.



La Côte Gilmour?!?!

De la même façon, j'ai la passion du vélo présent. Le vélo du passé m'intéresse, et je le connais bien. Je l'ai utilisé, réparé, tutoyé, vendu, acheté, modifié, amélioré. Et je le trouve parfait pour tous ceux qui roulent à petit budget, s'il est bien choisi et bien entretenu. Mais regardez avec quoi je roule: c'est un vélo inimaginable il y a quinze ou vingt ans. Mon Alu9 est léger et polyvalent, et coûte moins de mille dollars. Mon carbone monocoque pèse moins que mon Bititane italien des années '90, et vaut presque trois fois moins. Vous avez entendu dire que les cadres en aluminium ne sont pas durables? Mon Falardeau Alu8 (et non pas Alu9, c'est la génération qui a précédé) est sur la route depuis dix ans, il roule maintenant l'hiver, tâche ingrate s'il en est, et il va très bien, merci. Comme tous les autres Alu8: aucun client ne m'en a rapporté un dont le cadre était devenu inutilisable pour quelque raison que ce soit.




Alors si vous vous intéressez aux vélos du passé, il me fera plaisir de vous aider si je le peux, mais le vélo d'aujourd'hui est celui que je préfère car à son meilleur, il contient les bons éléments du passé, tout en y ajoutant le génie des meilleures améliorations qui nous ont été offertes depuis. Un peu comme le jazz, non? Le bon vélo d'aujourd'hui est plus léger, mais aussi plus maniable, plus ergonomique, transmission plus agréable, freins plus efficaces, plus grand choix de pneus, etc.

Là où je décroche, c'est quand le marketing prend les décisions sans se soucier des besoins des gens. En leur agitant une carotte sans leur parler des désavantages, en insistant sur les apparences quand les lacunes techniques sont flagrantes, roues lourdes, freins lourds, sur des cadres qui finalement ne sont pas toujours aussi légers qu'on pourrait le croire.

Ibrahim Maalouf: ''Beirout''

vendredi 30 novembre 2012

DES CHIFFRES: HYBRIDE VERSUS ROUTE/COURSE




    Près de Saint-Léon-de-Standon, dans la Beauce québecoise.



Un vélo plus lourd vous ralentit, c'est bien connu. Surtout dans les montées. J'ai aussi souvent entendu des commentaires à l'effet que le froid ralentit les cyclistes. Est-ce vrai? Et si oui, à quel point?

En ce mardi 27 novembre, j'ai sorti des chiffres sur ces questions. Pas vraiment rigoureusement scientifiques, mais quand même assez éloquents.

J'ai utilisé un parcours-étalon, toujours le même. Je m'en sers de toute façon pour m'entraîner, en semaine. À peu près 35 minutes, en mode contre-la-montre, avec un gain d'élévation cumulatif d'exactement 100 mètres. Une longue côte avec une section à 15%. Interférences de circulation non-significatives. Ces quatre dernières semaines, je l'ai fait en solo.

J'utilisais un vélo de course moderne, léger, chaussé en 700 x 23. Les dernières séances ont eu lieu avec un vent faible, très favorable. Avec un vent faible, on n'est pas ralenti beaucoup dans le vent contraire, et au retour, il nous pousse quand même un peu. Ça favorise les moyennes élevées.

Les dernières vitesses moyennes ont été de 25.9 km/h, 26.1, 26.4, 27.0 et 27.5. J'en connais plusieurs qui auraient fait plus vite sur ce parcours, mais ils sont tous du bon côté de 50 (ans).

La température était toujours au-dessus de 0 degrés Celsius, autour de 3, 4 ou 5 degrés. Mais ce matin, 27 novembre, elle était à moins 6 degrés au moment du départ. J'étais moins tenté par le vélo de course. Je me suis dit que ce serait intéressant de prendre mon vélo hybride, pour comparer.

Ne vous y trompez pas. Il ne s'agit pas du vélo hybride avec des pneus de 38 mm et fourche à suspension que votre mon'oncle s'est fait vendre en 1997. Il s'agit plutôt d'un lion dans une peau de mouton, pneus d'une largeur de 28 mm, capable d'aller vite dans la gravelle et encore plus vite sur l'asphalte. Optimisé lors de la construction par l'utilisation d'un cadre très léger et un train roulant (ensemble roues/pneu) sélectionné avec soin. Même genre de pédales et même chaussures. Ce n'est pas un vélo franchement cher, mais plutôt un rapport poids/prix optimal. Il pèse à peu près 2.3 kg (5 lbs) de plus que le vélo de course. Et ma position varie peu d'un vélo à l'autre.

J'étais donc curieux de voir la vitesse moyenne que j'obtiendrais en changeant de vélo. Qu'en pensez-vous? Êtes-vous capable de deviner quel sera l'écart dans les chiffres? C'est le même cycliste, dans la même forme physique. Ce qui change, c'est le vélo, et à peu près 8 à 10 degrés de moins au mercure. Le vent, lui, était à son meilleur, comme lorsque j'ai pondu des moyennes autour de 27.0 km/h.

Dans la seconde moitié, je savais que le chiffre serait plutôt élevé, et pas très différent de ceux du vélo de course. La vitesse de croisière sur le plat était rarement loin entre les deux vélos. Et à la fin, j'ai sorti un honorable 26.1 km/h.

Quelques conclusions:

-Les conditions de vent ont beaucoup d'importance dans le résultat. Les vents forts ralentissent beaucoup le vélo dans la portion vent-de-face, ce que je n'avais pas ce matin.

-Le froid ne m'a probablement pas ralenti beaucoup ce matin. Il n'y avait aucune neige au sol et j'avais beau jeu de peser sur les pédales. On en reparlera quand il fera moins quinze degrés, quoique à ce moment-là, il y aura de la neige et rien ne sera plus pareil.

-À mon avis, c'est le changement de vélo qui a eu le plus d'impact. Un peu plus d'inertie dans la montée principale, légèrement plus de résistance au roulement dûe aux pneus plus larges.



            La glace sur le Lac des Roches, le 18 novembre 2012.





Voici un échange de courriels au sujet des aménagements cyclables récents, rue Père-Marquette dans la ville de Québec, dont je parlais dans mon message du 19 novembre 2012:

''Comme vous l'avez vous-mêmes constaté lors de la phase pilote du projet, les automobilistes étaient peu nombreux à faire leur arrêt obligatoire compte tenu de la nouvelle configuration de l'intersection Père-Marquette / Moncton. Croyant que cette signalisation devenait alors inappropriée, les représentants de la Ville de Québec ont proposé aux membres du comité de suivi du vélo-boulevard une nouvelle signalisation mettant l'accent sur l'importance de céder le passage aux cyclistes. (...) que l'importance de céder le passage aux piétons devrait également être clairement indiquée. (...) la signalisation serait fort probablement insuffisante pour assurer la sécurité de la traversée et que des aménagements seraient plus à même d'amener les automobilistes à adopter la conduite que nous jugeons sécuritaire. Ces suggestions n'ont malheureusement pas été retenues.


(...)

Je vous remercie d'avoir pris le temps de nous donner des informations par téléphone (ce n'est pas moi qui ai pris l'appel). Je comprends que la signalisation en place fait suite à de longues discussions et qu'une campagne de sensibilisation suivra au printemps. Aussi, vous vous êtes montré intéressé de voir comment le tout se passait. Voilà: tout à l'heure, vers 16h55, intersection Moncton (je circulais sur Père-Marquette vers l'est), une voiture venant du sud prend rapidement le virage sans céder au cycliste que j'étais (et croyez-moi, je suis très visible: feu clignotants, manteau fluo, etc. et roule à une vitesse très raisonnable). N'ayez crainte, j'avais anticipé la chose et il n'y a pas eu de collision. Souhaitons que tous les piétons et cycliste qui continuerons d'emprunter cette voie d'ici au printemps aurons comme moi l'idée de céder aux automobilistes!

