jeudi 12 mars 2009

''LITTLE WING''

CHEMIN DU LAC DES ROCHES, 1er MARS 2009
L'organisme ''ASSOCIATION CANADIENNE DE L'INDUSTRIE DU VÉLO'' a publié les chiffres des ventes de vélo pour 2008 cette semaine. Ces chiffres montrent une progression au Canada, meilleure que celle aux États-Unis pour la même période. Voici une partie du communiqué (excusez-moi, je n'ai pas réussi à cliquer la version française):
''The U.S.-based Bicycle Product Suppliers Association (BPSA) reported a 13% drop in sales by Specialty suppliers for the fourth quarter of 2008, while Canadian suppliers grew 2.2% for the corresponding period. Overall, the U.S. grew a slim 2% in Dollar Sales for all of 2008, and fell 6% in Unit Sales, compared to growth of 9.3% and 6.5% respectively for Canada.Through their Data Capture program, BTAC tracks sales of bicycle suppliers to the Specialty Bicycle Retailer sector, which provides name brand, higher quality bicycles to the consumer market place. These figures do not include department store/mass merchant sales.''
L'expression ''Unit Sales'' signifie le nombre de vélos vendus alors que l'expression ''Dollar Sales'' signifie la valeur en dollars des ventes effectuées.
Récemment, en faisant allusion au contexte économique actuel, le Taiwanais Tony Lo, président de la compagnie de vélos GIANT déclarait être bien content de ne pas travailler dans le domaine de l'automobile. On comprend facilement pourquoi, d'autant plus que l'industrie du vélo à Taiwan, qui pèse lourd dans la planète vélo, a eu une bonne année en 2008.
Entretien.
L'hiver, je préfère utiliser des roue libres vissées (freewheel) plutôt que des cassettes (cassette) sur mon vélo. La roue libre dure au moins aussi longtemps que la cassette, ou plutôt le corps de cassette qui la supporte, et coûte une chanson en comparaison. Elle est très facile à changer, à condition d'avoir été bien graissée au niveau des filets qui la visse sur le moyeu. La mienne a rendu l'âme ce matin. Victime du froid soudain qui a suivi le redoux des jours précédents? Je pense surtout qu'elle avait sufisamment donné depuis le début de l'hiver: approx. 150 heures de service. Il semble que c'est la durée de vie que l'on peut attendre de cet objet. La chaîne, elle, avait à peu près 75% d'étirement, avec la même feuille de route (KMC Z-51). La roue libre était devenue libre dans les deux directions, c'est-à-dire que la chaîne n'était plus capable d'entraîner le moyeu arrière. À peu près 25$ de pièces, plus un peu d'ouvrage: problème réglé. Le corps de cassette Shimano le moins cher, lui, coûte 49.50$, sans compter la chaîne.
Musique.
Lundi dernier, je vous parlais de Jaco Pastorius et de sa participation aux lundis de Gil Evans. Un mot sur ces lundis. Gil Evans, contrairement à Jaco, a vécu une longue vie particulièrement riche en collaborations fructueuses. Il est particulièrement connu pour son aide à Miles Davis pour l'enregistrement de l'album ''SKETCHES OF SPAIN''. Jimi Hendrix est mort juste un peu trop tôt: Gil Evans et lui avaient prévu se réunir pour enregistrer une collaboration qu'il est très dommage de ne pas avoir entendue. Consolez-vous avec la version de ''Little Wings'' que Gil Evans a faite avec le chanteur Sting (youtube.com). ''With a thousand smiles, she gives to me free''.
Mr. Evans disait s'être fait de la corne aux fesses à force d'être assis sur un banc de piano pour trouver de bonnes harmonies pour des arrangements. Un soir du Nouvel An, dans un club, il est passé à côté de moi entre deux ''sets''. Loin de moi l'idée de l'accaparer comme un fan désagréable. Mais je tenais à lui signifier mon plaisir/soutien/admiration. Je me suis simplement contenté de lui serrer doucement le bras lorsqu'il est passé dans l'allée dans laquelle je me trouvais. Il m'a regardé dans les yeux et nous avons échangé un sourire qui valait, pour moi du moins, son pesant d'or. Communication non-verbale.
Dans les années '80, il réunissait des musiciens du meilleur niveau (George Adams, David Sanborn, Hiram Bullock et autres), le lundi, dans des clubs de jazz de New-York. On arrivait là, sans savoir exactement qui serait là, des formations de 10-12 musiciens, je ne me rappelle plus exactement. Le premier montait sur scène, avec un air très décontracté, en donnant l'impression qu'il accordait son instrument. Puis un autre, puis un autre. La première chose qu'on s'apercevait, c'est qu'il y avait de plus en plus de musiciens, et qu'ils n'étaient pas en train d'accorder leurs instruments, mais bien plutôt de construire une mélodie, un ''groove'' sur lequel les improvisations pouvaient décoller. On imagine difficilement un contexte plus éclaté, plus relax pour ces musiciens habitués à des contextes souvent plus formels. Je me rappelle d'ailleurs un lundi soir d'Halloween, Lew Soloff au trombone portait un de ces masques en plastique lunettes-gros nez-moustache qui s'en donnait à coeur joie au milieu des autres musiciens également costumés. Les musiciens étaient d'un tel niveau qu'il aurait été difficile d'en réunir autant au même endroit, un soir de fin de semaine, tant ces musiciens sont en demande. Voilà une des raisons pourquoi New-York est si extraordinaire: ces artistes y élisent domicile et on peut les y trouver en dehors de la saison d'été lorsqu'ils vont souvent en Europe pour profiter des festivals de jazz. New-York est un beau, grand, long festival de jazz. Et un festival de bien d'autres choses encore. Ouvrez le journal VILLAGE VOICE, ou le NEW YORK TIMES, et faites marcher vos pieds.
À bientôt.

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