vendredi 7 avril 2017

140 MM!!!






Bon, ça ne fera pas de miracles, mais ces nouveaux panneaux sont quand même un pas dans la bonne direction. Photographié dimanche dernier à l'entrée nord-ouest de Scott-Jonction. Et ça y est, les vélos d'été commencent à rouler depuis la fin mars.


Johann Musseuw mesurait 6' 1", à peu près 1,85 m. Pas besoin d'être si grand pour gagner des courses comme lui le faisait, mais ça ne nuit pas. Trois fois Paris-Roubaix, entre autres choses.

J'ai vu cette semaine une vidéo qui montrait un de ses vélos victorieux, un Colnago C40. Il s'appelait ainsi parce que Ernesto Colnago a commencé à le mettre en marché lors du quarantième anniversaire de la marque en 1994. Il s'agissait d'un cadre en fibre de carbone fait à partir de tubes connectés par des raccords. Ce qui permet, entre autres choses, de varier les longueurs de tubes, contrairement aux cadres moulés.



Le C40 partageait le haut de la gamme Colnago avec le Bititan qui, comme son nom l'indique, était fait de titane et dont le tube oblique était fait de deux petits tubes parallèles, pour rigidifier la boîte de pédalier. Certains pros préféraient le Bititan, d'autres le C40 plus léger. Le premier pesait à peu près 1.5 kgs.

Je connais bien le Bititan, pour en avoir possédé un et en avoir vendu une poignée. J'ai fait 14,000 kms avec le mien, avant qu'une fissure ne se développe dans le cadre. Je l'avais aimé beaucoup, mais le service après-vente offert par l'importateur, surtout (North American Bici), et même la compagnie (dont j'ai rencontré un représentant à Milan) ne m'ont pas donné satisfaction, le moins qu'on puisse dire. Leur gestion du dossier a mis fin à mon utilisation des cadres de la marque, qui avait duré dix ans.




Dommage, c'était un cadre formidable. Un peu lourd, par les standards d'aujourd'hui, mais moins que les cadres d'acier de l'époque (sauf exception), et avec des sensations comme on les aime. Ceux qui ont échantilloné une variété de matériaux et de cadres savent ce que je veux dire. Dynamique, bonne absorption sur les mauvaises surfaces, assez rigide sans être sec.

Je n'ai jamais essayé un C40. Ils ont une excellente réputation auprès des connaisseurs, celle d'un des meilleurs cadres en fibre de son époque. D'ailleurs, les cadres/fourches d'occasion offerts dans les encans vont chercher autour de 1000$cad:

http://www.ebay.ca/sch/Cycling/7294/i.html?_from=R40&_nkw=c40%20frame&LH_Complete=1&rt=nc&_trksid=p2045573.m1684




Une des choses qui m'ont frappé dans le vélo de Musseuw, c'est la potence. Plus spécifiquement, la longueur de celle-ci. À 140 mm, c'est ce qui se fait de plus long sur le marché. Même que, si vous en cherchez une, vous devrez faire des efforts pour en dénicher une, car si un importateur en gardait en inventaire, il n'en vendrait certainement pas beaucoup. S'il s'est fait plus long, c'est anecdotique.

Qu'est-ce qu'une potence? En voici une, de style classique:



Pourquoi si longue? Trois possibilités:

  1. Le tube horizontal était trop court, ce qui est improbable sur un vélo préparé pour un pro commandité.
  2. Musseuw avait le bras long. Comme la justice. "Vous ne pouvez pas imaginer à quel point la Ligue belge - la fédération cycliste nationale - est corrompue." 
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/sport/article/2007/01/24/le-mentor-du-cyclisme-belge-accuse-de-trente-annees-de-dopage_859050_3242.html#iwrm48SiTmzuYC0R.99
  3. Ou, en plus d'être grand, il était souple et aimait être bien couché sur le vélo, ce qui peut être un avantage lorsqu'on est en tête, qu'on croise à 46 km/h après 225 kms et qu'il en reste encore à peu près 20. Avec une meute affamée à vos trousses.
De mon côté, je n'ai aucun de ces trois points en commun avec le Belge, mais j'affectionne les potences de 130 mm, plus faciles à trouver et suffisamment longues pour mon 1.795 m. Avec les années, je n'ai pas trop perdu de souplesse, un peu bien sûr, mais pas assez pour faire de gros changements dans mes positions. Mes cadres n'ont pas tous la même longueur horizontale, mais ils ont tous en commun ces longues potences qui me permettent de m'étaler confortablement, comme un animal. Après tout, je ne suis pas végétal, et encore moins minéral...





Les potences courtes ont l'avantage de donner un pilotage plus vif, comme l'aiment souvent les amateurs de vélo de montagne. J'en avais une, il y a longtemps, sur un vélo d'hiver qui bouffait plus que sa part de neige. Le cadre était un peu trop grand, et sa potence compensait tout en me donnant une direction très vive que j'appréciais dans les conditions exigeantes de neige abondante.