(...)

Qu'en penses-tu?

C'est vraiment à se demander si tout cela n'est pas une opération de relation publique que se fait en préservant la fluidité des autos et au détriment des humains qui ne sont pas en auto.

Et j'ajouterais: espérons que la sensibilisation ne se fera pas par une enquête du coroner ou par la une du Journal de Québec!


Et voici ma réponse:



Le problème est flagrant. On est en pleine expérimentation et le projet semble très perfectible.
De plus, pour contourner les déviations qui dirigent la circulation automobile dans une seule direction spécifique, de nombreux automobilistes passent... sur le trottoir! On peut voir que c'est fréquent à cause des traces dans la neige récemment tombée. J'en ai vu un le faire hier soir. Ce matin, j'en ai parlé à deux employés de la ville qui étaient sur place et justement, pendant que j'en parlais, un automobiliste a fait la manoeuvre en question devant nous.

Je ne sais pas si de tels aménagements ont déjà été faits de façon identique ailleurs, mais il semble qu'il faudra voir à améliorer la recette, un peu trop épicée à mon goût. Heureusement que, comme toi, je ne fais confiance qu'à moi-même...

Et j'ajoute, parce que je viens justement de parler avec une cliente qui a abordé le sujet sans que je lui en parle, qu'il y a un autre problème. Il semble que certaines voitures se stationnant près de l'intersection bloquent involontairement la visibilité de ceux qui circulent là. Et certains automobilistes sont frustrés lorsqu'ils arrivent à l'intersection et qu'ils ne peuvent pas aller dans la direction prévue. Résultat, au lieu de faire leur arrêt obligatoire, ils accélèrent pour compenser le temps perdu.

Bref, un beau bordel. Pour le moment, les concepteurs qui pensaient bien faire ont peut-être empiré la situation. Espérons qu'on a un ''work in progress'' et qu'avec le temps les choses seront améliorées. Il faut absolument tenir compte du peu de patience dont beaucoup d'automobilistes font preuve. Vivement qu'ils puissent se téléporter, façon Dr. Spock, car c'est la seule façon qu'on arrivera à les contenter, je crois.



Dans mon message du 12 novembre 2012, je vous parlais du défi de produire des émissions de radio. Réalisation, mise en onde, animation, choix musical, on appelle ça en avoir plein les bras, pendant une heure et demie dans mon cas. Mon Mp3, c'est la toute petite boîte noire branchée et déposée sur la gauche de la console. J'en tire à peu près la moitié des émissions que je produis, le reste étant des disques compacts.

Voici une photo du studio en question, de ce que j'ai devant moi lorsque je suis dans le feu de l'action. Vous pouvez entendre le résultat de mon travail si vous allez sur l'adresse suivante et que vous téléchargez ou lisez la date du vendredi 30 novembre   http://www.ckrl.qc.ca/index.php/emissions/279-midi-jazz.  Ce n'est pas encore parfait, mais je sens que je commence à être un peu moins maladroit. Un peu.

L'émission du 30 novembre commençait avec la pièce suivante: le trio d'Avishai Cohen, avec le Big Band Bohuslän à Madrid en spectacle en 2008. Voici la vidéo:

lundi 26 novembre 2012

RAYONS.


700 x 28


Conversation avec un importateur canadien, ce midi. Il était question de rayon et il me disait que DT-Swiss, référence en la matière, a une usine aux USA. C'est elle qui fournit le marché canadien, et au début, leur produit n'était pas identifié de la façon traditionelle. Vous savez, ce petit logo qu'on peut voir sur la tête du rayon, juste à côté du coude? Il s'agit tout simplement d'un D entrelacé avec un T.

Certains clients ont cru que, malhonnêtement, on leur vendait un rayon générique quelconque. D'autant plus que les rayons DT Inox ont un coeur pas si inox que ça: c'est surtout la surface extérieure qui est inox. Donc, il se peut que le test de l'aimant laisse l'impression qu'en plus de ne pas être DT, ce n'est pas inox...
''La qualité Suisse sur notre standard de rayon.  Parfait pour beaucoup d’applications''. C'est ce que dit DT Swiss sur son site Internet à propos du rayon DT modèle Champion. Il s'agit du grand classique de chez DT, le rayon de référence. On peut vouloir un rayon à épaisseur variable comme le DT Compétition, ou un rayon plus économique, comme le DT Inox. Mais le Champion reste le modèle de référence, celui qui a beaucoup contribué à établir DT comme le rayon qu'on achète lorsqu'on veut un produit fiable. Car un rayon qui casse, ce n'est jamais agréable: la roue devient fausse instantanément.

L'importateur en question propose également la marque de rayons Pillar: http://www.pillarspoke.com/. Il s'agit d'une de ces agressives compagnies taiwanaises qui vise le haut du marché, et en l'occurence ils sont un des fournisseurs de Mavic et American Classic. À ce niveau-là, l'erreur n'est pas permise. Je lui ai demandé comment Pillar se compare avec DT, et il m'a dit que c'était équivalent, sans rentrer dans les détails.

Les gros assembleurs asiatiques s'approvisionnent chez différents fabriquants de rayons. Des compagnies inconnues du grand public. Il est arrivé dans le passé qu'un (ou plusieurs) manufacturier de vélo ait fait construire des roues, pour sa production, dont les rayons cassaient en nombre trop important, et trop rapidement. De toute évidence, les rayons étaient défectueux. DT-Swiss, dans ces circonstances, est parfois sollicité pour pallier en catastrophe à des besoins urgents, car on sait qu'on y trouve un produit fiable qui règlera le problème assurément. Puis, après quelques temps, les choses rentrent dans l'ordre... Je veux dire par là que les manufacturiers retournent à leurs habitudes génériques lorsqu'ils ont des raisons de croire qu'on peut faire confiance à un produit moins onéreux.

*


Nous sommes arrivés au début du rang Sainte-Anne, près de Saint-Luc, et nous avons remarqué l'indication de cul-de-sac. Ça nous a surpris, on ne s'attendait pas à ça car la carte nous montrait une route continue qui débouchait sur d'autres. On s'est regardé, un peu hésitants, et on a convenu d'y aller  quand même car, de toute façon, les alternatives étaient moins attrayantes.

Nous étions attentifs, pensant qu'à tout moment, on pouvait tomber sur la fin de la route. Arrivé en haut de la côte que vous apercevez sur la photo ci-dessus, on voyait la route remonter de l'autre côté de la montagne. J'ai dit à mon compagnon: ''Ça va, tant qu'il n'y a pas de rivière dans le creux.''

Il y en avait une. Et pour mal faire, le pont qu'il l'enjambait s'était écroulé. D'où l'annonce de cul-de-sac. Si nous avions été en voiture, nous aurions dû rebrousser chemin. Nous avons examiné la situation, et nous n'avions vraiment pas envie de retourner sur nos pas.

Il faisait 15 degrés Celsius en cette fin octobre. Et nulle part où passer à gué. Certains amateurs de vélo de montagne, en été, traversent ce genre d'obstacle en roulant, sans même enlever leurs chaussettes et leurs chaussures. Mais à quinze degrés, avec plusieurs kms à faire encore, nous n'avions pas envie de faire ça.

Pieds nus, vélo sur l'épaule et chaussures à la main, nous avons simplement traversé à pied au meilleur endroit possible. L'eau était fraîche, évidemment, mais pas glaciale. De l'autre côté, nous nous sommes séchés les pieds en mangeant une barre d'énergie et nous sommes repartis.

Ma carte n'est pas toujours à jour dans les moindres détails et ce n'est pas la première fois que je la prends en défaut. Mais elle me rend bien trop service pour lui en vouloir. Comme nous nous sommes dit un peu plus tard ce jour-là: ''Je ne me vois pas ici sans une carte, ce serait beaucoup moins agréable.''





Si vous pensez qu'il n'y a qu'en se dopant qu'on peut tricher chez les pros, lisez cet article paru dans lemonde.fr:

Il y a relativement beaucoup de ce genre d'incidents, à tous les niveaux du sport cycliste. Un exemple. Cinq coureurs régionaux français (ça aurait pu se passer ailleurs, mais on m'a raconté une histoire qui se passait en France) se parlent avant une petite course locale où on donne une prime en argent au vainqueur. Ils conviennent du vainqueur du jour, et du lieu oû ils se rencontreront après la course pour distribuer le butin en parts égales. C'est moins fatiguant comme ça, et personne ne repart les mains vides. Et ça ne coûte pas plus cher à l'organisateur, qui n'en a peut-être même rien à cirer. Vous voulez les déjouer? Vous devrez être fort...

*

J'ai reçu un courriel ce matin qui parle de l'évolution des ventes de vélos en Chine. Particulièrement pour la compagnie Giant.
http://www.taiwantrade.com.tw/MAIN/en_front/searchserv.do?method=listNewsDetail&information_id=47894&tableType=I&locale=2&searchState=newsSearch&fromIndex=y

*

Un de mes clients a été rouler loin d'ici récemment. Vous pouvez suivre son périple de Vienne à Istanbul sur son blogue. Les photos sont bonnes et le texte bien écrit:
http://vienne-istanbulavelo.blogspot.ca/

*
Les meilleures voitures hybrides sont capables de gagner les 24 Heures du Mans. Les meilleurs vélos hybrides sont polyvalents et performants. Les meilleures musiques hybrides peuvent prendre toutes sortes de formes et être exhubérantes et entraînantes. Ou bien d'autres choses encore.

Prenez un quart de Stevie Wonder, un quart de Vietnam, un quart de Bollywood et un autre quart de jazz et ouf! vous aurez à peu près ce qui suit: Nguyen Le, ''I wish''.



lundi 19 novembre 2012

JAMAIS DE TIÉDEUR



Je m'amuse bien, ces jours-ci, en fabriquant des vélos qui ne sont pas déjà commandés et qui seront vendus en 2013. Comme d'habitude, il n'y en a pas deux exactement identiques, et sur celui que vous voyez sur cette photo, je me suis permis de faire un modèle avec une touche de couleur or. 700 x 28, avec pièces Alivio, Deore et Deore LX, cadre 1.5kg de grande taille. 810$ + taxes.

*

Pour les cyclistes québecois, il est bon de savoir que si vous êtes impliqué dans un accident avec une automobile, la Société d'Assurance Automobile du Québec pourrait vous indemniser lorsqu'il y a bris, non seulement pour votre vélo, mais aussi pour vos vêtements. J'ai personellement parlé avec un ou deux cyclistes qui avaient profité de ces compensations, et ça valait vraiment la peine de faire une réclamation. Un article récent du journal Le Devoir en parle un peu:

http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/364053/l-automobile-genere-plus-de-primes-que-l-habitation

''Là où le Québec se distingue, c’est au chapitre de l’automobile, signale Mme Crevier : « La Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) indemnise pour les dommages corporels et la police d’assurance va couvrir seulement dans les cas où celle-ci ne paie pas, par exemple lorsqu’il s’agit d’accidents de VTT ou de motoneige où c’est le contrat d’assurance-automobile qui intervient. Le vélo, lui, est couvert par une police d’assurance de responsabilité personnelle, mais si un cycliste ou un piéton est blessé en raison d’un accident d’automobile, c’est la SAAQ qui les indemnise. »''

*



Dans les Appalaches beauceronnes, fin octobre 2012.
J'ai trouvé par hasard sur le site bikeforums.net le message suivant au sujet de Taiwan comme lieu de production de l'industrie du vélo. Les commentaires rejoignent certains des miens déjà publiés ici, entre autres lorsqu'il dit que certaines personnes ont tendance à regarder tous les pays asiatiques comme s'il n'y avait aucune différence entre eux. Ce qui est loin d'être vrai, évidemment.

http://www.bikeforums.net/archive/index.php/t-771765.html


''Hmm. My family is from Taiwan, and my dad and little sister live there. I've been many times and been given tours of some of the factories there. They take great pride in their history of steel-making, and consider themselves (correctly or otherwise) the world experts on the subject. I wish I could take a picture of all their faces after hearing that other people think it's unreliable junk! Some of you may have images of sweatshops with semi-slave labour pushing out products that they don't care about or understand, but my experience has been just the opposite.

I can understand concerns with products coming out of China because I DON'T think they have the best Quality Control there yet, and the "sweat-shop" images are in some cases probably true. My reaction was lumping all of "Asia" together, because it's a big place filled with a bunch of very different countries.''

Pour situer Taiwan, d'après le ''think tank'' britannique Legatum Prosperity Index, l'île est au 20ème rang sur 142 pays comptabilisés en matière de prospérité. Le Canada y est sixième, et ce sont trois pays scandinaves qui occupent les trois premiers rangs: Norvège, Danemark, et Suède. Taiwan est quatrième au niveau de l'éducation, et septième en économie. Et dans les pays asiatiques, Taiwan est coté deuxième en matière économique, derrière Singapour.

Pour ceux qui voudraient avoir un début d'idée de ce que peut avoir l'air le Salon du Vélo de Taipei, voici une vidéo promotionelle pour l'édition 2012. Il s'agit d'un des trois plus gros Salons de Vélo au monde et il est destiné aux acheteurs tels que les distributeurs nationaux et les fabriquants de vélos.





*

Petite nouvelle locale (ville de Québec): les travaux majeurs effectués sur la rue Père-Marquette sont suffisamment avancés pour pouvoir y circuler en vélo normalement. Cet axe est-ouest de la haute ville de Québec est un élément important de la stratégie de l'administration de la ville visant à développer l'utilisation du vélo comme outil de transport urbain.

Les travaux duraient depuis plusieurs longues semaines et m'obligeaient à côtoyer la circulation automobile un peu trop à mon goût. Bien sûr, on peut circuler très rapidement sur les grands boulevards. Certains de mes clients préfèrent cette option. Mais je me sens toujours en danger à côté d'un aussi grand nombre de voitures. Si je roule vite, j'augmente mes risques en diminuant mon temps de réaction, et si je roule lentement, j'augmente le nombre d'automobilistes que je dois voisiner. Perdant des deux côtés.

Les petites rues sont moins rapides, mais je me dis que le chemin le plus rapide est celui qui ne passe pas par l'hopital...


*



Dans les Appalaches beauceronnes, fin octobre 2012.


Un article récent dans le journal new-yorkais New York Times nous parle du coureur (à pied) Christian Hesch, qui a récemment avoué avoir utilisé de l'EPO pour participer à des compétitions. Ce que j'ai trouvé intéressant dans son témoignage, entre autres choses, c'est qu'il amène le point de vue non pas d'une grosse équipe internationale comme Festina, ou celles de Lance Armstrong/Johan Bruyneel, mais plutôt celui d'un quelconque coureur plus ou moins indépendant qui s'organise lui-même dans sa démarche de dopage. Il parle également des effets de la substance en question. Il était interviewé à l'émission ''Q'' ce lundi 19 novembre: http://www.cbc.ca/q/
“It would be fairly expensive if I wanted to fight it,” Hesch said. “Usada only brings cases when they’re pretty sure...”


http://www.nytimes.com/2012/10/15/sports/runner-christian-hesch-describes-doping-with-epo.html?pagewanted=all&_r=0


*

Le batteur Elvin Jones a été un élément important de la musique de John Coltrane. Sur les photos, on le voit toujours avec un grand sourire, ou un état d'intense concentration. Jamais de tiédeur. Ici, on le retrouve plusieurs années plus tard, en 2001, aux côtés de deux autres grands, le guitariste Bill Frisell et le bassiste britannique David Holland. ''Strange Meeting''.




Et pour finir, quelque chose de très sérieux: le recyclage. Certains recycleurs sont plus ambitieux que d'autres. Red Green, Mr. Duck Tape, par exemple.


lundi 12 novembre 2012

UN PARADIS?


 Lors de la dernière sortie beauceronne, en octobre 2012.


On m'a déjà parlé des Pays-Bas comme étant un paradis pour les cyclistes. J'y suis allé, il y a un peu plus de vingt ans, et je ne suis pas d'accord.

Je comprends pourquoi on m'a dit ça. Le réseau cyclable est impressionant et le cycliste n'y est pas un marginal, contrairement à l'Amérique du Nord. Mais à mes yeux, ça ne suffit pas: la monotonie de la campagne est un peu lassante, à la longue, et il faut détester les côtes pour y trouver son compte. Et si vous faites un voyage, je ne vous souhaite pas de rouler dans la même direction longtemps si vous avez un vent contraire.

Ce que j'ai aimé y voir, ce sont surtout les villages et les petites villes. Et il y en a beaucoup. L'architecture qu'on y rencontre est plus intéressante que celle qu'on voit au Québec en général. Les gîtes de type bed and breakfast sont nombreux et faciles à trouver, et on y mange bien avant le départ matinal. Et je trouvais le contact avec la population plutôt agréable, jusqu'à ce que j'arrive à Amsterdam.

Là, c'est une autre paire de manches. La ville est saturée par une population trop nombreuse, la circulation automobile est très intense, incluant des petites voitures menées à tombeau ouvert dans des rues beaucoup trop étroites pour ce faire. Le jour  où j'y suis arrivé, je me suis dit que j'allais bientôt voir un accident, étant donné ce que je voyais. Et oui! En dedans de quelques heures, devant mes yeux, une collision frontale entre deux optimistes qui se sont engagés en sens opposés sur un petit pont a confirmé ma prédiction.

Les habitants de la ville m'ont parfois semblé blasés de toute cette cohabitation. Il ne faut pas oublier que les Pays-Bas sont le vingt-septième pays le plus densément peuplé sur la terre. En ville, ça paraît! Depuis que j'y suis allé, les choses ne se sont pas améliorées de ce point de vue-là. Et il y a plus de vélos que d'habitants aux Pays-Bas, alors on peut s'attendre à croiser un ou deux cyclistes...

J'ai préféré écourter mon séjour à Amsterdam pour retourner à la campagne, plus paisible. Tant pis pour les musées et tout le reste. Et quand je lis cet article, paru récemment dans le Nouvel Observateur, je ne suis pas surpris du tout:

''Après avoir investi pendant des décennies dans les infrastructures réservées aux cyclistes, les Néerlandais payent le prix de la popularité de ce moyen de transport quotidien.
"Dans des endroits comme Amsterdam ou Utrecht, l'augmentation du nombre de cyclistes a donné lieu à de nouveaux phénomènes, comme des embouteillages, des carambolages, des problèmes de parkings et de l'agressivité au guidon", rapportait récemment le quotidien néerlandais Trouw.''


http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20121108.AFP4337/l-utopie-cycliste-neerlandaise-menacee-par-son-propre-succes.html

*
   

Des spéciaux:

Certains cyclistes préfèrent les lubrifiants (de chaîne) à base de cire ou de parafine. Le Pedro's Ice Wax est de ce type. La version 2.0 est disponible au gallon, à un prix de détail suggéré de 199.90$ cad. J'ai ici un gallon plein de la version initiale (1.0) disponible au prix de 22.00$, et un autre presque plein au prix de 20.00$.

Couvre-chaussures de type ''toe cover'' Louis Garneau, taille moyenne, couleur noire. 25$ réduit de 50%: 12.50$.

Couvre-chaussures de marque Mavic, modèle Knit Shoe Cover, taille L, couleur jaune. 30$ rég., réduit à 19$.

Cassette 9 vitesses Campagnolo Mirage 12-23. 60$ rég., réduit à 39$.

Tous ces prix n'incluent pas les taxes.


De plus, j'ai un cadre Falardeau de base (pas un Alu9), hybride-touriste, aluminium, de taille moyenne, à donner gratuitement. Il a roulé l'hiver, mais peut être remonté pour un projet petit-budget. Fourche incluse, et quelques pièces.

*





    C'est facile d'écouter la radio, n'importe qui sait ça. Ce qui est moins facile, c'est d'en faire. Comme dans: vous êtes seul(e) dans le studio, avec une console, deux platines de cd, deux tables tournantes, deux ordinateurs, un branchement pour mp3. Plus, bien sûr, un magnifique micro pour que vous puissiez dire des choses intelligentes dedans. Et allez! il est midi, c'est votre tour! Pendant une heure et demie, je vous laisse les commandes, faites-nous quelque chose que les gens auront envie d'écouter... Et surtout, n'oubliez pas de passer les bonnes pubs au bon moment, c'est ce qui permet à la station de survivre!  

Malgré tout, je vous encourage à vous impliquer, si vous êtes tenté. Le défi est stimulant, et passé un rodage initial, on peut devenir confortable avec cette technologie. Vous rencontrerez dans ce milieu des gens dynamiques, et avec un peu de chance, vous aurez quelques commentaires positifs qui vous encourageront à continuer malgré le fait que, dans une station communautaire comme CKRL-MF, vous ne serez pas payé pour votre labeur.

Vous pouvez écouter ma dernière émission, en date du 9 novembre 2012, sur le site de CKRL-MF:



La pièce suivante n'est pas représentative de l'émission que je fais qui, soit dit en passant, est diffusée à Québec au 89,1 sur la bande FM, à tous les vendredis de novembre de midi à 13:30 heures. J'en ferai peut-être une le premier vendredi de décembre, après quoi je quitte Québec pour un mois. Cette émission est diffusée à tous les jours du lundi au vendredi, et chaque animateur est responsable d'une journée par semaine.

''Now Winter Comes Slowly''

lundi 5 novembre 2012

À L'EAU!



En voilà un qui marche à l'eau claire...




David Turner a fondé Turner Bikes et subi beaucoup de pression pour offrir des vélos de montagne dont le cadre est fait de fibre de carbone. Extrait du magazine Bicycle Retailer and Industry News en date du 15 juin 2012:

''Et même si nous avons la technologie pour le faire ici (aux USA), c'est impossible de rivaliser avec le coût de main-d'oeuvre asiatique, particulièrement en Chine. La fibre de carbone est le matériau le plus exigeant, au point de la main-d'oeuvre, que nous connaissions...

...Alors nous avons mis en place une façon de produire à la main à Taiwan, dans une petite manufacture privée qui est pleine d'ingénieurs et de techniciens stables et bien payés qui partagent une expertise des propriétés structurelles de la fibre de carbone.''

Tony Ellsworth, de Ellsworth Handcrafted Bicycles, ajoute son grain de sel:

''L'aluminium est un matériau formidable pour un cadre de vélo, ça ne changera pas. La fibre de carbone peut avoir certaines caractéristiques merveilleuses et intéressantes pouvant être appliquées aux cadres de vélo, mais ce n'est pas un remplacement pour les caractéristiques de l'aluminium...

Nous allons continuer de faire des cadres en aluminium. Nous allons essayer de faire des produits faits aux USA tant que le marché le supportera...

...En même temps, je ne suis pas prêt à aller aux funérailles de ma propre compagnie avec un dogme de sainteté (holier-than-thou dogma).''

Turner dit que, contrairement aux vélos de route, la clientèle n'est pas prête à payer 10,000$, 12,000$ ou 15,000$ (US$) pour un vélo de montagne équipé Shimano XTR. Et je peux les comprendre, quand on sait ce que ces vélos peuvent subir en forêt ou ailleurs... La dernière fois que j'ai roulé dans un rang de gravelle, une pierre projetée par ma roue avant est venue claquer sur le cadre. J'étais bien content d'avoir un cadre en aluminium.


*

Mais l'Europe de l'Est tire elle aussi son épingle du jeu. Elle a l'avantage de la proximité avec l'Europe de l'Ouest, et c'est en Pologne, en Bulgarie et en Roumanie qu'on trouve des usines qui produisent pour DT Swiss, Ideal (Fuji etc.), Campagnolo, Sidi, Dahon et Mavic.

Dahon vient de démarrer une production en Bulgarie, et veut atteindre une production, durant la première année, de 100,000 vélos destinés à l'Europe de l'Ouest. Les vélos pliants, Dahon ou autres, sont particulièrement populaires en Europe, plus qu'ici en Amérique où ils commencent tout juste à percer.


*




Ce matin j'ai coupé, à la demande du client, la plaque destinée à recevoir une béquille sur un vélo de marque Dahon. Cet accessoire est bien pratique dans un pays surpeuplé comme on en trouve en Asie. Ici, au Québec, je me permet de dire que c'est un accessoire dont on peut se passer facilement. On trouve toujours un mur, un arbre, un poteau ou, plus simplement, on le pose à terre comme sur la photo ci-dessus. Cette dernière solution a le mérite de vous assurer que votre vélo ne tombera pas, ce qu'aucune béquille ne peut vous garantir.

La photo a été prise près de Saint-Malachie, à la fin octobre. J'y retournerai dimanche le 11, si la température monte au-dessus de 5 degrés C. Au Québec, en novembre, parfois ça ressemble à décembre, mais ça peut aussi ressembler à octobre. Je ne m'habille donc pas pour le calendrier, mais plutôt pour le thermomètre. J'ai récemment roulé en t-shirt avec quelqu'un dont la tête était couverte comme la mienne en hiver... Il faisait 18 degrés!

Parlant de t-shirt coton, ceux que j'ai ici en ce moment sont en spécial à 5$, toutes marques confondues.

Autres spéciaux:

Jeu complet de câbles/gaines de dérailleur Jagwire Hyper, rég. 27.80$ réduit à 17.80$.

Pneu Schwalbe Lugano (pliant) 700 x 20, rég. 43$ réduit à 18$.

Patins de frein Jagwire Pro Sleek Cross Lite pour vélos de route ou cyclocross, rég. 34$ réduit à 19$. La paire.

Tous ces prix n'incluent pas les taxes.


*


On imagine facilement qu'en cas de catastrophe, les cyclistes sont en situation pour être avantagés par leur autonomie. En voici une preuve:

http://transports.blog.lemonde.fr/2012/11/02/le-velib-a-la-conquete-de-lamerique/


*

En novembre, je prévois produire tous les vendredis l'émission Midi-Jazz à CKRL-MF, 89,1 à Québec. De midi à 13:30 heures. http://www.ckrl.qc.ca/

Pour faire entendre des musiques comme le trio E. S. T.








mardi 30 octobre 2012

COMMENT DÉVELOPPER DE L'ENDURANCE.



Vous ne verrez pas ça souvent, ici en Amérique: un vélo d'enfant (roues de 20") avec un panier à l'avant. Mon fils trouve ça "cool": il y met son repas du midi lorsqu'il va à l'école en vélo.




Dans le numéro du 1er septembre 2012 du magazine Bicycle Retailer and Industry News, on trouve un article qui présente Albert Eisentraut comme étant ''The godfather of American framebuilding'' (le parrain des constructeurs de cadres américains). Il a construit plus de 2500 cadres depuis ses débuts en 1959 et ses clients comptent parmi l'élite sportive américaine de ces années-là. Il a beaucoup ralenti son activité, maintenant.

Extrait de l'article:

''Pour quelqu'un qui souhaite construire un seul cadre, je recommande de suivre un cours comme ceux donnés au United Bicycle Institute au coût de 2800$. Pour quiconque veut entreprendre une carrière de constructeur de cadre, il devrait d'abord demander à un comptable de lui montrer une projection réaliste des coûts et revenus anticipés pour une entreprise de fabrication de cadres. S'il a encore envie de commencer une telle entreprise après sa visite chez le comptable, il devrait emprunter autant d'argent qu'il le peut et l'investir dans une psychothérapie.''

Je le comprends. Le marché s'est complètement transformé depuis vingt ans, et la demande pour les cadres en acier, tels qu'on les obtenait chez les artisans, a chuté spectaculairement. Une bonne partie des amateurs de cadres d'acier achète maintenant des produits asiatiques (acier ou autres), vendus sous des labels habituellement occidentaux. Et notez que je suis concepteur de cadres, et non constructeur. Je peux donc m'épargner le psychothérapeute, et c'est une des raisons pour lesquelles mes cadres sont si abordables...

Un peu plus loin:

''J'adore les ''fixies'' (vélos monovitesses à pignon fixe). Ils sont une très bonne solution pour le cyclisme dans une ville sans côtes. Mon premier vélo de course fut le vélo de piste 1932 de mon père. J'ai grandi en m'entraînant dans la circulation automobile à Chicago sur un ''fixie'' sans frein. À l'âge de vingt ans, après avoir percuté un piéton délinquant et aussi une portière d'automobile, j'ai réalisé que la présence d'un frein sur un vélo était importante en ville.''

Au moins un, en effet.

*

J'ai mis la main sur un lot d'outils d'occasion. J'en garderai peu, étant déjà convenablement équipé. Si vous travaillez sur votre vélo et que vous voulez en profiter pour vous équiper à bas prix, c'est le moment. Il y a tout un choix: des extracteurs, des dérive-chaînes, des fouets à chaîne, des roulements de billes, diverses pinces, une grosse clé à molette, des clés à cônes, clés fixes et bien d'autres choses encore. Donc, certains sont des outils spécialisés pour le travail de mécanique vélo, et d'autres sont des outils généraux non-spécialisés. Ils étaient sous-utilisés, la plupart paraissent quasiment neufs et plusieurs sont encore dans leur emballage d'origine.

Parlant d'aubaines, il me reste une quantité limitée de maillot à manches longues de marque Adidas. Ils sont neufs, de taille moyenne ou grande. Le prix de détail suggéré était 140$, et je les solde à 40$ (+taxes).  

*

Température aidant, nous avons enfin été en Beauce tel que convenu, dimanche dernier. C'était à l'intérieur d'un triangle situé entre Saint-Malachie, Saint-Léon de Standon et Saint-Luc. Ce fut une des sorties de vélo les plus agréables de toute l'année 2012. 14 à 16 degrés Celsius, à peu près 85% de gravelle, 1544 mètres de gain d'élévation sur 62 kms. Pour ceux qui sont familiers avec la ville de Québec, vous pouvez l'imaginer, c'est un peu comme si vous montiez 25 fois de la basse ville à la haute ville, sauf que là, les routes étaient en gravelle! Avec des pourcentages qui variaient entre 4 et 20%... Par contre, notez que cette gravelle est souvent très roulante, comme sur la photo ci-dessous, et que ces routes sont souvent en meilleur état que bien des routes québecoises asphaltées. J'aurai quelques photos à vous montrer dans les semaines prochaines. Voici ma préférée:



Ces sorties ne sont pas sans conséquences. Je me donne toujours une journée de repos actif le lendemain. Puis, le surlendemain, un entraînement bref et intense me permet de mesurer le progrès inévitable: je gagne en endurance, je grimpe plus facilement et j'ai l'impression d'être un peu plus puissant. J'appellerais ça: noyer le poisson. On y passe tellement de temps à monter encore et encore, qu'invariablement on ne peut pas ne pas en bénéficier. Et c'est agréable, parce qu'il n'y a pas besoin de pousser la machine pour aller vite pendant qu'on le fait. Le simple fait de grimper toutes ces côtes une après l'autre donne un résultat cumulatif favorable. Un peu comme si vous vous entraîniez en salle en soulevant des poids somme toute assez légers, mais avec un nombre considérable de répétitions.

Mais c'est tellement moins fastidieux! Les paysages sont toujours agréables, et même parfois magnifiques, et il n'y a presqu'aucune voiture sur ces routes. À plusieurs endroits, on peut rouler à deux de front et converser sans problème. Et c'est changeant: des champs, des forêts, on passe constamment d'une ambiance à une autre. Pas de monotonie comme sur certaines pistes cyclables. Je comprends facilement pourquoi des gens veulent habiter là-bas.

Cette forme d'entraînement est complètement à l'opposé des intervalles. Et ne vous y trompez pas, les intervalles sont effectivement une technique incontournable pour qui veut devenir rapide en vélo. Vous pouvez jeter un coup d'oeil sur ce qu'en dit Guy Thibault:
http://www.velomag.com/Si-je-navais-que-10-conseils-a-vous-donner

Si vous avez peu de temps à consacrer à l'entraînement, ce sera difficile d'intégrer de telles sorties en montagne. Sinon, je ne peux que vous les souhaiter.
Il faut en profiter, car à ces altitudes de 300 à 700 mètres, ce sera bientôt la neige. J'y serai donc peut-être encore dimanche prochain, si la température est favorable.


*

Rien à voir avec mon entreprise, mais j'ai reçu le courriel suivant aujourd'hui:

Yeuchun Green Energy Technology Incorporated Co., Ltd. has recently gained multinational patents for a road system that collects waste energy from travelling vehicles and turning them into electricity.

Comment ils y arrivent n'est pas très clair, même en voyant la photo qui accompagnait le courriel, mais si ça peut être rentable, pourquoi pas?


*

Bekka Wright, de bikeyface.com, m'a rendu visite cet été. Depuis, je vais jeter un coup d'oeil sur son blogue de temps en temps. Entre autres choses, ce que j'ai vu aujourd'hui:
http://bikeyface.com/2012/09/13/wear-tear/

''While I’m flattered to be stronger than metal (apparently,) repairs are always easy to put off. Biking is free, right? Nope. Because if it’s free, you’re doing it wrong.'' Avec de bons dessins pour accompagner.


*

C'est un album récent (2012), mais on l'a peu entendu à la radio, ou ailleurs. Il méritait plus. La grande Catherine Major, ''Le Désert des Solitudes'' (pièce-titre).



lundi 22 octobre 2012

JE SUIS COUPABLE.


Aluminium brossé.


Si Lance Armstrong tarde à sortir de son placard, laissez-moi sortir du mien. Je suis coupable.

J'ai participé à peu de courses de vélo dans ma vie. J'en ai gagné une, et de façon tout à fait malhonnête. Ne le dites pas à l'UCI. Ou à Nike.

Tout avait pourtant bien commencé. Nous étions six ou sept sur la ligne de départ, et l'humeur était plutôt bon-enfant. Même si un des compétiteurs était en train de se doper ouvertement en mangeant des guimauves. Scandaleux!

Le départ est donné, et à la première montée, le peloton éclate. Le plus fort d'entre nous décide de lever le pied pour accompagner notre mangeur de guimauve, histoire de ne pas le laisser seul pendant tout le parcours de 60 kms.

Mais nous nous sommes lassés à tour de rôle, car les guimauves n'avaient pas suffi à le regaillardir: il était décidément trop lent. Je me suis retrouvé en chasse-patate, seul quelque part sur la route avec le vent de dos. Ça serait moins drôle tantôt.

Arrivé à mi-parcours, le plus fort se reposait, confiant dans ses chances de remporter l'épreuve quand même. Je le rejoins, nous faisons un ou deux kms ensemble, probablement plutôt un seul: à la première montée, il me largue sans même essayer, et je ne suis pas surpris.

Je recommence mon solo, sauf que cette fois-ci, le vent de face est moins accomodant. Heureusement, l'environnement rural est agréable. Soudain, devant moi, un tracteur bifurque en tirant ce qu'on appelle un ''voyage de foin'' au Québec. Une énorme charge de foin pilée sur une remorque. Bravo, je me dis, je vais pouvoir faire un ou deux kms à l'abri du vent, bien installé à l'arrière de la remorque qui rend le vent imperceptible.

Je suis habitué à ces petits cadeaux du hasard: c'est bienvenu, mais ça ne dure jamais bien longtemps, car ces tracteurs se rendent à une autre ferme située un peu plus loin le long de la route. On en profite le temps qu'on peut. C'est dommage, car celui-ci roule autour de 32-33 kms/heure, ce que je ne pourrais pas faire longtemps avec un vent de face comme celui-là.

Après trois ou quatre kms, le tracteur continue toujours sa route et moi derrière. À ma grande surprise, sept ou huit kms plus loin, il est encore devant moi, toujours à la même vitesse. Dix, quinze, encore. Je vais finir par rattraper un des coureurs!

C'est ce qui finit par arriver. Le moins fort des hommes du devant est rattrapé, saute dans le train, mais il est trop fatigué par ses efforts pour pouvoir tenir le rythme. Je le vois disparaître au loin. Le tracteur continue.

Un deuxième, et celui-là tient le coup. Je lui fais une place à mes côtés et nous en rions. La fin commence à approcher, et je suis frais comme une rose, à 33 kms/heure dans le vent de face. Nous finirons par rattraper notre champion peu de temps avant la fin. En coureur expérimenté, il saute dans l'abri sans difficulté. Je me dis, bon, ça va se régler au sprint, et fort comme il est, je n'ai aucune chance.

Le sprint arrive, on lance le bal, et à ma grande surprise je me détache de mes deux compétiteurs sans trop d'effort, aidé par ma fraîcheur et mon vélo nettement plus léger que le leur. Le champion avait rattrapé et dépassé tout le monde, mais pas sans y laisser des forces.

La course n'avait rien de formel, et on a tous bien ri de cette tournure des événements absolument inattendue. Je pourrais vous dire que je me sens plus léger maintenant que j'ai avoué mon crime, mais il n'y avait aucun spectateur sur le bord de la route et personne n'était dupe de ce qui m'avait permis de gagner...

À ton tour maintenant, Lance. Tu verras, on se sent mieux après.

*

Il n'y a pas si longtemps, je parlais ici du commentateur Phil Liggett qui avait promis de démissionner si Lance Armstrong était reconnu coupable de dopage.

Non, il ne démissionnera pas. Il dit que c'est parce qu'il a un contrat jusqu'en 2016. Ah!...


*

Pour ceux d'entre vous qui aimez réparer et ajuster votre propre vélo, le dérailleur avant (si votre levier est indexé) peut représenter un défi majeur. Vos connaissances et votre patience peuvent être mises à rude épreuve. Il faut absolument compte des paramètres suivants:

-La compatibilité du levier avec le dérailleur.
-La hauteur du dérailleur.
-Son alignement.
-La tension du câble.
-La compatibilité de la chaîne.
-La qualité, la longueur, et le trajet de la gaine du câble.

Si vous voulez approfondir la question, vous pouvez consulter le texte suivant:

http://blog.treefortbikes.com/index.php/posts/978



*

Ma prochaine émission de radio aura lieu le vendredi 26 octobre 2012, de midi à 13:30 heures, à Ckrl-mf, 89,1 à Québec. On peut l'entendre aussi en baladodiffusion au:
http://www.ckrl.qc.ca/index.php/emissions/279-midi-jazz 
La précédente était en date du 12 octobre et vous pouvez la réécouter à cette même adresse. Veuillez noter que si vous écoutez ce ''podcast'', vous entendrez d'abord la dernière pièce de l'émission précédente, ainsi que la pause publicitaire entre les deux émissions.


*


Elina Duni est née en Albanie et elle chante en plusieurs langues. Ici, la chanson ''Lume, Lume''.


mercredi 17 octobre 2012

INVITATION



Près de Saint-Malachie (Chaudière-Appalaches).


La randonnée prévue pour dimanche le 14 octobre dernier a été annulée pour cause de météo défavorable. Je republie donc le même message, après corrections appropriées.




C'est confirmé. Le rendez-vous a lieu à Saint-Malachie, à 10:30h à l'église, le dimanche 21 octobre 2012. Ce village est à l'est de Sainte-Marie-de-Beauce.  Au programme, beaucoup de côtes, beaucoup de gravelle. J'y roule en 700 x 28. La photo ci-dessus vous donne une très bonne idée du style de routes que nous utiliserons.



Facultatif, mais souhaitable: une carte détaillée.



Non-facultatif: quantité suffisante de nourriture pour pédaler jusqu'à 3 ou 4 heures, sans compter les pauses. Il y a de bonnes chances pour qu'il n'y ait aucune épicerie ou restaurant pendant le parcours. Et un minimum d'eau (on peut en demander en cours de route).



Non-facultatif: le sourire.



Au plaisir de vous y voir,


Paul Trépanier.


.

La saga de Lance Armstrong se continue. Ce matin, Nike a annoncé qu'elle annulait son contrat de commandite, et Lance a annoncé qu'il abandonnait la présidence de Livestrong, sa fondation contre le cancer.
Cette déchéance me fait penser à celle d'une statue dont les morceaux se détachent petit à petit. Mais Lance Armstrong est tenace, d'autant plus que des sommes importantes sont en jeu dans les commandites qui l'ont lié à différentes corporations. Richard Virenque avait eu le déni tenace, lui aussi, mais il avait moins à perdre que Lance A. qui était davantage prospère, et davantage un coureur de premier plan.

Si vous voulez en apprendre plus, vous pouvez toujours jeter un coup d'oeil sur le site www.laflammerouge.com

.


Ce n'est pas dépourvu d'intérêt pour les cyclistes, même si ce n'est qu'une infopub, et que le narrateur (en anglais) est un peu soporifique.

jeudi 11 octobre 2012

TROIS D'UNE PAIRE PARFAITE.



C'est beau quand c'est neuf...



J'ai reçu le courriel suivant ce matin:


''Je trouve que les cantileviers sont moins efficaces que les v-brakes (pour en avoir sur un vélo de montagne) et je me demandais si c'était fréquent de voir des vélos route/cyclocross comme le mien avec v-brakes ? Pour ma part, je me sers plus du côté route que du côté cyclocross de mon vélo et je ne m'en sers pas lorsque la neige est présente, donc dans mon cas les cantileviers ne sont peut-être pas si pratiques...




J'ai lu sur ce site (http://www.erikv.com/blog/index.cfm/2011/9/22/Mini-VBrakes-for-Cyclocross) que les leviers de freins cantilever n'ont peut-être pas la course nécessaire pour pouvoir fonctionner sur des v-brakes, mais si c'était possible d'en installer, est-ce que la puissance de freinage de mon vélo pourrait être améliorée ?''


Voici ma réponse:


Des cantileviers bien réglés peuvent être satisfaisants, mais des v-brakes avec un guidon droit sont plus efficaces, pas de doute.

Tu ne peux pas mettre des v-brakes réguliers (à long bras) avec des leviers de route (style 105 ou Ultegra) à cause du tirage de câble inadéquat. Tu peux mettre des mini-v comme ceux de chez Tektro, mais ça fait longtemps que je n'en ai pas installé et le souvenir que j'ai du résultat n'est pas précis. Couramment, j'installe des cantileviers Tektro Oryx sur ce genre de vélo, et les commentaires sont positifs. Ce sont les meilleurs cantileviers du marché à un prix aussi bas.

Avec des cantileviers, il faut s'assurer que le câble-pont, aussi appelé câble transversal (utilisé avec une chape-relais) ne soit pas haut, car ça donne un tirage vertical inefficace au lieu de donner du tirage latéral efficace. Shimano et Tektro (et d'autres) fournissent un relais qui ne donne pas de choix dans la hauteur de ce qui tient alors lieu de chape-relais: ça évite de faire une erreur de positionnement.

Il reste la possibilité d'installer des patins de plus haute gamme sur ces cantileviers. Si tes patins actuels sont très économiques, tu pourrais peut-être aller chercher une amélioration perceptible de ce côté.


Pour ce qui est de l'horaire de ma boutique, je n'arrive jamais à la même heure le matin: parfois 9 heures ou même avant, parfois 10:30 heures, jamais après 11 heures. Sauf à tous les deux vendredis (12, 26 octobre, etc.) où je serai en onde à Ckrl-mf cet automne (89,1 fm, ou ckrl.qc.ca) de midi à 13:30 heures. L'automne, je suis absent le samedi et le dimanche. Je suis habituellement présent jusqu'à 20 heures le jeudi soir, 18 heures les autres soirs.


.

Robert Harmegnies sollicite notre collaboration pour répondre à un sondage qu'il réalise dans le cadre de son blogue ''Circuits de vélo de route à Québec''. Vous pouvez aller y ajouter votre grain de sel au:
https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?fromEmail=true&formkey=dEllRFExVHpMaVhaT2lSLW1BeEN2OUE6MQ
.

Peu de cyclistes en parlent, mais je soupçonne que plusieurs, à un moment ou à un autre, sont confrontés à des irritations à l'entrejambe. La sueur a des propriétés irritantes, et même avec un cuissard, on peut avoir des sensations désagréables et peut-être des petits boutons un peu gênants lorsqu'on s'asseoit sur la selle.

Je me suis fait offrir, il y a deux ou trois ans, une crème pour chamois cycliste. J'ai profité du prix de liquidation pour essayer ce produit avec lequel je n'avais aucune familiarité. J'ai oublié la marque, et de toutes façons elle n'est plus distribuée à ma connaissance au Canada. Actuellement, Cycles Lambert propose le produit ''Chamois Butt'r Eurotsyle'' à 27.90$ pour 8 onces, ou le ''Chamois Butt'r'' à 22.90$ pour 8 onces.

Les propriétés antiseptiques du produit que j'ai acheté sont très efficaces: je ne m'en passerais plus, même si je devais le payer au plein prix. D'autant plus qu'il en faut très peu et qu'un petit pot dure vraiment longtemps malgré un usage très régulier: j'ai toujours le même pot qui est loin d'être vide. J'en applique un peu avant chaque départ, directement sur la peau: simple et rapide.

.
Lance Armstrong fait parler de lui beaucoup, cette semaine. Et c'est toujours intéressant de voir ce que Christiane Ayotte peut donner comme point de vue:
http://www.lapresse.ca/sports/autres-sports/cyclisme/201210/11/01-4582169-il-faut-jeter-lance-armstrong-par-terre.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B25_A-decouvrir_219_article_ECRAN1POS3
.

J'ai souvent vu, en vidéo ou en direct, ce genre de pirouettes abracadabrantes que je n'ai jamais eu envie d'essayer. Mais je ne l'avais jamais vu faire sur un vélo aussi dispendieux avec des pneus de 23 mm...:



.

Adrian Belew, en parlant de Robert Fripp, disait qu'il était minutieux au point de pouvoir vous dire chaque note de chaque pièce qu'il jouait. Alors que lui, Adrian, fonctionnait plutôt avec la formule suivante: ''Magic Fingers, Do your Stuff!'' Ça faisait une bonne équipe.

En fait, tout le groupe de l'album ''Three of a Perfect Pair'' était formé de musiciens d'exception: Tony Levin à la basse-qui-tue, et Bill Bruford à la batterie, rien de moins.

''Sleepless'':

mardi 9 octobre 2012

RENDEZ-VOUS DIMANCHE LE 14 OCTOBRE!


Au nord de Saint-Léon-de-Standon. Ça a l'air d'une épingle à cheveux, mais c'est en fait une banale intersection en T. Cliquez sur la photo pour voir les détails.


ATTENTION: LE MESSAGE QUI SUIT EST OBSOLÈTE CAR LA RANDONNÉE EST ANNULÉE POUR CAUSE DE MÉTÉO TRÈS DÉFAVORABLE. ELLE EST REMISE AU DIMANCHE 21 OCTOBRE. Je confirmerai au courant de la semaine.


C'est confirmé. Le rendez-vous a lieu à Saint-Malachie, à 10:30h à l'église, le dimanche 14 octobre 2012. Ce village est à l'est de Sainte-Marie-de-Beauce.  Je m'attends à au moins 5 participants, dont 2 ou 3 propriétaires de boutiques de vélo. Avec un peu de chance, nous serons 8 ou même 10. Au programme, beaucoup de côtes, beaucoup de gravelle. J'y roule en 700 x 28. La photo ci-dessus vous donne une très bonne idée du style de routes que nous utiliserons.

Les routes de gravelle étant ce qu'elles sont, si la route est mouillée, nous remettrons ça au dimanche suivant.

Facultatif, mais souhaitable: une carte détaillée.

Non-facultatif: quantité suffisante de nourriture pour pédaler jusqu'à 3 ou 4 heures, sans compter les pauses. Il y a de bonnes chances pour qu'il n'y ait aucune épicerie ou restaurant pendant le parcours. Et un minimum d'eau (on peut en demander en cours de route).

Non-facultatif: le sourire.

Au plaisir de vous y voir,

Paul Trépanier.


P.S.: Arrivage aujourd'hui: des casques et des roues de qualité, liquidations avec des prix très avantageux. Avis aux intéressés.





vendredi 5 octobre 2012

100% DE FATIGUE.


On le surnomme ''Pierrot-Lator''...
Il s'agit en fait du sympathique livreur attitré d'un de mes principaux fournisseurs.



Les lecteurs familiers avec ce blogue savent que je parle souvent de la légèreté des vélos. On ne m'en voudra pas: mes parcours ne sont jamais parfaitement plats, et plus ça monte, plus on gagne à être léger.

Je n'habite pas près des Alpes, des Dolomites ou dans un endroit où les hélicoptères sont incapables d'aller déposer les touristes. Mais c'est flagrant, surtout par les temps qui courent, les parcours côteux m'attirent.

Si vous regardez le message publié le  21 septembre 2012, vous pouvez voir des images des montagnes Appalaches. J'y ai fait deux parcours récemment, qui me donnaient tous deux un gain d'élévation cumulatif de plus de 800 mètres en trois heures.

Mais je n'ai pas bien loin à aller pour me bricoler un parcours côteux. En moins de dix minutes de ma résidence dans la ville de Québec, on trouve des côtes très compétentes. En fait, j'étais curieux de voir quel serait le gain d'élévation cumulatif d'un parcours répétitif dans le secteur de Sillery, tout près de chez moi.

J'ai choisi principalement la Côte du Verger, à cause de son pourcentage qui atteint 23% à son plus intense, et aussi à cause du faible achalandage automobile. En utilisant les côtes voisines pour descendre, j'ai eu assez de variété pour ne pas avoir l'impression d'être une tirette de fermeture-éclair. Résultat: 859 mètres de gain d'élévation cumulatif en 2:39 heures. L'idée n'était pas de battre un record, simplement de prendre l'air quelques minutes. J'aime l'automne québécois.

.





Au nord de Saint-Léon-de-Standon.


Sorties sur le parcours étalon cette semaine. Un peu plus d'une demi-heure, parcours plat avec une côte d'à peu près un kilomètre de long. Et non, ce n'est pas à Saint-Léon-de-Standon.

Mardi: solo sur 700 x 23, moyenne 27.3 km/h.
Jeudi: tandem, équipage mixte, moyenne 25.7 km/h.

Pourquoi le tandem est-il moins rapide? Avec des watts (de la puissance dans les jambes), les tandems sont tout simplement plus rapides qu'un vélo simple, particulièrement sur le plat et dans les descentes. Mais s'il y a une lacune à ce niveau, c'est le contraire. Le même équipage, sur deux vélos 700 x 23, aurait produit une moyenne d'à peu près 28 km/h. Mais un des deux membres de l'équipage est rapide plus à cause de sa légèreté que de sa puissance.

Mon hypothèse (à vérifier) est qu'un équipage plus puissant, même s'il est un peu plus lourd, produirait une moyenne plus élevée, plus proche de deux solistes en 700 x 23. J'espère pouvoir vérifier cette hypothèse avant longtemps.

.

Hier, c'était la journée des roues arrière. La plupart des clients avaient le même problème: rayon(s) cassé(s), roue à remplacer. Souvent, les cyclistes ne saisissent pas bien le phénomène.

Lorsqu'un rayon casse, c'est habituellement au coude situé au point de contact du rayon avec le flasque du moyeu (en anglais: hub flange). Le poids du cycliste, combiné avec la motricité, font que ce point précis est soumis à un stress cumulatif, un effet de cisaillement. Lorsque le rayon casse, c'est qu'il a 100% de fatigue à cet endroit. Le rayon voisin (et tous les autres) a-t-il 0% de fatigue? Bien sûr que non. Il peut être n'importe où dans le processus de vieillissement: 30%? 50%? 85%? 99%? Impossible à dire à l'oeil.

La façon la moins onéreuse de réparer une telle roue, c'est bien sûr de remplacer le(s) rayon(s) cassé(s) et de dévoiler la roue. Ce sera d'autant plus avantageux si vous faites le travail vous-même, car le coût du rayon n'est pas élevé. Encore faut-il savoir comment dévoiler une roue de vélo...

Mais ça peut être, à long terme, également la façon la plus onéreuse de réparer la roue, ou plutôt, le vélo. Car ces rayons voisins vont s'approcher de plus en plus du point de rupture et la réparation sera à refaire. Si vous payez la main-d'oeuvre à chaque fois, ça pourrait être un meilleur choix de ne pas s'acharner à réparer une roue qui, de toute façon, sera à remplacer à court ou moyen terme.

Je me rappelle avoir remplacé un rayon sur une de mes roues qui n'était pas vieille. Une fois droite, la roue ne m'a plus causé de soucis pendant longtemps. Mais sur une roue plus vieille, on ne peut pas nécessairement être aussi chanceux. D'autant plus que, parfois, la roue est tellement fausse qu'elle ne peut être ramenée à un état acceptable, même pour quelqu'un qui n'est pas exigeant. Dans certains cas, pour que la roue soit droite, il faudrait mettre tellement de tension dans certains rayons, et/ou si peu dans d'autres, que la roue dévoilée aurait trop peu de résistance aux stress et aux chocs et ne vivrait pas assez longtemps pour justifier les efforts et l'investissement. Dans un tel cas, on peut parler d'acharnement thérapeutique. Ou de médecine de guerre. La roue neuve sera plus fiable et agréable, et le coût d'utilisation ne sera pas nécessairement plus élevé à long terme.

.

S'il vous reste encore un peu de naïveté au sujet du dopage chez les sportifs professionels, vous pouvez toujours regarder ceci. Même si ça ne date pas de cette année, ça garde toute son actualité. Commentaire publié sous la vidéo: ''L'Espagne c'est le paradis du dopage. Je suis de là mais c'est une vérité.'' C'est un fait que, tous sports confondus, on ne peut pas dire que l'Espagne ait été avare de champions depuis l'époque de Delgado et Indurain...



.

Bon, ça y est. J'ai remis le pied à l'étrier: j'ai fait une première émission de radio à CKRL-MF (89.1 sur la bande FM, ou www.ckrl.qc.ca ). Ça faisait 25 ans que je n'avais pas fait ça: choix de la musique, interventions au micro, mise en ondes.

Il s'agissait de l'émission quotidienne Midi-Jazz, et je le referai vendredi prochain le 12 octobre, de midi à 13:30 heures.

En attendant, le pianiste Fred Hersch dans une interprétation de ''So in Love'' de Cole Porter: