mardi 3 août 2010

MADE IN ITALY


Au sud-ouest de Dunham, dans les Cantons de l'Est.


L'Italie est-elle trop italienne? Le journal New York Times pose la question. Si ça vous intéresse, jetez un coup d'oeil sur l'article suivant:
http://www.nytimes.com/2010/08/01/business/global/01italy.html?pagewanted=1&_r=1&ref=general&src=me

J'en ai fait la lecture sans être surpris par ce que j'y ai lu. Les exemples qu'on y donne illustrent bien la culture d'entreprise qu'on y trouve. Je ne suis pas un spécialiste de la question, mais j'ai quand même eu des contacts d'affaires avec des partenaires italiens. Et autant j'ai pu aimer certaines choses Made in Italy, autant j'ai pu rester perplexe devant leur façon de gérer leurs relations avec leurs clients.

Je me rappelle entre autres choses les commentaires de clients (détaillants) d'un importateur connu d'une marque de vélos italiens. Chacun d'entre eux pouvait raconter au moins une anecdote illustrant le peu de considération que ce fournisseur avait pour son client.

Il y a quelques décennies, Quilicot, détaillant de la rue Saint-Denis à Montréal, importait des vélos Wander d'Italie. Une année, l'arrivage fut décevant: je ne sais trop quel détail - en était-ce un? - n'était pas conforme à la commande. Ni une ni deux: la commande, qui n'était pas petite, fut renvoyée à son expéditeur et ce fut la fin de la relation entre les deux partenaires.

Plus récemment, à l'instar du regroupement d'industriels taiwanais de premier plan (dans l'industrie du vélo) appelé le "A-Team", certains Italiens voulurent reproduire la même chose dans leurs pays. Ça n'a pas été très loin. Réponse de Fausto Pinarello devant l'offre d'en faire partie: "Je n'ai besoin de personne pour régler mes problèmes..."

Un des commentaires qu'on peut lire dans l'article du New York Times, c'est que l'Italie n'est pas au pied du mur, mais qu'elle s'en va vers un lent déclin. Ce qui ne me surprendrait pas. Elle doit se battre pour garder sa place, sans même parler de croissance. Les autres pays européens, l'Amérique et l'Asie sont absolument capables de proposer des vélos plus qu'honorables, à des prix des plus compétitifs, pendant que l'impact du label "Made in Italy" s'érode petit à petit. Je prends l'exemple des vélos, mais c'est évidemment vrai pour à peu près tout ce que l'Italie peut produire actuellement.

Et si cette étiquette "Made in Italy" a de l'importance pour vous, renseignez-vous, car on est de moins en moins certain que c'est vraiment fait en Italie. Parlez-en aux Croates, aux Macédoniens, aux Chinois et aux Turcs... L'article parle de cet aspect des choses.

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Toujours derrière d'abondantes lunettes, Melody Gardot se cache-t-elle? Est-ce sa sensibilité et son sens du drame qui la pousse à garder ses yeux pour elle-même?

Au-delà de la belle jeune femme blonde, il y a des compositions simples et efficaces, il y a une voix qui mérite qu'on s'y attarde pour mieux l'entendre. C'est en voyant un reportage sur la chaîne Bravo TV que j'ai compris cela l'autre jour.

Ce n'est pas une chanteuse de jazz, encore une autre. Elle n'a pas un répertoire très typé. C'est une chanteuse, tout simplement. Nombreux sont ceux qui vont l'entendre sans l'écouter, et c'est dommage pour eux. Ce n'est peut-être pas une oeuvre de premier plan, mais je pourrais y prendre goût.

À bientôt.

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