Si votre cadre n'a pas la taille idéale, ce qui est le lot de plusieurs personnes pour différentes raisons, n'ayez pas peur de changer la potence. Elles n'ont pas besoin d'être dispendieuses, et font toute la différence sur votre confort et votre agrément. Et si ça vous permet de ne pas changer de cadre ou de vélo, cela représente une économie substantielle. Les plus courtes descendent jusqu'à 60 mm et même moins. L'angle de la potence est également un critère, on peut positionner le guidon plus haut si on le désire, grâce à certains modèles qui regardent vers le ciel.


Dimanche dernier à Saint-Étienne, au sud de Québec.


En nageant, l'hiver dernier, je me disais que cette position de brasse s'apparente beaucoup à celle que j'ai sur un vélo équipé d'une longue potence. Oui, le cou est plié, mais ça ne m'occasionne aucune douleur particulière. J'ai même entendu dire, par le client d'un chiropraticien, que la compression des vertèbres qui en résulte est bénéfique. N'étant pas médecin, je ne peux vous le confirmer, mais en tout cas je me porte très bien de ce côté, malgré les années qui passent.


En terminant, j'hésitais entre deux pièces mettant en vedette le guitariste Gilad Hekselman. Alors j'ai tranché la question en vous les offrant toutes les deux...



vendredi 31 mars 2017

DE QUE N'EN PLEURER.





Je ne voudrais sûrement pas troubler votre sérénité en ce beau début de printemps. Ce n'est pas mon habitude, et ça ne la deviendra pas. Mais est-ce que je peux passer sous silence le fait que je suis condamné à mort?

Bon, vous me direz, nous le sommes tous. Mais quand même, ce n'est pas une raison pour se dépêcher. Après tout, il y a encore de la vaisselle à laver, et mon salon est plutôt en désordre.

Mais le juge en a décidé ainsi. Heureusement, ce n'est pas un Juge de la Cour Supérieure, c'est un juge avec un j minuscule. Du genre, je suis condamné, mais avec sursis. Minuscule, je vous dis.



Quel est mon crime? Je fais du vélo et, horreur, je ne demande pas la permission au calendrier. Juin, juillet, passerait encore, mais janvier, février? Inexcusable. Le juge en est offensé au plus haut point. Suffisamment, en tout cas, pour qu'il y ait veuve et orphelins.

Je serai probablement un des premiers à y passer, car cela fera bientôt 40 ans que je commets ce délit, qui n'en est d'ailleurs pas un, puisqu'aucune contravention n'a encore été émise à mon endroit par les gendarmes, les vrais, ceux qui font de leur mieux pour empêcher les gens de s'entre-tuer pour toutes les raisons habituelles.



Au cas où vous ne seriez pas au courant de cette histoire un peu abracadabrante, vous pouvez lire cet article publié jeudi le 30 mars 2017:

http://www.journaldequebec.com/2017/03/28/andre-arthur-suggere-de-frapper-des-cyclistes#cxrecs_s

Remarquez, ce qui me dérange le moins dans tout ça, c'est quand l'honorable me traite d'idiot. Parce que, après tout, venant de lui, ce serait peut-être même un compliment, non?

Lors de ses touchantes excuses, il a dit avoir été interprété par certains qui n'approuvent pas son discours. Pourtant, ses paroles étaient très claires, et n'avaient pas besoin d'être interprétées. "Frappez-le", je ne pense pas que vous ayez besoin d'un dessin? Surtout quand la majorité de son auditoire est composé d'automobilistes, Amérique oblige, et que les cibles sont les cyclistes?

Bon, ok, il n'a pas insisté pour qu'il y ait mort d'homme, ou de femme. Mais, votre honneur, le fait que je devienne paraplégique pourrait-il vous contenter? Une fracture du péroné suffirait-elle à votre bonheur? Profitez-en pour me dépeigner, si ça peut vous faire plaisir, je n'ai pas grand-chose à perdre de ce côté-là par les temps qui courent.

Einstein le disait, la bêtise a de beaux jours devant elle. Comme chantait monsieur Latraverse: "Vieux maux n'en rire, de que n'en pleurer." La citation exacte dans ce qui suit:











Un ami m'a écrit d'Haïti, la semaine dernière. Il y travaille et a passé quelques bonnes années de sa vie là-bas. Voici ce qu'il m'a écrit:


Ton blogue me donne le gout de pédaler dans la campagne québécoise (ou ailleurs!) et aussi de me racheter un vélo d’hiver…  Faudra d’abord que je me remette en forme. Ici c’est impossible de marcher dans la rue à cause des assauts, violence urbaine ou même séquestre. Pas d’aire verte qui mérite ce nom (pas de ramassage d’ordures, donc il y a des déchets de plastiques partout et en abondance), et les quelques (rares, exclusifs et dispendieux) clubs de sport attirent une élite haïtienne prétentieuse qui s’accapare 98% de la valeur du PNB tout en ne représentant que 2% de la population…  Un des coefficients de GINI le plus étriqué de la planète… 

Pour le vélo, on oublie ça aussi car la voiture pour sortir de la ville, sera dépouillée de ses 4 roues et de ses phares aussitôt qu’on la laissera sans surveillance. De plus, on risque de se faire frapper par les voyous en 4X4 qui sont aussi bourrés de fric que de stupidité irresponsable, et qui vomissent leur sans gêne sur leur passage, des sirènes tonitruantes annonçant le droit qu’ils usurpent de s’immiscer à contresens dans les bouchons de circulation (les convois des autorités sont en cela champions et promptement imités par un tas de vauriens dont le vocabulaire n’inclut pas le mot « civisme »)….




Il y a certes les kamikaze en patins à roues alignées qui dévalent la route panaméricaine depuis les hautes fraîcheurs de Keinskoff dans les montagnes. Tels des flèches, ils  zigzaguent entre les voitures immobilisées et évitent au passage les déchets, vendeurs ambulants, mendiants, poules, trous ou cadavres de véhicules abandonnés par des propriétaires sans le sou pour les réparer.  Une fois arrivés tout en bas en bordure de la Baie de Port-au-Prince, ils reprennent leur virevolte d’adrénaline en se faisant remorquer gratuitement par un « taptap » qui remonte péniblement dans les montagnes environnantes…  Les remonte-pentes haïtiens quoi… La neige en moins!

Pour ma part, je dois me consoler avec le WII en faisant du jogging sur place dans mon appartement, ou du vélo imaginaire dans un décor de dessins animés devenu sans intérêt, tel une chanson trop écoutée… 




Voici une façon créative de se frayer un chemin lorsqu'on est dans son droit. La scène a été filmée lors du Jour de l'An, et c'est probablement ce qui explique la densité de la foule.





Les pros ont l'habitude du guidon plus bas que la selle. Tendance 2017: le guidon encore plus bas qu'avant. Le verbe to slam, dans ce cas-ci, signifie mettre la potence à son point le plus bas possible.






Bugge Wesseltoft, tout l'album est bon.

vendredi 24 mars 2017

LOIN DE LA GLACE.








J'ai reçu cette semaine le programme détaillé d'un projet que je mijote depuis peu, un voyage au nord du Vietnam.

Pas en tant que touriste, mais bien plutôt en tant qu'accompagnateur. Voici quelques détails.

Un guide vietnamien francophone se joindra à nous et à nos vélos pour rouler à travers la campagne du nord pendant un mois (mi-octobre à mi-novembre) où la météo est favorable dans ce coin de pays. Les transports entre les différentes villes se feront en autocar, et les vélos seront utilisés pour explorer chaque région visitée.

J'ai regardé des images des coins visités, et c'est à la fois très beau et franchement exotique. Je connais déjà Hanoi pour y avoir séjourné à quelques reprises, mais là, il s'agit plutôt de quitter la capitale après l'avoir parcourue pour se faire plaisir à la campagne. Culture en terrasse, plantations de thé, collines karstiques, nous n'aurons pas l'impression d'être dans les Laurentides...



Je m'attends à une température favorable, ce n'est pas la plus chaude de l'année, ni la plus froide, juste bien, jugez par vous-mêmes:
http://www.holiday-weather.com/mai_chau/averages/



Pour avoir fait du vélo au Vietnam (j'y ai passé au total sept mois), j'ai bien hâte de remonter en selle là-bas. Il y a une différence fondamentale avec l'Occident: lorsqu'on est là-bas, les imprévus sympathiques ne sont pas rares. Sur un vélo, on fait des rencontres, les gens nous saluent, grands et petits, et il y règne souvent une ambiance bon enfant. Car les Vietnamiens ne sont pas dans une bulle, le concept leur semble étranger. Pas surprenant, ils sont très connectés socialement, même si les familles ne sont plus aussi nombreuses qu'autrefois.

Ce sera donc une immersion culturelle, géographique et axée sur le plaisir. L'hôtellerie s'est beaucoup développée depuis vingt-cinq ans, avec une mise à niveau considérable, et la tradition culinaire, ai-je besoin de vous le dire, est pleine de saveurs et de surprises.



J'ai déjà un dépliant virtuel disponible, produit par l'agence de voyage qui chapeaute le projet. On y donne plusieurs détails sur les conditions du voyage, ainsi que le tarif. Faites-moi le savoir si vous souhaitez que je vous l'envoie: paul_velotek@hotmail.com

Il s'agit d'un forfait complet: transport, nourriture, logement, il ne vous reste qu'à apporter vélo et passeport. Et pas beaucoup de vêtements parce que, premièrement, il ne fera pas froid, et deuxièmement, on en trouve là-bas à très bon prix. Je me suis souvent fait faire des vêtements sur mesure sur place, il y a une tradition de tailleurs locaux fiers de leur travail. Choisissez votre tissu, dites-leur ce que vous voulez, et il le feront avant votre départ. Chemises, pantalons, ce que vous voulez.

Le car qui nous suivra permettra d'avoir un répit à ceux qui le souhaitent. Donc, l'aventure, mais sans pression. Vous n'avez pas l'habitude de rouler vite? Rien ne vous y obligera. Et si vous aimez pousser le tempo, libre à vous, la route est là.

Je vous en reparlerai.




Fascinante journée, la semaine dernière, une en particulier.

Trois choses différentes, toutes importantes, ont atteint un point crucial, un point tournant. Des choses majeures qui prennent, ou ont pris beaucoup de place dans ma vie et qui me quittent en tout ou en partie. C'est bien.

La vie évolue, et ce qui me rassure en particulier, c'est de voir qu'au fur et à mesure que certains chapitres se ferment, d'autres s'ouvrent, parfois sans s'être annoncés, ou si peu.

Il y a une part de risque, dans tout ça. Mais c'est tellement important, de prendre des risques. Imaginez votre vie sans risques. Une vie où rien ne change, la zone de confort perpétuelle. Horrible.





La semaine dernière, une de mes lectrices s'est inquiétée de la santé de mon appareil photo, en voyant cette photo. Il est brisé?



Je la comprends. On ne peut pas dire que j'ai ménagé mes prises de vue, ces derniers temps. J'aurais pu leur foutre la paix, vous les montrer telles qu'elles sont arrivées dans ma lentille. Comme si vous y étiez.

J'ai envie d'autre chose. Pour combien de temps, je ne sais pas. Catherine Major disait (et elle le dit probablement encore) Je ne suis pas folle de la réalité. Je la comprends. Miles Davis aurait peut-être dit la même chose. Après tout, être noir aux USA, pas de quoi être fou de la réalité, même lorsqu'on tire son épingle du jeu.

Rapport? Rapport que, le ciel bleu qui est bleu, le fleuve brun-vert qui est brun-vert, la neige blanche qui est blanche et seulement blanche, c'est assez!. Ou plutôt, permettez-moi de chercher jusqu'à ce que ça clique, dans mon esprit un peu tordu, mon esprit qui se nourrit de plaisir, de surprises, d'électricité.


Tempête de neige majeure au Québec, la semaine dernière.


On ne rend pas justice à l'électricité, par les temps qui courent. Pas qu'elle ne nous rende pas service, mais les technologies les plus récentes nous éblouissent tellement qu'on oublie facilement que ce qui supporte tout ce feu d'artifice, l'électricité, cette vieille fée qui a bouleversé notre réalité humaine depuis plus de cent ans. Et pourtant...

Miles en aurait un rayon à dire là-dessus, lui qui a renversé le vaudou, he ran the voodoo down, durant les années soixante, après avoir été envoûté par Bette Davis, sans parler de James Brown, Jimi Hendrix, et autres Sly. Et il l'a dit, avec ses compères, électrifiés de gré ou de force: Fender bass, Fender Rhodes, etc. Un jouet? Amuse-toi, Herbie.



Ce n'était plus du jazz. Ceux qui espéraient plus du même, more of the same, ont été déçus.

Bill Bruford (Adios a la pasada):

You and I exist
Therefore we are becoming
Here we are in this precisely now

How amazing is this life

Say goodbye to the guilt
Leave the past behind


   La tempête est arrivée juste à temps pour les Championnats du Monde de Ski de Fond, qui se tenait dans la Ville de Québec.


Ceux qui avaient des vieilles oreilles ont été laissés sur place. Ils auraient pu les garder sur le qui-vive, et leur permettre de recevoir, de s'amuser des textures, des rythmes, des idées et des surprises.

Mon chemin préféré est celui que je n'ai jamais vu, jamais parcouru. Sous certaines conditions, assurément, mais l'exploration est synonyme de vitalité, à mes yeux. J'aime les jeunes, leur regard neuf, leurs brassages d'idées.



J'ai donc branché mes photos dans le 220. Donné un coup de pied dans la réalité et à sa tyrannie. J'aime ces couleurs exhubérantes, comme les Guatémaltèques qui s'habillent de couleurs vives, expressives. Je parie qu'ils sourient plus souvent que nous, ces enfoirés. Ne me demandez pas exactement ce que ça veut dire, un "enfoiré", ce sont les Français qui utilisent cette expression-là, je trouvais simplement que ça sonnait bien. En fait, c'est probablement plutôt affectueux.

Parce que la couleur, c'est la vie. En plus, on peut la bousculer, l'utiliser, la faire délirer, pourquoi pas?



Bill Bruford et Annette Peacock, quand ils étaient jeunes:



Et, avec un peu de chance, c'est peut-être ce qui pourrait m'aider à rester jeune, comme Juliette, qu'on voit ici trois jours après son anniversaire de 99 ans (et sans aucune retouche):


Elle, je sais que je peux lui faire écouter n'importe quoi. Enfin, non, je ne lui ferais pas perdre son temps avec des inepties, mais elle saura reconnaître la valeur de musiques même lorsqu'elles sont loin de ses habitudes d'écoute. Tout comme elle sait reconnaître l'intérêt des travaux de Darwin et de Einstein. Tout comme je sais reconnaître l'intérêt des conversations que nous avons ensemble.


vendredi 17 mars 2017

GRAVEL GRINDIN' IN QUEBEC





An English message follows.

Aujourd'hui, je m'adresse aux Gravel Grinders (amateurs de vélo sur route de gravelle) anglophones à qui j'offre un encadrement durant cette saison 2017, particulièrement dans les Appalaches québécoises. Vous pouvez jeter un coup d'oeil sur la page Facebook Quebec Gravel Grinders.


Hi fellow Grinders,

My name is Paul Trepanier. Please allow me to introduce myself. I was born and raised in Quebec City, Canada. I became an avid cyclist forty years ago and back in 1989, I started actively exploring the Appalachian Mountains south of Quebec City. Especially the region between Quebec City, Saint-Pamphile near the american border and the region of Disraeli. I added to that less frequent forays in the areas around that.

In 1992, after many miles of asphalt roads, I was irresistibly drawn to the huge network of gravel roads that are all over the place in between the busier asphalt highways that cars use going from one place to another. There I discovered the same thing I hope you have found in your neck of the woods: peace, quiet, beauty, silence, and the occasional smile.


You'd be smiling, too.


Here is a brief look at some of the things I have done beside pushing those pedals:
  • Bike shop owner for 25 years (Bicycles Falardeau enr., until March 1st 2017)
  • Founder of the Falardeau bicycle brand. I designed most of the frames and all of the bikes
  • Tv producer of a weekly show about bikes on a local station (2016)
  • Part time guide for tourists who rent bicycles (2016)
  • Blogger (about bikes and cycling, since 2009)
I have the habit of taking friends with me on my Sunday rides. Just like me, they're in awe of that big region. And they agree with me that this well-kept secret should be shared, including with people from other countries. So now that I enjoy a bit more freedom from the bike shop, please let me help you enjoy it, too.


Yep, that's me, Paul.

I will be available starting in June 2017 to accompany you on these roads. I want to help you choose rides that fit your level and your intentions. For accomodations, I have chosen a town that is in the thick of things, but also close to the flatter Plaine du Saint-Laurent, in case you don't feel like climbing in general, or on any given day. And if you do feel like climbing, have I got something for you! It's not that the heights are hymalayan, it's just that you'll be going up and down relentlessly. The highest peaks in the region are around 2700 ft high, and the rides that me and my friends enjoy take us to heights of up to 1800 ft. approximately. All the pictures on this blog post are from my archives.



So it's pretty open to all sorts of people. You could even consider the local bike path, although that is more family-oriented and will not satisfy those with confirmed athletic abilities.

Quebec City is nearby, about 30 miles, so if you want a rest day or two, there is plenty to see and do over there. It is an internationally recognized tourist destination, founded in 1608, one of the first cities the French established when they colonized North America. The Old Quebec is full of old buildings and has more than its fair share of museums, restaurants and shops. Not to mention the Festival d'Été de Québec and other cultural events. It is more homogenous and francophone than Montreal and Old Quebec can be walked for those who wish to do so.


Foggy day over the Port of Quebec.

In June and July, I suggest coming for a week, although I can also help those who wish to stay longer (or shorter) during that period. But my various activities will prevent me from being with you seven days a week for more than a week during those two months.



One of the available rooms, complete with one of those feel-good bathtubs.


Not having a travel agent license, I cannot sell you a hotel/bed and breakfast stay, or a plane ticket. But I can help you choose a place to stay, and if you need help, say, for going from the Quebec City international airport to your hotel, just let me know. I recently visited the various local accomodations, and will be more than happy to reply to any question you have in order to choose the place where you will stay. All available accomodations are reasonably priced, and keep in mind that the Canadian dollar exchange rate is very advantageous for American visitors. Another thing I can help you with is a bike rental. You may want to avoid transporting your own bike from home, and I can get you a reasonable price on a bike that is lignt and nimble. Light enough to handle climbing on gravel all day long.

The town I chose is located ideally so that you can spend the whole week in the same room night after night, and enjoy a different and interesting one-day ride day after day. No need to pack your luggage until the last morning, just enjoy your breakfast and hop on the bike. The territory simply is a grid of gravel roads interspersed with a number of asphalt highways you can stay away from all or almost all the time.


One of my favorite places. It rarely is foggy like this.

Food is part of the culture, here. There is a number of restaurants close by, you can even go there on your bike. Major grocery stores are also nearby, and if you want even more variety, you can always drive in the vicinity to other restaurants. We will be at a 20 minute drive from the bridge to Quebec City, so there is no shortage of options.

As for my tariff, I will charge 150$US per week per person. I will be there every day to help you choose the day's itinerary, and will accompany you on the road, either on my bike or with my car. I am not as fast as I was, say, 20 years ago, but I can do a 4-hour hilly ride and if my customers prefer that, I will drive instead.



I will also be there to help you with the language. French is the norm here, and you will encounter people who simply don't speak English. Yes, no, that's about it. But many residents have some degree of English and the attitudes are great. Don't be surprised, if you stop by the roadside on a gravel road, if a driver stops to ask if you are ok.


Vieille Route means Old Road.


I am an experienced bike mechanic. I will be able to perform minor mechanical adjustments for you, but for more in-depth interventions, I will help you get professional help.

Maximum group size will be 14 participants, and minimum will be 7. The tariff is payable by Paypal or with an international postal money order. Let me know if you need an alternative form of payment.


One of the many villages around. There is always a convenience store (or better) where you can buy food in each village. Although I tend to carry my own so I can stop to eat anywhere along the way.


I suggest a first group starting Sunday June 11th until the following Saturday, June 17th. If you need any alternative date, let me know, I will tell you if that is available. Please keep in mind that the various accomodations are very busy in the second half of July, so book in advance if that is the period you want to come.


October near Saint-Malachie.


As for August and beyond, I will be available for longer periods, and for those who want it, I can offer even more varied programs that include places like the Quebec Eastern Townships.

So, don't hesitate to contact me for any question or request. I will come back for more information as time goes by. You can reach me using the following coordinates:

  • 418 647 1176
  • paul_velotek@hotmail.com
  • the Quebec Gravel Grinders messenger on Facebook



Finally, let me mention that I am actively collaborating with a travel agency in planning a one-month cycling trip for next October in Vietnam. We will enjoy a favorable season in the mountainous northern part of the country to explore back country roads while avoiding the more tedious job of going from city to city on the bike.A bus will be at our disposal for that.

Asia at its most genuine, terrace cultivation, fascinating mountains, friendly population, one trip you will never forget. It will be my fifth time to Vietnam. I will tell you more as details emerge. I already have a route planned for the whole month.

In the tradition of this blog, let me suggest watching the following video. An iconic Canadian musician, this was shot when Robbie Robertson was promoting his excellent album How to Become Clairvoyant.



vendredi 10 mars 2017

ENCORE DES BÊTISES!





Ce n'est pas du vélo utilitaire, plutôt du récréatif. Du bonbon pendant la descente, de l'entraînement pendant la montée. L'entretien qu'on lui donne, combiné aux conditions météorologiques, tout cela fait en sorte que le sol est suffisamment dur pour bien supporter mes pneus de quatre pouces de largeur. Je l'essaierais même avec des pneus de deux pouces, on me dit que c'est faisable. Agréable, même.

Il s'agit de la Côte Gilmour, la nouvelle, qui existe depuis un an ici, à Québec. L'ancienne était moins agréable, parce que plus raide (passe encore...) mais surtout parce qu'elle forçait les cyclistes à côtoyer les automobilistes sur une route sans accotement et pas très large. Alors que maintenant... voyez par vous-mêmes, les photos donnent un aperçu. Évidemment, les voitures sont interdites de séjour, c'est une piste vélo/piéton.



Comme je le disais la semaine dernière, me voici en pleine transition, et je ne vous dirai pas tout, il y en a trop. Certains d'entre vous l'auront peut-être remarqué, ce blogue ne s'appelle plus BICYCLES FALARDEAU, mais bien PAUL TRÉPANIER, parce que je ne suis plus propriétaire de cette entreprise, même si j'y travaille encore. Donc, les bêtises que j'écris ici n'engagent que moi.

Que deviendra ce blogue? Je ne sais pas encore. Je laisse les choses venir et prendre leur place d'elles-mêmes. Pour le contenu écrit, ça pourrait aller dans différentes directions. Pour ce qui est des photos, je m'amuse plus que jamais, vous l'aurez constaté (en grinçant des dents, peut-être). Du côté de la musique, j'en écoute à tous les jours, je ne suis pas à court de suggestions pour vos oreilles. Des suggestions qui sont peut-être en dehors de vos habitudes d'écoute, alors bienvenue aux explorateurs.

Je me suis toujours (ou presque) gardé d'aborder d'autres sujets que tout ce qui touche le vélo et sa pratique. Je ne suis pas un expert en toutes choses, comme vous probablement.




Il y a quelques semaines, j'ai été abonné à une page Facebook intitulée Indépendant CC-Le bazar. Et à force de jeter un coup d'oeil sur l'impressionnant roulement de marchandises exhibées là, je me dis qu'on aurait aussi pu appeler ça le Département des Désirs Déchus.

Il y en a! Encore et encore, jour après jour. Des vélos de haut-de-gamme, des grands des p'tits, des pièces en fibre de carbone, des roues qu'on sait pas trop c'que ça vaut, dans quel état... etc.

Ça me laisse perplexe. Ou bien il y a vraiment beaucoup de cyclistes dans la grande région de Montréal, et je sais qu'il y en a beaucoup, ou bien les gens se lassent vite de tous ces trucs qui génèrent de la convoitise jusqu'à ce que, visiblement, on a roulé un an ou deux dessus. Des vieux Marinoni des années '90? Pas beaucoup. Des engins à 2 x 7 ou 2 x 8 vitesses? Non pas vraiment. Plutôt, des Cervélo, des Trek en carbone, des Cannondale récents. Et des roues. Beaucoup de roues. Pas des roues à 36 ou même 32 rayons, non. Pleins de trucs avec un prix dans les quatre chiffres, à l'origine.

https://www.facebook.com/groups/1476138519326764/

Moi aussi, j'avais l'habitude de changer de vélos comme on change de chemise. Et je pouvais me le permettre puisque mon travail m'évitait de les payer au plein prix. J'en ai aussi acheté d'occasion. Et je les ai tous revendus, sauf quatre. Ça m'a permis de goûter à toutes sortes de choses et de me faire une idée par moi-même. Mais ces dernières années, je tends à les garder plus longtemps. Mon écurie a plus de maturité, j'ai une bonne idée de ce que j'aime. Je suis sceptique de plusieurs changements qu'on nous présente comme des améliorations et qui en sont parfois, parfois pas. J'ai le même vélo de route depuis dix ans, quelle horreur!


Donc, si j'étais acheteur pour un vélo de haut-de-gamme d'occasion, c'est sûr que le DDD serait une alternative attrayante pour moi. Surtout si j'étais capable d'évaluer l'état de ce que j'achète. Ce que je suis, mais ce n'est pas le cas de tous ceux qui font leurs emplettes chez DDD. On y trouve une ambiance plus vélo que sur des sites comme Kijiji et craiglist.ca. où on trouve  beaucoup de machines banales.



Simon Denizart est un pianiste français installé à Montréal depuis quelques années, pour notre plus grand bonheur.




vendredi 3 mars 2017

ÇA Y EST, C'EST FAIT!







C'est la troisième fois que ça arrive en l'espace de 101 ans. Bicycles Falardeau devient la propriété d'un nouvel acquéreur. Paul Trépanier cède la place à Youri Harvey, que certains d'entre vous connaissent déjà.
Avant eux, il y a eu Henri Falardeau, d'abord, puis son fils René, décédé fin 1991.

Une entreprise de cet âge, c'est un peu comme un important objet de collection, on en est le relayeur, celui qui va le confier à la prochaine personne qui veillera à en assurer la durée dans le temps. Ce n'est donc pas seulement une question d'argent, c'est une responsabilité face à la communauté et au fondateur, d'autant plus que dans ce cas-ci, l'entreprise a un cachet bien à elle, depuis toujours.


Grâce à Youri, des services de soudure s'ajoutent aux autres déjà offerts


Avec Youri Harvey, ce cachet restera, tout en permettant une évolution toute naturelle qui se produit à chaque changement de génération. Un lien avec le passé, avec un regard tourné vers l'avenir. Moi, Paul Trépanier, je le voyais comme ça lorsque j'ai repris le flambeau, et c'est ce qui va se produire à partir de cette semaine.


Une partie du Pont de Québec, et on aperçoit le Pont Pierre-Laporte en arrière-plan.


Dans un autre ordre d'idée, j'ai décidé de vendre mon tandem Radical. J'ai possédé cinq tandems différents au cours de ma vie, et c'est un de mes deux préférés. Il accélère bien et est suffisamment rigide pour moi et ceux qui sont venus avec moi. Mais il ne m'a presque pas servi l'an dernier et je ne vois pas pourquoi il me servirait plus cette année. Alors je l'offre pour 500$ (ferme). Il est en bon état, comme quand je l'ai pris la dernière fois où nous l'avons pris. Cadre alu, manettes de vitesses rotative de bon niveau (positives et précises), dérailleur arrière Deore LX, roues 26" avec jantes Mavic. Détails sur demande: paul_velotek@hotmail.com  Je n'ai pas de photo de ce vélo sous la main, malheureusement. Millésime des années '90.



Mon VPS (aka fat bike) est aussi en vente. Pour 5' 11" ou moins, il a servi cinq semaines en date d'aujourd'hui. Valeur 919.80$cad, je l'offre en ce moment à 747.34$ tout compris (sauf les accessoires), un peu moins au mois d'avril. Il s'agit d'un Evo Big Ridge 2017 intégralement d'origine. Je ne prévois pas en avoir besoin cet été, et je n'ai pas l'intention de passer tout l'hiver prochain au Québec. Faut que ça parte. Il est en bon état, d'autant plus que j'ai un autre vélo d'hiver que j'aime beaucoup et que j'utilise tout autant, sinon plus.Vendu avec garantie. Le voici:



Le cadre en bambou que vous pouvez voir sur les photos ci-dessous vient d'être acheté (pas par moi) au Cambodge. Si j'ai bien compris, il a été fabriqué dans la région de Hoi An (Vietnam). Je vous laisse vous faire une opinion par vous-mêmes, sur la base des photos et de son poids: 3.375 kgs (7.425 lbs).




Les raccords sont faits de chanvre tressé, généreusement imprégnés de résine.


Avec dérailleur arrière, ou en monovitesse, votre choix.





Donc, je serai au magasin toute la semaine prochaine, de mardi à samedi inclus. Pour la suite, Youri et moi nous partagerons les heures d'ouverture selon les besoins créés par l'achalandage qui fluctue évidemment selon les saisons. Et on peut toujours nous rejoindre par les moyens habituels: 418 522 8685, paul_velotek@hotmail.com ou youri au youriharvey@videotron.ca , et il est aussi disponible sur son cellulaire au 581 983 4710.

Et en prime, je passerai quelques heures au Salon Info Vélo en fin de semaine, à un stand partagé avec Cycles Prologue.

vendredi 24 février 2017

SYMPATHIQUES VIEILLERIES.





Le fleuve Saint-Laurent, encore lui.


Cette semaine, je vous offre une série de pièces d'occasion issue de l'inventaire de Bicycles Falardeau. Toutes ces pièces sont offertes au prix de 10$cad chacune, plus taxes, sauf la paire de freins et le dérailleur arrière dont le prix est de 20$.


Cette tige de selle japonaise date probablement des années '80. Comme vous pouvez le voir, elle a un déport plus considérable que d'habitude, ce qui permet une augmentation de la distance selle-guidon. En anglais, une tige de selle avec déport s'appelle offset seatpost. À l'opposé, la tige de selle sans déport (straight post) amène la selle plus près de la potence et permet de raccourcir un cockpit trop long. Ces dernières sont en vogue depuis quelques années. Le déport qu'on voit sur la tige ci-dessus est extrême et je ne me rappelle pas avoir vu une pièce récente aussi déportée. Celle-ci est au diamètre 25.8 mm, un standard répandu à l'époque mais que vous ne trouverez probablement pas sur un cadre moderne en aluminium ou en fibre de carbone. Ces derniers exigent souvent les standards 27.2 ou 31.6. N'essayez pas de mettre autre chose que ce qui est requis par votre cadre, ce serait aller au-devant des problèmes, si tant est que vous parveniez à l'installer. Même un écart de .2 mm serait malvenu.




Cette paire de freins italiens étaient faits par la compagnie Modolo (modèle Corsa), qui était une alternative économique à Campagnolo. Les pièces de cette compagnie étaient généralement acceptables, et on les trouvait surtout en première monte sur des vélos neufs offerts à un prix moindre que ceux qui étaient les plus convoités. Les freins étaient probablement la pièce avec laquelle Modolo a eu le plus de succès commercial.





Comme on peut le voir sur la photo ci-dessous, ces Corsa sont compatibles avec les vélos des trente dernières années, sauf lorsque la fourche est en fibre de carbone, auquel cas j'aurais peur que l'écrou d'origine ne soit pas assez long pour aller chercher l'axe fileté lors de la pose. De toute façon, je ne sais pas pourquoi on pourrait vouloir mettre ces freins sur un vélo moderne.


Si je ne me trompe pas, les broches qu'on peut voir installées sous les patins servent à faciliter la pose rapide de la roue lors d'un changement en course pour cause de crevaison ou de voile de la roue.


Un moyeu avant Campagnolo. Les connaisseurs de la marque reconnaissent plus facilement que moi le modèle de ces pièces. À l'épque, ces Italiens n'avaient pas encore compris qu'il était souhaitable d'identifier la série: Record, Super Record, Victory, Triomphe, etc. Ils ont eu besoin des Japonais pour comprendre ça.

Les roulements de bille de qualité étaient un point fort de Campagnolo. La durabilité et la fluidité des roulements étaient une des raisons pour laquelle les amateurs les préféraient. Et tous ces moyeux étaient de bons vieux cônes/cuvettes, pas des roulements à cartouche comme on voit beaucoup maintenant. Je ne sais pas si c'est vrai, mais j'ai entendu dire que sur vélodrome, certains préféraient l'huile à la graisse pour lubrifier les moyeux, dans le but d'optimiser le roulement.

Je n'ai pas ouvert l'intérieur de cette pièce. L'état des cônes reste à évaluer, mais je me rappelle avoir roulé avec un tel moyeu Campagnolo très longtemps, en remplaçant les billes et la graisse, même si les cônes n'étaient plus jeunes. Était-ce l'idéal? Non. Est-ce que ça roulait? Oui.




Ceci n'est pas un levier de vitesse pour vélo de montagne de première génération. Il s'agit plutôt d'un levier destiné à être installé sur la partie verticale d'une potence classique 1", pour un vélo de tourisme ou de ville à un seul plateau. C'est un parfait exemple d'une pièce à la fois vieille et neuve, communément appelée NOS (New Old Stock) sur Internet. Rien ne manque: câble et gaine d'origine, ainsi que la vis fournie par Sun Tour pour ce levier non-indexé qui date probablement de la première moitié des années '80, ou peut-être avant. À moins d'être un magicien, vous ne mettrez pas ça sur un vélo moderne. À moins d'être un rétro-grincheux diplômé, vous n'avez pas envie d'un tel levier. Mais ça pourrait être un bon moyen de remettre sur la route un vieux cheval, surtout s'il était équipé de la sorte à l'origine.D'autant plus qu'on ne peut pas dire que ces leviers fonctionnaient mal, même s'ils étaient situés à un endroit qui n'était pas idéal, et que l'indexation ne faisait pas encore partie du décor à l'époque.




La pièce suivante a elle aussi ses compatibilités qui l'orientent vers un vélo d'époque, avec son collet 28.6 mm et sa vocation pour pédalier à double plateau. Encore là, je ne saurais dire de quel calibre de Campagnolo il s'agit. Il a un peu de vécu, on voit de l'usure à certains endroits, mais ces pièces peuvent rouler vraiment longtemps avant de prendre leur retraite. En fait, peu de gens font du gros kilométrage avec de telles pièces, elle fera donc peut-être encore partie du patrimoine de l'humanité lorsque le dernier iceberg fondra...




J'ai déjà possédé un dérailleur avant d'entrée de gamme chez Campagnolo, sur un vélo avec lequel j'ai roulé relativement beaucoup, et jamais je n'ai décelé d'usure ou de mauvais fonctionnement, malgré les conditions d'utilisation pas toujours idéales. L'absence d'indexation en fait une pièce facile à ajuster, et d'ailleurs Campagnolo a longtemps résisté à l'indexation des dérailleurs avant. Bonne hauteur, bonne orientation, un peu de tension dans le câble et le tour est joué.



Avez-vous hâte au printemps? Cette photo a été prise en avril 2016.

Vous savez ce qu'est un sidecar? Une petite nacelle qui s'ajoute à une motocyclette classique pour faire monter un passager additionnel. Le concept a été repris pour les vélos: