STAIRWAY TO HEAVEN

La route Vachon, entre Saint-Elzéar et Saint-Séverin, dans la Beauce québecoise.


Commentaire d'un ami, au sujet des routes dangereuses/désagréables pour les cyclistes, dans la région de Québec. Ajoutez à celles que je mentionnais dans mon message du 18 mai 2010, le boulevard Raymond, surtout lorsqu'il s'approche de Sainte-Brigitte-de-Laval. La route est étroite, sinueuse et trop achalandée pour être sécuritaire. Et les automobilistes qui y circulent prennent parfois des chances un peu insensées.

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Suggestion de parcours:

Saint-Elzéar dans la Beauce. Point de départ pour aller à East Broughton, une boucle d'à peu près 65 kms. Si vous n'avez pas peur des côtes et de la gravelle, c'est un petit coin de paradis. Faites un escalier avec votre parcours: après avoir tourné à droite, tournez à gauche. Puis à droite, puis à gauche.

Rang du Haut-Saint-Jacques à partir de Saint-Elzéar, puis Laplante, Vachon et ainsi de suite jusqu'à Saint-Séverin. Premier Rang vers le sud jusqu'à la Route Lessard qu'on quitte pour aller à East Broughton.

Retour par le 6ème Rang nord (pas le sud!), tournez à droite au 5ème Rang, qui devient le 4ème. Puis, la Route Sainte-Marguerite, et le Rang Sainte-Marguerite jusqu'à Saint-Séverin. Retour à Saint-Elzéar par le même chemin. Le 5ème Rang peut présenter un défi s'il y a plu beaucoup les journées précédentes, mais dimanche dernier ne posait pas de vrai problème même si quelques trous d'eau étaient bien présents.

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Comme alternative aux manettes de route Shimano STI/Campagnolo Ergo-Power, il y a les manettes de type Bar-Con comme les Shimano BS79, SL7700 ou 7800.

Elles sont légères, plus simples et moins chères. Souvent, les constructeurs de vélos de tourisme les choisissent pour ces raisons. Plusieurs cyclistes les aiment. Le problème, c'est que plusieurs cyclistes ne les aiment pas, et ils le réalisent lorsqu'ils s'en servent. Trop tard! Le vélo est acheté et le remplacement par des manettes combinées comme les STI est onéreux. Pensez-y avant d'acheter le vélo...

Le problème, c'est qu'on peut s'accrocher les genoux dans les Bar-Con lorsqu'on grimpe debout. Et l'ergonomie d'utilisation n'est pas optimale. En fait, on les trouvait auparavant surtout sur les vélos de cyclo-cross, à l'époque des cale-pieds et des casques à boudins. Dans l'bon vieux temps, quoi...

Un de mes clients s'en est aperçu à ses dépens. Ayant acheté un cyclotoureur Norco chez un autre marchand, il a regretté ces manettes irritantes (pour lui) et nous a fait poser des leviers Ultegra 9 vitesses. Ça aurait couté moins cher d'opter pour un vélo équipé autrement dès le départ. Comme dit le dicton: il faut payer pour apprendre!

À bientôt.

NOSTALGIQUE? NON.

Un Garlatti italien, circa 1965.


Récemment (27 avril 2010), je vous parlais des vélos Peugeot, particulièrement populaires durant les années '70 au Québec. Mais à cette époque, si vous pouviez vous le permettre, vous auriez payé un peu plus pour obtenir un vélo italien comme le Garlatti ci-dessus.

Rien que de l'Italien sur ce cadre: pas de pièces françaises (Simplex ou Mafac) ou japonaises (Shimano ou autre). Neuf, il n'était pourtant pas un vélo de grande valeur, les jantes sont en acier et la transmission est relativement modeste. Les tubes du cadre sont génériques, mais légers, car les Italiens à cette époque me semblent avoir fait des efforts pour obtenir des cadres plus légers et dynamiques que les Français, dans cette fourchette de prix. La pénalité était que ces cadres ne sont habituellement pas très rigides. On s'en rend compte si on est puissant, ou si on roule chargé: la chaîne frottera dans la cage du dérailleur avant. Un peu agaçant, mais bon...

On trouve encore de ces vélos, de temps en temps. Ne les payez pas cher si vous voulez en acheter un. Ils sont souvent négligés, à l'instar de celui-ci que je n'ai même pas dépoussiéré avant de le prendre en photo. Et vous ne trouverez pas des pièces de remplacement chez n'importe quel vélociste. Les standards utilisés sont témoins du lieu et de l'époque. Mais un mécanicien patient et habile peut faire une restauration assez réussie sans frais astronomiques, surtout s'il n'y a pas de frais de main-d'oeuvre impliqués.

Bien sûr, ce n'est pas là-dessus que je souhaite rouler personnellement. La modernité a ses avantages, et ils ne sont pas négligeables. C'est plutôt pour le plaisir des yeux que je m'attarde à de telles machines. Elles ont pour nom, outre Garlatti: Wander, Welker, Bottechia, Atala, etc.

Et si on me donnait le choix entre un vieil Italien restauré et un vélo de bas de gamme moderne dont le prix final serait équivalent, le choix serait facile à faire. Ne serait-ce que pour une raison d'efficacité, car l'Italien est bien plus dynamique. On ne l'a pas dénaturé pour le rendre plus confortable, plus acceptable pour le grand public.

C'est là un des principaux défis du concepteur de vélo contemporain: comment faire un vélo bien adapté aux besoins du cycliste, sans sortir de sa fourchette de confort, tout en ayant un vélo dynamique parce que léger. C'est faisable, mais on n'y arrive pas sans efforts .

Merci à Mélanie qui m'a apporté cette machine. Je ne sais pas exactement ce que je vais en faire, mais, ça ne presse pas, n'est-ce pas?

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Un jour, on a demandé à Miles Davis quel était le meilleur jazzman du moment. C'était probablement durant les années '90. Il a répondu: "Prince".

Miles n'en était pas à une provocation près. Après tout, Prince n'est pas un jazzman au sens strict du terme. À l'aise sur toutes sortes de terrain, rap, arabe, ballade, funk, etc, on trouve ses disques dans le rayon de la musique pop chez son disquaire.

Ici, au Québec, Prince est souvent mal connu. Peut-être pas assez rock/prog/heavy metal. Pourtant, à un certain moment, il vendait plus de disques que Michael Jackson. Il faut dire que ce disque qui s'est si bien vendu, Purple Rain, est loin d'être son meilleur, de l'avis de plusieurs. J'aime mieux toutes ces choses qui ont suivi, comme "Come", "Sign of the Times", "Diamonds and Pearls" et plusieurs autres. Économie de notes, pour un impact maximum. Basse électrique impitoyable. Textes subtils, ou explicites, et qui reflètent une intelligence et un instinct des rapports homme-femme.

Le magazine Time a parlé de lui récemment:

"Nice and slow"

"You look at an icon like James Dean or Steve McQueen, they represent a certain energy, a certain poise. That's what Prince has.

Young kids are getting into Prince now, and it's because he was ahead of his time. He's timeless. He hasn't aged a bit...

His energy is just so fly. He is so poised. He is the s___. He is what he called a "Sexy M.F."



À bientôt.

POURCENTAGES

Un Falardeau avec cadre chromoly 4130 épaisseur variable (double butted) .9/.6/.9


En réponse au commentaire de PTR récemment au sujet des vélos hybrides (trekking) en Amérique du Nord et en Europe, le commentaire donné par Julien est exact. Les vélos hybrides vendus ici au Canada sont loin d'être tous identiques. L'hybride classique, avec ses pneus de 38 mm de large, emprunte beaucoup au vélo de montagne (vtt), alors que le vélo appelé ici l'hybride-performance, dont la section des pneus peut avoir typiquement entre 25 et 32 mm, utilise souvent des pièces issues des séries route telles que Tiagra ou Sora. Ce qui implique habituellement des plateaux de pédalier qui vont jusqu'à 52 dents. En fait, les concepteurs de chaque compagnie ont beau jeu de métisser à leur convenance pour arriver à satisfaire un client-type dont le profil est défini par la science peu exacte du marketing.

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B comme dans Beauceville. B comme dans Saint-Benjamin. Mais pas B comme dans "beginners" (débutants). Quand on quitte Beauceville vers l'est pour aller à Saint-Benjamin, la première côte monte à 15%, et la deuxième à 12%. À Sainte-Marie de Beauce, les côtes qui vont vers l'est sont relativement douces et longues. Mais plus loin vers le sud, à Beauceville, la vallée est étroite et les falaises sont proches de la rivière Chaudière.

Route Fraser, rang St-Charles, route Rivet, route Rainville. Tournez à droite au bout pour rouler sur le 6ème rang jusqu'au rang 14 jusqu'à Saint-Benjamin. Vous pouvez improviser un chemin de retour qui passe, ou non, par Saint-Simon.

Durant ce parcours, j'ai passé au moins une demi-heure sans rencontrer qui que ce soit. Mieux vaut être autonome. Mais il y a une épicerie à Saint-Benjamin, comme c'est le cas dans pratiquement tous les villages de la région.

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Récemment je vous parlais d'un odomètre Cat Eye offrant l'altitude et la température en plus des fonctions habituelles. Depuis longtemps retiré du catalogue, le AT-100 est mon préféré.

Cette semaine, je me suis aperçu que Cat Eye nous offre un successeur, appelé le "Adventure". En prime, il nous offre aussi le pourcentage de la pente.
On peut assurément s'en passer, mais c'est ce que j'achèterais si j'avais besoin d'un odomètre maintenant. Malheureusement, il n'est pas donné. Prix de détail suggéré au Canada: 179.90$ + taxes. Je le propose à 144$ + taxes. À noter: c'est un modèle sans fil.

À bientôt.

À VOS RISQUES

Près de Saint-Odilon en Beauce.


Les terribles accidents des derniers jours impliquant des cyclistes nous rappellent que, comme la route 112, certains parcours sont à éviter autant que possible.

Ici, dans la région de la ville de Québec, voici un palmarès personnel des voies publiques que j'évite à cause de la circulation automobile.

-Dans la ville, la rue Saint-Jean et la rue Cartier sont saturées. Pas seulement les automobilistes, mais aussi les piétons font un cocktail explosif. Présence d'esprit obligatoire.

-En ville aussi, on peut inclure toutes les grandes artères lors des heures de pointe. Heureusement, les rues secondaires offrent une alternative sérieuse à qui veut bien se rallonger d'à peu près 10%.

-À l'extérieur de la ville, la route 269 qui mène à Saint-Gilles de Lotbinière en venant du nord.

-Également à l'extérieur de la ville, le tour de l'Ile d'Orléans peut être périlleux. Surtout lorsqu'il fait beau, surtout la fin de semaine. Dommage, car l'endroit n'est pas sans charme.

Peut-être qu'après avoir écrit ces lignes, je me rappellerai d'un autre endroit que j'aime détester. Peut-être aussi qu'il y a un parcours que vous préférez éviter. N'hésitez pas à nous en faire part.

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J'ai reçu ce courriel de la part d'un ami, la semaine dernière. J'ai pensé le partager avec vous:

Salut Paul,
Je voulais te raconter une anecdote pour mettre un sourire dans ta journée. Il s'agit de l'histoire d'un client qui se trouvait en même temps que moi dans une boutique de vélos...

Le type - une personne très à l'aise financièrement, si je me souviens bien - arrive au vendeur en lui demandant, d'un ton de voix inutilement élevé : "As tu ça des trippes qui résistent aux crevaisons? Parce que là, ça fait 3-4 flats que j'ai en deux jours à cause de mauvaises chambres à air"

Le vendeur de lui répondre : "Ben, les chambres à air ne font pas grand différence sur le fait d'avoir des crevaisons ou pas, ça dépend beaucoup plus du pneu lui même"

Et le client lui dit, sur un ton agacé : "C'est parce que là j'viens d'acheter des Specialized Mondo Pro à 100$ du pneu, c'est sûrement pas ça le problème. T'as quoi comme chambres à air?"

Le vendeur lui répond alors qu'il a du Michelin, du Continental, du Kenda et des marques sans nom, en insistant sur le fait qu'elles sont toutes de qualité équivalente et que peu importe ce qu'il lui vend, il aura autant de chances de faire des crevaisons.

Le client lui répond, encore un peu agacé : "Mais t'as rien qui évite les crevaisons?"

...Et le vendeur lui a alors proposé des chambres à air thorn-proof, le genre de tripes super lourdes que vous utilisez sur vos vélos d'hiver. Je ne sais pas s'il les a achetées, mais il semblait intéressé. Situation cocasse : des chambres à air de 400 grammes pour aller à l'intérieur de pneus de course de 200 grammes. Tout ça parce que le client ne pouvait pas reconnaître que ses pneus à 100$ n'étaient peut-être pas faits pour l'entraînement sur les routes du Québec. Parfois, on dirait que certaines personnes croient vraiment que le fait de payer cher pour un produit lui donne automatiquement des vertus presque magiques...

Morale de l'histoire : j'aime mieux être dans une situation financière modeste et avoir une tête sur les épaules plutôt que de pallier à un manque de jugeotte avec un surplus d'argent. Après tout, le gros bon sens, ça ne s'achète pas!

Là dessus, je te laisse retourner à tes affaires, je suis sûr que tu as suffisamment de travail qui t'attend. Au plaisir de te revoir!



Je suis d'autant plus d'accord avec les réactions de mon ami que je trouve que l'attitude du client ne favorise pas une communication productive.

En fait, les pneus les plus chers (dans la taille 700 x 23) sont souvent des produits dont les ambitions se situent plus au niveau de la performance que de la durabilité. Et si vous roulez avec des pneus de 180 grammes, vous avez intérêt à savoir comment réparer une crevaison... Personnellement, je préfère 200 ou 210 grammes.

Et si vous voulez éviter les crevaisons, regardez ce qu'il y a à terre devant vous. Si vous voyez des débris, c'est parce qu'il y en a...

Deux autres conseils: un pneu usé vous garantira les crevaisons à moyen ou court terme. Un manque de pression aussi. Les pneus 700 x 23 exigent habituellement un minimum de 110 psi. Certains vont jusqu'à 140 psi et plus. Particulièrement vrai pour les cyclistes pesants.

À bientôt.

HORA DECUBITUS

Un Falardeau Alu9 trèèèès funky.


Regardez attentivement le vélo sur la photo ci-dessus. On peut agrandir la photo en cliquant dessus. Ce qui est un banal hybride, à première vue, est en fait un vélo très roulant.

Les vélos de course sont très rapides, mais aussi, contraignants. Leurs pneus extrêmement étroits obligent le cycliste à être attentif à l'état de la chaussée, et empêchent l'utilisation fréquente sur la gravelle. Leur empattement court gênent pour l'utilisation de sacoches et l'installation de garde-boue.

Les vélos de type hybride (trekking, en Europe) se sont fait une réputation d'être peu efficaces parce que trop axés sur le confort. L'expression "hybride-performance" est utilisée pour décrire une nouvelle variation sur le thème. Ce sont des hybrides dégênés à divers degrés, issus d'un croisement plus ou moins métissé avec le vélo de course.

L'idée n'est pas vraiment nouvelle. J'en fabriquais déjà en 1987. D'autres l'ont sûrement fait avant moi. Celui que vous voyez sur la photo est un bon exemple.

Petite fiche technique:

Pneus 700x25. Il accepterait aussi plusieurs modèles de 28 mm.
Roue arrière Tiagra/Mavic CXP22/DT croisée de 3.
Roue avant Ritchey/Ritchey/Ritchey-DT croisée de 1.
Cadre Falardeau Alu9 1.4kg.
Pièces principalement Deore ou Deore LX.
Selle Italia XO Trans Am et cornes BBB.

Comme d'habitude, le vélo a été bâti sur commande, au goût de la cliente. Prix final 886$ + taxes. Je ne l'ai pas pesé, mais le poids doit se situer autour de 10 kilos.

J'ai eu beaucoup de plaisir à voir ce vélo se concrétiser. Le concept respecte l'esprit du cadre. Le plan était de faire un cadre particulièrement léger (1.4 kg) et abordable, tout en gardant la possibilité d'installer garde-boue et porte-bagage.

La roue arrière a été assemblée selon un protocole rigoureux qui optimise la qualité des ingrédients, de façon à ce qu'elle survive aux charges qu'elle supportera peut-être un jour. La roue avant, elle, est optimisée pour la performance, étant moins sollicitée de par sa position.

Les premiers commentaires de la propriétaire sont enthousiastes. Le contraire m'aurait étonné.

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Jazz 101.

Charles Mingus. Il ne s'est pas contenté de composer et d'exécuter des pièces mémorables. Il a modernisé l'usage de son instrument (la contrebasse) lorsqu'il a commencé à se faire connaître durant les années quarante.

Avant lui, on faisait un usage métronomique de la basse. Un peu trop réservé, l'habitude était d'en faire un instrument de soutien qui ne prenait qu'un rôle de second plan. Mingus, et une poignée d'autres, ont changé tout ça. L'instrument pouvait faire plus et il l'a prouvé brillament.

Quelques pièces en exemple: "Better Get Hit in Yo' Soul", "Theme for Lester Young",
"Hora Decubitus", "I X Love". Musique inspirée, et inusable.

LES FESSES DE QUI?

Près de Saints-Anges, dans la Beauce québecoise.


Conversation familiale lorsque nous étions dehors l'autre jour:

Thomas (mon fils de 8 ans): "Hier, il y avait des nuages qui ressemblaient à des boules, c'était beau! Ça ressemblait à des fesses..."

Je lui demandai: "Les fesses de qui?"

Il me répond spontanément: "Les fesses de Dieu".

Prenez note qu'il n'est pas particulièrement religieux.

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Je fabrique des vélos de façon artisanale. C'est plus exigeant que de proposer des vélos faits ailleurs, mais beaucoup plus satisfaisant pour mes clients et moi.

Je n'ai pas pu m'empêcher de faire un parallèle l'autre jour en entendant un producteur de porc décrire sa démarche. Au lieu de vendre ses carcasses comme la plupart le font au Québec, sans transformation, il a entrepris de préparer les animaux en jambons et saucissons fins. Ça demande plus en créativité et en main-d'oeuvre, ainsi qu'en installations.

Sauf qu'au lieu de subir la crise des producteurs de porcs au Québec, il fonctionne d'une manière qui fait qu'il pourrait se passer des subsides gouvernementaux accordés couramment à ces producteurs. Cette crise frappe de plein fouet des agriculteurs qui ont connu des années de vaches grasses avant que les producteurs américains (et autres) comprennent qu'il y avait là un filon à exploiter.

Le temps que j'investis dans chaque vélo vendu ici est à peu près quatre fois plus élevé que si je sortais d'une boîte un vélo prêt-à-rouler d'une marque à grande diffusion. Cela demande davantage de temps, mais comme l'agriculteur qui fait ses jambons, j'ai une valeur ajoutée qui compense et me récompense. Et j'ai un produit qui non seulement se distingue, mais aussi me permet d'être particulièrement près des besoins de ma clientèle. Mon coût d'inventaire est moindre, il n'est pas obsolète en fin de saison et un coût de main-d'oeuvre accru m'est favorable du point de vue fiscal.

En allant en Beauce l'autre jour, j'ai rencontré une femme qui a travaillé chez Procycle dans la production et le service après-vente. Procycle est justement une de ces compagnies de vélo à grande diffusion. Elle me disait qu'elle venait d'être remerciée: "À cause de la concurrence des Chinois". J'ajoutai: "Et la fin de la relation avec Canadian Tire". Elle était d'accord.

Canadian Tire vend approximativement un vélo sur trois au Canada. Ils sont partout, et ça aide. Ils vendent du pas-cher, et ça aide aussi. La valeur ajoutée? Pas beaucoup. Les vélos sont faits pour être vendus plus que pour être utilisés.

Tous ne peuvent faire de la gastronomie, du petit volume. Je suis d'accord et le producteur de jambons aussi. Mais cette approche industrielle dont la logique est digne d'Elvis Gratton ("Think big, 'stie!), ça ne m'attire pas. Je réussis quand même à être très compétitif dans un marché sans pitié pour qui ne l'est pas. Et j'ai une stabilité d'entreprise que n'ont pas toujours les géants. En bonus, il y a un peu plus d'argent qui demeure dans la collectivité immédiate.

À bientôt.

UN PROTOTYPE

Il avait plu la veille au soir...


Sur la photo ci-dessus, on voit une fourche en aluminium, un pneu Michelin Dynamic 700 x 28, un frein cantilevier Tektro Oryx et un jeu de direction Shimano Deore XT montés sur un Falardeau Alu9.

La fourche est un cas spécial. Il s'agit d'un prototype commandé il y a quelques années chez Aprebic à Taiwan. Peu connu des consommateurs, Aprebic est pourtant une des plus grosses compagnies de fourches au monde. Acier, alu, fibre de carbone, elles sont vendues sous différents noms. Ou sans nom.

Elle était censée être d'une couleur bronze anodisée, donc lustrée. Elle est arrivée peinte d'une couleur bronze mat. Ça ne me dérange pas trop. Par contre, comme vous pouvez le voir sur la photo, les jambes sont un peu courtes. Elles ne permettent pas de mettre un pneu plus gros que le 28 mm que vous voyez là. Très inhabituel pour une fourche destinée à des freins canti/"v-brake". Et si vous voulez mettre un garde-boue classique, autant oublier ça tout de suite, ça ne passe pas.

Malgré ces contraintes, j'aime beaucoup cette fourche. Aucune de ces surprises ne me gêne car c'est comme ça que je l'utiliserais de toutes façons. Il m'en reste d'ailleurs une autre si ça vous intéresse. Les jambes étant plus courtes, ça baisse un peu le devant du vélo, ce qui n'est pas pour me déplaire. En fait, la fourche est tellement basse que dans une situation très boueuse comme le jour qui a précédé la photo, je pouvais entendre la boue du pneu frotter sur la fourche pendant quelques minutes (rien de grave). Le dessus de la colonne est fileté, ce qui impose l'usage d'un jeu de direction classique.

Il peut être délicat de commander des fourches en Asie. Je n'ai jamais eu de problèmes avec des fourches en fibre de carbone. Et les seuls problèmes que j'ai eu avec des fourches en aluminium, vous les connaissez maintenant. Par contre, avec les fourches en acier (chromoly ou non), j'en ai reçues qui étaient mal alignées. Heureusement, dans plusieurs cas, l'acier permet un réalignement qui corrige ce genre d'imperfection. Mais de toute évidence, certaines compagnies ont de la difficulté à faire des fourches alignées, de façon constante. Et il n'y a pas que les fourches qui sont difficiles à faire correctement. Les pédaliers et les cadres ont également cette particularité.
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Si vous regardez bien, la pastille centrale sur laquelle on voit plus ou moins bien le mot "AVID" est très basse. Et c'est ce qu'il faut si on veut que les patins soient tirés en direction de la jante, plutôt que vers le ciel comme c'est le cas lorsque cette pastille est haute. C'est un pré-requis important si on veut avoir un bon freinage avec des freins cantileviers. Ils peuvent être très satisfaisants lorsqu'ils sont bien réglés. Et dans les modèles abordables, les Tektro Oryx sont mes préférés. On m'a dit récemment que les Tektro Cyclocross sont également bons, mais je ne les ai jamais essayés.

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Il est facile de se faire une idée préconçue au sujet du chanteur Willie Nelson. On l'associe généralement plutôt à la musique country. Mais il n'a pas fait que ça.

Je l'ai vu récemment lors de la diffusion d'un concert récent enregistré au Lincoln Center à New-York. En compagnie de Wynton Marsalis, rien de moins. Ce trompettiste, plus associé au jazz et à la musique classique, étoffait la prestation avec son brio habituel. Les musiciens qui les accompagnaient étaient d'un niveau conséquent, offrant des solis fascinants. Wynton n'a aucune raison de s'entourer d'incompétents.

Dixit Willie: "Nous devons aimer toutes sortes de musiques". Et il le démontrait en interprétant des morceaux d'Américana qui allaient au-delà du country. Douceur dans la voix, habileté sur la guitare, Willie Nelson mérite le respect. Surtout quand on voit à quel point il est capable de bien s'entourer.

Recherche sur youtube.com: Nelson Marsalis Lincoln Center .

À bientôt.

DES NOUVELLES DE 2011

Je vous parlais du secteur de Saints-Anges, la semaine dernière. Voilà une première photo prise dans le secteur. J'en aurai d'autres.



Shimano, comme à chaque année, fera des changements pour l'année 2011. Entre autres, Alivio passera de 8 à 9 pignons sur ses cassettes. Tout en offrant l'option Megarange (34 dents sur le plus gros pignon). Pas trop surprenant, avec la tendance maintenant bien ancrée "d'améliorer" en ajoutant un pignon. Avec un peu de chance, ça nous permettra d'avoir des cassettes 9 vitesses moins chères, quoique le niveau Deore, à 40$cad, n'est pas exhorbitant. Surtout si l'on compare au niveau XT ou XTR.
J'aime beaucoup les pièces Alivio et Deore. Ce sont de très bons rapports qualité-prix, avec une bonne fonctionnalité et une esthétique très acceptable. On peut les mettre sur un très bon cadre sans commettre un crime contre le vélo. Et si le cadre est abordable (comme un Falardeau Alu9), le rapport poids/prix est très intéressant.

Shimano fera également de petits changements sur le groupe 105, en changeant l'espacement entre les plateaux. On veut éliminer du frottement de chaîne dans la cage du dérailleur avant, spécialement en situation de croisement de chaîne.

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Merci à ceux qui m'ont laissé un commentaire sur leurs routes préférées.

Je ne suis pas surpris d'entendre que la route 138 sur la Côte Nord n'est pas recommandable. Il n'y a pas d'alternative et les camions sont une présence pesante. J'ai aussi entendu parler de Terre-Neuve comme d'un endroit intéressant, avec un bon sens de l'hospitalité. Par contre, on m'a dit de me méfier des journées brumeuses.

Et tous ceux qui m'ont parlé de la Corse m'en ont dit le plus grand bien. À condition, bien sûr, d'aimer les côtes. Message pour Arnaud: contacte-moi, je te donnerai des détails sur les sorties du dimanche.

En dehors de vos commentaires, plusieurs de mes clients m'ont parlé en bien du Vermont. Je n'y suis jamais allé, mais il semble qu'on y trouve de belles routes en bon état, pas trop achalandées, et des automobilistes courtois.

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Christophe m'a laissé en consigne (pour revente, donc) des souliers de route Shimano SPDSL, avec semelle en fibre de carbone. Il me dit que le prix de détail suggéré est de 250$cad, et nous vous les offrons à 150$cad (+tx). Il me dit qu'ils ont peu servi et c'est facile de le croire quand on les examine. La taille est 45 (10.5).

Parlant de vêtements, voici ma politique concernant mon inventaire. Je ne garde que des produits en spécial, principalement des surplus de grossistes. Il y a une exception: les cuissards. Il s'agit d'un élément crucial pour le confort, et je ne peux pas m'approvisionner de façon satisfaisante uniquement dans les surplus. J'offre les cuissards Giordana (italiens) à cause de leur durabilité, de leur confort et de leurs tissus bien choisis. Et ils ne sont pas plus chers que les autres italiens, au contraire, surtout à qualité égale. L'ami André m'a proposé hier les vêtements italiens Bike Line. Ils sont très bien à tous points de vue, mais je n'ai pas assez de volume de ce côté pour intégrer ces produits à ce que j'offre déjà.

À bientôt.